8 juillet 2013

Le Labyrinthe de Pan

Ce n'est pas au deuxième semestre 2013 que vous trouverez une analyse du Labyrinthe de Pan sur ce blog, ça non. Ça ne nous ressemble guère. Par contre, faire le bilan sur ce film dix ans après sa sortie, c'est plus dans notre genre. Le film de Guillermo del Toro a été sélectionné et applaudi à Cannes en 2006. Pan, comme il est de coutume de l'invectiver, était sur les starting blocks pour remporter le Prix d'Interprétation Masculine, du moins jusqu'à ce que Guillermo del Toro n'avoue à Gilles Jacob que Pan n'était qu'un être de pixels et de fiction. Il était question que le film lui-même s'en tire avec la Palme d'Or du festival, du moins jusqu'à ce que le jury, à l'unanimité, mette fin à cette fausse rumeur lancée par Didier Allouch, fan numéro un de Guillermo del Toro. Le film repartit en fin de compte la queue entre les jambes, mais auréolé d'une réputation qui allait se confirmer et même se renforcer à sa sortie en salles en novembre de la même année.




C'était peut-être notre première sortie commune au cinéma. Nous étions en couple depuis peu. On s'était mis d'accord sur qui ferait la cuisine avant le film et qui ferait la vaisselle trois mois plus tard, on avait prévu de sécher les cours du lendemain si le film finissait trop tard, on avait décidé de qui charrierait le ciné et de qui charrierait le macdale d'après. Bref, on était prêts. C'était l'époque bénie où il suffisait que l'un d'entre nous propose un ciné pour que l'autre dispose, sans autre forme de procès, pour faire plaisir, pour cultiver une relation naissante, pour encore faire attention à l'autre quitte à concéder un petit effort de temps en temps. A l'époque, c'est évidemment Félix qui a dit : "On va voir le prochain Del Toro ? Phénomène de Cannes !". Il avait vu Cronos et L'Echine du diable et Del Toro faisait alors partie des rares espoirs du cinéma fantastique. Quand nous sommes sortis de la salle, j'ai coincé cette enflure de Félix en lui demandant ce qu'il en avait pensé, sans attendre, et sans lui donner le moindre indice sur mon propre avis, hormis un ticket de cinéma déchiqueté, mâchouillé et broyé, avec une montre dessinée dessus et griffonnée quart d'heure par quart d'heure dans le noir : "Alors t'en as pensé quoi ?". Après ça, le piège n'a plus jamais fonctionné, et aujourd'hui encore, quand on sort du ciné, on ne crache pas un mot, ni l'un ni l'autre, pas avant de se retrouver, parfois sept ans après les faits, devant un ordi pour déceler le vrai du faux.




Que nous raconte Le Labyrinthe de Pan ? L'histoire d'une gamine dont la mère enceinte passe son temps à se contorsionner, et qui, pour fuir les horreurs de l'Espagne franquiste (sous Franco), horreurs incarnées par son beau-papa, un officier franquiste infect (Sergi Lopez), se réfugie dans un univers mental tout aussi sordide. Un faune, nommé Pan dans la version française, la montre du doigt et lui dit qu'elle est la princesse d'un monde souterrain. Il lui faut toutefois franchir trois étapes pour y accéder. On va arrêter là ce résumé parce que franchement, qui ne le connaît pas ? Les trois étapes sont incarnées par un gros corbac, un type sans mirettes qui a ses yeux dans ses mains (comme notre rédacteur pigiste Joe G., qui se balade dans toutes les rues de Paname où il s'arrange pour croiser quelques phénomènes les paumes grandes ouvertes tournées vers l'arrière histoire d'en prendre plein la vue), et un autre dont on ne se souvient plus. C'est dire si le petit chef-d'oeuvre de Del Toro nous a marqués. Après une petite recherche sur wikipédia (dont la page hallucinante consacrée au film nous rappelle à quel point il a pu se trouver des fans absolus), il s'avère que la dernière épreuve consiste à se vider de tout son sang et à mourir. Ce décès ouvre la porte du royaume souterrain à la jeune fille afin qu'elle y règne, sauf que le monde en question n'est qu'une allégorie de la mort. Ce film est un manifeste. Ce film est un plaidoyer. Nous avons reconnu sa nature, mais pas sa fonction. C'est un brûlot. De quoi, ne nous demandez pas.




