23 septembre 2009

La Fille de Monaco / Sliver

Believe it or not : La fille de Monac' c'est le Sliver français. Première phrase de cette double critique, j'annonce la couleur. Sliver c'est ce film repère du cinéma Hollywoodien du milieu des années 90, avec un Tom Berenger à peine sorti de "rehab", un Alec Baldwin tâchant bec et ongles de se faire un prénom au sein de la seconde plus grande famille du cinéma après celle des Lumière, et surtout, surtout, une Sharon Stone dont le seul nom en tête d'affiche suffisait à faire dresser les foules. Même les malheureux qui n'auront eu internet qu'en 2005, à une époque où Mariah Carey et Christina Aguilera étaient les nouvelles coqueluches des gros fumistes, même ceux-là auront tapé le nom de cette star sur Google Image. La beauté de ce casting faisait de Sliver un petit bonheur d'analyse filmique, trop souvent rencardé au triste rang de porno tout public ou de thriller érotique façon Hollywood Nights.


Côté côte d'azur, la star est une miss météo à l'élocution problématique quand il s'agit d'en faire sortir des dialogues intelligibles. Je me contenterai quant à moi d'évoquer l'affreux cas de ce film, remake non-reconnu et moribond d'un doublon américain qui forçait le respect. Côté clients, les deux pôles opposés : l'avocat chétif, grisonnant, baveux et plein aux as ; l'agent de sécurité bronzé, sportif et analphabète doté d'abdos dodus. C'est ainsi que le fessier rebondi et travaillé en salle de muscu d'un Baldwin motivé à mort pour "faire la diff" avec son frère est troqué contre le goût surdopé du verbe d'un Pat' Luchini sous viagra. Par ailleurs un Roshdy Zem souffreteux a manifestement bien du mal à nous faire tirer un trait sur le Tom Berenger de Platoon.


Rien, jamais rien ni personne ne nous fera oublier cette scène où, en plein restaurant, Sharon Stone se retrouvait sans culotte et invitait Alec Baldwin à chatouiller son fort intérieur du bout des pompes avant d'y enfiler sa gambas jusqu'à la garde dans un plan séquence de tous les diables, sommet du cinéma horrifique, totalement traumatisant. Jamais rien ni personne ne nous fera oublier cette scène où Baldwin copule avec Sharon Stone contre un des piliers de son vaste appartement, instantané de l'Histoire du cinématographe où Philip Noyce parvint littéralement à "faire pleurer la pierre" tandis qu'un gros pilier de béton chialait à l'image dans le dos d'une actrice survoltée trop occupée à marabouter son partenaire de jeu, ce diable de Baldwin, dans la position dite du "crabe".


La Fille de Monaco d'Anne Fontaine avec Fabrice Luchini, Roshdy Zem et Louise Bourgoin (2008)
Sliver de Phillip Noyce avec Sharon Stone et Alec Baldwin (1993)

10 commentaires:

  1. Chouette article, chouette dernière phrase, chouette hommage aux béliers Charmois.

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  2. Tu m'as donné envie de le voir ! Bravo !

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  3. POUR l'article on ne dit pas porno quand c'est pas du porno on dit érotique on ne dit pompes mais chaussure aller appendre à écrire le francais votre article est vulgaire monsieur

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  4. et ta ferme ta gueule ça se dit ou tu préfères ferme ta bouche?

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  5. Affreux l'anonymous ! Ow je peux pas croire que cet affreux movie PORNO soit la dernière entrée d'ilaosé depuis SI longtemps. Il faudrait passer la seconde, les mecs !

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  6. Rémi m'a indiqué l'existence de cette page. Du coup, je recolle une partie de mon commentaire (en en rajoutant) laissé sur l'article "Entre les mains d'Anne Fontaine". Il y a du Hitchcock chez Anne Fontaine : on se demande encore, tellement le suspense est énorme, pourquoi cette séquence de meurtre complètement insensée et illogique vient clore un film qui ne la laissait même pas entrapercevoir, et, pourquoi l'avocat Luchini réagit en prenant le blâme (ma théorie est la suivante : il lui manquait d'enculer toute la nuit une fausse blonde ... d'où son envie de passer plusieurs années en taule) ... à part cela, l'art du suspense de Fontaine pousse à se poser certaines question sérieuses sur le monde du cinéma : pourquoi fait-elle du cinéma ? pourquoi appuie-t-elle sur le bouton "on" de son ordi pour lancer un traitement de texte et écrire une histoire ? comment arrive-t-elle à faire un film par an ? qui lui file du pognon ? Malheureusement, le cinéma d'auteur, c'est aussi ça. C'est aussi Anne Fontaine.

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  7. Ce n'est pas Alec Baldwin qui joue dans ce navet, Msieurs dames, mais son petit frère... William. Oui, celui là même qui a joué dans Virus, de John Bruno, aux côtés de Jamie Lee Curtis. Ou surtout dans Fair game, où il espérait courir sur la plage aux côtés de Cindy Crawford.
    ;)
    (evilash ymétrie)

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  8. On sait, c'est fait exprès.

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