A pitchiori, La Nuit de la comète pourrait être un de ces films de science-fiction dits "post-apocalyptiques" où quelques individus se retrouvent du jour au lendemain seuls au monde, livrés à eux-mêmes, en proie à des ombres menaçantes, condamnés à devoir survivre dans un environnement hostile et à errer comme des âmes en peine dans des villes devenues désertes, suite à une terrible catastrophe survenue à l'échelle planétaire. Sauf que pas vraiment. Pourquoi ? Parce que le scénariste et réalisateur Thom Eberhardt a de l'humour et prend le genre à contre-pied, annonçant d'emblée la couleur par quelques clins d’œil amusés aux films de SF des années 50 et en choisissant comme survivants des adolescentes fort sympathiques qui, passé un bref moment de désarroi, finissent par prendre tout ça avec une certaine légèreté. Nous suivons donc deux sœurs, Regina (Catherine Mary Stewart) et Samantha (Kelli Maroney), qui se situent à cet âge charnière où les parents sont un obstacle à la liberté et à l'autonomie et où l'on rêve essentiellement de rencontres amoureuses.
Sorti en 1984, La Nuit de la comète est bien de son époque, avec ses couleurs fluos, sa bande originale qui sent très fort les années 80 et ses actrices au look impossible surmontées d'une tignasse incroyable. Dès les premières phrases, prononcées en voix off par un animateur radio qui nous informe des festivités à venir, nous savons que le film ne se prendra pas tout à fait au sérieux. Le monde entier attend le passage d'une comète à proximité de la Terre. Un phénomène unique, la preuve : la dernière fois que c'est arrivé, il y a environ 65 millions d'années, les dinosaures ne s'en étaient pas remis ! Cela n'empêche pas la population d'attendre avec excitation de pouvoir enfin admirer la fameuse comète et de célébrer l'évènement comme il se doit, en tenue de soirée et un cocktail à la main. Au petit matin, tout le monde a été réduit en poussière... Tout le monde, ou presque : certains, moins irradiés que d'autres, se transforment en zombies agressifs, tandis que quelques chanceux qui avaient, par hasard, choisi l'abri adéquat, s'en tirent indemnes. C'est le cas de l'héroïne, la belle et amusante Regina, qui a passé la nuit dans la cabine de projection du cinéma où elle travaille, et de sa petite sœur, qui a pioncé dans le cabanon du jardin pour échapper à l'agitation ambiante.
Sorti en 1984, La Nuit de la comète est bien de son époque, avec ses couleurs fluos, sa bande originale qui sent très fort les années 80 et ses actrices au look impossible surmontées d'une tignasse incroyable. Dès les premières phrases, prononcées en voix off par un animateur radio qui nous informe des festivités à venir, nous savons que le film ne se prendra pas tout à fait au sérieux. Le monde entier attend le passage d'une comète à proximité de la Terre. Un phénomène unique, la preuve : la dernière fois que c'est arrivé, il y a environ 65 millions d'années, les dinosaures ne s'en étaient pas remis ! Cela n'empêche pas la population d'attendre avec excitation de pouvoir enfin admirer la fameuse comète et de célébrer l'évènement comme il se doit, en tenue de soirée et un cocktail à la main. Au petit matin, tout le monde a été réduit en poussière... Tout le monde, ou presque : certains, moins irradiés que d'autres, se transforment en zombies agressifs, tandis que quelques chanceux qui avaient, par hasard, choisi l'abri adéquat, s'en tirent indemnes. C'est le cas de l'héroïne, la belle et amusante Regina, qui a passé la nuit dans la cabine de projection du cinéma où elle travaille, et de sa petite sœur, qui a pioncé dans le cabanon du jardin pour échapper à l'agitation ambiante.
La Nuit de la comète jouit aujourd'hui d'un statut de petit film culte méconnu, il est ainsi régulièrement cité dans ces listes, pullulant sur internet, où sont recensées ces œuvres mésestimées des années 80 qui valent pourtant le détour. C'est une de ces listes qui a éveillé ma curiosité et, pour une fois, je n'ai eu aucun mal à comprendre la modeste mais très bonne réputation de ce film agréable et surprenant. Bien que l'on n'atteigne jamais des sommets d'humour et que l'ambiance développée ici ne soit pas vraiment mémorable, le film de Thom Eberhardt dégage un charme réel, d'une part grâce à cette petite bande attachante dont il nous propose de suivre les mésaventures et d'autre part parce qu'il atteste d'un regard critique rafraîchissant sur notre société. Le réalisateur réussit très vite à nous faire apprécier ces deux sœurs pleines de vie dont les moments de complicité sont, de loin, les meilleurs du film : il faut les voir se ruer vers les magasins de prêt-à-porter et faire un défilé de mode improvisé dans la joie et la bonne humeur, sur l'air de Girls Just Want To Have Fun interprétée par Tami Holbrook. Il paraît que Regina, l'héroïne et la plus grande des deux frangines, a grandement influencé Joss Whedon pour la création de Buffy, la chasseuse de vampires.
Le réalisateur célèbre avec simplicité l'insouciance des adolescentes, leur soif de vivre et leur énergie communicatives. Le nouveau monde leur appartient et il n'y a semble-t-il pas grand chose à regretter de l'ancien : ces gratte-ciels et ces autoroutes démesurés, autant de blocs gris et ternes baignant désormais dans une lumière rouge de fin des temps, sont les symboles de son absurdité et de sa décadence. Les adultes, qui en sont les derniers vestiges animés, représentent tous un poids, un obstacle ou une menace, même quand ils portent le déguisement de pseudo scientifiques prétendant vouloir sauver l'humanité en mettant au point un sérum. Leurs véritables intentions seront vite mises à jour dans ce teen movie qui ne repose guère sur le suspense, malgré les deux trois confrontations avec des zombies et le spectre inquiétant d'une transformation possible, mais qui mise plutôt sur sa légèreté et son humour naïf. On garde finalement un bon souvenir du temps passé aux côtés de Regina et Samantha, persuadé qu'il valait mieux repartir de zéro et que la planète est entre de bonnes mains.
La Nuit de la comète de Thom Eberhardt avec Catherine Mary Stewart et Kelli Maroney (1984)