15 août 2015

Life After Beth

Life After Beth est le premier film de Jeff Baena et espérons que ça soit le dernier. Ce cinéaste de 38 ans a dû se lever un beau matin en croyant avoir une idée de génie puis s'en est allé la partager avec ses amis aussi débiles que lui. "Hé les mecs, imaginez que votre copine soit un zombie ! Ce serait un truc de dingue, non ?!" Non. Eh bien c'est pourtant le pitch de ce film indé qui n'a strictement aucune sorte d'intérêt.

Pas évident de sortir avec une mort-vivante... Celle-ci a la peau bien fragile et craint le soleil. Elle aime recouvrir les murs de sa chambre de boue et a mauvais caractère, imprévisible et lunatique. Tout ça nous vaut de belles scènes de merde. Une seule scène ne nous a pas donné envie d'abandonner le cinoche. Celle où Aubrey Plaza s'en prend violemment à son abruti de mec quand celui-ci sort sa gratte pour lui interpréter une chanson romantique qu'il a écrite spécialement pour elle. En défonçant sa guitare et en couvrant l'apprenti songwriter d'insultes, la zombie agit exactement comme on l'aurait fait.




Aubrey Plaza accomplit l'exploit d'être moins bonne comédienne que son frère Stéphane. Avec des yeux pareils c'est la créature du lagon noir qu'elle aurait dû interpréter et non une zombie. Son partenaire à l'écran, Dane DeHaan, déjà croisé dans le sinistre Chronicle, fait partie de cette jeune génération d'acteurs sans avenir que l'on aimerait voir déjà disparaître. Il ressemble à un Leonardo DiCaprio dont la mère aurait été addict au crystal meth durant sa grossesse. On se demande pourquoi John C. Reilly perd son temps là-dedans, lui qui peut être si drôle... Il fait vraiment peine à voir. Qui le conseille dans ses choix de rôle ? Nous l'avons beaucoup trop vu dans ce genre de films indés vides de tout.




À l'heure de jeu, entre sur le terrain Anna Kendrick dans le rôle d'un personnage qui n'apportera rien de neuf. Cette actrice au bec de lièvre et au teint diaphane a pour seul atout d'avoir des seins qui pointent vers la Lune. Faut-il n'avoir rien d'autre à se mettre sous la dent pour relever ce détail... Quand sa route croise celle de la zombie jalouse, on se demande laquelle des deux actrices nous choisirions d'écraser sous la roue de notre Monster Truck si le choix s'offrait à nous.




De la première minute à la dernière, on n'a rien à secouer de ce qui se passe à l'écran, toujours légèrement agacé par l'idée qu'une telle chienlit ait pu être immortalisée sur pellicule. Le film ne progresse jamais. Il donne envie de revenir dans le passé afin de persuader les premiers hommes ayant commencé à raconter des bobards sur des morts revenus à la vie de la fermer à tout jamais, pour que ce mythe n'ait aucune chance de s'installer dans la culture populaire, tout ceci dans l'unique but d'empêcher que, des milliers d'années plus tard, un fumier nommé Jeff réalise ce film à la mord-oim-le-noeud. A cette époque très reculée, il y avait plusieurs peuplades humaines disséminées de l'Afrique à la Norvège en passant par les steppes d'Asie, le travail de persuasion aurait donc été monumental pour tuer dans l’œuf le sombre projet de Jeff Baena, mais ça en aurait valu la chandelle ! En un mot comme en cent, ce film n'a peut-être pas coûté grand chose et a permis à Jeff Baena de réaliser son rêve mais je trouve que c'est très cher payé pour l'humanité. Envie de se crever les yeux...


Life After Beth de Jeff Baena avec Dane DeHaan, Aubrey Plaza, John C. Reilly et Anna Kendrick (2015)

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