25 juin 2013

La Fille du 14 juillet

La Fille du 14 juillet, premier film signé Antonin Peretjatko, fait un bien fou et tombe à point nommé. On entend les mots "révolution", "réveillez-vous !", "liberté" ou "horizon" là-dedans, et c'est tout le programme du film, dont l'auteur fait partie de tout un mouvement de jeunes cinéastes français (mis en avant par Les Cahiers du cinéma dans le numéro d'avril 2013), s'inscrit dans la continuité d'Un monde sans femmes, et nous adresse une piqûre de rappel : on peut rire devant un film français d'aujourd'hui, rire franchement, rire intelligemment. Racontant l'histoire d'une petite bande improvisée de jeunes gens diplômés partis en vacances faute de travail pour mettre le grappin sur une fille envoûtante, dont la fête est gâchée quand le gouvernement avance la rentrée d'un mois par mesure d'austérité, le film parle non seulement de notre époque (quasiment tous les gags font écho à l'actualité, des flics qui tirent sur les délinquants au flash-ball à la soupe qui suinte d'une assiette trouée en passant par cet enfant déguisé en cloporte kafkaïen qui intime à ses parents de se réveiller avant d'être abattu par une cartouche au chloroforme), mais parle surtout de et à nous autres, qui ressentons un besoin fou de soleil, de départ et d'aventure, de vacances en somme, et de repos, ne serait-ce que pour l'esprit. Le film satisfait à merveille notre soif d'insouciance, de décrochage, de rire et de folie, en un mot comme en cent, de liberté. Et cette liberté, cette légèreté de ton avec lesquels Peretjatko renoue enfin, nous sortent la tête hors de l'eau, hors d'une comédie à la française moribonde (on vous en parlait dans notre édito du 8 septembre 2012) et plus généralement de tout un cinéma français de l'asphyxie (on apprécie la petite pique adressée par le cinéaste à Un Prophète de Jacques Audiard).




Comme Guillaume Brac, Antonin Peretjatko ne vient pas de nulle part et ménage ses influences dans un mélange d'inspirations diverses, avec une prédominante Nouvelle Vague, et notamment godardienne. On retrouve avec bonheur l'humour bon enfant du Godard première période. A bout de souffle est immédiatement convoqué, et un certain pacte de lecture aussitôt instauré, quand Truquette (Vimala Pons) ouvre le film en vendant La Commune ! à la criée au milieu du défilé militaire du 14 juillet comme Patricia Franchini (Jean Seberg) vendait le New-York Herald Tribune sur les Champs Élysées. C'est Pierrot le fou qui prend ensuite le relai, avec ce road movie peuplé de pieds nickelés escrocs et branleurs confrontés aux forces de l'ordre, et cette virée en vacances forcées, plus ou moins définitives malgré les velléités gouvernementales, mêlant romance colorée, drôlerie et violence (on croise des meurtres de sang froid et on entend des coups de feu ici et là, qui rappellent la mitraille sonore dans la séquence du film de Godard où Belmondo et Karina rejouent la guerre du Vietnam pour plumer des touristes américains). On se rappelle aussi l'humour Truffaldien, celui d'Agnès Varda dans le sketch de Cléo de 5 à 7 mettant en scène Godard (encore lui) et Karina (encore elle), et la gaieté estivale de certains films de Rozier ou de Rohmer. Sans oublier le sens du burlesque d'un film aimé de ce dernier, La Campagne de Cicéron, de Jacques Davila, même si La fille du 14 juillet se veut beaucoup plus comique. Peretjatko combine ces inspirations sans tomber dans le carnet de citations. Mieux, elles se justifient d'autant plus que le cinéaste propose un double mouvement vers l'arrière, vers l'ère d'opulence, de plein-emploi et de départs en vacances de cette France bien révolue que parcouraient nos parents et grands-parents, et vers l'avant, vers ce que nous souhaiterions vivre depuis très longtemps : de pures vacances débraillées. Les échos multiples au meilleur du cinéma de nos aïeux se justifient aussi par cette phrase que prononce Vincent Macaigne dans un café : "les souvenirs c'est comme des voyages". Antonin Peretjatko fait rejaillir une foule de souvenirs cinématographiques chargés de joie et d'inconséquence dans un film qui nous fait ainsi voyager doublement.




