Que deviens-tu Steven Spielberg ? Que deviens-tu Tonton Spielby ? Que deviens-tu oncle Steven ? Que deviens-tu toi que je prenais vraiment pour le frère de ma mère ? Que deviens-tu toi que je m'étonnais de ne jamais voir aux repas familiaux et autres réunions de famille ? Toi à qui je pensais que Jacques Tati avait consacré un film : Mon oncle. Toi que je prenais pour le plus grand producteur et exportateur de riz du monde, toi que j'appelais Oncle Ben's.
J'ai ma réponse : tu deviens un vieux con. C'était déjà mal parti avec The Terminal, où j'attendais enfin une suite à Terminator, ça sentait le gaz avec La Guerre des Mondes, où j'attendais une adaptation d'Aldous Huxley, ça puait le sapin avec Munchen, où j'attendais un film historique sur le club de football Allemand Bayern Munchen Gladbach, je te réservais la place du mort dans ma bagnole après avoir maté le making of promotionnel Shooting Indiana Jones 4 sur TPS Star. Et j'avais pas tort.
Je ne m'attaque pas de façon exhaustive à ton film vu que chaque plan me coûterait dix minutes d'insultes. Ta passion pour les animaux animés par Pixar a eu raison de toi. Toi qui t'es cru épaulé par ton nouveau scénariste fétiche David Koepp, tu as signé ton arrêt de mort en réunissant essais nucléaires en Zone 51, surprise party chez des Péruviens endiablés, lignes de Nazca, temples Incas, voyages interdimensionnels et extra-terrestres extra-lucides. Tu t'es complètement foutu dans la merde. Tu t'es laissé empester par les effets spéciaux les moins chers sur le marché. Tu t'es laissé emboucaner par une Cate Blanchett en fin de course à l'apogée de sa carrière. Qui peut encore être fan d'une telle femme, en dehors de pathétiques vieillardes féministes qui enseignent l'anglais en lycée et vénèrent ce vieux mec efféminé prêt à donner ses traits ingrats à la Reine Elizabeth. Il suffirait de mettre la perruque de Blanchett sur le crane du grand soldat Russe aux épaules pare-chocs qui l'accompagne pour échanger les rôles sans choquer personne. D'ailleurs ta vision des communistes russes bêtes et méchants et des villageois Péruviens réduits à l'état de clébards monstrueux est un peu limite. Sans parler des dizaines de goofs qui polluent ton film, de la fainéantise d'un John Williams qui s'est résolument contenté de ressortir ses anciennes soundtracks pour y insérer quelques partitions "d'action" bruyantes et bas de gamme comme il en a désormais le secret, sans s'étendre sur tes scènes de dialogues insipides et soporifiques longues comme le bras et sans consacrer un chapitre à ton histoire sans queue ni tête dont on voit bien qu'elle n'est qu'un patchwork des supposées meilleures scènes tirées des mille scénarios pondus pour le film.
Quid de la disparition de ce qui faisait peut-être l'originalité majeure d'Indiana Jones dans le bain des serials du même genre (outre la qualité intrinsèque de la série due à l'époque à ton grand talent), à savoir l'humanité du héros, qui finissait chaque épreuve épuisé, minable, couvert de boue et de bleus, ruiné, et qui ici conclut ses péripéties propre comme un sou neuf, en pleine bourre, prêt à remettre le couvert sur demande alors qu'il est censé avoir pris un coup de vieux terrible. Quid des dizaines de minutes de dialogues sans le moindre intérêt qui pèsent lourd dans la balance face au silence absolu quand il s'agirait d'expliquer la résolution du film qu'une pluie d'effets spéciaux suffit à établir sans qu'on ne comprenne rien à ce qui se passe sur l'écran, résolution jamais évoquée plus largement que par deux ou trois termes lâchés à la dérobée, comme l'éloquent : "C'est l'espace entre les espaces" ou encore l'inoubliable : "Le trésor c'était la connaissance". Quid du sempiternel fils caché venu sonner l'heure de la retraite. Quid des clichés exaspérants typiques du genre, des blagues foireuses et des running gags affligeants. Rappeler la belle bien que désormais fripée Karen Allen sous les drapeaux ne te sauve pas mon vieux.
