Je peux vous le spoiler ? Bon, alors je vous préviens : ce film est la mise en image des souvenirs d’un type (Paul Giamatti) atteint de la maladie d’Alzheimer, un homme qui ignore être au crépuscule d’une vie bien remplie durant laquelle il a connu trois mariages et qui se souvient donc de ces différentes aventures. Le titre original, Barney’s Version, est un peu plus éclairant que sa version française, "Le Monde de Barney", puisque tout ce que l’on voit dans le film, c’est en effet la fidèle retranscription de la mémoire défaillante du personnage principal. C’est la version des faits de Barney ! C’est ce que j’ai dit tout haut à la fin du film, en ayant bien l’air con en plein cinoche, entouré de vieillards pas commodes, vraisemblablement près à de nouveau voter pour Sarkozy l’an prochain et qui s’étaient entassés dans une salle climatisée pour survivre à la canicule. Croyez-moi !
C’est donc seulement à la fin du film, quand on voit la maladie du héros se déclarer et s’aggraver progressivement, que l’on comprend enfin que l’on vient de voir une série de gros flash-back pas forcément vrais, mais pour la plupart déformés par le cerveau HS de Barney. C’est une idée intéressante, en soi, et le metteur en scène derrière tout ça a le mérite de ne pas chercher à nous duper, puisque le film nous est immédiatement présenté comme l’introspection de Barney, ce cinquantenaire un brin dépressif, devenu producteur de films pornographiques, qui fait le point sur sa vie. Une idée tout de même assez plombante car, ayant vu la bande-annonce, je dois avouer que je m’attendais à toute autre chose et j’espérais plutôt un feel-good movie autrement plus léger, taillé sur mesures pour mon idole Paul Giamatti. Je suis la carrière de cet acteur de très près depuis sa prestation à couper le souffle dans Sideways, mon film de chevet. Dans le chef d’œuvre viticole d’Alexander Payne, Paul Giamatti est tout bonnement excellent, il étale tout son répertoire fait de menton tremblotant, de regards de chien battu, de voix grave vacillante et d’allure bedonnante ô combien sympathique. Tout Giamatti en un seul film, un festival, un véritable Giamattionnaire comme j'aime l'appeler. L’acteur ressort tous ces classiques dans Barney’s Version, mais avec hélas moins de bonheur. De plus, cette réincarnation vivante d'Homer Simpson apparaît assez peu crédible dans ce rôle d’homme à femmes qui s’envoie consécutivement Rachelle Lefevre, Minnie Driver et Rosamund Pike, des actrices jamais complètement moches (mention spéciale pour la dernière, dont j’ignorais l’existence et qui a un petit charme bien à elle), même s’il faut évidemment garder à l’esprit que seuls ses propres souvenirs sont à l’écran et que le personnage enjolive peut-être son histoire. J’ai beau adorer Giamatti, être le président et seul membre de son fan-club français, je suis le premier à reconnaitre qu’il n’a pas le physique d’un playboy, je le considère plutôt comme le sosie de mon grand frère Glue 3, celui qui me laisse des menaces de mort sur mon portable tous les jours, à 8h01 précise. Flippant...
Paul Giamatti apparaît également quelque peu éclipsé par le grand Dustin Hoffman. Ce dernier, à n’en pas douter, s’amuse comme un fou dans ce rôle d’obsédé sexuel excentrique qui lui va comme un gant et qui nous rappelle un peu celui qu’il tenait dans la première suite pourrie de Mon Beau-père et moi. L'acteur est véritablement en roues libres et c’est à lui que l’ont doit les rares scènes drôles du film. Un autre moment drôle survient lorsque Paul Giamatti, au zénith de sa vie avec celle qui est son seul véritable amour (incarné par l'élégante Rosamund Pike), découvre celle-ci en petite tenue allongée sur le lit. Giamatti saute alors littéralement sur sa proie dans un bond prodigieux. L’image s’arrête sur ce plan ci-dessous, et la star apparaît dans toute sa splendeur. Une scène qui, comme vous l'aurez remarqué, décore cet article.