Cherchons la réponse dans quelques critiques éclairées et éclairantes. Brazil nous dit que le film de Del Toro est « une des plus belles choses qui soit arrivé (sic.) au cinéma cette année ». Cette critique étant déjà obsolète, passons à la suivante, signée L'Ecran Fantastique, selon qui Le Labyrinthe de Pan serait « un vivace plaidoyer pour le fascisme (...) à la violence d'autant plus insoutenable qu'elle est réaliste ». David Doukhan, de Mad Movies, encore tout tremblotant et couvert de bleus, écrivait à l'époque : « une claque visuelle de tous les instants ». Aurélien Ferenczi, de Télérama, qualifie le film de « conte noir, fascinant et émouvant, qui milite avec talent contre la puissance cathartique des fables ». On y voit déjà un peu plus clair. Le film a reçu 95% de critiques positives de cet acabit, et on ne compte plus les expressions toutes faites du type : "fable tragique exaltée", "fable de larmes et de sang", "maestria de fou", "une bouffe dans la gueule", "un groooooos coup de pied au cul !" et ainsi de suite. Dix ans après, il serait intéressant de savoir ce que tous ces gens pensent du dernier succès d'un cinéaste qui depuis ne se bat plus pour justifier qu'il n'est pas le frère de Benicio del Toro mais bien pour faire entendre au monde qu'il n'est pas un pur salop. Et il a fort à faire quand on le voit placer ses billes sur mille et un projets boiteux, qui se caractérisent tous par un penchant pour le fantastique et le merveilleux et par le goût douteux pour les petites filles brunes aux grands yeux globuleux. Tout comme son réalisateur et mécène, la petite princesse du monde de Pan, Ivana Baquero, a eu du mal à enchaîner. Mais sa carrière reste plus respectable que celle du cinéaste puisqu'au lieu d'accumuler les taudis elle s'est contentée de laisser pisser l'adolescence et de ne strictement rien branler. Sa filmographie est une page vierge.

PS : N'oublions pas que le film a été classé troisième derrière Shining et Labyrinthe dans la catégorie des meilleurs films de labyrinthes.


Le Labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro avec Ivana Baquero et Sergi Lopez (2006)

22 commentaires:

  1. Guillermo Del Toro a une côte d'amour effectivement très exagérée auprès des amateurs de fantastiques. Faut dire qu'il est sympathique le mec. Et sur le papier, ses films ne sont pas sans intérêt. Mais à l'écran, que de boursouflures, de lourdeurs. Et ses films sont impossibles à revoir (j ai essayé, j'avais bien aimé Blade 2 et Hellboy au ciné... mais à la revoyure, quelles horreurs. Humour bas du front, filtres jaunes pisseux,cadré étriqué...
    Finalement, son meilleur film, C'est Bilbo Le Hobbit (qui est aussi le meilleur film de Peter Jackson. comme quoi les deux gros geeks barbus ont bien fait de s'associer, ils ont fini par accoucher d'un truc décent -en plus d'un ulcère à l'estomac).
    Nikola

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et as-tu vu Cronos de Guillermo del Toro ? J'en garde un souvenir sympathique, mais je n'ai pas du tout envie de me risquer à le revoir...