Cette tendance "rétro" trahit d'ailleurs une nostalgie bien légitime, qui ne se contente pas de ressasser le passé mais s'acharne à en extirper une énergie vitale pour se projeter coûte que coûte (la Delorean mythique de Retour vers le futur n'est peut-être pas là complètement par hasard). Le film a beau enchaîner les gags à un rythme effréné (quitte à ce que certains tombent à plat, mais le cinéaste tente tout et l'euphorie du mouvement général nous pousse si vite au gag suivant que les ratés sont digérés avec le sourire), il est troué de moments d'accalmie, quand on voit les personnages se fixer pour confesser leur soudaine mélancolie ou leurs accès de colère (à l'occasion d'une soirée rétrospective chez l'ubuesque docteur Placenta notamment, qui avec quelques autres personnages secondaires évoque également les comédies de Joël Seria). Ces brèves pauses dans le déferlement comique du film sont des moments de béance, d'essoufflement, certes éphémères mais témoignant d'une souffrance bien d'aujourd'hui. D'autres percées font place aux rêveries tchekhoviennes des personnages amoureux, qui se projètent dans la neige, en total décalage avec ce film de plage, et qui, tournant le dos à des situations romanesque tragiques et allégoriques (un village dévasté par la peste et le choléra, un autre intégralement rasé par le feu), se permettent de précieux élans romantiques, lorsque Hector et Truquette se disent "je t'aime" dans des plans d'une poésie tout aussi précieuse dans le cinéma français contemporain que l'humour ambiant.




Ce sont ces changements de vitesse qui font la richesse et la force du film de Peretjatko, et qui magnifient son aspect sur-découpé, presque décousu, de premier film et de film à sketchs. Il y a un foisonnement là-dedans qui rafraîchit son monde, une joie de raconter aussi, de s'amuser, qui peut passer par le simple fait de montrer les filles (et de très jolies filles, à commencer par la belle Vimala Pons) toutes nues, pour la blague, comme c'était si banal autrefois dans les comédies françaises. Qui passe aussi par des tentatives formelles bienvenues, que ce soit sur l'ensemble du film, avec un travail de montage qui instaure un rythme rapide et des effets d'ellipses participant de beaucoup aux effets comiques, ou dans les détails, comme avec ces quelques fermetures à l'iris, clins d'oeil au cinéma d'autrefois (Peretjatko fait aussi appel aux feuilletons de Feuillade quand Truquette revêt une combinaison noire pour un numéro de cirque qui rend un sincère hommage au cinéma de trucages et de gadgets des premiers temps), ou véritables vecteurs de poéticité dans les scènes romantiques déjà évoquées. On pourrait aussi parler du jeu sur le hors-champ, dans la scène du départ en voiture sous le pont parisien, de l'utilisation de l'espace, dans celle du repas chez les Placenta, ou du travail sur les mouvements de caméra, avec entre autres le fameux panneau aux mille interdictions sur la petite plage envahie par nos hurluberlus. Et puis il y a des scènes plus complètes encore, qui combinent les procédés et les effets sur le spectateur, comme celle, proche du Blake Edwards de The Party (et en cela du cinéma d'Emmanuel Mouret), qui montre nos jeunes gens faisant la fête dans la fumée d'un feu où ils pourraient bien tous brûler, n'était l'amour et l'humour qui les tiennent et qui les sauvent.


La Fille du 14 juillet d'Antonin Peretjatko avec Vimala Pons, Vincent Macaigne, Grégoire Tachnakian, Marie-Lorna Vaconsin et Serge Trinquecoste (2013)

34 commentaires:

  1. Le film enchaine, accumule, jusqu'à l'asphyxie les citations, un pur pastiche où l'ennui prend franchement le dessus.
    Quelques moments de pur burlesque vraiment réussis avec Docteur Placenta, pour le reste, je ne vois ni liberté de ton et encore moins l'émotion qui submergeait dans Un monde sans femmes.

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    1. Je précise que le film "s'inscrit dans la continuité d'Un monde sans femmes" dans la seule mesure où c'est un autre premier film français de 2013 avec Vincent Macaigne à l'affiche qui propose de partir en vacances à la plage en s'inspirant, pour des résultats très différents, d'une certaine Nouvelle Vague (Rozier, Rohmer).