Ce film est aussi le théâtre de cameos de choix, puisque David Cronenberg et Atom Egoyan, le gratin des cinéastes canadiens, font des petites apparitions en tant que réalisateurs de porno, aux ordres de Giamatti. Des clins d’œil sympathiques et amusants pour le cinéphile averti qui saura les reconnaître, mais qui n’apportent strictement rien au film et ne sont même pas l’occasion de scènes véritablement comiques. Personnellement, j'avoue avoir dû compter sur l'aigle des montagnes Poulpard pour m'indiquer tous ces cameos. Après quelques clics sur la Toile, je découvrais une fois le film terminé que Barney’s Version n'est autre que l’adaptation d’un best-seller, l’autobiographie, semble-t-il, de l’écrivain auquel le film est dédié. Je ne me sens donc pas coupable de vous avoir dévoilé le scénario d’un film que l’on doit peut-être davantage apprécier quand on en connaît la clé, disponible dans toutes les bonnes librairies et autres halls de gares ! Découvrir le secret de ce film après 2h30 ne sera pas donné à tout le monde. N'est pas fana de Giamatti qui veut !
C’est donc seulement à la fin du film, quand on voit la maladie du héros se déclarer et s’aggraver progressivement, que l’on comprend enfin que l’on vient de voir une série de gros flash-back pas forcément vrais, mais pour la plupart déformés par le cerveau HS de Barney. C’est une idée intéressante, en soi, et le metteur en scène derrière tout ça a le mérite de ne pas chercher à nous duper, puisque le film nous est immédiatement présenté comme l’introspection de Barney, ce cinquantenaire un brin dépressif, devenu producteur de films pornographiques, qui fait le point sur sa vie. Une idée tout de même assez plombante car, ayant vu la bande-annonce, je dois avouer que je m’attendais à toute autre chose et j’espérais plutôt un feel-good movie autrement plus léger, taillé sur mesures pour mon idole Paul Giamatti. Je suis la carrière de cet acteur de très près depuis sa prestation à couper le souffle dans Sideways, mon film de chevet. Dans le chef d’œuvre viticole d’Alexander Payne, Paul Giamatti est tout bonnement excellent, il étale tout son répertoire fait de menton tremblotant, de regards de chien battu, de voix grave vacillante et d’allure bedonnante ô combien sympathique. Tout Giamatti en un seul film, un festival, un véritable Giamattionnaire comme j'aime l'appeler. L’acteur ressort tous ces classiques dans Barney’s Version, mais avec hélas moins de bonheur. De plus, cette réincarnation vivante d'Homer Simpson apparaît assez peu crédible dans ce rôle d’homme à femmes qui s’envoie consécutivement Rachelle Lefevre, Minnie Driver et Rosamund Pike, des actrices jamais complètement moches (mention spéciale pour la dernière, dont j’ignorais l’existence et qui a un petit charme bien à elle), même s’il faut évidemment garder à l’esprit que seuls ses propres souvenirs sont à l’écran et que le personnage enjolive peut-être son histoire. J’ai beau adorer Giamatti, être le président et seul membre de son fan-club français, je suis le premier à reconnaitre qu’il n’a pas le physique d’un playboy, je le considère plutôt comme le sosie de mon grand frère Glue 3, celui qui me laisse des menaces de mort sur mon portable tous les jours, à 8h01 précise. Flippant...
Paul Giamatti apparaît également quelque peu éclipsé par le grand Dustin Hoffman. Ce dernier, à n’en pas douter, s’amuse comme un fou dans ce rôle d’obsédé sexuel excentrique qui lui va comme un gant et qui nous rappelle un peu celui qu’il tenait dans la première suite pourrie de Mon Beau-père et moi. L'acteur est véritablement en roues libres et c’est à lui que l’ont doit les rares scènes drôles du film. Un autre moment drôle survient lorsque Paul Giamatti, au zénith de sa vie avec celle qui est son seul véritable amour (incarné par l'élégante Rosamund Pike), découvre celle-ci en petite tenue allongée sur le lit. Giamatti saute alors littéralement sur sa proie dans un bond prodigieux. L’image s’arrête sur ce plan ci-dessous, et la star apparaît dans toute sa splendeur. Une scène qui, comme vous l'aurez remarqué, décore cet article.
