Cela faisait des années que je voulais découvrir ce film dont le titre m'a toujours titillé : The Town that dreaded sundown. Littéralement, La Ville qui craignait le coucher du soleil, car c'est en effet à la tombée de la nuit que sévissait The Phantom Killer, un mystérieux tueur en série qui a semé la terreur dans une petite ville du Texas en 1946 et qui n'a jamais pu être identifié. Charles B. Pierce, discret mais tenace artisan du cinéma américain, auquel nous devons la célèbre réplique de l'inspecteur Harry "Go ahead, make my day", s'inspire d'une histoire vraie dans ce film qu'il a réalisé trente ans après les faits et, surtout, deux ans avant Halloween et deux ans après Black Christmas et Massacre à la tronçonneuse. C'est en effet à cette chronologie, et quasi à elle seule, que ce film doit son maigre intérêt, car cela fait de lui, aux côtés de ses plus distingués comparses, ce que l'on pourrait appeler un proto-slasher, antérieur au chef-d’œuvre fondateur de John Carpenter.
Psychopathe œuvrant masqué, victimes adolescentes ou tout juste adultes qui sont prises par surprise alors qu'elles fricotent dans leurs bagnoles ou à la belle étoile, flics impuissants ou complètement teubés... quelques-uns des principaux ingrédients du genre sont déjà là. On retrouve même régulièrement l'utilisation de la vue subjective, pour nous coller dans la peau du tueur, effet déjà employé, et avec plus de talent et d'à-propos, dans le Black Christmas de Bob Clark, qui sera plus tard sublimé par John Carpenter. Hélas, le film de Charles B. Pierce a un ton très problématique, se situant à cheval sur plusieurs registres qui ne font ici pas bon ménage du tout. Aucun rythme, zéro suspense, pas d'ambiance, on ne sait pas trop ce qu'on regarde : ce n'est ni un pur thriller, ni un vrai film d'horreur, ni un bon gros polar, ni quoi que ce soit. On ne se passionne jamais pour l'enquête pénible et laborieuse des policiers, dont certains sont trop lourdement montrés comme des coupables potentiels. On regarde tout ça d'un œil fatigué, las, à peine curieux, jamais surpris. The Town that dreaded sundown, qui a eu droit à une suite en 2014, est un film assez fade qui n'a d'intérêt que pour l'historien du cinéma d'horreur. On est aux limites de ma cinéphagie.
Psychopathe œuvrant masqué, victimes adolescentes ou tout juste adultes qui sont prises par surprise alors qu'elles fricotent dans leurs bagnoles ou à la belle étoile, flics impuissants ou complètement teubés... quelques-uns des principaux ingrédients du genre sont déjà là. On retrouve même régulièrement l'utilisation de la vue subjective, pour nous coller dans la peau du tueur, effet déjà employé, et avec plus de talent et d'à-propos, dans le Black Christmas de Bob Clark, qui sera plus tard sublimé par John Carpenter. Hélas, le film de Charles B. Pierce a un ton très problématique, se situant à cheval sur plusieurs registres qui ne font ici pas bon ménage du tout. Aucun rythme, zéro suspense, pas d'ambiance, on ne sait pas trop ce qu'on regarde : ce n'est ni un pur thriller, ni un vrai film d'horreur, ni un bon gros polar, ni quoi que ce soit. On ne se passionne jamais pour l'enquête pénible et laborieuse des policiers, dont certains sont trop lourdement montrés comme des coupables potentiels. On regarde tout ça d'un œil fatigué, las, à peine curieux, jamais surpris. The Town that dreaded sundown, qui a eu droit à une suite en 2014, est un film assez fade qui n'a d'intérêt que pour l'historien du cinéma d'horreur. On est aux limites de ma cinéphagie.
The Town that dreaded sundown (Terreur sur la ville) de Charles B. Pierce avec Ben Johnson, Andrew Prine et Dawn Wells (1976)
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