
J'ai ma réponse : tu deviens un vieux con. C'était déjà mal parti avec The Terminal, où j'attendais enfin une suite à Terminator, ça sentait le gaz avec La Guerre des Mondes, où j'attendais une adaptation d'Aldous Huxley, ça puait le sapin avec Munchen, où j'attendais un film historique sur le club de football Allemand Bayern Munchen Gladbach, je te réservais la place du mort dans ma bagnole après avoir maté le making of promotionnel Shooting Indiana Jones 4 sur TPS Star. Et j'avais pas tort.

Je ne m'attaque pas de façon exhaustive à ton film vu que chaque plan me coûterait dix minutes d'insultes. Ta passion pour les animaux animés par Pixar a eu raison de toi. Toi qui t'es cru épaulé par ton nouveau scénariste fétiche David Koepp, tu as signé ton arrêt de mort en réunissant essais nucléaires en Zone 51, surprise party chez des Péruviens endiablés, lignes de Nazca, temples Incas, voyages interdimensionnels et extra-terrestres extra-lucides. Tu t'es complètement foutu dans la merde. Tu t'es laissé empester par les effets spéciaux les moins chers sur le marché. Tu t'es laissé emboucaner par une Cate Blanchett en fin de course à l'apogée de sa carrière. Qui peut encore être fan d'une telle femme, en dehors de pathétiques vieillardes féministes qui enseignent l'anglais en lycée et vénèrent ce vieux mec efféminé prêt à donner ses traits ingrats à la Reine Elizabeth. Il suffirait de mettre la perruque de Blanchett sur le crane du grand soldat Russe aux épaules pare-chocs qui l'accompagne pour échanger les rôles sans choquer personne. D'ailleurs ta vision des communistes russes bêtes et méchants et des villageois Péruviens réduits à l'état de clébards monstrueux est un peu limite. Sans parler des dizaines de goofs qui polluent ton film, de la fainéantise d'un John Williams qui s'est résolument contenté de ressortir ses anciennes soundtracks pour y insérer quelques partitions "d'action" bruyantes et bas de gamme comme il en a désormais le secret, sans s'étendre sur tes scènes de dialogues insipides et soporifiques longues comme le bras et sans consacrer un chapitre à ton histoire sans queue ni tête dont on voit bien qu'elle n'est qu'un patchwork des supposées meilleures scènes tirées des mille scénarios pondus pour le film.

Quid de la disparition de ce qui faisait peut-être l'originalité majeure d'Indiana Jones dans le bain des serials du même genre (outre la qualité intrinsèque de la série due à l'époque à ton grand talent), à savoir l'humanité du héros, qui finissait chaque épreuve épuisé, minable, couvert de boue et de bleus, ruiné, et qui ici conclut ses péripéties propre comme un sou neuf, en pleine bourre, prêt à remettre le couvert sur demande alors qu'il est censé avoir pris un coup de vieux terrible. Quid des dizaines de minutes de dialogues sans le moindre intérêt qui pèsent lourd dans la balance face au silence absolu quand il s'agirait d'expliquer la résolution du film qu'une pluie d'effets spéciaux suffit à établir sans qu'on ne comprenne rien à ce qui se passe sur l'écran, résolution jamais évoquée plus largement que par deux ou trois termes lâchés à la dérobée, comme l'éloquent : "C'est l'espace entre les espaces" ou encore l'inoubliable : "Le trésor c'était la connaissance". Quid du sempiternel fils caché venu sonner l'heure de la retraite. Quid des clichés exaspérants typiques du genre, des blagues foireuses et des running gags affligeants. Rappeler la belle bien que désormais fripée Karen Allen sous les drapeaux ne te sauve pas mon vieux.

Inutile de revenir là-dessus. Inutile d'énumérer les ingrédients du massacre. Je te prenais pour mon oncle. Je t'appelais tonton. Je te pardonnais ton irrémédiable absence que j'attribuais à un légitime train de vie de star soucieuse de mener à bien et à terme sa carrière. Je ne m'étonnais plus de ne jamais recevoir le moindre cadeau de ta part pour Noël ou pour Pâques. Je me faisais une raison en constatant que tu ne répondais jamais à la moindre des millions de lettres que je t'écrivais à ton adresse postale dévoilée dans la rubrique "Écrivez-leur, ils ne répondront jamais" de TéléPoche. Je ne m'étais pas formalisé en remarquant que tu ne faisais jamais l'effort de prendre un billet d'avion pour nous rendre visite dans les circonstances les plus graves, comme l'enterrement de quatre de tes frères suite à un accident de Bobsleigh dans le Val d'Isère, ou la naissance de celui que ma famille, bienveillante et complaisante, m'avait dit être ton fiston. Je parlais sans arrêt de toi en ces termes : "Mon tonton Spielby", et voilà que tu t'avères être une tête de con. Tu files un sale coton, comme ta poularde aux œufs d'or Bob Zemeckis ou celui qui se réclame de toi et que certains considèrent comme ton chiard, j'ai nommé Manoj Nelliyattu Shyamalan.
Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal de Steven Spielberg avec Harrison Ford, Karen Allen et Cate Blanchett (2008)

Inutile de revenir là-dessus. Inutile d'énumérer les ingrédients du massacre. Je te prenais pour mon oncle. Je t'appelais tonton. Je te pardonnais ton irrémédiable absence que j'attribuais à un légitime train de vie de star soucieuse de mener à bien et à terme sa carrière. Je ne m'étonnais plus de ne jamais recevoir le moindre cadeau de ta part pour Noël ou pour Pâques. Je me faisais une raison en constatant que tu ne répondais jamais à la moindre des millions de lettres que je t'écrivais à ton adresse postale dévoilée dans la rubrique "Écrivez-leur, ils ne répondront jamais" de TéléPoche. Je ne m'étais pas formalisé en remarquant que tu ne faisais jamais l'effort de prendre un billet d'avion pour nous rendre visite dans les circonstances les plus graves, comme l'enterrement de quatre de tes frères suite à un accident de Bobsleigh dans le Val d'Isère, ou la naissance de celui que ma famille, bienveillante et complaisante, m'avait dit être ton fiston. Je parlais sans arrêt de toi en ces termes : "Mon tonton Spielby", et voilà que tu t'avères être une tête de con. Tu files un sale coton, comme ta poularde aux œufs d'or Bob Zemeckis ou celui qui se réclame de toi et que certains considèrent comme ton chiard, j'ai nommé Manoj Nelliyattu Shyamalan.
Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal de Steven Spielberg avec Harrison Ford, Karen Allen et Cate Blanchett (2008)