Les cinéphages sont face à un dilemme terrible : attendu pour les ides of march, le 13 mars 2013, soit le 13/03/13 (connaissant les sœurs Washowski ça ne doit pas être un hasard), Cloud Atlas est depuis quelques jours disponible sous la forme totalement illégale et que nous condamnons fortement d'un DvdRip, sous-titré par le fameux Nicoo, étudiant en Master 2 d'anglais depuis cinq ans. Les fans des Wachowski parviendront-ils à dompter leur impatience pour découvrir le nouveau mastodonte de leurs idoles sur grand écran, seul mode de diffusion capable de rendre justice à la folie des grandeurs des autrices de Matrix, ou craqueront-ils lâchement et en secret pour voir la Bête du Gévaudan avant tout le monde et pour avoir le temps, d'ici au 13 mars, de se convaincre que le film est bon ? Quant à nous, Speed Racer, le précédent naveton des cinéastes, nous attend dans le fond d'un disque dur externe vérolé. Il est donc probable que nous verrons Cloud Atlas en 2017, longtemps après le buzz, sous la présidence de Jean-François Copé, car nous serons alors tellement en quête d'évasion que nous chercherons un peu de paix jusque dans le film des Wachowski. Nous sommes prévoyants.
Milla Jovovich dans Resident Evil Opération Reconstruction ? Non, Lana Wachowski.
Le poster de ce Cloud Atlas est à mettre dans la grande catégorie "montagne de tronches", style graphique lancé avec Star Wars épisode 5 par le grand fossoyeur du ring hollywoodien, Leorge Gucas, chevalier des arts et des lettres, qui sera nommé à l'Académie Française et promu Commandeur de la Légion d'Honneur sous Raymond Copé. Cette mode a perduré et a été remise au goût du jour par Star Wars épisode 1 puis par la saga de l'anneau de Peter Jackson (rappelez-vous la gueule de Gandalf le Gland, avec les yeux globuleux de Gollum perchés de chaque côté de la pointe de son chapeau et les narines de Frodon encastrées dans sa barbe). Autre série de films avec "montagne de gueules" (on peut aussi employer l'expression "surchargé de façades") à l'affiche, celle de la trilogie Matrix, dans laquelle jouait déjà Hugo Weaving, le célèbre Rondelle du Seigneur des anneaux. Les Wachowski rempilent donc pour une nouvelle "cascade de tronches de cons", et ici les gambas de Gong Lui servent de base à un triangle équilatéral dont le côté adjacent n'est autre que le nez busqué de Tom Hanks. Une pellicule s'échappant des cheveux de l'acteur multi-oscarisé sert de sommet à cette forme géométrique faite de bric et de broc, puisque papy Wachowskirovitch, photographié au téléphone, a été incrusté là-dedans l'air de rien, pour faire le nombre.
Nous ne voulons pas gâcher le plaisir aux fans mais on peut déjà révéler que la voix lactée du titre n'est autre qu'un nuage de pellicules dans la tignasse de Tom Hanks. Ici s'achève le mystère. De même, afin que les cinévores ne soient pas trop désappointés, prévenons-les que le tatouage maori que l'acteur arbore fièrement sur l'affiche est une simple maladie de peau dont il souffrait au moment du photoshoot. Cette tache faciale a suscité des théories incroyables chez les afficionados du cinéma des Wachowski, des mappe-mondes d'hypothèses, alors que ce n'est qu'un peu d'eczéma mal soigné. Les 11 millions d'affiches distribuées dans le monde entier n'ont pas été retirées car le coût eût été trop important, au prix peut-être d'une déception planétaire devant les écrans.
Cloud Atlas d'Andy & Lana Wachowski et Tom Tykwer avec Tom Hanks, Hugh Grant, Hugo Weaving, Jim Sturges, Halle Berry, Susan Sarandon (2012)
J'aurais aimé que vous l'eussiez vraiment visionné, ça m'aurait fait ma retraite !
RépondreSupprimer172 minutes, gros.
Supprimer172 !
J'ai survécu hier soir à 94 minutes de Cloud Atlas, et puis le sentiment du gâchis l'a emporté. C'est un naufrage étonnant de prétention, parsemé de 2-3 gags geeks inattendus, on est assez proches dans l'esprit du splendide ratage de Southland Tales, si tu vois c'que j'oeuf dur.
Supprimerça rend presque curieux de voir l'étendue des dégâts !
SupprimerUn bijoux ce film avant de juger, va dans une vrai salle de cinema ouvre tes yeux, ecoute attentivement et la tu verra un BIJOUX, arreté de regarder des DOBS sans queu ni tete.... La il y a un reel travail une réel reflexion, UN BIJOUX comme on en vois rarement ses derniere années !!!
SupprimerMais viens mon chou, mon bijou, mon joujou, sur mes genoux, et jette des cailloux à ce hibou plein de poux.
Supprimerregardé ce week end dans des conditions idéales: avec 40 de fièvre, en pyjama sous des montagnes de kleenex et des envies d'enfant de 5 ans (manger popo dodo). Mes 3 neurones ont été au début prises au jeu, un délire bien à l'ancienne en mode film choral sur plusieurs époques et des acteurs périmés qui jouent plusieurs personnages avec des maquillages tout pérraves... Mais 3H c'est long et au bout de la trentième scène HS mon attendrissement s'est transformé en nausée et j'ai fini par vomir mes shokobons à la face de Tom Hanks le babos du futur.
