Quand on demande à Stephen King où va sa préférence parmi les 37 films adaptés d'une de ses merdes, il répond invariablement : "J'en sais rien mais ce que je sais c'est qu'il y en a un que je déteste : le Shining de Kubrick, et j'avoue avoir un faible pour mon Stephen King's Shining : Les Couloirs de la peur de Mike Garris". On a tendance à mettre ça sur le compte du terrible "brainwash" qui a succédé à son terrible accident de bagnole dans un carwash, mais il disait déjà ça avant. En effet, Steph' King déteste le film de Kubrick et a voulu le refaire à sa sauce, pour rendre à César ce qui appartient à Kubrick. Pourtant actuellement l'exposition Kubrick à la Cinémathèque de Paris fait salle comble. Il paraîtrait que c'est un record, du jamais vu du côté de Montparnasse-Bienvenüe. Qui dit du mal aujourd'hui de Kubrick ? Qui n'a pas dans sa discothèque le petit Kubrick qui va bien, pour montrer qu'on connaît. Les amateurs de film de guerre ont Les Sentiers de la gloire, les fans de films en noir et blanc ont Lolita, ceux qui préfèrent les capes et les épées se régalent de Barry Lyndon, quid de ceux qui aiment le cul et qui se rincent l’œil devant le fessier parfait de Kidman à son apogée, je ne suis jamais allé plus loin que le générique... etc. Et normalement Shining est LE film d'horreur par excellence. On le trouvera dans toutes les listes des meilleurs films d'horreur de tous les temps, c'est un intouchable. Stephen King est bien le seul à avoir fait barrière de son propre corps lors de l'ouverture en fanfare des portes de la Cinémathèque Française.
Qu'est-ce que Stephen King peut bien trouver à reprocher à Kubrick ? Un peu trop de neige ? C'est vrai qu'il y en avait un peu moins dans le livre... King parle de "dix centimètres" tandis que le film de Kubrick en montre au moins un bon mètre. Certes, certes. En tout cas le reproche principal a trait à un manque supposé de fidélité au roman. C'est pour ça que Stephen King a engagé le plus gros yesman de la téloche ricaine, Mick Garris, à ne pas confondre avec Anna Farris, pour torcher son ultimate Shining, en trois épisodes de 6 heures chacun, soit une totalité de 24 heures de métrage dans la tronche d'un schizo. Que dire sur Mick Garris ? C'est lui qui est à l'origine de la série Masters of horror, fausse bonne idée réunissant d'anciennes gloires du film d'horreur sur le déclin pour un vrai tombeau des lucioles télévisé. Dommage, bien tenté pour ce sosie de James Cameron qui porte sur la tête la même chevelure que la vieille documentaliste de mon collège de Moissac, celle qu'on appelait "La torche humaine", à moins que ce ne soit un Grammy Award fondu ? En tout cas le projet de faire un meilleur Shining, plus authentique, loin de celui de Kubrick, a de quoi dérouter quand on admire sur l'affiche un acteur tâchant d'imiter qui l'on sait, les pointes des sourcils agrafées aux coins du front pour rappeler les circonflexes un poil plus inquiétants de Jack Nicholson. On ne le voit pas sur l'affiche mais selon le même principe l'actrice de la version King du film a perdu 43 kilos et s'est enfoncé d'énormes objets dans le cul pour se faire jaillir les globes oculaires hors de la tête histoire de ressembler comme deux gouttes d'eau à l'inoubliable Shelley Duvall. Au final tout ça n'est qu'un gros péché d'orgueil de la part de Stephen King, qui n'a pas apprécié que Kubrick lui vole la vedette et transcende son torche-cul pour en faire un sacré film. En même temps il fallait oser passer derrière Kubrick, c'est le signe d'une grande audace, mais question : n'est-ce pas à ce type précis d'audace qu'on reconnaît les plus gros cons ?
The Shining de Mick Garris avec Steven Weber et Rebecca de Mornay (1997)
Très bon article !
RépondreSupprimermerci :)
RépondreSupprimerDanke :D
RépondreSupprimerMe semble que ce gros débile de Stéphane King reprochait à Kubrick de trop verser dans la violence conjugale / familiale, alors que c'est précisément ce qui fait la flippe du film...
RépondreSupprimerJ'adore !
RépondreSupprimerMitch "Mitchy le Kid" Garris, il ressemble à s'y méprendre à l'auteur à succès méga flippant venu de chez Belzébuth dans l'Antre de la Folie de Carpie.
RépondreSupprimerMouaaaaaaaaaaaais :D
RépondreSupprimerhttp://img.gkblogger.com/blog/imgdb/000/000/204/620_2.jpg
Je crois que Garris est plus flippant, mais que sa présence aurait flingué le film de Carpie.
lol la fin..
RépondreSupprimertiens j'avais pas fait le rapprochement mais c'est vrai Joe, ils se ressemblent comme deux gouttes de flotte
RépondreSupprimermoi aussi je suis pas fan du shining de stanley kubrick... pas de la a dire qu'il est nul, mais il est tres surestime amha.