Inutile de revenir là-dessus. Inutile d'énumérer les ingrédients du massacre. Je te prenais pour mon oncle. Je t'appelais tonton. Je te pardonnais ton irrémédiable absence que j'attribuais à un légitime train de vie de star soucieuse de mener à bien et à terme sa carrière. Je ne m'étonnais plus de ne jamais recevoir le moindre cadeau de ta part pour Noël ou pour Pâques. Je me faisais une raison en constatant que tu ne répondais jamais à la moindre des millions de lettres que je t'écrivais à ton adresse postale dévoilée dans la rubrique "Écrivez-leur, ils ne répondront jamais" de TéléPoche. Je ne m'étais pas formalisé en remarquant que tu ne faisais jamais l'effort de prendre un billet d'avion pour nous rendre visite dans les circonstances les plus graves, comme l'enterrement de quatre de tes frères suite à un accident de Bobsleigh dans le Val d'Isère, ou la naissance de celui que ma famille, bienveillante et complaisante, m'avait dit être ton fiston. Je parlais sans arrêt de toi en ces termes : "Mon tonton Spielby", et voilà que tu t'avères être une tête de con. Tu files un sale coton, comme ta poularde aux œufs d'or Bob Zemeckis ou celui qui se réclame de toi et que certains considèrent comme ton chiard, j'ai nommé Manoj Nelliyattu Shyamalan.
Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal de Steven Spielberg avec Harrison Ford, Karen Allen et Cate Blanchett (2008)
Inutile de revenir là-dessus. Inutile d'énumérer les ingrédients du massacre. Je te prenais pour mon oncle. Je t'appelais tonton. Je te pardonnais ton irrémédiable absence que j'attribuais à un légitime train de vie de star soucieuse de mener à bien et à terme sa carrière. Je ne m'étonnais plus de ne jamais recevoir le moindre cadeau de ta part pour Noël ou pour Pâques. Je me faisais une raison en constatant que tu ne répondais jamais à la moindre des millions de lettres que je t'écrivais à ton adresse postale dévoilée dans la rubrique "Écrivez-leur, ils ne répondront jamais" de TéléPoche. Je ne m'étais pas formalisé en remarquant que tu ne faisais jamais l'effort de prendre un billet d'avion pour nous rendre visite dans les circonstances les plus graves, comme l'enterrement de quatre de tes frères suite à un accident de Bobsleigh dans le Val d'Isère, ou la naissance de celui que ma famille, bienveillante et complaisante, m'avait dit être ton fiston. Je parlais sans arrêt de toi en ces termes : "Mon tonton Spielby", et voilà que tu t'avères être une tête de con. Tu files un sale coton, comme ta poularde aux œufs d'or Bob Zemeckis ou celui qui se réclame de toi et que certains considèrent comme ton chiard, j'ai nommé Manoj Nelliyattu Shyamalan.
Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal de Steven Spielberg avec Harrison Ford, Karen Allen et Cate Blanchett (2008)
Je ne regrette sacrément pas de ne pas avoir calé 5,50 euros de ma poche pour aller assister à un massacre. Je préfère de loin la gratuité du massacre en règle que l'équipe de France va opérer dès le début de l'Euro, et ça ne me coutera pas même une redevance pour y assister.
RépondreSupprimerCette critique pleine d'amertume et de lucidité résume parfaitement mon sentiment à la sortie du film, la tête basse avec la sensation d'avoir été trahi. Par contre je ne serais pas aussi sévère avec toi concernant le Terminal et la Guerre des mondes. Ces deux films se regardent à mon avis avec bienveillance. Par contre Minority report, ça c'est une belle merde.
RépondreSupprimerJe reviens à la charge : Minority Report est une sacrée merde. Rien que le combat entre Tom Cruise et Colin Farrel Willians dans l'usine à fabrication de voitures ressemblant à des grosses merdes plonge ce film dans la nullité. Je parle pas des 45 minutes finales, un vrai calvaire. Calvaire que le plan final de la maison au bord du lac transforme en chemin de croix !
RépondreSupprimerPour en revenir à Indiana Jones et pour pas être complètement hors-sujet : c'est nul.
Terminal reste un film absolument négligeable, et même s'il pourrait passer dans l'absolu, n'oublions pas qu'il s'agit de Spielberg, et qu'on est en droit d'attendre mieux de ce vieillard.
