On m'avait dit "Ce film va te faire aimer le baseball, même si t'y connais que dalle, même si tu te fous de ce sport débile ! Non, je t'assure, ce film va te passionner pour le baseball, sans même connaître les règles de ce jeu chiant comme la mort !". C'est vrai, je le reconnais, pendant la première demi-heure, j'étais carrément dedans, j'étais devenu un fervent supporter des A's d'Oakland. La mayonnaise avait pris ! J'étais captivé par toutes ces discussions absurdes autour du recrutement des joueurs. J'étais en immersion totale dans ce petit monde dont j'ignorais strictement tout. Pendant cette première demi-heure, je comprenais sans difficulté que ce film ait été acclamé par la critique. Le souci, c'est que le film dure près de deux heures et quart. Je l'écris en toutes lettres exprès. Rendez-vous compte. Deux heures et quart de baseball. Et en coulisses, s'il vous plaît, pratiquement jamais sur le terrain. Seules des bribes de matchs nous sont montrées, jamais assez pour qu'on rentre dedans ou que l'intensité d'un match ne transparaisse à l'écran. On doute même qu'un match de baseball puisse seulement parvenir à être un peu intense. Je dois néanmoins bien reconnaître que je suis allé consulter la page wikipédia française consacrée au baseball dès le générique de fin, mais je ne crois pas qu'il s'agisse là d'un tour de force réalisé par le film ou que cela soit la preuve de sa qualité. Je suis aussi allé lire l'intégralité de la page wiki consacrée aux pneumatiques après avoir vu Rubber.
Deux heures et quart à voir Brad Pitt essayer de recruter des lanceurs, des receveurs et, pire encore, un champ extérieur droit ! Deux heures et quart à mater Brad Pitt donner des coups de fil à droite à gauche, infatigable, intenable, le tout en mâchouillant frénétiquement des chewing-gums, croyant-là singer à la perfection le manageur sportif ultra anxieux. L'acteur en fait des caisses ! Au début, là encore, je dois l'avouer, j'ai trouvé son jeu assez plaisant, à l'image du film, mais très vite, il a fini par me lourder sévèrement. Alors Brad doit être content, il a désormais son petit film sportif dans sa filmographie, comme Paul Newman, comme Robert Redford, et comme tant d'autres de ses modèles qui ont su avant lui saisir l'occasion d'interpréter des rôles d'homme à poigne, pour mieux les investir de toutes leur présence charismatique. Sauf que Brad Pitt en fait trop. C'est écrit sur son front qu'il cherche les récompenses, qu'il est à la pêche aux Golden Globes. Et c'est lassant.
L'autre souci, c'est que le personnage incarné par Brad Pitt a une gosse. Une gamine de 12 ans qui apprend péniblement à jouer de la guitare et qui aime, ô malheur, pousser la chansonnette. Soit dit en passant, quand le film tente vainement de nous dépeindre la vie familiale lamentable de Brad Pitt (séparé de sa femme et profitant de sa fille à de très rares occasions), dans le but de nous faire ressentir de la compassion pour son personnage, il touche le fond. Brad Pitt montre alors qu'il sait verser des larmes à la demande. Tant mieux pour lui. Mais revenons-en à cet insupportable détail, qui vient flinguer Le Stratège au moment le plus cruel. Dernière scène du film. Après avoir prouvé l'efficacité de ses méthodes de management, Brad Pitt se retrouve seul dans sa bagnole, rappelé à sa triste situation d'homme moderne. Il enfourne un cd dans son lecteur. Retentit alors insidieusement l'air d'une musique démoniaque que l'on a déjà tous bien trop subi. "I'm just a little bit cauff'' in da middle life amaz'ing nada mas' and I don't know where to go but nada mas I'm tired and I'm all right, oh-oh dum dudum deedum doudi dada doudi da dou dou dou dou..." entonne sa petite fille sur ce cd enregistré par ses soins. Là non, désolé, ça ne passe plus, pas avec moi. Si j'ai pris mon mal en patience pendant les deux derniers tiers du film, cette ultime scène m'a achevé. Voir chialer Brad Pitt seul au volant de sa bagnole, à la toute fin du film, sur les paroles terribles de cette chanson de malheur, ça a fini de me convaincre. Je venais de voir un film de merde, tout juste bon à offrir une nomination au tant convoité Oscar du Meilleur Acteur pour cette enflure de Brad Pitt, qui cabotine du début à la fin, la mâchoire inférieure plus en avant que jamais, la bouche toujours ouverte. J'ai dit "stop" et ça tombait bien, c'était fini. Ouf !