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    2. Il faut peut-être dire à ceux qui comptent aller découvrir le film en salles que si on y va en attendant d'assister à une révolution esthétique ou d'être violemment ému, on peut facilement être déçu, donc allez-y plus sereinement et prenez du bon temps.

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  2. en effet, pour des résultats très différents...

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  3. C'est clair que ce film fait du bien ! Je pense que la meilleure façon de l'apprécier est de le voir sans s'attendre à quoi que ce soit, et se laisser surprendre.
    De mon côté j'avais déjà l'impression de l'aimer avant de l'avoir vu, et j'en suis sortit un peu déçu - un peu content. Le film perd de son intérêt au bout après une première moitié très plaisante, et l'accumulation de références, l'humour parfois volontairement "daté" ou pas drôle, les séquences répétitives qui se regardent se répéter...finissent pas agacer un petit peu. Les passages plus nonsensiques sont d'avantages réussis je trouve. Et le petit côté "consanguin parisien" se fait parfois un peu trop sentir, même si je n'ai pas vraiment d'exemples, c'est plutôt un ressentit.


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    1. En ce qui me concerne je l'attendais beaucoup avant qu'il sorte, puis quand il est sorti les critiques mitigées (un peu comme celle que tu viens de faire) ont amoindri mes attentes, du coup j'y suis allé sans espoirs ni craintes, je me suis finalement laissé surprendre et charmer et j'ai passé un sacré bon moment. Le film m'a même fait beaucoup de bien, je l'ai pris comme de vraies vacances et il m'a mis de sacré bon poil. J'ai déjà envie de le revoir.

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    2. Oui c'est vrai, malgré mes réserves, je le reverrais bien volontiers aussi. Mais cette fois-ci immergé dans l'été avec des copains et de la rigolade :)
      En passant ça fait longtemps que la seule présence d'un acteur (Macaigne) dans un film me donne envie de le voir, peut importe le réalisateur.

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  4. Beaucoup aimé aussi ce film, dont tu parles très bien. Il met de bonne humeur, de par sa liberté de ton, son humour, sa créativité, et rien que ça...
    La seule petite limite est justement l'effet film à sketches, qui évoque les formats qu'on retrouve à la tv (et qui deviennent très très lassants).
    Il n'empêche qu'il fonctionne très bien, et de mon côté j'ai souvent pensé à Buñuel, pour les personnages et situations surréalistes, pour la prise de liberté envers tous les codes narratifs, pour les effets d'échos d'une scène à l'autre etc.
    Bref, très chouette premier film, ça rend très curieux pour le prochain ! (on se demande d'ailleurs vers où il va aller : reprendre la même formule ne fonctionnera surement pas aussi bien, il va falloir un renouvellement, mais dans quel sens ?)

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  5. Je suis impatient de le voir !

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  6. Oui, c'est pas mal... :)

    Une chose, d'abord. A mon avis, l'allusion à "Un prophète" n'est pas une pique mais un clin d'œil amusé : Pertjatko avait signé le making-of du (bon) film d'Audiard !

    Sinon, Rémi, tu parles de la Nouvelle Vague, de B. Edwards, tout ça, c'est très bien, mais il faut aussi dire que le film est aussi parfois très proche, comme l'a souligné le doc Orlof sur son blog, de la comédie franchouillarde des années 70, style les Charlots. Et cet aspect "benêt" m'a personnellement, à certains endroits, gâché mon plaisir.

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    1. Première chose : on m'a déjà fait la remarque ailleurs ! J'ignorais que Peretjatko avait signé le making-of du (médiocre) film d'Audiard, j'avoue. Prendre la référence à Un Prophète comme une pique est effectivement très abusif de ma part. Faut dire que je ne comprends pas qu'on puisse citer ce film autrement qu'en lui adressant une pique :)

