Un bon ami m'a raconté qu'il a visité une ville en Turquie qui a été littéralement rebâtie par-dessus une autre ville. En fait c'est une ville qui a été ensevelie sous une autre ville, construite par-dessus la première. Toute une ville Ottomane, sa mairie, sa poste, sa maison de la presse, sa boulangerie, bref toute la ville a été ni plus ni moins condamnée, mise en quarantaine, ensevelie et refermée sur elle-même, pour être refondée sur sa propre sépulture. C'est à Metz qu'on a fait ça je crois. Dans un quartier de Metz, le quartier dit "des Kébabs", soit le pâté de maisons entouré par la rue du Pont des Morts, la Place du Saulcy et le Boulevard Robert Serot. Au moment où la peste était la plus forte. Celle-là même qu'on a renommée grippe Espagnole (uniquement parce que c'est d'abord en Espagne qu'on en a parlé), qui a décimé le continent Américain via le commerce triangulaire et le Canal de Suez. C'est à cette occasion que tout un quartier de Metz, Plantières-Queuleu je crois, a été rayé de la carte, enterré à tout jamais, pour se re-créer ex-nihilo sur son propre toit. On a fait ça pour emmurer vivants les lépreux de Metz, forcés de survivre là, sans doute pas longtemps, dans le cellier puant d'une ville nouvelle qui grandissait sur leur séant. Depuis, à des fins touristiques, on a ré-ouvert ces catacombes, véritables souterrains pestilentiels renfermant un passé inavouable aujourd'hui devenu, tel le pétrole, richesse des profondeurs. Ainsi ces tuberculeux font à présent sourire les passants.
Vous avez l'impression que c'est du déjà vu ? Vous trouvez que c'est du réchauffé ? Vous considérez qu'il est vil et facile de vous resservir la même daube et que c'est ce qu'on fait avec cette critique ? C'est ni plus ni moins ce que fait Liza Azuelos en réalisant exactement le même film aux USA en digne héritière de Michael Haneke, dont elle partage la prétention et les allures de vieux berger allemand.
Tout ça pour dire que c'est exactement cette histoire qu'il faudrait peut-être raconter à Lisa Azuelos, qui a re-réalisé cette horreur de film, pour que ça lui donne l'idée sinon de s'emmurer chez elle du moins de se mettre au vert quelque temps. Cette réalisatrice suscite tant de rancœur qu'il serait légitime de consacrer une vie à lui demander d'arrêter de faire ce qu'elle fait. J'ai pas aimé ces films. Je hais ces films, je les hais. Je conchie ton film Azuelos, et ça veut bien dire "enduire quelque chose de merde". Lisa Azuelos, si tu me lis, et que ton film passe dans le sud, n'y va pas, évite avants-premières et tapis rouge. Oh c'est pas des menaces. Je me contenterai de te poser quelques questions sur ton film. Les mêmes que je pourrais poser à Maiwenn ou à Valérie Donzelli. Maïwenn ? Ça finit avec un E ou pas Maiwenne ? Avec des gros œufs pourris dans sa vieille gueule de jument cocaïnomane. Il me faudrait avoir autant de vies qu'un chat, c'est à dire pas moins de sept, pour ne pas toutes les consacrer à vous maudire. Après avoir réalisé une deuxième fois ce péché capital de film (cette merde), Lizarazuelos avait déclaré, pour se défendre d'une critique qui pointait du doigt cette pléiade de personnages tous plus riches les uns que les autres et cloîtrés dans des appartements pleins d'or et de came de 8000 mètres carrés, dans ces fontaines à lait et autres cuisines amérindiennes, qu'elle ne faisait rien de plus que filmer ce qu'elle connaissait, sa vie, ce qui lui paraissait naturel et évident. Avec des propos pareils tu ne te feras pas que des amis Lizo Azuelas ! Si j'avais la moitié de ce que tu gagnes en une journée à me promener de plateau en plateau, je dépenserais toute cette fortune pour m'acheter un sandwich et une tarte à la crème, afin de te proposer une bouchée de l'un pour mieux te placarder l'autre sur le crane dans la foulée.
J'ai rien à perdre. Mon nom est Pulpeux, rédacteur freelance de ce blog en bois, ex-étudiant à l'Université de Metz, boursier échelon 0 au CNRS de Toulouse. Père d'un fils assassiné, époux d'une femme assassinée et j'aurai ma vengeance dans cette vie ou dans l'autre.
LOL USA de Lisa Azuelos avec Demi Moore et Miley Cyrus (2012)
Quand j'avais vu l'affiche, j'avais manqué de faire le rapprochement avec le film de Lizarazuelos !
RépondreSupprimerBien envoyé Poulpeux, on ne dira jamais assez de mal de ces films.
Putain, Poulpeux le ghost copycat writer de ce blog.
RépondreSupprimerPas mal le lien pour la chronique de Cyrus :D
RépondreSupprimerVous aurez plus qu'à remettre ça pour lol2...
RépondreSupprimerHu hu hu ! Excellent critique à l'acide ! J'en ris encore.
RépondreSupprimerÇa, c'est de la critique. I love you. Nan mais vraiment. Pis la dernière phrase m'a tué.
RépondreSupprimerCa se veut drôle, c'est juste grotesque.
RépondreSupprimerCa se veut iconoclaste, c'est simplement rageur, bêtement rageur.
Ca se veut bien écrit, ce n'est ni plus ni moins que torché (et je pèse mes mots) sans style, sans argument, sans articulation.
Et pire : c'est tout sauf de la critique !
Il a osé ? Non : il a bousé (et encore je suis vache pour ces humbles ruminants)
Mmh, torché, comme ce film ? Je peux le dire, je me suis tapé le premier au cinoche, torture qui m'a semblé interminable. C'est la première fois que j'ai eu envie de me barrer au bout de 20 min de film.
SupprimerCe film ne mérite pas de critique. C'est une merde, point barre. Il ne mérite pas non plus l'effort qu'on écrive un article sur lui. Si tu veux critiquer un de articles de ce blog, fais-le au moins sur un vrai film, qu'ils n'ont vraiment pas aimé, au lieu de le faire sur un erzatz de cinéma raté ; là, tu verras comment ils descendent un film. Et là, tu pourras t'offusquer.
Ceci n'est pas ne critique, ceci n'est pas un film. Ceci n'est pas un commentaire.
Du Blandine comme on aime :)
SupprimerJe comprends pas trop que vous foutiez Liza Azuelos et Maïwenn/Valérie Donzelli dans le même sac. Que vous vouliez toutes les trois les noyer, c'est une chose, mais les deux dernières ont une véritable démarche, un dispositif, une envie de cinéma, alors que Liza truc, et ce remake copier-coller sans intérêt en est la preuve, n'en a aucune. Ça me semble important de le souligner, surtout dans un billet censé la poutrer.
RépondreSupprimerDans la critique du premier LOL elle était comparée à Danièle Thompson, j'imagine que c'est actualiser un peu le problème. Et si c'est vrai que le cinéma d'Azuelos et celui de Maïwenn n'ont rien à voir, c'est vrai aussi que les deux donnent des envies de meurtre.
SupprimerJ'ai envie de dire: LOL
RépondreSupprimerC'est une pure critique ! Vraiment drôle !
RépondreSupprimerMais au final il parle de quoi le film ? :D
Ça risque d'être quelque chose ça :
RépondreSupprimerhttp://www.lyricis.fr/wp-content/uploads/2014/03/UNE-RENCONTRE-Affiche.jpg