Saloperie de film. J'ai décidé de vous en causer longuement parce que j'adore perdre mon temps. 2012 se place là dans la course aux pires films du monde. Il dure plus de 2h30. Le programme c'est l'histoire de la fin du monde annoncée pour 2012 par le calendrier Maya. Or, première objection, baser un film sur des prédictions qui datent de Mathusalem c'est déjà un pari, les Mayas que je sache ça reste un peuple bloqué à l'ère du moko je crois. Deuxième objection, il y a fort à parier pour que ce peuple se soit simplement éteint avant d'avoir fini le manuscrit de son calendar. Objections rejetées ? Rien à foutre. Au milieu de tout ça, John Cusackee va se révéler être un héros du quotidien prêt à tout pour embarquer ses gosses (une fille sympa et un fils gonflant) ainsi que son ex-femme (c'est donc exactement le pitch de La Guerre des mondes) dans un de ces vaisseaux construits en Chine, au pied de l'Everest, par l'union des gouvernements du monde entier pour servir d'Arches de Noé après la fin du reste du monde, englouti à tout jamais.
C'est le scénario le plus con à ce jour et chaque scène est une nouvelle somme de débilité. Les références à tous les films catastrophes les plus connus pleuvent à n'en plus finir : En pleine tempête, Titanic, Volcano, Pic de Dante, et jusqu'aux Dents de la mer quand Cusack lâche sans trembler le pathétique et sempiternel : "We're gonna need a bigger plane", en clin d'œil minable au "We're gonna need a bigger boat" du film de Spielberg. Ceci dit pour tout fan de John CuldeSac, c'est imparable, c'est un must-have. A un moment, tandis que lui et sa famille sont piégés au cœur de la fournaise du plus grand volcan de l'histoire du monde qui vient de se réveiller sous leurs panards malchanceux dans le parc de Yellowstone, et alors qu'ils auraient dû tous cramer comme des allumettes sous l'effet de la chaleur ambiante depuis déjà deux jours, Cusack se voit doublement pris au piège puisqu'il est coincé dans un camion filant tête la première dans une faille de type San Andreas qui s'ouvre béante sous ses pneus et qui dégueule à n'en plus pouvoir de la lave en fusion. Toute la sainte famille croit naturellement qu'il est décédé et hurle au désespoir quand soudain Cusack réapparaît, s'étant débarrassé Dieu sait comment du camion devenu barbeuk dans lequel il cuisait depuis cinq longues minutes, s'agrippant au bitume fondu avec ses longues mains de pianiste et sans avoir oublié de récupérer dans le fond de son bahut sa précieuse fiche de paie signée "Roland EmmeRich". Grand moment de cinoche. Très grand passage du film si l'on est un inconditionnel chevronné des facéties de l'acteur Cusack.
C'est le scénario le plus con à ce jour et chaque scène est une nouvelle somme de débilité. Les références à tous les films catastrophes les plus connus pleuvent à n'en plus finir : En pleine tempête, Titanic, Volcano, Pic de Dante, et jusqu'aux Dents de la mer quand Cusack lâche sans trembler le pathétique et sempiternel : "We're gonna need a bigger plane", en clin d'œil minable au "We're gonna need a bigger boat" du film de Spielberg. Ceci dit pour tout fan de John CuldeSac, c'est imparable, c'est un must-have. A un moment, tandis que lui et sa famille sont piégés au cœur de la fournaise du plus grand volcan de l'histoire du monde qui vient de se réveiller sous leurs panards malchanceux dans le parc de Yellowstone, et alors qu'ils auraient dû tous cramer comme des allumettes sous l'effet de la chaleur ambiante depuis déjà deux jours, Cusack se voit doublement pris au piège puisqu'il est coincé dans un camion filant tête la première dans une faille de type San Andreas qui s'ouvre béante sous ses pneus et qui dégueule à n'en plus pouvoir de la lave en fusion. Toute la sainte famille croit naturellement qu'il est décédé et hurle au désespoir quand soudain Cusack réapparaît, s'étant débarrassé Dieu sait comment du camion devenu barbeuk dans lequel il cuisait depuis cinq longues minutes, s'agrippant au bitume fondu avec ses longues mains de pianiste et sans avoir oublié de récupérer dans le fond de son bahut sa précieuse fiche de paie signée "Roland EmmeRich". Grand moment de cinoche. Très grand passage du film si l'on est un inconditionnel chevronné des facéties de l'acteur Cusack.
Ce qui est dommage c'est que le film dure 26 heures et qu'il se contente de nous montrer le moins intéressant. On n'a droit strictement qu'à la fin du monde avec tout ce que ça comporte de peaux de bananes et de cascades à répétitions aux quatre coins du globe (car c'est un film choral par-dessus le marché). A la fin la partie la plus nantie de l'humanité, qui a pu se payer un siège à bord de l'hideuse Arche de Noé, survit aux intempéries et s'aperçoit que suite aux mouvements des plaques terrestres, l'Afrique, nouveau toit du monde, est seule émergée. Alors ce résidu des plus gros connards de l'humanité vogue vers les bédouins toutes voiles au vent, à pleine vapeur. Et c'est là qu'éventuellement ça pourrait peut-être s'avérer intéressant. La fin du monde avec l'humanité toute entière qui se neigue, on s'en doute, ce qu'on ignore c'est après. C'est sûr qu'on a tous déjà vu une centaine de films d'anticipation écrits par des cons apocalyptiques voués à nous prédire l'avenir, tel que le récent I Am legend, mais ça reste un sujet drôlement cool et on est toujours avides de connaître une autre hypothèse foireuse sur l'avenir de notre sale race. De toute façon c'est une constante... Ces temps-ci le cinéma Américain, même le plus con et le plus populaire, part de scénarios potentiellement intéressants pour nous amener vers des films complètement abrutis. C'est le cas du fameux Inception, c'est le cas de The Box par exemple, qui soulève au départ quelques questionnements métaphysiques vus et revus mais toujours croustillants pour les laisser choir en deux temps trois mouvements au profit d'élucubrations débiles sur la planète Mars et sur la gueule recouverte de chair de phoque de Cameron Diaz. 2012 est une daube de plus à ce niveau-là aussi.