      Deuxième chose : je n'ai pas suffisamment évoqué cet aspect plus "comédie franchouillarde", c'est vrai. Mais c'est aussi parce que le film est quand même loin au-dessus de ce cinéma-là, justement grâce à ses appels à Godard, entre autres. Je n'ai jamais vraiment vu un film de Max Pécas (auquel on peut certainement penser pour le personnage qui lit le manuel de séduction ou pour le débile moustachu qui rate ses études), et ne m'en porte pas plus mal, et si j'ai croisé certains navets des Charlots, ils ne m'ont jamais décroché le moindre sourire, alors que j'ai ri et bien ri devant La Fille du 14 juillet. Pour le côté plus franchouillard j'ai donc plutôt penché vers Joël Seria, encore que ce soit bien différent. Bref, vous avez sans doute raison de parler des Charlots, mais je vous en laisse le soin, car le film de Peretjatko me semble bien plus drôle que ça, et en prime ses quelques gags plus faibles ou plus "benêts" ne m'ont jamais dérangé : ils passent moins pour de la pure crétinerie que pour un simple désir d'inconséquence.

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    2. Toi, tu vas te faire démonter la tête par Nils Arestrup...

      Oui, "La Fille..." est bien évidemment supérieure aux Charlots et autres pécasseries (dont ma connaissance est aussi très limitée) (c'est même leur définition, à ces films : à les voir, tout leur paraît supérieur). Mais je n'y ai ri que par intermittence : très franchement lorsque le film dérape vers l'absurde (géniale visite chez le médecin), beaucoup moins lorsqu'il colle aux basques des personnages les plus "bêtes".

      Cela reste une bonne surprise, rafraichissante et sexy.

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    3. Le passage chez le médecin est génial oui, particulièrement quand il peint un carré blanc sur le mur :D

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  7. Chouette article ! Impatient de voir le film, entre curiosité et inquiétude que ça me fasse le même effet qu'à l'auteur du premier commentaire. J'imagine que c'est quitte ou double.

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  8. On dirait Sébastien Tellier qui joue dedans. Je le déteste...

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  9. J'ai pas ri comme ça (et qui plus est devant un film français) depuis peut-être vingt piges. Le rire aux larmes, le plus fort moment étant le dîner chez Placenta et le cloporte, les diapos et les danses. Je ne sais pas du tout comment le film pourra vieillir (peut-être sera-t-il irregardable dans trois ans) mais en attendant c'est sans doute l'un de mes films de l'année (d'ailleurs pour l'instant ma toplist est franco-française). C'est un film très beau et très sanitaire : il fait du bien, il est intelligent et cathartique à la fois, il donne envie de s'évader mais il ne le fait pas sans s'investir de sens, il le fait en utilisant le non-sens. AH que j'ai aimé !

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    1. Je suis ravi que tu y sois allé ! J'étais certain que ça te plairait. Il y a déjà deux "filles" dans mon (et dans ton, je pense) Top 2013, celle de Brisseau et celle de Peretjatko.

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    2. Deux filles et deux mecs (les deux pèdes de Guiraudie !) pour moi.

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  10. Ça ne me donne aucune envie de voir ce "film", en plus y a aucune star dedans. Ce sera sans moi, les films français sont tous nuls.

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  11. Il faut arrêter de se pâmer devant ce film. Il n'y rien de plus facile que de faire un film à sketchs, et de faire passer la pilule en mettant des filles à poil. Soit on fait une série de 10 épisodes, soit un véritable long-métrage avec une structure narrative. On a l'impression de voir une troupe de théâtre faire joujou avec une caméra. Et sous prétexte que ça veut dénoncer avec humour la léthargie de la société (et du cinéma) actuelle, ça se permet de torcher le scénario au coin d'une table de bar. Quand une bande d'intermittents venant de milieux populaires pseudo-intello essaie de faire un film franchouillard (sans aucune représentation de la mixité française, vous noterez... A part un Italien, c'est-à-dire une immigration d'avant-guerre, ce qui montre bien le caractère très réac' - appelez ça nostalgie si vous voulez - de l'ensemble alors que ça se veut révolutionnaire), on obtient ça : un croisement entre les Charlots et Godard, en l’occurrence la "permission" d'apprécier un navet sous prétexte que c'est réfléchi et assumé. Ce film aurait pu donner un intéressant court-métrage, pas plus. Et ce que fait Guillaume Brac est 100 fois supérieur à ce... truc.

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    1. Grosse mixité dans "Un monde sans femmes"... (que j'adore du reste). Et "faut arrêter" (comme vous dites si bien) les procès d'intention. Nous n'aimons pas ce film parce que la caution Godard nous y autorise, on l'aime parce qu'il est drôle, intelligent, bien fait et libérateur, ce qui nous semble assez remarquable, et d'autant plus pour un premier film. Libre à vous de le qualifier de "navet" si cela vous chante.

