3 novembre 2018

Spirit

J'étais en train de trier de vieux DVDs récupérés lors d'un déménagement dans l'idée de préparer des cartons pour me faire des roubignoles en or lors d'un futur vide-grenier quand je suis tombé sur la galette toujours sous blister de Spirit. Je le précise tout de suite pour les fans de canassons ou de pornos italiens (ou des deux) qui seraient tombés sur cette page web par erreur, rien à voir avec Spirit, l'étalon des plaines. On nage ici dans l'horreur avec un pur film de maison hantée. Ni une ni deux, mon cerveau n'a fait qu'un tour. N'étions-nous pas en train de penser à consacrer une petite semaine aux films de maison hantée pour célébrer Halloween dignement ici, sur ce blog ? J'ai donc décidé de voir ce film. Qui est par définition une pépite rare. D'abord parce que personne ne l'a vu. Zéro note sur Vodkaster, la première database de référence en matière de cinéma, juste derrière Imdb et une centaine d'autres sites équivalents.




Même les types qui ont fabriqué le dvd (j'ignore le nom du studio de diffusion, peut-être "Press Center Buttons To Release" si j'en crois la mention à l'intérieur de la boîte) ne l'ont pas regardé puisqu'ils annoncent un film de 2 heures disponible uniquement en VF alors qu'il fait 1h30 les bras levés et que cette édition propose la VOST (avis aux amateurs du genre). Pépite, donc, et rare, aussi, parce qu'il s'agit du seul film, certes destiné à la TV, tourné par Michael Slovis, qui n'a réalisé par ailleurs que des épisodes de séries télé, mais qui en a réalisé une tétrachiée (de Game of Thrones à Breaking Bad en passant par The Walking Dead, Better Call Saul, New York Unité Spéciale et Les Experts). Un cador donc. Dont l'unique film est une pure merde, je le dis tout net.




Le film n'est absolument pas porté par la toute jeune Elisabeth Moss (qui ensuite officia à son tour dans plusieurs séries, de The West Wing à Top of The Lake en passant par Handmaid's Tale, dont elle tient le premier rôle), ni par Greg Evigan (apparu dans Bones, Cold Case, Desperate Housewives, Melrose Place et une trentaine d'autres séries marquées du sceau de son strabisme), ni non plus par le jeune Green Austin O'Brien pour qui Last Action Hero fut un chant du cygne (et qu'il ne faut pas confondre avec cet autre acteur de séries, O'Brian Austin Green, qui s'illustra dans Beverly Hills), bref, une petite troupe de comédiens ici équitablement dépourvus de charisme et très mal dirigés par Slovis, roi des flans. Spirit raconte mal une histoire de maison hantée absolument sans intérêt. Juste avant de le lancer, ce midi, face à un bon plat (poulet rôti à la broche et gratin de chou), j'ai dit à ma compagne, très sensible face aux films d'horreur : "Je te préviens tu vas littéralement te chier dessus". En un sens, et même si en réalité elle s'est endormie au bout d'une trentaine de minutes, comme un loir, j'avais pas tout à fait tort.


Spirit de Michael Slovis avec Elisabeth Moss et Green Austin Brian (2001)

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