      Supprimer
  2. Cronos est le seul bon thermos de Guy

    RépondreSupprimer
  3. Si on écarte l'impression de s'être bien fait berner par cette affiche et une communication trompeuses, le sujet sur cette violence d'extrême droite est intéressant et prenant. En revanche, la créature "Pan" est grotesque à souhait et fait vraiment niaise. Mélanger ce faux-semblant de conte avec une réalité violente, oui, mais c'est très bancal sur ce film. Le labyrinthe est quasi inexistant. Vouloir faire original ne veut pas dire se donner les droits pour faire du grand n'importe quoi et encore moins en se foutant de la gueule du public. Mes amis ont eu le même ressenti en commençant le film : "on s'est vraiment moqué de nous" Là je trouve que ça mérite même pas la moyenne pour ce manque de respect du public. Au fait : ils ont donné combien pour les récompenses ?! Shame on you!

    RépondreSupprimer
  4. Frisonette Lemon09 juillet, 2013 08:48

    Aucun intéret selon moi à ce soit disant conte fantastique... une histoire convenue de grande destinée et d'échappatoire à la vie réelle, alors que précisément les moments fantastique sont très rares, mal maitrisés, et malgré la débauche de sang, de cruauté, au final on arrive quand meme à un morale de type "il faut croire en ses rêves d'enfant"... sauf qu'avec le reste du contenu le message ne passe évidemment pas ! Alors que retenir de ce film ? la scène ou le capitaine exécute froidement un type avec une bouteille (mais avec le goulot hein !) en lui enfoncant plusieurs fois dans le visage... et en gros plan pendant plusieurs secondes s'il vous plait ! avec le nez qui explose, la bouteille qui entre dans les orbites... bref une scène digne d'un film gore... mais dans un contexte sérieux et cru, donc c'est assez choquant, et surtout très malvenu. Aucune psychologie chez les personnages, aucune finesse dans la trame, ce film n'a eu des lauriers que pour son aspect esthétique, qui est pourtant loin d'être au coeur de la production ! Et puis surtout les trucs crus et gratuits ça plait, parceque si on ose critique on passe pour un prude... J'ajouterai pour finir que ce film mérite d'être intedit aux moins de 16ans et non 12, rien que pour la scène de la bouteille.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu n'as pas tort, Frisonette.

      Supprimer
    2. Elle a même sacrément raison.

      Supprimer
    3. Lisette de Montfré09 juillet, 2013 23:13

      Tiens..? ki cé ki a pris mon pseudo ? C'est toi LdF ? T'as mis des points d'exclame et de suspense pour m'imiter ?
      Oui, tu as sûrement raison sur le fond (j'ai pas vu le film, j'peux que subodorer) mais... mais... j'ai donc un style si affreusement ampoulé ???!!!!
      Tu me chagrines, tiens.

      Supprimer
    4. Guillermo Del Frimo10 juillet, 2013 08:29

      Ah ben je m'disais aussi: "damn, la Frisette est devenue chiante à lire, comment ça se fait ?" C'était pas toi, tout s'explique. Je m'apprêtais d'ailleurs à t'envoyer une réponse pleine de fions, notamment sur ta ch'tite nature et tout et tout. Mais bon, pris de court. Voilà.
      Moi ce qui me chagrine, c'est que tu m'abaisses à ce genre d'imitation plate et feignassesque. Sérieux. Si j'avais voulu usurper ton pseudo et te pasticher, crois-moi, je m'y serais pris autrement ma vieille !
      D'autant que... ben je l'ai bien aimé ce film moi. C'est peut-être pas le chef-d'oeuvre sur lequel tout le monde s'est chié dessus à sa sortie mais y a un imaginaire sympa, un ton assez original, des audaces, bref ça nous change de ces loukhoums hollywoodiens de malheur où tout est lisse et téléphoné.
      Pis j'adore la scène où Sergi Lopez éclate la tronche d'un mec avec un tesson de bouteille ou un truc du genre (pas revu depuis sa sortie donc un peu flou le souvenir). C'est gore, brutal, inattendu. À la limite du gratuit oui, ça peut-être, mais bon... moi je kiffe. C'est comme ça. Pis bon, vous faites la fine bouche devant ce film mais vous oubliez que c'est à peu près la seule réalisation regardable de cette grosse Anguillermo Des Taureaux et sa monstrueuse barbe huileuse et dégueulasse. J'ai vu Blade 2 y a quelques années et croyez-moi, j'en ai encore de l'urticaire aux endroits les plus délicats. Tout y est infect, daté, du plus mauvais goût visuel et scénaristique, avec des lenteurs pas possibles et des escarmouches post-matrixiennes à s'en arracher les roustons. À côté, ce Labyrinthe de Pan c'est Les Contrebandiers de Moules-Frites (© Freslemont) !
      LdF