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  12. Après, effectivement, le jugement, c'est une question de goût comme dirait Kant, mais je reste persuadé que ce truc est un film d'étudiant lambda avec un peu trop de moyens, une grosse blague fait entre potes. Qui rira voudra.

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  13. Quant à la mixité, sans tomber dans la paranoïa du quota, ce n'est pas comparable à un Monde sans femme qui gravite uniquement autour de 3 protagonistes, alors qu'ici on doit en croiser plus d'une dizaine... Mais peu importe, ce n'est qu'un détail, je ne juge pas le film là-dessus, mais sur sa franche lourdeur. Le même film, signé Philippe Clair ou Max Pecas, et tout le monde crache dessus, là, pas touche, voici la pseudo-nouvelle vague intello. Je ne fais pas de procès d'intention, je pense qu’inconsciemment, ça influence considérablement le jugement. Dans quelques années, tout le monde pensera que ce film est un navet. J'espère pourtant me tromper et souhaite à Antonin Peretjatko de vite faire un deuxième film pour effacer cette impression. A bon entendeur...

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    1. Sauf que Max Pécas n'aurait pas signé un film comme celui-là. On ne rit pas devant un film de Max Pécas, on rit devant La Fille du 14 juillet (enfin pas tout le monde manifestement).

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    2. Pour ma part, on ne rit devant ni l'un, ni l'autre.
      Il doit d'ailleurs exister des gens qui rient devant Max Pécas et pas devant la Fille du 14 Juillet. Bon là, d'accord, j'avoue que ça ferait froid dans le dos... :)
      Bonne journée!

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  14. Hé bien je ne rejoindrai malheureusement pas l'enthousiasme autour de ce film, que j'ai hélas trouvé bien plus souvent insupportable, irrespirable, poseur et irritant que drôle, rafraîchissant, sincère et émouvant (ça lui arrive donc de l'être aussi, je le reconnais - par exemple lorsque les diapos illuminent successivement le visage nostalgique du docteur - mais c'est si rare et aussitôt noyé ou enseveli par le reste...). Moi qui ai tant aimé le personnage campé par Macaigne dans Un Monde sans femmes, j'étais un peu triste de retrouver l'acteur dans un film qui me causait si peu...

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  15. Enfin vu, et je suis un peu entre vous deux, Tank et Rémi. Pendant près d'une heure j'ai franchement ri et été très séduit par le ton, l'énergie et le foisonnement d'idées du film. Mais j'ai trouvé que dans son dernier tiers, le film se met à sérieusement ramer, à perdre en drôlerie et en inventivité, ce qui fait un peu ressortir des défauts, en premier lieu cette propension un peu exagérée à la citation, et cette volonté de vitesse qui vire un peu à l'agitation vaine. C'est dommage parce que tout en étant fragile, tout ça tenait très bien pendant une heure ! C'est cette première heure que je veux retenir quand même. :)

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    1. En somme tous les premiers films de la jeune génération de cette année (celle notoirement encensée par les Cahiers pour être plus clair) auraient dû durer une heure (environ), comme le Guillaume Brac, Un monde sans femmes, qui a ouvert la voie et qui reste certainement le meilleur parmi ces films (c'est ce que j'avais aussi reproché perso à La Bataille de Solférino). Hâte de voir Les Rencontres d'après minuit pour savoir s'il tient mieux la distance.

      Je n'ai pas tellement ressenti ce que tu dis pour le Peretjatko mais je l'ai vu au cinéma et il y avait durant cette projection une euphorie générale bien particulière que je ne regrette pas (c'était une sacrée bouffée d'air frais ce film, à cette période, etc.) mais qui a pu jouer.

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    2. Pour moi, c'était une soirée de plomb..

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  16. Rémi > pour moi le problème est similaire dans Les Rencontres d'après minuit (et dans La Bataille de Solférino, donc). De belles promesses, de très belles idées, mais une difficulté à tenir la route sur le format long.

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    1. Ca confirmerait donc cette tendance. On sait d'autant plus gré à Guillaume Brac d'avoir su faire court pour son premier long :D

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