

Le solide point de départ historique du scénario aurait pu donner lieu à un film fameux (dans la limite du genre, bien entendu). Hélas, je ne serai pas aussi dithyrambique que les petites phrases lisibles sur l'affiche. Face nord est plutôt réussi quand il choisit de se focaliser sur nos deux grimpeurs en grande difficulté, bientôt rejoint par un duo d'autrichiens avec lesquels ils finissent par fraterniser après avoir été leurs principaux adversaires. Toutes ces parties situées à plus de 2500 mètres d'altitude se matent à l'aise et même avec un certain entrain. Les quelques effets spéciaux sont très réussis et le suspense fonctionne pas trop mal. On peut toutefois regretter que les personnages principaux soient si lisses, ce qui fait qu'on se fiche pas mal du sort que le destin va leur réserver. Malheureusement, tous ces moments sont entrecoupés par des scènes particulièrement chiantes où l'on suit ce qui se passe quelques centaines de mètres plus bas, et plus précisément à l'hôtel situé au pied du Eiger. Un prestigieux hôtel où tous les reporters présents pour couvrir l'évènement se sont réunis. On y suit surtout le couple de journalistes allemands : un vieux briscard de la presse teutonne et une pigiste débutante désireuse de gravir les échelons. Cette jeune femme, d'une laideur accablante, est par ailleurs éprise de l'un des deux grimpeurs, bien qu'elle ne dirait sûrement pas non à un threesome. Ces scènes-là sont autant de sévices infligés à un spectateur qui n'a qu'une seule envie : être coincé avec les autres tocards dans leurs bivouacs pourris, en pleine tempête, et retourner escalader avec eux dès la première accalmie ! C'est fort dommage, car délesté de ces moments si ennuyeux, le film se suivrait avec une toute autre excitation et gagnerait énormément en qualité, tout en restant d'une longueur raisonnable (puisque le film dure 2 grosses plombes !).
Le duo pense que l'affaire est dans la poche jusqu'à ce que quelqu'un de bien intentionné leur tapote sur l'épaule pour leur indiquer que la montagne en question se trouve juste derrière eux.
Duel au sommet nous quitte cependant sur une bonne impression puisqu'il se termine méga mal et donc de façon assez surprenante. Le héros clamse assez piteusement, pendu au bout d'une corde trop courte pour lui sauver la vie, sacrifié au prix de l'impitoyable vérité historique. Je viens donc de vous spoiler la fin, mais peut-on parler de spoiler quand le film retrace un évènement de notre Histoire que l'on devrait tous connaître sur le bout des doigts ? Là est la question ! Si vous avez lu ces quelques lignes, vous pouvez clairement considérer que vous avez vu le film.
De mon côté, je continue à attendre LE film qui saura m'accrocher à mon fauteuil comme K2 y était parvenu il y a des années. J'ai plutôt apprécié le documentaire Touching the Void (aka La Mort suspendue), mais ça reste du pipi de chat par rapport au film renié par James Cameron. Quant à Cliffhanger, il s'agit davantage d'un film dédié à la gloire de Sly Stallone qu'à celle de nos sommets enneigés : efficace, certes, mais vite écœurant quand on ne raffole pas de charcuterie. Et par pitié, ne me parlez surtout pas de Vertical Limit, je me refuse à regarder ce film où des yankees surexcités surfent nonchalamment de sommets en sommets. Respecte la montagne et la montagne te respectera, abruti !

Duel au sommet nous quitte cependant sur une bonne impression puisqu'il se termine méga mal et donc de façon assez surprenante. Le héros clamse assez piteusement, pendu au bout d'une corde trop courte pour lui sauver la vie, sacrifié au prix de l'impitoyable vérité historique. Je viens donc de vous spoiler la fin, mais peut-on parler de spoiler quand le film retrace un évènement de notre Histoire que l'on devrait tous connaître sur le bout des doigts ? Là est la question ! Si vous avez lu ces quelques lignes, vous pouvez clairement considérer que vous avez vu le film.
De mon côté, je continue à attendre LE film qui saura m'accrocher à mon fauteuil comme K2 y était parvenu il y a des années. J'ai plutôt apprécié le documentaire Touching the Void (aka La Mort suspendue), mais ça reste du pipi de chat par rapport au film renié par James Cameron. Quant à Cliffhanger, il s'agit davantage d'un film dédié à la gloire de Sly Stallone qu'à celle de nos sommets enneigés : efficace, certes, mais vite écœurant quand on ne raffole pas de charcuterie. Et par pitié, ne me parlez surtout pas de Vertical Limit, je me refuse à regarder ce film où des yankees surexcités surfent nonchalamment de sommets en sommets. Respecte la montagne et la montagne te respectera, abruti !
Face nord (Duel au sommet) de Philipp Stölzl avec Benno Fürmann, Florian Lukas et Johanna Wokalek (2008)