Ce que vous voyez là au-dessus, c'est un plan du film. Un Russe obèse, personnage dont on se fout éperdument, montre fièrement sur son cellphone une photo de sa famille à un John Cushack qui mate l'appareil du coin de l'œil en plissant les yeux. Ces trois russes sont effectivement hideux. Mais on voit surtout qu'il s'agit là d'un triste photo-montage créé par l'équipe technique du film : ces trois gourmands antipathiques sont grossièrement incrustés sur un fond bleu minable, avec à leur droite une fausse tour voulue typiquement Russe histoire de nous faire mordre à l'hameçon un quart de seconde. Le plan est effectivement très bref, d'où sans doute un certain je-m'en-foutisme assumé par l'équipe technique et la médiocrité de l'effet spécial. Mais je veille au grain. On ne m'aura pas. Ce plan que tu as délégué à ton pire sous-fifre, Emerich, je le capture en arrêt sur image et j'en fais ton étendard de pur tocard ! Tout le film est à l'image de cette photo, incroyablement mal fait. Au point que ça en est surprenant... Enfin certainement que compte tenu de l'étape actuelle de l'évolution des effets spéciaux hollywoodiens et des possibilités qu'ils offrent, ce film est plutôt "bien fait", j'en sais rien et je ne veux pas le savoir. Mais objectivement, pour quiconque n'en a cure de leurs petits trafics et de leurs jouets de milliardaires, pour quiconque mate ce truc avec des yeux neufs et neutres, le film est d'une laideur éclatante. De sorte qu'à force d'être cher c'est extrêmement gerbant. Un type comme Baudrillard a dit je crois que plus les effets spéciaux sont bien faits, dessinés minutieusement et au millimètre près pour un "rendu" optimal et des textures hyper-réalistes, plus ils permettent de remplir l'image de mille détails ultra précis, foisonnants et superfétatoires, et plus l'image finale paraît fausse (et laide). Parce qu'il y a dans le plan plus de choses que l'œil ne saurait en voir, ces films se targuant d'un soi-disant réalisme absolu, les infographistes hollywoodiens créent des images dont la fausseté saute droit aux yeux : c'est tout le problème de l'hyper-réalisme et les magnats d'Hollywood s'y empalent de plus en plus. Il suffit d'ailleurs de regarder les tableaux hyper-réalistes qui sont généralement extrêmement laids d'une part, qui ont tous les aspects du faux et de l'archi-faux d'autre part (et quand c'est bluffant le spectateur passe tout son temps à traquer l'erreur, un petit jeu qui atteint vite ses limites et en impose de cruelles aux œuvres en question). Visez-moi ce plan ci-dessous tiré du film par mes soins, qui est par ailleurs à l'image de tous les autres plans qui composent ce navet d'anticipation, et qui est une saloperie informe, atrocement mal éclairée, factice au possible, où chaque élément semble incrusté au petit bonheur la chance (je précise que l'acteur au premier plan n'est pas censé se trouver devant un écran, on doit croire qu'il est sur la piste de décollage) dans une composition invraisemblable et abominable :
Ce film est très éloquent de ce point de vue. Il est si merdique qu'il pointe facilement les énormes contraintes et la profonde nullité des films à l'heure actuelle entièrement composés par ordinateur, qui ne peuvent apparemment que ressembler à de très laides scènes cinématiques de jeu vidéo, lesquelles sont probablement réalisées par de tristes gens. Tout au long du film, Roland Emmereich se veut très moraliste, du genre gros humaniste qui fout les pieds dans le plat. A la fin de l'histoire, le petit blackos méga malin et bien gentil qui sauve pas mal de gens affirme avec aplomb : "On est là pour s'entraider. Il ne faut pas laisser mourir nos frères humains, il faut en sauver le plus possible". Et on a envie de devenir soi-même un socialiste à la manque et de lever les drapeaux à la manière de Josiane Balasko ou de Charles Berling pour dire à Roland Emmerich qu'il aurait tout aussi bien pu réunir l'énorme somme de fric qu'a coûté ce film minable, des millions de dollars, pour envoyer quelques colis de riz blanc en Afrique par exemple, ou chez Kouchnez à la limite, pour aider nos frères humains et les sauver d'une mort injuste, au lieu de réaliser ce gros amas de merde qu'est son film.
NOTA BENE : Dany Glover joue le président des Etats-Unis et il zozotte pendant tout le film. Woody Harrelson, quant à lui, joue un gros taré et il est excellent dans ce rôle, comme toujours quand il interprète un trépané (voir la meilleure scène du film : 27').
2012 de Roland Emmerich avec John Cusack (2009)
NOTA BENE : Dany Glover joue le président des Etats-Unis et il zozotte pendant tout le film. Woody Harrelson, quant à lui, joue un gros taré et il est excellent dans ce rôle, comme toujours quand il interprète un trépané (voir la meilleure scène du film : 27').
2012 de Roland Emmerich avec John Cusack (2009)