Deux heures et quart à voir Brad Pitt essayer de recruter des lanceurs, des receveurs et, pire encore, un champ extérieur droit ! Deux heures et quart à mater Brad Pitt donner des coups de fil à droite à gauche, infatigable, intenable, le tout en mâchouillant frénétiquement des chewing-gums, croyant-là singer à la perfection le manageur sportif ultra anxieux. L'acteur en fait des caisses ! Au début, là encore, je dois l'avouer, j'ai trouvé son jeu assez plaisant, à l'image du film, mais très vite, il a fini par me lourder sévèrement. Alors Brad doit être content, il a désormais son petit film sportif dans sa filmographie, comme Paul Newman, comme Robert Redford, et comme tant d'autres de ses modèles qui ont su avant lui saisir l'occasion d'interpréter des rôles d'homme à poigne, pour mieux les investir de toutes leur présence charismatique. Sauf que Brad Pitt en fait trop. C'est écrit sur son front qu'il cherche les récompenses, qu'il est à la pêche aux Golden Globes. Et c'est lassant.
L'autre souci, c'est que le personnage incarné par Brad Pitt a une gosse. Une gamine de 12 ans qui apprend péniblement à jouer de la guitare et qui aime, ô malheur, pousser la chansonnette. Soit dit en passant, quand le film tente vainement de nous dépeindre la vie familiale lamentable de Brad Pitt (séparé de sa femme et profitant de sa fille à de très rares occasions), dans le but de nous faire ressentir de la compassion pour son personnage, il touche le fond. Brad Pitt montre alors qu'il sait verser des larmes à la demande. Tant mieux pour lui. Mais revenons-en à cet insupportable détail, qui vient flinguer Le Stratège au moment le plus cruel. Dernière scène du film. Après avoir prouvé l'efficacité de ses méthodes de management, Brad Pitt se retrouve seul dans sa bagnole, rappelé à sa triste situation d'homme moderne. Il enfourne un cd dans son lecteur. Retentit alors insidieusement l'air d'une musique démoniaque que l'on a déjà tous bien trop subi. "I'm just a little bit cauff'' in da middle life amaz'ing nada mas' and I don't know where to go but nada mas I'm tired and I'm all right, oh-oh dum dudum deedum doudi dada doudi da dou dou dou dou..." entonne sa petite fille sur ce cd enregistré par ses soins. Là non, désolé, ça ne passe plus, pas avec moi. Si j'ai pris mon mal en patience pendant les deux derniers tiers du film, cette ultime scène m'a achevé. Voir chialer Brad Pitt seul au volant de sa bagnole, à la toute fin du film, sur les paroles terribles de cette chanson de malheur, ça a fini de me convaincre. Je venais de voir un film de merde, tout juste bon à offrir une nomination au tant convoité Oscar du Meilleur Acteur pour cette enflure de Brad Pitt, qui cabotine du début à la fin, la mâchoire inférieure plus en avant que jamais, la bouche toujours ouverte. J'ai dit "stop" et ça tombait bien, c'était fini. Ouf !
Le Stratège de Bennett Miller avec Brad Pitt, Jonah Hill et Philip Seymour Hoffman (2011)
Quelle horrible scène finale ! -_O
RépondreSupprimerEn plus le chef op' ne fait pas le point, Pitt et sa grosse mâchoire ouverte est tout flou au profit de conteneurs industriels. Y'a même un plan sur le rétroviseur !
Laisse pisser. Normalement t'es tellement ému que tu fais pas gaffe ! :D
SupprimerSévère avec Emilie Browning dans Sleeping Beauty(meme si je suis en accord avec toi sur le plan de la réalisation), et ici encore avec Brad Pitt, je vois que tu ne ménage pas tes mots. Tu dis "jeu lourd","il en fait des tonnes", oui peut être ou alors on prends cela du côté du scénario. Il faut savoir que Billy B. est une star aux E.U, et qu'il doit être représenté en tant que telle, à "l'américaine", son personnage est surjoué, envié, légèrement pathétique, rien d'étonnant.
SupprimerPour en venir à la scène finale, toi qui a une bonne expérience cinématographique, et cela ce voit à travers un blog très intéressant, cela m'étonne que tu t'attardes sur une scène finale destinée simplement aux ménagères et autres coeurs tendres, comme savent très bien le faire les réal américains. Finalement j'ai trouvé ce film plutôt prenant, malgré quelques scènes inutiles.