      Supprimer
    5. Ah ben, raconté par toi, LdF, le coup du tesson de bouteille à la brutale, ça me déplaît pas. ça me rappelle une scène du même tonneau dans "Le Privé" d'Altman si, doctement, je ne m'abuse : Un gangsta névropathe montre le doux visage de sa copine, l'adule, le décrit, susurre et flask!!... le whisky en éclats sur la tronche de la demoiselle. J'adore assez, oui.
      Non, ce qui m'a empêché d'aller voir le film, c'est tous ces faciès effets spéciaux, ça me fatigue. Les monstres, je les préfère en dessins animés, pas en numérique. Mais, peut-être, pour le coup de la bouteille, je vais réfléchir...
      Pardon de t'avoir pris pour l'usurpateur. En fait, je n'y croyais pas trop. Honest.

      Supprimer
  5. Le Chat de Chester09 juillet, 2013 13:57

    Film traumatisant pour ma part à cause de Sergi et à cause de la noirceur générale de cette oeuvre. Non pas parce qu'il est horrible ou je ne sais quoi, plutôt parce qu'il met mal à l'aise et qu'on sort de là à la fois fasciné et pas bien. Je l'ai bien aimé, mais j'aurais du mal à le regarder encore en une seule fois (même si, je me connais, une fois le disque en route, ça sera cul-sec).
    Je ne dirais pas que ce film manque de finesse. Peut-être qu'il serait à rééquilibrer. Mais sinon, je trouvais qu'il y avait de bonnes idées et des émotions à creuser. Un peu comme une pierre précieuse à dégrossir, à purifier.
    Pour ce qui est de la violence, je ne la trouve pas gratuite. Elle est conforme à l'époque choisie. Et tout vrai conte comporte sa part de cruauté. Donc, pas de problème pour moi.

    RépondreSupprimer
  6. Article grotesque car c'est un chef d'oeuvre que nous avons avec Le Labyrinthe de Pan ! Sous ses aspects de conte de fée pour adulte, ce métrage propose en réalité une profondeur scénaristique rarement atteinte dans le cinéma fantastique. Guillermo Del Toro nous conte la maniére dont une petite fille, qui soit dit en passant est jouée par une fillette à suivre de très prés tant son jeu d'actrice est boulversant, échape à la réalité violente d'une espagne franquiste en créeant un monde imaginaire et peuplé de créatures toutes aussi fantastiques les unes que les autres. Dès lors Del Toro impose un flou artistique remarquable (une fois n'est pas coutume , cf Hellboy 1 et 2!) si bien que le spectateur ne dicerne plus le fantasque du réel. On est alors pendu au lévre du conteur mexicain qui nous enméne vers un final tout aussi magique que boulversant qui tirera une larme aux plus froids d'entre vous ! Je ne peux pas conclure cette critique sans parler d'un Sergi Lopez, intelligement dérangeant dans "Harry, un ami qui vous veut du bien",qui ici est au sommet du sadisme le plus malsain et qui paradoxalement provoque une inexpliquable empatie chez le spectateur: il endosse ici un rôle taillé sur mesure et donc forcément éblouïssant de génie. Pour conclure Guillermo Del Toro montre que le cinéma hispanique est loin d'avoir dit son dernier mot et redonne ses lettres de noblesse à un cinéma fantastique souvant lourd et grotesque.