RépondreSupprimerLa guerre des mondes, au-delà de mille et un goofs atroces, de séquences plus que douteuses, de moments pathétiques, pourrait largement se sauver, mais ce serait faire fi d'une conclusion abominable qui plonge le film dans un bac à merde dont il ne saurait se relever.
Minority Report a bien des défauts, comme la séquence jeu de plateforme dont tu parles, qui rappelle la tristesse de Star Wars Épisode 2. Cependant je le sauve. Je le repêche. Et puis il permet bon nombres de vannes dans la vie de tous les jours sur le dos des précognitifs. Et c'est déjà pas mal.
La conclusion abominable de la Guerre des mondes est celle du livre, non ?
RépondreSupprimerQuant à Minority Report, je hais ce métrage, comme son interprète principal qui marche en boitant tout le film et qui a son air arrogant et comme la séquence de l'opération des yeux. Spielberg veut faire son crade et on voit que c'est pas dans sa nature. Si t'as quelques exemples de vannes faites à partir des precogs, dis-les !
Récemment on a par exemple fait une série de vannes sur des filles qui deviennent immédiatement précog lorsqu'elles nous voient débarquer avec nos regards pervers. Elles savent que l'heure du crime approche avant même qu'il ait eu lieu et notre nom apparaît sur une petite boule de bois imaginaire dans leur cerveau. On trouve une convocation au tribunal dans notre boîte au lettre avant même qu'on ait foutu un pied dehors ! Mais plein d'autres trucs peuvent être associés aux précog.
RépondreSupprimerJe ne sais plus si la conclusion du livre était identique et à ce point bigote. En tout cas l'argument "c'est comme dans le livre" ne tient pas puisque tout au long du film Spielberg s'applique à montrer son cul à H.G. Wells, en donnant à son film le même titre que l'œuvre du vieil écrivain et en le citant au générique, mais en s'efforçant de ne rien respecter de ce qui était écrit à l'origine. J'avais écrit un truc assez complet là-dessus, je pourrai le poster à l'occasion, plus ou moins rapidement selon que ça t'intéresse ou pas :)
RépondreSupprimerLes blagues sur les précogs sont un peu limites/personnelles, je te les ferai peut-être en live dès jeudi prochain !
C'est vrai que pour les vannes, j'ai volontairement donné un exemple très politiquement correct et très éloigné de celles qu'on a réellement faites en privé. :)
RépondreSupprimerJ'avoue être de mauvaise foi entre la guerre des mondes et Minority Report. Mais j'aime vraiment pas Minority Report.
RépondreSupprimerRémi, ta critique de la Guerre des Mondes est la bienvenue, tout comme ta présence à nos côtés samedi prochain. Les brebis en bêlent d'avance.
-Record du nombre de commentaires-
Ah non, on est encore loin du record, détenu je crois par la critique de Je suis une Légende. :)
RépondreSupprimerTu es de mauvaise foi mais c'est bien légitime face à de tels rapports minoritaires.
RépondreSupprimerMa critique de la guerre des monde viendra donc en bonne et due forme. Et je viendrai peut-être bien en (bonne et due) forme tondre de la chèvre galeuse à tes côtés !
Je suis bien aise de savoir que la critique de la guerre des mondes est en route, je suis bien aise de savoir que ta présence à nos côtés pour tondre les chèvres se précise, et je suis bien aise de me rendre compte que I am Legend va bientôt être dépassé en nombre de commentaires. Pour ça, je reviens sur le sujet qui nous intéresse : Indiana Jones. Eh bien, une semaine (top chrono) après l'avoir subi, mon avis n'a pas changé et plus je pense au coup du mec qui se réfugie dans un frigo, qui prend une bombe de 10 mégatonnes sur le coin de la gueule puis qui s'envole sur 17 kilomètres en faisant des bons pour finir par se relever tout joyeux pour regarder l'infâme champignon atomique en CGI au loin, plus je me rends compte que ce film était pourri jusqu'à la moelle dès les premières secondes.
