24 août 2011

Amityville, la maison du Diable

A dossier spécial, invité spécial ! Aujourd'hui, c'est Joe, le rédac' chef de C'est Entendu, qui, en bon amateur de films d'horreur, vient nous toucher deux mots d'Amityville, la maison du Diable. Place à l'artiste :

Je n'avais jamais vu ce (supposé) classique de l'horreur pour la bonne raison que le nom "Amityville" me le faisait ranger dans les nanars de mes deux. Son titre original, "The Amityville Horror" est un peu plus parlant et son pitch est simple : 1979, James Brolin, Margot Kidder, Rod Steiger et une baraque. Une histoire de maison hantée assez classique et je l'avoue, celle-ci commence plutôt bien. D'abord parce que Margot Kidder est de tous les plans, délicieusement belle avec sa bouche étrange et ses yeux marvellous, et puis on voit un peu son fion et pas mal ses nibz, ce qui n'arrange rien à l'affaire de mon calebard et croyez moi même si je viens de faire une lessive, j'ai un ratio lessive/conso de calebard qui n'est pas honnête, et c'est pas cool pour mes co-workers parce que j'arrive souvent au bureau avec un fond de culotte qui a "déjà servi" si vous voyez ce que j'entends par là, mais faut me comprendre, matez plutôt :


Y'a de quoi se coucher à 4h du matin en espérant revoir d'ici la fin du film un plan du genre et s'enquiller entier un horrorcore bien trashcore alors qu'on ferait mieux de pioncer comme un loir, vous croyez pas ?

Toujours est-il que j'ai été déçu qu'un film si bien lancé et avec de si chouettes interprètes ait été trahi par son scénario aussi rapidement. Pour la petite histoire, c'est censé être tiré d'une histoire vraie mais ça c'est un argument promo (apparemment très contesté), et quand on est producteur, réalisateur ou scénariste, il est toujours bon de ne pas trop chercher à coller à la véracité des "faits" sous peine de finir dans les choux. Dans le cas d'Amityville, c'est d'autant plus vrai vu que l'histoire, la vraie, est un peu chiante. En gros, soit le scénariste n'a pas su s'en sortir soit les véritables protagonistes, ceux du "véritable" incident, étaient salement cons. Ou pour le moins incohérents. D'abord, le prêtre joué par Steiger est un symbole d'immobilité. Au début du film il est le premier à piger que la maison est zarb (et même plus) et il lui arrive des tas de merdes. Ensuite il en appelle à l’Église en invoquant à demi-mot l'exorcisme et on le raille et on le met au rencart. Après ça le bonhomme devient aveugle overnight, et il s'enferme dans son mutisme. Tout du long il aura beau beugler deux trois fois, il ne fait rien. Il essaie de contacter le personnage joué par Margot Kidder pour la prévenir du mal qui rôde et n'y arrive pas car le téléphone est parasité par le ghost. Il y a des tas d'obstacles sur sa route qui l'empêchent de résoudre cette affaire et au lieu de se rendre (à pied, si les voitures sont rendues inopérantes par le fantôme) à la maison, au lieu de se battre, au lieu d'agir, le prêtre reste immobile et s'enferme lui-même dans une mort physique.


Il a pourtant une certaine classe, au début, en Pater Fidelis, le vieux Rod ! Plus détendu du slibard que Max Von Sydow, on s'attend à le voir faire des merveilles pour contrer le malin.

De la même façon, le mari (James Brolin) dont le comportement change lui aussi overnight, lentement transformé en fou dangereux par la maison qui le rend con à force de l'empêcher de dormir, de lui filer la grippe et de le mindfuck. JAMAIS ne se dit-il : "Je vais sortir un peu, je me sens pas bien là" ou "Je vais faire quelque chose". Et Margot Kidder pareil. Tout va mal, plein de merdes, de trucs étranges, son gosse blessé, sa fille tarée, son mari à cran, et elle continue comme ça. "Peut-être que ça s'arrangera tout seul. Si tout va mal du jour au lendemain, si y'a du sang boueux plein mes tuyaux et que ma porte est arrachée par le vent, c'est peut-être juste la faute à pas de veine !".


Salement grippé, Brolin ne décide à AUCUN MOMENT de prendre une douche, d'enfiler un pull, de se raser, d'enfourcher la bicyclette de la voisine pour aller chercher le trésor de Willy le borgne ou même de consulter un podologue.

Bon, je vous spoile qu'à la fin toute la famille quitte la maison overnight (avec le clebz !) sans se retourner sur son real estate ou ses belongings, mais tout de même il en aura fallu des merdes. Et puis même, c'est mal vu. Ils auraient pu dormir chez des amis, revenir le lendemain avec plein de gens et débarrasser la baraque en deux deux. Connards. Le concept de maison hantée et tous les trucs dévoilés (sur le passé de la maison, etc.) sont ultra sous-exploités, tout comme les quelques bonnes idées visuelles (le film n'est jamais moche, d'ailleurs) et notamment l'architecture de la maison, dont la façade arrière ressemble à s'y méprendre à un visage peu sympathique.


Les yeux du putain de Malin !

En fin de compte, en voulant coller aux soi-disant "faits", les responsables de ce film ont gâché le potentiel de leurs acteurs, de l'anecdote et de leur maison, ne parvenant jamais à vraiment foutre les glandes à qui que ce soit. Ou en tout cas, si l'on n'a jamais peur du poltergeist, on a les foies tout du long en se demandant comment des gens bien réels ont pu être aussi statiques et stupides que ceux-là pendant aussi longtemps. C'est à se demander si à la place de la maison, on n'aurait pas nous aussi eu envie de leur foutre un pied au cul.


Amityville, la maison du Diable de Stuart Rosenberg avec Margot Kidder, Rod Steiger, James Brolin et Don Stroud (1979)

10 commentaires:

  1. j'adore ton résumé de l'histoire et la dernière phrase (et la première photo héhé) ! :-)

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  2. Le choix des mots, le choc des photos : y'a pas à dire, c'est du grand Joe ! :D

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  3. Itou! Grand article, j'ai vécu ce film de merde en même temps que tu le rapportes Joe, et c'est pas donné à tout le monde, je te le dis à toi je pourrais le dire à d'autres!

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  4. Classique, je sais pas si ce film la déjà été...
    Très sympa le blog en tt cas!

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  5. Je ne m'étais jamais fait la réflexion du lien de parenté entre James et Josh Brolin. Ou alors je m'en rappelais pas. En même temps on s'en fout...

    Cet article c'est du Josh en grande forme.

    Hutch > Merci !

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  6. moi je dirais que ton article est vraiment a chier ,,
    tu oublis le principal et le primordial ,tu a vu ce film bien trop tard ,
    en oubliant de te remettre dans le contexte de ce qu'etait le cinema a cette époque la !!
    c'est pas pour rien que c'est un film culte .
    quand il y a légende il n'y a pas de fumée sans feu !
    donc pour moi c'est du petit tout petit Josh ..sorry

    Franz :)

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  7. je naime pas du tt ta facons de commenter car ce film est super tu oublie que film est avant tout un film des années 70-80 du coups sa leur foutait les jetons de voir un tel film.

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    1. Je suis tout a fais daccord avec toi, la personne qui a écris cette critique n'y connais rien.

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    2. On avait plus facilement peur en 1979 ?

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    3. TANK > Oui. Tout comme on est plus facilement abruti en 2012.

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