Ce film est censé te foutre en transe, t'hypnotiser à mort. On sait que 5% de la population est particulièrement sensible à l'hypnose, c'est le cas de James McAvoy dans le film (et dans la vraie vie). Si le nouveau bébé de Danny Boyle se veut hypnotique et envoûtant, à grand renfort d'effets lourdingues digestes pendant la première demi heure de film, alors nous devons faire partie des 95% restant de l'humanité, totalement immunisés contre tout ce qui est transe. Et trans. Le titre est d'ailleurs évocateur puisqu'on sait tous que Rosario Dawson ne porte pas un prénom de mec pour des clopinettes. Elle veut d'ailleurs dans ce film faire étalage de son impeccable vaginoplastie signée Jérôme Cahuzac, à l'époque où il était ministre du budget et grand boucher de la république. Rosario ose le shaved pussy full frontal pour satisfaire les pulsions intimes d'un James McAvoy féru des toiles de Rembrandt et donc allergique aux poils de zob. La scène a fait le buzz sur la toile grâce aux hashtags #shavedpussy, #homeinvasion, #juicypussy, #sea, #sex, #andsun.
But du jeu : retrouver les clés de la bagnole de James McAvoy. Le personnage se fait hypnotiser pendant tout le film pour retrouver ses clés, qui en fait étaient dans sa penderie. Au bout de vingt minutes de film, on comprend que James McAvoy cherche en fait ses clés pour retrouver un tableau de la Renaissance, et qu'il est de mèche avec Vincent Cassel, et que ce dernier s'arracherait les cheveux pour lui faire retrouver ce tableau qui vaut des milliards de dollars. C'est une histoire de voleurs amnésiques, avec Rosario Dawson qui tire les ficelles, qui fomente tout depuis des millions de kilomètres. On a du mal à croire que tant d'informations puissent contenir dans le cerveau de cette actrice. Le script est ultra tordu et c'est sans doute l'un des plus nazes de ces trente dernières décades, le pire étant qu'il a été pondu par deux camés, rencontrés par Boyle sur le tournage de Trainspotting et enfermés depuis tout ce temps entre quatre murs avec un gigantesque petit train mécanique monté sur des rails de coke pour accoucher un script. Boyle était certain que ces deux cons ne sortiraient jamais de leur panic room et qu'ils ne déballeraient pas deux phrases correctement écrites à la suite. Sauf qu'en 2012, toc, toc, toc, qui est là ? Les deux enculés ! Et on a pensé à oit, Danny "the dog" !
Danny Boyle continue son petit bonhomme de chemin, et à chaque fois on se trouve sur sa route... Toujours par malentendu. Derrière Slumdog Millionnaire il y avait la promesse de découcher. Devant Sunshine, on espérait décoller vers l'astre suprême. Concernant 127 heures, avouons-le, le pitch nous attirait beaucoup. Et enfin comment éviter La Plage et 128 jours plus tard, la vie de blogueur ciné, ça se mérite... Et puis à l'époque internet n'existait pas et Canal+ était déjà un vrai abreuvoir à merde. Bref, entre Danny Boyle et nous, c'est un jeu du chat et de la souris. Dans les meilleurs cas de figure, on est d'abord séduit par le style et le rythme effréné des films du cinéaste, et quand on dit "d'abord", ça dure vingt secondes, puis on se rappelle que c'est ce qui se fait de pire en termes d'imagerie. Dans le cas de Trance, la mise en scène de Danny "Hard" Boyle ne rattrape pas du tout un scénario enfumé. Au contraire elle ne fait que rendre l'histoire encore plus nébuleuse, et c'est bien la frontière à ne pas dépasser quand on réalise un film de braquage supposé être un minimum lisible pour divertir le chaland (faut dire que nous sommes particulièrement cons, nous n'avons pipé mot). Bref, Boyle, on se retrouvera sans doute pour Porno, ton prochain film, et tu nous devras encore une soirée, vieille enflure. Débranche-toi, laisse pisser les années, déconnecte-toi du web, prends ton temps pour souffler, va flairer l'air des océans, coupe les ponts et pense à toi. Est-ce que tu prends du temps pour toi ? C'est important... Pars. Pars au large.
Trance de Danny Boyle avec Rosario Dawson, James McAvoy et Vincent Cassel (2013)
Savez-vous pourquoi le titre français est orthographié de la sorte ? Ça devrait être "Transe", non ? Pour éviter l'amalgame avec Rosario Dawson ? Chelou en tout cas. A cause d'eux, j'hésite à chaque fois qu'il faut écrire ce con de mot. Heureusement, ça arrive pas si souvent.
RépondreSupprimerA l'avant-première du film à L.A., Rosario Dawson himself, avec un sens de l'autodérision qu'on ne lui connaissait guère, s'est amusé(e) du double sens du titre :
Supprimerhttp://www.freakingnews.com/pictures/108000/bearded-Rosario-Dawson-108132.jpg
C'est un film sur les Shemales autres Trans ?
Supprimeron m'a piqué mon idée.
RépondreSupprimerT'ain j'y ai cru, pour Rosario. Bien joué !
RépondreSupprimerpuis c'est bien vrai, d'la merde, ce film.
J'ai du voir la moitié du film, l'hypnose a bien fonctionné dans mon cas, j'ai absolument tout oublié. Par contre Boyle j'ai bien gardé en mémoire que c'était une vraie tâche. Par ailleurs on reconnait un bon film de merde lorsqu'on ne se donne même pas la peine d'avancer pour voir la fin.
RépondreSupprimerEn plus le frontal de Rosario est en images de synthèse. C'est officiel.
Nan je plaisante pour Rosario. Je vois que j'ai jeté un froid...!
SupprimerDany Boon, j'ai peu aimé (euphémisme) ses premiers films, puis à ma grande surprise j'ai beaucoup, mais alors beaucoup aimé '28 jours plus tard' (d'autant que sa sortie en salles françaises avait été beaucoup moins tapageuse que celle de ses films précédents). Mais bizarrement, cela ne m'a pas donné envie pour autant de voir ses films suivants, dont je n'ai pas de mal à croire que ce sont des horreurs. Daniel Boone restera donc sans doute, pour moi, l'homme d'un seul film...
RépondreSupprimerPars au large Boyle ! trèèèèèèès loin ! et revisite le mythe de Jonas et la baleine, qu'on voit si le cachalot arrive à te digérer...
RépondreSupprimerBien vu :)
Supprimerdans alexandre aussi elle se montrait: http://imagetwist.com/fhc2xzs818i8/qceulu3bbhq2.gif.html
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