Mais je suppose qu'il sera difficile de te convaincre.
Allez hop, je sais que vous kiffez :
RépondreSupprimerhttp://youtu.be/YTnIHnawJeI
Vous n'avez pas de coeur!
RépondreSupprimerJe vais pas argumenter plus car comme je me suis laissé piéger par le film, j'ai plus ressenti qu'analyser.
Et pour Brad, j'ai pas trouvé qu'il surjouait. Son jeu est quand même plus fin que dans Tree of Life.
T'ai fais pas Gerbar, moi aussi j'ai pas trouvé ça si profondément nul, you are not alone. C'est pas très bon quand même faut l'avouer. Et c'est vrai que cette dernière scène est très ridicule. Par contre, s'il comptait sur l'oscar avec ce rôle, il se fourrait le doigt en el ojo !
RépondreSupprimerLa scène finale est dégueulasse. J'adore comment l'indie-isation progresse et contamine les objets filmiques plus consensuels (même si les films indie sont eux-même foutrement consensuels, déjà).
RépondreSupprimerLe seul film qui te fera aimer le base-ball : Major League (alias Les Indians) avec Charlie Sheen (avant ses déboires digne de Dorian Gray), Wesley Snipes (avant sa métamorphose en sur-homme) et Tom Berenger (son chant du cygne). Une comédie bien marrante sur des losers qui gagnent :D
RépondreSupprimertirer d'un manga (enfin de l'idée d'un manga qui s'appelle rookie)
SupprimerÇa donne envie ! Joli trio d'acteurs has been (voire "has been in jail").
RépondreSupprimerC'est le scénariste de Social Network, et on sent sa patte, disent les critiques qui ont apprécié le film. Moi j'ai surtout senti une vieille odeur de pet. Onion and ketchup.
RépondreSupprimerOn sent que cet article est une façon de te libérer, et que chaque commentaire te déleste d'un poids qui te pèse... Mais te pèse... Alors j'envoie un commz pour te soulager!
RépondreSupprimerMerci ça me va droit au cœur. :)
SupprimerJe n’ai pas encore vu le film, et je dois l’avouer, je ne suis certainement pas fan de baseball. Cependant, je me dis qu’un film avec Brad Pitt ne peut pas être mauvais, et je pense donc que je vais visionner ce film. En tout cas, votre article vient de me convaincre que je devrais le faire.
RépondreSupprimerTu ferais bien de te dépêcher. On ne va pas t'attendre éternellement. Ce film est chiant !!!
Supprimervous êtes sans pitié!!
RépondreSupprimerJuste comme ça, au lieu de dire que le baseball est chiant.. qu'on se fait chier.. qui a déjà regarder une saison? qui a déjà regarder les all stars?
RépondreSupprimerBref, les A's d'Oakland sont une team ridicule comparé aux majeurs. Mais malgré cela ils sont actuellement 4ème toute ligue confondus.
Je vous invite à regarder un detroit boston.. ou un match des cards (saint louis) contre une autre belle équipe.
Un match de seattle avec iwakuma au start.Je vibre tellement il pitch à la perfection.. Tellement il sort les batteurs un par un jusqu'à l’écœurement.
Quand un batteur frappe, qu'elle part en home run . La balle se dirigeant juste au dessus du grillage de fond, et qu'un joueur de champ exterieur saute le plus haut possible et la prend de volée avant qu'elle ne sorte, afin d'éliminer le batteur.. C'est énorme.
Et quand une team at home est mené de 2 points dans le 9ème inning et qu'elle gagne grace à un Home run avec 2 bases prises.. C'est tellement beau... tellement vibrant.
Alors certes ca n'auras pas la même intensité qu'un match de foot. Mais on ne peux pas avoir 3h30 de grande intensité (sauf aux all star game). Juste pour ceux qui peuve le trouver sur internet, il y a deux jours il y a eu les orioles contres les tigers (baltimore - detroit) avec porcello au start pour detroit. Au long des 4 premiers ibnnings on sent que les pitchers craquent progressivement.. Et au 5eme BOOOOOOM ca explose. 6-1 pour les orioles, et ca enchaine de tout les cotés.. Donc insinuer qu'aucun match de baseball n'apporte de sensation..
venez voir ma page facebook (pro du prono baseball), je l'ai créé pour partager ma passion de ce sport, bien que français. Certes obligé de mettre des pronos pour attirer du monde . Mais dans mes articles il y a les règles. Dans mes analyses il y a ma passion.
Et comment on ne peux pas trouver le baseball romantique?