22 octobre 2013

Micmacs à tire-larigot

Ça en a la couleur, ça en a l'odeur, ça en a la texture, ça en a l'aspect, mais ce n'est pas de la pisse, c'est bien de la merde. Pure chienlit que ce film. En 2009 déjà, après seulement trois films réalisés en solo, cinq réalisations en comptant les films faits avec Caro, l'univers de Jeunet tournait plus à vide que jamais, l'ancien réalisateur de pubs et de clips n'avait déjà plus aucun tour dans son vieux sac quetchua troué et ne faisait que se répéter, voire se parodier lui-même. Avec Micmacs à tire-parigot, Jeunet s'est foutu de sa propre gueule, paraphant et signant sa propre fin. Pourtant, et la sortie de son nouveau film l'affirme, Jeunet n'est pas fini, ou alors au pipi, d'où la couleur principale de ses longs métrages : le jaunâtre, ici porté à un degré d'horreur inégalé. L'homme n'est en odeur de sainteté que dans le hall of fame perso et bien rance d'Albert Dupontel, autre réalisateur frenchy maniéré et plein de tocs, d'ailleurs souvent directement empruntés au cinéma de Jeunet.


 Les films de Jeunet, des films "riches visuellement" selon Dupontel Albert.

Sauf qu'avec ce cru 2009, on est au-delà du toc, ça n'a même plus de nom, on est au-delà de la "recette", du "système". Tout y est : les filtres vert bouteille et/ou jaune caca d'oie, les personnages complètement débiles, le goût affirmé et exagéré pour tout ce qui peut être minable et bancal, moche et boiteux, un scénario immonde, une mise en scène désolante et des vannes plus que pourries. Avec tout ça, on cherche quel est l'innocent sur le plateau qui ne mérite pas d'aller passer douze ans sur les bords de la Kolyma. Sombre, sombre chose que ce film qui a fait un bide sans équivalent au box office et qui aurait mérité pire (si pire était possible). L’œuvre ressemble grosso modo à ses personnages, vilains, trépanés (Dany Boon), soi-disant doués pour un truc ridicule au point de ne faire que ça en boucle (des gadgets ; des calepins d'expressions franchouillardes pour Omar Sy, pitoyable ; du cirque). Ah ça, ils sont uniques en leur genre, y'a pas à dire ! Ce film c'est le remake de Freaks sauf que le réalisateur fait partie de la troupe. La phrase leitmotiv du script, la voici : "C'EST DE LA RéCUP' !". La messe est dite.


Micmacs à tire-larigot de Jean-Pierre Jeunet avec Dany Boon, Omar Sy, Julie Ferrier, André Dussollier, Yolande Moreau, Michel Cremades et Dominique Pinon (2009)

8 commentaires:

  1. Faites pas style, vous l'avez pas vu ce film. Personne l'a vu. Et Danyboon lui-même ne veut pas le voir. Je crois qu'il n'y a que Jeunet qui a dû voir la bobine et il l'a vue avec son oeil unique, celui qui crache du jaune.

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    1. On l'a putain de vu oui ! Ce qui fait que j'ai vu tous les films de Jeunet, à l'exception de son tout dernier actuellement au ciné, et ça me fait froid dans le dos...

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    2. @Youri Noir : C'est ça, le plus gerbant chez Jeunet : ce jaune, tout ce jaune... beurrrk.
      En vrai, son nom c'est JP Jaunet.

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  2. Film atroce dans le fond et dans la forme.

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  3. Je préfère Mic Mac Chez Les McCormack

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  4. Je préfère un gros DoMac !

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  5. probablement le pire film qu'il m'ait été donné de voir.

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