Je ne vais pas jouer au jeu des comparaisons, mais je repose quand même les choses sur une table :
Die Hard 1, c'était tout simplement mon dépucelage cinématographique, je dois l'avouer. C'était un soir sur Canal +, mes parents étaient pas là, j'en avais profité. Et en VO je vous prie.
"Karl schießt die fenster !". On n'oublie jamais la première fois.
Die Hard 2, m'a empêché de prendre l'avion pendant trente ans, et j'ai seulement 22 ans. Je suis comme tétanisé dans un aéroport, même dans une gare SNCF. Nouveau Die Hard, nouvelle phobie. A cause de
Die Hard 3, j'évite de prendre le métro, le taxi et j'ai rayé New-York de ma carte ! Ces trois films ont été réalisé par la triade gagnante : McTiernan-Harlin-McTiernan. En fait j'ai jamais bougé mon fiac de chez moi depuis 30 ans à cause de cette série, cette série noire ! Alors quand un quatrième épisode a été sur le point de sortir, j'ai pris mon courage à deux mains, j'ai retiré les planches qui obstruaient mes fenêtres, je suis allé au WC pour récupérer la clef de la porte que j'avais avalée, et je me suis rendu dans la salle de cinéma la plus proche et la plus high-tech pour profiter pleinement du spectacle.
Dans ce métrage, Bruce Willis se retrouve confronté à des cyberterroristes. Moi dès que j'ai trouvé ma place dans la salle, je retire mes groles et mes chaussettes, de façon à communier pleinement avec le reste du public. Parfois ça me vaut des regards outrés, souvent j'entends un "ça pue" à quelques sièges de moi. Cette fois-ci, mon voisin, que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam (de toute manière je ne connais personne vu que j'ai pas foutu les pieds dehors depuis 30 ans, à part trois gars sur msn dont un taulard avec lequel j'ai l'intention de fonder une famille), a sorti de son cabas un dvd vierge et s'est mis à m'éventer le pied durant toute la séance. Son air concupiscent durant cet acte m'a incité à ne pas le décourager dans cette action bienveillante, qui me procurait, par ailleurs, de fines sensations sur la plante de mon panard droit. Hélas, dommage collatéral, bien mal m'en a pris, je suis ressorti de la salle avec la goutte au nez et sans mes groles. Résultat, me voilà le seul type atteint d'une grippe qui m'a tout l'air d'être de nationalité espagnole en plein mois d'août, et je vous écris actuellement sur mon lit de mort, un scientifique à mes côtés, habillé comme Dustin Hoffman dans
Alerte, qui m'a promis de poster ce message si mon délabrement inéluctable m'en empêchait.
Dans ce métrage, John McClane n'a plus un poil sur le caillou, il ressemble à un gland tuméfié d'avoir trop été sorti pour rien. Je suis sorti de la salle secoué et atteint de la tremblante du mouton, la forme liée au sérotype 4, la pire, celle qui ne vous laissera jamais indemne, celle qui vous fera vibrer les testicules à vie. J'ai perdu 2 kilos, sans comprendre pourquoi. Le court-circuit cérébral que je me suis frôlé ! Dans ce métrage, les plans durent 1/100è de seconde, y'a que Usain Bolt qui peut mater un tel film, et en courant against the world record. Moi, mine de rien, je connais Metz et si Die Hard 1 constituait mon dépucelage cinématographique, Die Hard 4 est bien le premier film qui m'a défloré le cul, avec la manière forte, à la Dirty Harry ! J'avais le choix entre vivre libre et mourir dur, mais je préfère crever la gueule ouverte plutôt que le revoir une nouvelle fois !
Live Free or Die Hard (Die Hard 4 - retour en enfer) de Len Wiseman avec Bruce Willis, Justin Long, Maggie Q, Mary Elizabeth Winstead et Timothy Olyphant (2007)