RépondreSupprimerEt quand tu parles des premières secondes tu ne crois pas si bien dire. Dès le plan d'ouverture je savais à quoi m'attendre. Je parle du plan avec la montagne Paramount censée se fondre avec une vraie montagne comme dans les trois films précédents, et qui ici se transforme en motte de terre creusée par une taupe experte, qui sort de son trou telle une petite bestiole Pixar hideuse et regarde la caméra en se marrant avant d'éviter de justesse un gros bolide rempli de salopes qui dans une scène d'intro sans rapport avec le film va faire gaiement la course avec les chars d'assaut d'un régiment russe venu tuer les 3 pauvres cons supposés suffire à garder l'entrepôt contenant les plus grands secrets d'état des États-Unis.
RépondreSupprimerÀ la place de Spielberg j'aurais transformé la montage Paramount en petit tas de merde, qu'Indiana Jones se serait empressé de piétiner à son insu sur fond de soundtrack de rêve. Quelle meilleure vanne ? Quel meilleur clin d'oeil à la Paramount ? Quelle meilleure façon de signifier qu'Indy sera de nouveau dans la merde au cours de ses aventures et enfin quelle meilleure ironie pour signifier ce dans quoi notre magnifique héros remet les pieds, à savoir une grosse merde ?
On peut même dire que dès le premier plan du film, où l'on voit un chien de prairie en 3D hideux, Spielby annonce la couleur. Mais personnellement, ce qui m'a le plus dégoûté dans Indy 4, ce sont ces deux scènes où l'on voit des autochtones d'Amérique du Sud, particulièrement agressifs, jusque là cachés dans la terre ou les décombres, complètement sauvages, réduits à l'état de bêtes, foncièrement méchants et surtout uniquement là pour mettre des bâtons dans les roues de nos héros (indiana jones et son gamin) qui les éliminent sans se poser de question. La première de ces scènes, celle où Indy est sur le point de mettre la main sur le crâne de cristal, avec les deux individus mi-homme mi-singe qui les attaquent à coup de sarbacane, est particulièrement honteuse et ridicule.
RépondreSupprimerSurtout que les deux fois où y a des indiens qui viennent chercher des emmerdes à Indy et son fiston, ces indiens arrivent, se bastonnent un peu, y en a un qui prend une claque (ou un retour de fléchette) et ça suffit pour qu'ils se barrent tous sans laisser d'adresse, sans dire merci, sans demander d'autographes. Franchement le passage où ils ont demandé à un pauvre type de faire de la capoeira face à Frank Leboeuf, ça craint.
RépondreSupprimerLe coup de la montagne, c'est aussi dans le 2 et le 3 ?
Ouaip ! Revois tes classiques, Poulpard !
RépondreSupprimerJ'en sors et je suis aussi attristé que vous.
RépondreSupprimerLire vos commentaires m'a remonté le moral et m'a fait bien rire après la cascade de désillusions du film.
J'a loupé le plan de paramount mais j'ai bien vu plus tard les affreux chiens de prairie en 3D.
Je pense en fait que l'explication à ce naufrage est toute simple.
C'est la Poste. Un stagiaire a dû renverser deux scénarios et les ranger à la va-vite ce qui fait que la fin de X-Files 2, The Movie s'est retrouvé dans Indiana.
Spielby étant en mode "auto-pilot" s'est rendu compte de rien jusqu'à la première. C'est à ce moment que son voisin l'a entendu du dire "oh le con, je crois que j'ai fait une boulette".
Et que dire de Shieur de Mouche, aussi charismatique qu'une huitre....
RIP
ça c'est un rêve de gosse que j'ai vu détruit sous mes yeux, j'ai eu envie de tout casser à la sortie aussi!!!!!!
RépondreSupprimerRien de plus normal !
RépondreSupprimerCe film est une bouse sans nom. On comprend beaucoup mieux pour quoi Chia LaBouffe est au casting de ce film...breuh!! (je crois que faire remonter ces images va me faire vomir, si vous me cherchez, je suis déjà devant la cuvette des toilettes)
RépondreSupprimerPas mal :)
RépondreSupprimerShia LeBoeuf va pas beaucoup mieux depuis qu'il a signé au Real Madrid pour végéter sur le banc...
Ne trouvez-vous pas que Karen Allen a les stigmates d'une alcoolo ?
RépondreSupprimerça fait du bien à lire! :-D
RépondreSupprimer