Dans cette série-B de Roger Corman, que certains ont prise à sa sortie pour un mockumentaire sur les femmes blanches, anglo-saxonnes et protestantes, la directrice et égérie d’une agence de cosmétiques, Janice Starlin (Susan Cabot), ayant atteint la quarantaine, recrute un savant de premier choix (il est allé jusqu’en classe de troisième avec accent allemand troisième langue) qui vient de mettre au point un vaccin de jouvence à base de gelée royale de guêpe ("wasp" en anglais, donc). Starlin teste le miel rajeunissant sur elle-même (un ptit déj lambda où les Cheerios habituels sont remplacés au pied levé par des tartines de miel miraculeux), et avec succès ! Grisée de retrouver ses vingt ans, notre Dorian Gray du pauvre et au féminin s’injecte des doses de plus en plus importantes de la solution miracle et en découvre peu à peu les effets secondaires, lorsqu’elle commence à méchamment ressembler à Jeff Goldblum période mid 80s.
Ce type a vu le film, aucun doute là-dessus.
Le film tire sur la corde pour durer ses 73 minutes alors qu’il n’a, au fond, rien à dire. La patronne vieillissante de la boîte de cosmétiques, entre deux regrets amers, se transforme régulièrement en guêpe humaine et tue les quelques gêneurs qui rôdent autour d’elle. Tout est là. Vu son budget, Corman a eu raison de ne pas transformer entièrement Susan Cabot en guêpe géante, préférant l’affubler d’un masque d’insecte et de collants noirs. On aurait préféré que l’actrice porte une guêpière : le résultat eût été couillon mais plus amusant, et Corman aurait ainsi pu jouer sur le côté femme fatale de son héroïne à taille de guêpe (j'enchaîne !), ce qu’il ne fait jamais, sans non plus opter pour l’option inverse, tendre vers l’horreur répugnante pure façon Cronenberg, puisque la métamorphose est passagère et peu douloureuse, tandis que les scènes d’action ne montrent pratiquement rien et échouent à faire naître la moindre tension. Une piqûre de moustique. (Je suis en feu, moi et mes trois jeux de mots nous frelons le génie).
La Femme-guêpe de Roger Corman et Jack Hill (II), avec Susan Cabot, Anthony Eisley et Barboura Morris (1960)
Intrigué par le texte de Rémi, j'ai lu la bio de Susan Cabot sur Wikipedia : elle a eu une chienne de vie.
RépondreSupprimerJoli jeu de mot et putain de vrai...
SupprimerElle est jolie, au moins, Susan Cabot ? (Question qui sent des pieds)
RépondreSupprimer@ Jaspert (14 novembre 2014 23:17)
RépondreSupprimerOui, très jolie :
http://www.themakeupgallery.info/racial/amerind/tomahawk.htm
Sinon, voici Susan Cabot avec des chats :
http://www.cinemacats.com/?p=1697
http://media-cache-ak0.pinimg.com/736x/72/9f/61/729f61873eb88233c76dc6547deed11f.jpg
Un chien qui fait le cabot :
http://img1.wikia.nocookie.net/__cb20091012015226/muppet/images/c/ce/Dogfather.jpg
Et un Cabot dans un film de singe (Bruce Cabot, en bas à droite, dans 'King Kong') :
http://s3.amazonaws.com/data.tumblr.com/tumblr_kydqzmp9yi1qzdvhio1_1280.jpg?AWSAccessKeyId=AKIAJP67HANH6OVWEMMQ&Expires=1416092451&Signature=c8%2FdOegNpWNPW3DWFRLcBZv%2BKM4%3D#_=_
Merci Hamster, tu gères !
RépondreSupprimerHamsterjovial, toujours prêt !
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