    RépondreSupprimer
  7. A la lecture de votre article, on voit que vous n'avez pas compris le film. A première vu ça semble être un compte de fée des plus banal saupoudré d'un fond historique peu convaincant. La réalité est tout autre. Guillermo del Toro nous subjugue par son univers fantastique qui oscille entre la réalité historique de la fin du Franquisme et un imaginaire tout droit sorti des contes de fées. Les confrontations ente ce réel cruel et machiavélique et l'imaginaire tout aussi sombre à travers lequel une petite fille s'échappe des tracas de son quotidien sont une réussite totale qui nous transpose dans un monde noir où aucune échappatoire ne semble finalement possible. Doté d'un réalisation bluffante, d'effets visuels et d'un maquillage qui nous transportent littéralement, le Labyrinthe de Pan est un film qui se veut d'une noirceur affligeante aux créatures difformes et peu accueillantes qui nous plongent dans une torpeur de laquelle on ne ressort pas indemne. Ajoutez à cela un Sergi Lopez très imprégné de son rôle de commandant franquiste sanguinaire et vous obtenez un film d'une qualité surprenante mais pour lequel on reste interrogateur quant au public qui pourra l'apprécier à sa juste valeur. Une atmosphère étrange qui mélange les genres et les compétences, c'est au final un film qui perd son public dans un scénario trop distillé et poétique pour être réellement compris.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bartolomé Bennassar12 juillet, 2013 10:22

      On est plutôt au début du franquisme, Jerzy.

      Supprimer
    2. "La réalité est tout autre. Guillermo del Toro nous subjugue par son univers fantastique qui oscille entre la réalité historique de la fin du Franquisme et un imaginaire tout droit sorti des contes de fées"

      hmm... non.

      Supprimer
  8. Porter à l'écran cette quête féerique sur fond de guerre civile prouve au moins que Guillermo Del Toro ne manque ni d'ambition, ni de bonne volonté. J'arrête là les compliments. D'abord, écueil de taille dans un projet comme celui-ci, une incapacité chronique à faire cohabiter deux univers radicalement différents et qui, faute de s'accorder, échouent à se nourrir l'un l'autre. La partie féerique est lourdement illustrée, hésitant maladroitement entre effroi et niaiserie. Le traitement réservé au versant "historique" n'est guère plus convaincant, tout juste sauvé par les interprétations de Sergi Lopez et, surtout, de Maribel Verdu et d'Alex Angulo.
    Trop long, le film passe souvent à côté des belles idées possibles de son script : le quotidien de l'héroïne renvoie en permanence au conte de fées (le beau-père cruel, la mère malade cruellement critiquée par les proches de son futur mari, la servante bien intentionnée,...) sans que Guillermo Del Toro ne semble même s'en rendre compte.
    Dès lors, "Le Labyrinthe de Pan" déroule paresseusement son récit bâtard, laissant ses personnages en route (l'armée des rebelles) et appuyant son aspect visuel sur un mélange discutable de gore étonnament appuyé et de carton pâte aussi laid qu'il est ridicule.
    Pour autant, le film n'est pas franchement antipathique.
    Il est juste lourdement à côté de la plaque.

    RépondreSupprimer
  9. Il a même réussi à amadouer la Cinémathèque avec ses tapas...
    http://vimeo.com/113588807

    RépondreSupprimer
  10. Suis-je le seul à avoir un mal fou avec sa voix ?

    RépondreSupprimer
  11. Si je suis exécutif à Hollywood, qu'il vient me présenter un de ses projets en bois avec ses carnets de croquis sous la patte, en déblatérant comme ça, avec cette voix, sur ce même ton, pendant des plombes, JAMAAAAAAAIS il fait le film. Jamais.

    RépondreSupprimer
  12. guillermo del torro a seulement produit le Hobbit ce qui,par consecant, ne peut etre son meilleur film

    RépondreSupprimer