Ce film est aussi le théâtre de cameos de choix, puisque David Cronenberg et Atom Egoyan, le gratin des cinéastes canadiens, font des petites apparitions en tant que réalisateurs de porno, aux ordres de Giamatti. Des clins d’œil sympathiques et amusants pour le cinéphile averti qui saura les reconnaître, mais qui n’apportent strictement rien au film et ne sont même pas l’occasion de scènes véritablement comiques. Personnellement, j'avoue avoir dû compter sur l'aigle des montagnes Poulpard pour m'indiquer tous ces cameos. Après quelques clics sur la Toile, je découvrais une fois le film terminé que Barney’s Version n'est autre que l’adaptation d’un best-seller, l’autobiographie, semble-t-il, de l’écrivain auquel le film est dédié. Je ne me sens donc pas coupable de vous avoir dévoilé le scénario d’un film que l’on doit peut-être davantage apprécier quand on en connaît la clé, disponible dans toutes les bonnes librairies et autres halls de gares ! Découvrir le secret de ce film après 2h30 ne sera pas donné à tout le monde. N'est pas fana de Giamatti qui veut !
Le Monde de Barney de Richard J. Lewis avec Paul Giamatti, Dustin Hoffman, Scott Speedman et Rosamund Pike (2011)
Sur la dernière photo on voit qu'il n'a rien perdu de ses semaines de coaching simiesque payés par Timur Burton pour le reboot moisi de "Planet of the apes".
RépondreSupprimerBien vu :) Ça pourrait faire une belle légende :)
RépondreSupprimer... wait for it
Supprimerdary !
SupprimerOuais mais pas évident de légender les deux premières tofs.
RépondreSupprimerA part comme ça :
#1 > J'ai la trique.
#2 > J'ai la quetri.
:D
D'après Twitter, je suis donc bien le seul fan français de Paul Giamatti. C'est à la fois cool, flippant, rassurant et triste, j'hésite.
RépondreSupprimerVous m'avez pris de court, j'ai essayé de légender dans ma tête en lisant l'article, mais j'ai été à court de mots aussi.
RépondreSupprimeroh il est génialce film
RépondreSupprimerJ'ai envie de le mater ne serait ce que pour Rastamoule Piqué (un lien avec le défenseur du Barça ?).
RépondreSupprimerAhah bien vu Joe :)
RépondreSupprimerQuelqu'un a remarqué le clin d'oeil a la série Due South avec l'acteur paul Gross de la police montée canadienne ?
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas cette série ! :)
RépondreSupprimerSérie de 1994, le titre français est "Un tandem de choc"
RépondreSupprimerJe confirme donc que ça ne me dit rien. :)
RépondreSupprimermerci pour ces superbes images de Rosamund Pike yum yum
RépondreSupprimerBen non, Felix, t'es pas le seul membre du fan club français de Paul Giamatti. On est deux autres, encore. Seulement, Tweeter, connais pas. Par contre, Sideways, oui. Très bien même, et depuis sa sortie. On vient de se le re-revoir ce soir. Complètement génial. C'est du jazz, ce film, forme et contenu. Et cette impression réconfortante qu'y planent les ombres amicales et fraternelles de Blake Edwards et de Dino Risi à leur meilleur. Pour moi, un compliment cinq étoiles.
RépondreSupprimerT'as bon goût, Felix. Et t'as drôlement de la chance d'avoir un Glu III qui fait sosie.
Lisa Fremont.
Ça me fait plaisir !
SupprimerJ'avais un peu parlé de Sideways ici, mais plus trivialement que toi : http://ilaose.blogspot.fr/2012/08/sideways.html
:)