RépondreSupprimerStephen King, est-ce toi sur ce blog, toi le KING ?
RépondreSupprimerPas d'accent ni rien, clavier "qwerty" sans aucun doute, souci de garder l'anonymat... tout mène au King !
RépondreSupprimerÇa me fait penser que dans le chouette documentaire d'Arte "Au Coeur de la nuit - avec Franka Potente et John Carpenter" ce dernier dit de l’œuvre de Kubrick qu'il s'agit d'une comédie et qu'il s'est rarement autant marré que devant ce film.
Perso, même si je lui reconnais bien sur une grande force visuelle, je ne suis pas fan du Shining de Kubrick
RépondreSupprimerD'une part parce qu'il ne m'a jamais vraiment fait peur.
D'autre part et surtout parce que cette adaptation perd tout le côté très organique et suintant du roman. Niveau adaptation, le film mais aussi énormément de côté concernant les raisons de la folie du père, et la mise en abime familiale.
Finalement, j'ai toujours trouvé Jack Nicholson exaspérant dans se rôle; Je m'attends à tout moment à le voir laisser tomber sa hache et dire, face caméra : "c'est bon là ? Je l'ai mon oscar ?"
Euh... je voulais bien sur dire "le film met de côté"... mea culpa
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimer"Shining" de Kubrick n'est pas destiné à faire peur. Ce qui importe dans le film -à mes yeux- est la manière dont Kubrick construit un plan, agence les couleurs. Le son aussi (comme chez Tati est primordial)a une grand importance.Peu importe que le maître de Childwickbury ne fut pas fidèle au roman de King. L'essentiel est ce qu'il en a tiré : un formidable chef-d'oeuvre (comme tous ses autres films)qui fait écho à ses autres films. Rapport père-fils dans "Shining" et "Barry Lyndon". Eclatement de la cellule familiale.
Ce film marque aussi la prédilection pour Kubrick pour "l'esthétique du grotesque" qui nous montre des comédiens (Nicholson/Sellers/Magee) dont les grimaces à tout le moins outrancières leur font comme un masque de carnaval. Voir sur ce point la belle analyse de M.Michel Ciment dans son livre "KUBRICK". J'en passe et des meilleurs ...
Aujourd'hui, aucun cinéaste n'arrive à la cheville de Kubrick. Bien des écrivains arrivent à celle de King !
GILLES LUCAS
King en remet une couche sur le film de Kubrick :
RépondreSupprimerhttp://blogs.indiewire.com/theplaylist/stephen-king-says-wendy-in-kubricks-the-shining-is-one-of-the-most-misogynistic-characters-ever-put-on-film-20130919
Kubrick est un génie nul ne le contestera(en tout cas pas moi...) et Stephen King un stakhanoviste du roman de 600 pages qui aurait pu en faire 550 de moins sans nuire à l'histoire(quelle histoire?) en gros le mec qui a trouvé le bon filon (rien de surprenant au pays des pionniers) cependant s il y a un point sur lequel je ne peux qu'être d'accord avec le King c'est celui-ci: si bon soit le Shining de Stan il est infidèle au Shining de Stef qui voit donc son, disons travail(oeuvre ça paraît gros quand même) transformé, détourné, et n'ayons pas peur des mots: défiguré, même si commercialement parlant ça n'a pas dû avoir un effet néfaste loin de là, en effet il doit pas avoir besoin de couper son bourbon à l'eau le gros Stephen. Pour conclure je dirais que King a certes pondu un sacré paquet de merdes mais toutes proportions gardées et dans leurs catégories respectives aucune n'égale en médiocrité d'analyse et en partialité cet article moisi, en fait c'est con mais il aurait peut être fallu lire le livre avant de s'astiquer le manche. YC
RépondreSupprimerton article est nul ( si c'est le but alors il est reussi ) "Qu'est-ce que Stephen King peut bien trouver à reprocher à Kubrick ? Un peu trop de neige ? C'est vrai qu'il y en avait un peu moins dans le livre... King parle de "dix centimètres" tandis que le film de Kubrick en montre au moins un bon mètre. " ca déja ca proouve que t'as pas lu le livre, ( de la neige qui monte pratiquemment jusqu'au deuxieme etage de l'overlook ca fais plus que dix centimétres " bref commencer ton article par " les 37 films adaptés d'une de ses merdes " prouve ton niveau, la critique est facile est l'art est difficile, j'attends avec impatience que tu en écrive une de " merde " ! quoi que c'est fais, je viens de lire ton article et a ce propos est ce que quelqu'un peut me rendre les minutes que je viens de perdre a lire cet étron ?!
RépondreSupprimerJe suis sûr que t'es pas prof de français. Putain pourtant t'écris en français (malgré qqs fautes mais on va pas chipoter...). T'as pas honte!?!
Supprimerha non je suis pas prof de français et non j'ai pas honte de défendre l'oeuvre de King qui a était violée par kubrick !
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