Toujours dans l’espoir de découvrir des pépites méconnues du cinéma indépendant américain, c’est avec une réelle et vive curiosité que je lançais Drinking Buddies, quatorzième film de l'acteur-réalisateur Joe Swanberg, que l'on avait déjà croisé sans le savoir dans You're Next et The Sacrament. Joe Swanberg est, si j'en crois sa page Wikipédia, une "figure de proue du mouvement mumblecore". Le mumblecore désigne ces "films caractérisés principalement par une production « fauchée » (souvent tournés en numérique), des sujets tournant autour des relations entre personnes de vingt à trente ans, des dialogues en partie improvisés et des acteurs non professionnels". Drinking Buddies ne paraît pas spécialement fauché, son sujet tourne effectivement autour des relations sentimentales pénibles de personnages méprisables dont l'âge est bel et bien compris entre 25 et 35 ans, et les dialogues semblent naturels tant ils sont anodins et tant les acteurs, professionnels mais très mauvais, ne font que répéter bêtement des formules gonflantes. Surtout, Drinking Buddies est un sacré film de merde, comme la plupart des longs-métrages de la veine mumblecore ; je le rangerai donc sans souci dans cette si triste catégorie, symbole de l'état de putréfaction avancé du ciné indé américain.
Olivia Wilde incarne une zonarde qui bosse dans une brasserie et entretient des rapports amicaux ambigus avec son collègue, le barbu Jack Johnson. Ils aiment se taquiner, se coller de la nourriture sur le visage, jouer aux cartes ou au billard tout en buvant, toujours, des bières. Bien que les deux individus soient déjà en couple, ils se rapprochent encore davantage quand ils partent en week-end avec leurs compagnons respectifs. Ces derniers, campés par Ron Livingston et Anna Kendrick, sont également attirés l'un vers l'autre, ce qui met donc à mal tous les couples ici présents et nous promet un chassé croisé amoureux de derrière les fagots. Finalement, le film n'opte pas pour cette voie-là. Parce que le mumblecore s'attache aussi à filmer la réalité, vous savez, la vraie. Et dans la vraie vie, tout ne se passe pas toujours comme prévu et ça, Joe Swanberg et sa tronche de cake l'ont bien compris.
Suite à leur week-end au grand air, Olivia Wilde se fait larguer par son mec. Pour avaler la pilule, elle décide d'arroser ça avec ses collègues autour de quelques verres de bières dans le bar miteux du coin. Ti West (!) profite de l'état d'ébriété avancée de la jeune femme pour passer la nuit avec elle, au grand dam de Jack Johnson, qui donne alors l'impression de mesurer enfin ses sentiments pour Olivia Wilde, d'autant plus qu'il évite constamment le sujet du mariage que sa compagne Anna Kendrick remet régulièrement sur le tapis, quand bien même celle-ci vient de lui être infidèle buccalement avec Ron Livingston. Malgré leur attirance réciproque évidente et après s'être tourné autour durant tout le film, Olivia Wilde et Jack Johnson ne finiront donc jamais ensemble (spoiler). Car la vie est ainsi faite : parfois, des personnes qui semblent faites l'une pour l'autre ne finissent pas l'une dans l'autre. La fin, ouverte, donne tout de même espoir qu'ils se déglinguent bientôt. Génial.
Vous l'aurez compris, ce film est une pure malédiction, terriblement agaçante du début à la fin. Seuls des fans hardcore d'Olivia Wilde, s'ils existent, pourraient y trouver leur compte. L'actrice née à Roswell (Nouveau-Mexique) apparaît ici très naturelle et donc un peu moins moche qu'à l'accoutumée. Elle retire le haut, puis le bas, révélant une poitrine timide mais 100% naturel et un séant en bonne forme qui repose sur deux solides poteaux. Face à elle, Jack Johnson accomplit l'exploit étonnant de passer tout le film avec les cheveux gras comme c'est pas permis. En plus d'avoir le physique désagréable d'un vieux bouc mal fagoté, c'est-à-dire de Satan himself, il a l'air de sortir la gueule d'un bain d'huile, ce qui expliquerait aussi sa si vilaine peau.
A leurs côtés, nous sommes surpris de retrouver Ron Livingston, le goéland, et nous déclarons officiellement Anna Kendrick sourire le plus ignoble de l'histoire du cinéma. Avec ses dents de quatre centimètres de longs et sa mâchoire avancée, on croirait un cheval agressif et laid. Si elle avait pu répondre présente pour le tournage des Jaws, cela aurait pu épargner bien des problèmes à Steven Spielberg et son fameux Bruce. Ce casting 2 étoiles est complété par Jason Sudeikis, Monsieur Olivia Wilde à la ville, qui était sans doute là pour surveiller sa compagne, toujours sujette aux effets de la boisson et prête à toutes les dérives. On n'aime pas cet acteur. Il n'y a rien à faire, il nous est très antipathique. Pour couronner le tout, Ti West, voisin horrifique du mumblecore, fait ici figure de guest star opportuniste, là pour profiter d'un moment de faiblesse de la vedette au visage si plat et large. Bref, que du beau monde je vous dis !
A leurs côtés, nous sommes surpris de retrouver Ron Livingston, le goéland, et nous déclarons officiellement Anna Kendrick sourire le plus ignoble de l'histoire du cinéma. Avec ses dents de quatre centimètres de longs et sa mâchoire avancée, on croirait un cheval agressif et laid. Si elle avait pu répondre présente pour le tournage des Jaws, cela aurait pu épargner bien des problèmes à Steven Spielberg et son fameux Bruce. Ce casting 2 étoiles est complété par Jason Sudeikis, Monsieur Olivia Wilde à la ville, qui était sans doute là pour surveiller sa compagne, toujours sujette aux effets de la boisson et prête à toutes les dérives. On n'aime pas cet acteur. Il n'y a rien à faire, il nous est très antipathique. Pour couronner le tout, Ti West, voisin horrifique du mumblecore, fait ici figure de guest star opportuniste, là pour profiter d'un moment de faiblesse de la vedette au visage si plat et large. Bref, que du beau monde je vous dis !
Tous ces gens éructent des dialogues iniques du début à la fin, rendant leurs personnages encore plus haïssables. Que les américains sont fatigants à s'émerveiller de tout et à remercier pour un rien ! "Oh it's so great, thank you, I love that, that's so great, oh God, thanks, it's perfect, it's just so perfect, I like it a lot, thank you" dit Ron Livingston quand Anna Kendrick sort un verre à pied en plastique pour déguster le vin dégueulasse que l'autre con a pensé à apporter pour le pique-nique. On a envie de les étrangler ! Et, en dehors de cet écart de conduite champêtre, pourquoi boiraient-ils constamment des bières ? A l'exception de la scène dite du pique-nique, les acteurs ont en permanence une pinte ou une bouteille de bière à la main ! Un viticulteur passe-t-il ses journées à vider ses fûts ? Un pharmacien lambda se gave-t-il de dolipranes à chacune de ses pauses ?
Olivia Wilde raconte qu'à force d'aligner les bières, tout le monde était torché sur le tournage. Il faut croire que l'alcool n'a pas des effets toujours positifs sur l'esprit créatif, l'inventivité, l'intelligence et l'humour. Wikipédia nous apprend aussi que Drinking Buddies figure dans le top 2013 de Quentin Tarantino. Les grands esprits se rencontrent...
Drinking Buddies (Ivresse entre amis) de Joe Swanberg avec Olivia Wilde, Jack Johnson, Anna Kendrick et Ron Livingston (2013)