RépondreSupprimerAhah ! Ça donne pas spécialement envie de lui donner sa chance ! :D
SupprimerDu grand Jean Calin :)
Supprimer:)
SupprimerLe petit cadeau pour ceux qui tiendrons jusqu’à LA DERNIÈRE scène: Halle Berry en mamie new age...
SMILEY VOMI :~
J'ai cru voir une image donnant un aperçu morbide de ce dont tu parles, oui.
SupprimerAffreux !
Moi j'attends ce film avec impatience! Je paries que c'est du lourd qui enverra du gros gros gros bois, du genre The Fountain vous voyez. Après, il faut aussi avoir une certaine compréhension du cinéma pour réussir à comprendre l'oeuvre des Wachowski male and shemale. Ceux qui sont restés coincés à Godard et son dernier métro et ceux qui considèrent que les effets spéciaux ne sont utilisés à bon escient que dans des films tels qu'Holy Motors se fourrent le doigt dans l'oeil jusqu'au coude et n'ont définitivement rien compris à ce medium qu'est le cinéma. Sur ce, je file voir Django Unchained au multiplex d'à côté, histoire de jouir un bon coup.
RépondreSupprimer"Godard et son dernier métro", on dirait une vanne de Félix :D
Supprimer(Mais dans ce cas précis était-ce une vanne ?)
Article très con très bon sinon. J'aime particulièrement la légende de la photo de Lana. :)
Simon
ça sent le canular !
SupprimerEh, mais c'est Doona Bae!
Supprimerj'ai bien ri, merci xD
Lu sur facebook :
RépondreSupprimer"Bon les commentaires du style "philo de comptoir new age" reviennent à propos de Cloud Atlas et de Matrix... "La réputation fait tout. Vous pourriez écrire la plus belle symphonie du monde, sans une bonne réputation personne ne l'écoutera"."
Auch...
On est ptêtre passé à técô...
RépondreSupprimerhttp://wp.arte.tv/olivierpere/2013/03/17/cloud-atlas-de-lana-et-andy-wachowski-et-tom-twyker/
Que...QUOI !
On l'a tenté hier soir avec le Das (aka le Poulpe).
RépondreSupprimerOn a tenu une grosse 1h30 je pense. Puis on a coupé net, sans regret. Nous étions captivés par aucune des 6 "histoires". Alors certes c'est très ambitieux, et j'aime assez l'idée que chaque histoire se rattache à un genre cinématographique différent, mais c'est vraiment pas passionnant, malgré les thèmes abordés qui se veulent vertigineux.
Ceci dit, ça m'a pas non plus donné envie de taper dessus... J'envie presque ceux qui sont rentrés à fond dans le film et qui ont apparemment pris leur pied comme rarement.
vous ratez quelquechose...
RépondreSupprimerJe l ' ai vu , une galère ce film......toute la pensée préfabriqué matinée de bon sentiment faux cul y est recyclée jusqu ' à la nausée , une torture ........ Pourtant il y un truc sympa et inattendu , la maison de retraite et les plans d ' évasion de ses prisonniers , un peu comme moi avec ce film..... ( comment ce tirer !!! )...cette histoire donne de l ' oxygène à cette pub mortuaire interminable , longue comme l ' humanité .............. . C ' est étrange car elle n ' a rien à voir avec le reste , Pourquoi là ????, pour faire passer la pilule .......possible ! En tout cas le vrai film est ici et pas ailleurs donc en tout il doit durer 45 minutes pas plus .
RépondreSupprimerCali
Vu. C'est un film vraiment zarbe : ça dure 2H40 et c'est moins chiant que TDKR. Faut dire que le découpage rend le film plutôt intéressant à regarder : l'histoire se passe en plusieurs époques, et on passe fréquemment de l'une à l'autre, souvent sans transition, mais parfois avec. On retrouve plusieurs personnages qui ont leur propre histoire, mais il s'agit en fait de plusieurs groupes de personnages dans plusieurs époques qui font face plus ou moins aux mêmes enjeux : en gros il y a les gentils et les méchants. Par exemple, un jeune homme qui a des problèmes de conscience en voyant de ses yeux les méfaits de la traite négrière, une femme qui lutte contre une sorte de complot dans les années 70 et un couple dans une Corée futuriste en butte à un régime totalitaire.
RépondreSupprimerBon, faut adhérer au trip du « film choral » et j'aime justement pas ce genre de film, et le principe du « découpage anarchique en scènes n'ayant aucun sens mais dont la Révélation est censée avoir lieu à la toute fin du film » m'ennuie, mais bon, là j'ai accroché. Il n'y a pas à proprement parler de « destins interconnectés » ici, c'est juste que les personnages des diverses époques ont tous plus ou moins le même comportement, font plus ou moins les mêmes choses.
Faut avoir 2H40 (sans le générique) à perdre mais (argument qui tue) y'a pire !
Merci pour ton témoignage Kaz. Le film m'avait un peu fait le même effet !
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