Y'a quelque chose d'original dans ce dessin animé : le héros est un méchant. C'est un truc de dingue. Au début, on a du mal à y croire, on se frotte les yeux, on se pince comme pour sortir d'un mauvais rêve, mais c'est bien ça : le personnage principal, Gru (c'est son nom), est une pure raclure. C'est un vrai méchant qui, bien sûr, devient progressivement un gentil au cœur d'artichaut, prêt à agir comme le plus altruiste des super-héros. Dans la suite, sortie en fanfare en été 2013, Gru est donc déjà un gentil et il n'y a plus aucune espèce d'originalité, même mon petit neveu me l'a fait remarquer à la fin du film, un peu déçu, bien qu'abruti pour la journée. Voir ça sur grand écran demande en effet des nerfs d'acier, c'est un spectacle ultra bruyant, au rythme déchaîné, sans aucun temps mort, en bref, terriblement abrutissant. Mal de crâne assuré.
En dehors de cette originalité qui n'en est pas une, on tient là un pur produit conçu pour faire des ravages auprès des plus petits. Et ça marche, même auprès d'un public plus âgé qui, de cette façon, peut fièrement affirmer qu'il a su conserver son âme d'enfant. Cette même âme que ces tristes individus seraient prêt à revendre pour s'acheter à prix d'or la figurine manquante à leur collection de Minions. Qu'est-ce donc, un Minion ? Je vous envie de l'ignorer ! Ce sont ces petites merdes jaunes qui ressemblent à des tic tac à la pisse et jouent, en troupeau, le rôle de l'élément comique forcément irrésistible, inévitable dans ce genre de films. On retrouve cela dans strictement tous les dessins animés, avec plus ou moins de bonheur et d'efficacité. Le modèle du genre, c'est Scrat, le rongeur taré de l'Âge de glace, pour vous donner une idée. Ici, ce sont donc ces machins jaunes dont le design simplissime est autant révélateur du manque d'imagination chez les techniciens aux commandes que de leur sens inné du marketing. N'importe quel gamin pourra reproduire des minions dans la marge de son cahier de texte. Ces minions sont les ouvriers dociles et maladroits de Gru, ils sont toujours de bonne humeur bien que capables de gestes agressifs surprenants, et causent à toute vitesse avec leurs petites voix aiguës insoutenables.
Les Minions, qui ont aujourd'hui droit à leur spin-off, assurent également la promo assommante de ces films dans d'insupportables vidéos qui se répandent sur la toile comme un dangereux virus où ces petites choses braillent atrocement durant de courts spots de torture porn qui ont l'air interminable. Encore un piège à gosses, ils adorent ça, ils sont capables de se les passer en boucle. Mes neveux aussi, ils en sont fous. Je suis sûr que, quelque part, ça doit leur ravager le cerveau, mais je les laisse faire. Je me dis qu'à notre époque, on devait, nous aussi, avoir de telles saloperies qui nous rendaient maboules, encore que je serais bien incapable de vous citer un exemple équivalent. Je suis un tonton tolérant. Une dernière chose au sujet de Moi, Moche et Méchant : Gad Elmaleh, dans le rôle de Gru, est un doubleur hors pair. On l'oublie totalement. Il ne devrait faire que ça.
En dehors de cette originalité qui n'en est pas une, on tient là un pur produit conçu pour faire des ravages auprès des plus petits. Et ça marche, même auprès d'un public plus âgé qui, de cette façon, peut fièrement affirmer qu'il a su conserver son âme d'enfant. Cette même âme que ces tristes individus seraient prêt à revendre pour s'acheter à prix d'or la figurine manquante à leur collection de Minions. Qu'est-ce donc, un Minion ? Je vous envie de l'ignorer ! Ce sont ces petites merdes jaunes qui ressemblent à des tic tac à la pisse et jouent, en troupeau, le rôle de l'élément comique forcément irrésistible, inévitable dans ce genre de films. On retrouve cela dans strictement tous les dessins animés, avec plus ou moins de bonheur et d'efficacité. Le modèle du genre, c'est Scrat, le rongeur taré de l'Âge de glace, pour vous donner une idée. Ici, ce sont donc ces machins jaunes dont le design simplissime est autant révélateur du manque d'imagination chez les techniciens aux commandes que de leur sens inné du marketing. N'importe quel gamin pourra reproduire des minions dans la marge de son cahier de texte. Ces minions sont les ouvriers dociles et maladroits de Gru, ils sont toujours de bonne humeur bien que capables de gestes agressifs surprenants, et causent à toute vitesse avec leurs petites voix aiguës insoutenables.
