L'homme, quand il est seul, certain de n'être pas observé, a des manies bien étranges. L'homme, par exemple, adore ses odeurs. L'homme au sens générique du terme j'entends, la femme est dans le même bateau. Quand il est seul, l'Homme se cure les pieds et sent ses doigts, il se passe les phalanges entre les couilles et les porte invariablement, machinalement, à son nez. La femme fait pareil en passant le bout de ses doigts sous ses seins, ou sous ses aisselles, ou contre son entre-jambes, sans doute. Les deux font ça avec leurs panards ou leurs culs. C'est quelque chose de très étrange et de pourtant tout à fait naturel. De même l'Homme pète et baigne dans son pet, aussi abominable puisse-t-il être, il s'en délecte et ramène l'odeur vers lui avec ses mains pour mieux en apprécier toute l'horreur. Horreur qui n'est perçue ainsi que lorsque le pet vient d'un autre. Quand il est nôtre, le pet est toujours agréable, voire d'autant plus agréable qu'il est puant. On secoue les draps quand on pète dans son lit pour être certain de recevoir toute les fragrances de son pet et pouvoir mieux le mesurer. Mesurer son importance. Laquelle dépend de sa puanteur. Plus un pet sent, il faut bien le dire, la merde, ou le renfermé, plus il est important et plus on en est fier. C'est très intéressant de voir comme l'homme est toujours d'autant plus fier de ce qui émane ou sort de son corps que ce qu'il dégage est plus répugnant. Tout le monde se retourne après avoir chié. Notre fierté peut se voir quand on va aux chiottes. On sait que personne ne nous regarde, alors on étudie la taille de notre besogne, et on est plus ou moins content de nous selon l'importance de nos déjections. On est fiers de ce qu'il y a de plus dégueulasse qui puisse sortir de notre corps, et on l'est plus ou moins selon sa grosseur et sa coloration. Ces rejets sont un insondable tabou en société parce qu'on les adore absolument en privé et que c'est évidemment une profonde honte pour tout un chacun. Tout le monde se retourne après s'être torché. Pas juste pour tirer la chasse d'eau, non, c'est pour bien regarder ses selles, passer un moment en tête à tête avec elles. Parce que tout le monde a peur. Tout le monde est inconsciemment effrayé par la perte de fluide corporel, c'est pour ça qu'on se retourne toujours pour regarder notre merde quand on l'a chiée.
Ce film est une étude théorique sur ces questions. Will Smith est seul à New-York, personne ne le regarde, alors il sent ses doigts.
Francis Lawrence, qui a signé cette merde, n'a de cesse de revoir son film, pour contempler ce qu'il a chié, et croyez-moi, il en est fier.
Je suis une légende de Francis Lawrence avec Will Smith (2007)
Il est vraiment si hideux ce pauvre film ? Ya pas une bonne vanne ?
RépondreSupprimerC'est vrai aussi que le film catastrophe avec Will Smith et un clébard, y'avait déjà ID4 qui est surement mieux, mais bon...
Non pas de bonne vanne. Le meilleur acteur du film ça reste celui qui joue le rôle du clebs. Et pourtant je suis un grand supporter de Will Smith.
RépondreSupprimerCette chronique est drôle.
RépondreSupprimerJe rejoins tes pensées vis à vis de cette bouse et aussi vis à vis de ton analyse sociologique. Toi et ton acolyte, vous avez le don.
RépondreSupprimerJ'ai rit ! Mais j'ai rit !
RépondreSupprimerMoi j'aimerais que vous reviewiez ces deux films :
RépondreSupprimerhttp://www.dvdactive.com/images/news/screenshot/2007/10/seraphimfalls2d.jpg
http://images-eu.amazon.com/images/P/B00004CZOE.02.LZZZZZZZ.jpg
ah tiens bonnes idées Elise. J'avais jamais entendu de ce western...
RépondreSupprimerJe n'ai pas vu ce film mais ce brillant commentaire me donne envie d'aller le voir. Je crois que le célèbre critique de Téléram Aurélien Ferenczi va faire un copier coller de ce texte et qu'on le retrouvera dans le prochain numéro, BRAVO.
RépondreSupprimerPour rester dans le style de l'article, je le trouve affligeant. Autant de vide dans un texte aussi long est un véritable exploit...
RépondreSupprimerNavré (par pure politesse) mais pour ma part, je n'ai rien appris sur ce blog.
Freed de www.cinemotions.com
Toi t'as pas compris le concept.
RépondreSupprimerMoi je vous trouve absolument formidables.
RépondreSupprimerExcellent ! Je découvre ton blog avec cet article et je suis mort de rire ! Je te reconnais bien là, ça fait plaisir^^
RépondreSupprimer'fin bref, je ne trouve rien de spécial à ce film, je me suis même plutôt fais chier au ciné quand j'ai été le voir... à part la scène où Will drague un mannequin en plastique, ça m'a rappelé une soirée où un pote complètement bourré avait dragué une fille....qui dormait sur le comptoir ! monologue quand tu nous tient^^
Je suis ravi que ça te plaise, et ça m'étonne pas. T'as toujours été aussi con que moi :)
RépondreSupprimerTres beau texte^^
RépondreSupprimerJe l'ai relu en ayant oublié l'avoir déjà fait, et ça m'a fait marrer, sûrement autant que la première fois.
RépondreSupprimerJ'ai sniffé mes doigts
RépondreSupprimerSurtout quand on a lu le livre, le film est d'une malhonnêteté ignoble.
RépondreSupprimerTout à fait.
SupprimerJe ne peux qu'applaudir ce commentaire des deux mains et des deux pieds !
SupprimerPréférez plutôt cette adaptation-là !
RépondreSupprimerhttp://olivierpere.wordpress.com/2012/03/25/le-survivant-de-boris-sagal/
Un article mal écrit mais auto-satisfait, sans esprit mais qui se pique d'humour noir, d'une pauvreté désolante. J'ai plutôt aimé le film, mais là n'est pas la question bien sûr. Cet article est à la critique de film ce que la sécrétion glaireuse est à la parole.
RépondreSupprimerCet article est à la critique de film (et à l'humour satirique), ce que la sécrétion glaireuse est à la parole. Mais que c'est pauvre et auto-satisfait, prétentieux mais insignifiant.
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