4 août 2008

Six jours sept nuits

Un jeune couple absolument amoureux, Robin Monroe (Anne Heche) et Frank Martin (David Schwimmer), décide de partir six jours et sept nuits en voyage sur une île paradisiaque afin d'oublier le travail. À peine arrivée, Robin est appelée par son patron pour aller reprendre son taff sur une île assez proche d'où elle se trouve : Tahiti. Elle hésite longuement puisque Frank vient juste de la demander en mariage et qu'elle a légitimement peur de sa réaction à l'annonce d'un départ en solo pour le boulot signifiant la mort prématurée de leurs vacances. Mais elle finit par accepter sous la pression de son patron. Elle va donc chez Quinn Harris (Harrison Ford), le pilote qui les a amenés sur l'île dans son vieux carlingue pourri, afin de lui demander un petit service : la conduire par les airs à Tahiti. Le vieil homme plus séduisant que jamais accepte de l'amener en échange de 700 dollars. Il dit à Robin : "Je veux 700 dols". Robin accepte donc de se délester de la totalité de son compte en banque et les voilà partis.



Quelques temps après le départ, et tandis qu'un orage se prépare, Quinn et Robin sont contraints et forcés de faire demi-tour, mais, pris de court par la tempête, ils doivent atterrir d'urgence sur une île déserte minuscule et sauvage. C'est là que commence le film. Cette aventure naissante ne fera qu'accumuler des péripéties plus folles les unes que les autres et ne sera au bout du compte qu'un prétexte pour montrer les deux protagonistes se prendre le bec sans fin. Jusqu'à ce que, sans crier gare, Harisson Ford se propulse en avant vers Anne Heche, la plaque au sol, et la baise à sec contre un tronc d'arbre tombé là fort à propos durant l'ouragan. Point d'adultère ici puisque Frank, le futur époux de Robin, qui aura passé une grosse heure à se morfondre en imaginant sa femme qu'il aime dans les bras du vieux pilote (ce qui se déroule effectivement en montage alterné dans des plans salaces qui défient tout bon sens), finit, pris de désespoir au bout d'une heure et quart, par troncher la petite-amie occasionnelle de Quinn, originaire des Maldives et restée près de lui sur l'île paradisiaque des vacances.



L'histoire se résume donc à deux couples créés par la tempête. Une sorte de rectangle amoureux sur deux îles désertes. Le couple du début du film, qui s'aimait follement, s'effiloche sous nos yeux tandis qu'Anne Heche prodigue à Harrison Ford la première fellation sans filets, plein écran, de l'histoire d'Hollywood, dans un avion dépourvu de train d'atterrissage, tandis que le montage alterné, procédé cinématographique si cher à Ivan Reitman, nous montre David Schwimmer sirotant un martini sec, allongé sur un transat en bord de piscine, les panards en éventail devant une lapdance bien rythmée qu'effectue devant lui et contre rémunération une thaïlandaise probablement mineure. Oubliez l'austère blowjob que Chloë Sevigny prodiguait à Vincent Gallo dans The Brown Bunny, on est ici dans devant une débauche de passion et d'envie ! Bref, c'est l'histoire d'amours naissantes entre un touriste et une prostituée infantile d'une part, et entre deux naufragés coincés sur une île déserte qu'un paysage hostile et des trafiquants de drogue armés jusqu'aux dents amèneront tout naturellement à se rapprocher pour un final amoureux tout en apothéose, d'autre part. À noter pour les fans que l'émission de télé-réalité intitulée "L'île de la tentation" est l'adaptation télévisée de ce long métrage d'Ivan Reitman. Ce film m'a fatigué, et le critiquer m'a fatigué aussi. J'ai comme une mauvaise habitude, un vice, une manie un peu encombrante, qui consiste à voir des films de cul là où y'en a pas, mais quand Hollywood se met à faire du porno grand public, j'ai plus le choix, et je peux que choper la perche au vol. C'est ce que j'ai fait, mais ça m'a fatigué.

Déjà que perso il me faut entre six jours et sept nuits pour arriver au bout d'une simple seigue...


Six jours sept nuits de Ivan Reitman avec Harrison Ford, David Schwimmer et Anne Heche (1998)

12 commentaires:

  1. "une sorte de rectangle amoureux sur deux iles desertes".

    mon dieu, j'ai ri.

    RépondreSupprimer
  2. J'aimerais le voir ne serait ce que pour David Schwimmer, ça doit être son seul rôle au cinéma, un fiasco à coup sur. Et pourtant, dans la tourmente il a réussi à s'en niquer une ou deux.
    Comme il avait réussi à tirer Jennifer Aniston avec sa vieille gueule en son temps.

    RépondreSupprimer
  3. Par contre ne regarde pas ce film en VF si tu veux apprécier la performance de David Schwimmer, son doubleur est déplorable, encore plus que celui qui s'occupait de lui dans Friends.

    RépondreSupprimer
  4. il se l'est vraiment tirée pendant le film...

    RépondreSupprimer
  5. J'ai ajouté la première tof, je l'aime beaucoup.

    RépondreSupprimer
  6. Bien vu ! J'en ai profité pour changer l'autre tof, qui illustre mieux le porno déguisé qu'est ce film, et pour rajouter quelques saloperies dans l'article :D

    RépondreSupprimer
  7. Je n'avais pas osé y toucher, pensant que tu appréciais que l'on puisse jauger la tenue légère portée par l'actrice.

    RépondreSupprimer
  8. Je me suis toujours refusé à voir The Brown Bunny. Est-un gros manque ?

    RépondreSupprimer
  9. Bof on voyait jamais qu'un soutif noir mal rempli, on en voit plus sur la première tof avec ce t-shirt mouillé presque excitant. Alors que sur la nouvelle deuxième tof on voit la scène où Harisson Ford se précipite sur Heche pour la niaquer.

    The Brown Bunny, faut le voir. C'est cool de l'avoir vu.

    RépondreSupprimer
  10. Ouais faut le voir pour dire qu'on l'a vu, qu'il est cool, et quand même temps c'est qu'un petit truc.
    D'ailleurs vous devriez faire un article sur ce film, ya matière à débat.

    RépondreSupprimer
  11. Au lieu de ça j'ai vu Gummo. Je suis jamais amené à le dire, alors je le dis là.

    RépondreSupprimer