Les Minions, qui ont aujourd'hui droit à leur spin-off, assurent également la promo assommante de ces films dans d'insupportables vidéos qui se répandent sur la toile comme un dangereux virus où ces petites choses braillent atrocement durant de courts spots de torture porn qui ont l'air interminable. Encore un piège à gosses, ils adorent ça, ils sont capables de se les passer en boucle. Mes neveux aussi, ils en sont fous. Je suis sûr que, quelque part, ça doit leur ravager le cerveau, mais je les laisse faire. Je me dis qu'à notre époque, on devait, nous aussi, avoir de telles saloperies qui nous rendaient maboules, encore que je serais bien incapable de vous citer un exemple équivalent. Je suis un tonton tolérant. Une dernière chose au sujet de Moi, Moche et Méchant : Gad Elmaleh, dans le rôle de Gru, est un doubleur hors pair. On l'oublie totalement. Il ne devrait faire que ça.
Moi, Moche et Méchant de Chris Renaud et Pierre Coffin avec les voix de Gad Elmaleh, Eric Métayer et Jonathan Cohen (2010)
Je suis totalement d'accord avec vous concernant Gad Elmaleh (dont le nom figure en GROS sur l'affiche alors que s'il a taffé une semaine à faire son doublage c'est déjà énorme). S'il pouvait ne plus apparaître au cinéma ou à la télévision et modifier sa voix à la radio ou lors de doublages, ce serait un petit pas pour l'humanité certes mais ce serait le pas suffisant pour nous sortir du marasme ambiant, crise grecque comprise. En parlant de crise grecque, si les grecs pouvaient récupérer Nikos, on leur offre un Arthur en promo (avec ses impôts).
RépondreSupprimerJe te trouve limite méchant, t'as été inspiré par Gru ?
RépondreSupprimerJe dis ça j'ai pas vu le film !
RépondreSupprimerJe dis ça en tout respect de ta personne, makach !
RépondreSupprimerJe dis ça, et à la fois je ne dis pas grand chose !
RépondreSupprimerTu me diras, je dis "gru" et c'est clair que j'ai pas dit beaucoup.
RépondreSupprimerCrois-tu que les gens derrière ce film en ont après les cerveaux de nos gosses ? Ou que ces gens sont aussi derrière tout ce qui est "méchants au grand coeur" (Hitler, Musso, etc.) ?
RépondreSupprimerMERCI.
RépondreSupprimerIls en ont surtout après les porte-monnaie de leurs parents, oncles, et compagnie. :)
RépondreSupprimerJ'associe à ton nouvel avorton, et ça me fait encore plus plaisir.
RépondreSupprimerJe me souviens avoir écrit cet article après quelques jours passés avec mes neveux, accros aux mini sketchs des Minions, ça avait dû jouer...
RépondreSupprimerLe premier Moi, Moche et Méchant n'est pas affreux ! :)
RépondreSupprimerJe n'en doute pas ! :)
RépondreSupprimerEt au fait, Félix, les enfants, ne se contentent pas de reproduire les Minions dans les marges de leurs cahiers. Après la sortie du premier opus, la fille de mes voisins avait dessiné un Minion grandeur nature à la craie sur un mur de l'escalier de mon immeuble. Je n'ai rien dit car j'aime beaucoup mes voisins, mais c'était vraiment trop Minion.
RépondreSupprimer(Sinon, quelle est la sexualité des Minions ?)
Vue leur physiologie apparente, s'il doit y avoir pénétration, je suppose qu'il faut que toute une "frite" pénètre dans la bouche d'une autre frite. C'est dégueulasse.
RépondreSupprimerMais ça n'est pas mignon du tout !
RépondreSupprimerCeci étant dit, Gad Elmaleh est un bon acteur. Pour s'en convaincre, il suffit de le voir dans son premier film, 'Salut cousins !', avant qu'une carrière d'humoriste auto-complaisant et une sur-médiatisation entretenue ne le rendent effectivement assez peu supportable.
RépondreSupprimerBien content de trouver du monde qui ne s'extasie pas devant ce film qui ressemble à tous les produits de ce genre. Aucune innovation depuis Toy Story en 1995, toujours le même film et le même humour resservi à toutes les sauces, toujours les mêmes faire valoir idiots, les mêmes lapins crétins, les mêmes pingouins, les mêmes scrat. Il faudrait se réveiller un peu et ne pas encensé ce film formaté sous prétexte qu'il a du sang français...
RépondreSupprimerParfois on n'est pas maitre de la télécommande, en particulier chez les beaux-parents :(
RépondreSupprimerEn effet Gad Elmaleh est probablement un bon acteur mais ca fait fort fort fort longtemps maintenant qu'il en a fait la démonstration. C'était peut-être un coup de pot.
Non, je ne crois pas. Même plus récemment, dans 'Hors de prix' de Pierre Salvadori qui ne fait par ailleurs pas partie des meilleurs films de ce dernier, Elmaleh était bon, pour sa part. Et l'effacement dont Félix parle à propos de son doublage dans 'M, m et m' était déjà manifeste : pour ma part, j'oubliais totalement le personnage public pénible qu'il était devenu.
RépondreSupprimerLa maîtrise de la télécommande... beau sujet, plein de potentialités tragiques, voire horrifiques ! :)