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Quand, en 2010, t'as Cameron Diaz qui fend ton affiche en deux, quand c'est la star de ton film, quand c'est ton argument sexy, t'as quelques wagons de retard et tu fais pitié. Cameron Diaz a accepté le rôle parce qu'elle y voit double et qu'elle a cru lire "The Botox" sur le scénario. Elle s'est dit : "Ouais je m'en injecte un biberon tous les matins, donc porqué no". Quand la star féminine alléchante de ton film c'est Cameron Diaz et quand son personnage de prof de lycée souffre d'un horrible pied-bot qu'elle exhibe sous le nez de ses étudiants écœurés, t'as tout simplement un petit grain. Quand la star masculine de ton film c'est James Marsden, que tout le monde confond avec Michael Madsen, Guy Pearce et Mads Mikkelsen, t'es dans le tiers monde du cinoche mais t'as au moins sous la main un acteur qui assure ses propres cascades sans être assuré.
La première heure de ce film situé dans les années 70 sans aucune raison apparente nous montre tous les personnages qui déambulent devant le bouton rouge en le jaugeant et en roulant les épaules comme des sardines serrées dans une boite entre l'huile et les aromates, hésitant à appuyer une bonne fois pour toutes sur le champignon quitte à se foutre dedans, comme un candidat de Question pour un champion qui connaît pas la réponse mais qui l'a sur le bout de la langue, excité en prime par un Julien Lepers dopé à mort. Dans ce film Lepers c'est Frank Langella et il a la gueule défoncée (il en manque la moitié, et on se rend compte qu'il y a des trucs essentiels sur un visage en le regardant), car c'est en fait un extra-terrestre envoyé là pour... on s'en rappelle plus. Le film est tiré d'une nouvelle de feu Richard Matheson, le célèbre pourvoyeur d'idées en or et/ou en contreplaqué du cinéma de genre hollywoodien quand ce dernier s'est enfin lassé de Stephen King ou de Philip K. Dick. C'est à ce génial vivier humain de scripts que l'on doit par exemple Duel, Je Suis une légende, L'Homme qui rétrécit, et ainsi de suite. C'est l'homme de la situation quand il s'agit de trouver une idée simple, accrocheuse et cinégénique qui s'étalera sur 90 minutes. Mais parfois ses idées sont trainées dans la boue, la preuve.
The Box de Richard Kelly avec Cameron Diaz et James Mardsen (2009)
J'ai lu le résumé complet sur le wiki anglais, ça a l'air POURRI comme film, et comme histoire d'ailleurs. Pas sûr que Matheson n'ait écrit que des tueries, il a peut-être aussi écrit de grosses daubes !
RépondreSupprimerLa nouvelle est une histoire simple et accrocheuse qui se lit avec plaisir et en un clin d’œil, avec un petit retournement final assez bien vu, comme souvent chez Matheson. Le film en est très éloigné. Dick Matheson n'approuvait déjà pas l'épisode de Twilight Zone basé sur cette histoire, nul doute qu'il a dû prendre un bon coup de vieux devant le film de Dick Kelly.
SupprimerC'est un jugement à l'emporte-pièce. Ce Joe G. n'aurait-il pas lu l'oeuvre de Matheson qu'au travers de wikipedia anglais?
SupprimerEn tout cas, si le film Duel est complètement génial,la nouvelle est vraiment excellente! L'ayant lu après avoir vu le film, je ne m'attendais pas à être rembarqué comme ça dans l'histoire, et pourtant...
SupprimerThe Box c'est absolument niaiseux de bout en bout, saupoudré d'un mysticisme de bazar bien cher à Richard Kelly. On est loin de Matheson et c 'est bien la preuve définitive que Donnie Darko était un miraculeux accident de parcours. Nul nul nul!
Une chouette petite rétrospective des œuvres de Richard Matheson portées au cinéma est à lire sur le blog d'Olivier Père :
RépondreSupprimerhttp://www.arte.tv/sites/fr/olivierpere/2013/06/26/richard-matheson-1926-2013/
Ahhh une bonne chronique bien pétée comme on les aimes ! De mon côté, vu la boiboîte il y un certain temps et j'en garde un bon souvenir, des milliards de défauts mais c'est ce qui rendait le film attachant je trouve. Pour le ridicule on ne sait jamais trop si c'est volontaire ou pas... Mais vu que ce réalisateur brandissait déjà le chibrage de cerveau et le conglomérat d'images et personnages hors sujets dans Southland Tales, on peut se poser la question. Et puis Fetichisme + Cameron Diaz c'est quand même plus étrange et rigolo que Fetichisme + Marion Cotillard.
RépondreSupprimer"Fetichisme + Cameron Diaz c'est quand même plus étrange et rigolo que Fetichisme + Marion Cotillard", mais c'est tout aussi douloureux pour les yeux !
SupprimerThe Secret Boxes à dollars de Cameron Diaz et de James Mardsen (allusions sexuelles^^) ? C'est peut-être là le sujet et l'intérêt de The Box, vu tout l'intérêt que Richard Kelly porte aux figures importantes de l'Amérique moderne : star du porno et de cinéma (réf. Southland Tales).
RépondreSupprimerD'accord avec vous. Une excellente idée de départ, un début prometteur, pour au final se perdre dans un film long, lassant, avec des acteurs peu crédibles... A éviter
RépondreSupprimerTout pareil ! Du vrai gâchis ! :(
SupprimerJe l'ai trouvé mignon tout plein, The Box!
RépondreSupprimerun peu simplet et pas toujours très prenant, mais quand même... Ces plans qui viennent te retourner la rétine au moment où tu t'y attends le moins..