
Le film raconte l'histoire d'un jeune psy célibataire assez frappé pour faire des photos de poissons morts et - y a-t-il un rapport ou non - incapable de faire le premier pas vers la femme qu'il aime, et vers les femmes en général. Il demande à l'un de ses patients, un génie de la séduction à qui personne ne résiste (Lionel Abelanski ?), de l'aider à draguer n'importe qui dans la rue pour pouvoir faire face à son rêve : Julie Gayet. En fait il s'avère assez rapidement que le personnage incarné par Gayet est une conne finie, complètement névrosée et désagréable, et le héros finira en fait avec une fille délurée, extravertie et définitivement horripilante, draguée par hasard à la terrasse d'un café (Valérie Donzelli). Il lui aura fallu essuyer toutes les humiliations de la part de Gayet pour en avoir enfin ras-le-bol d'être traité comme un torche-cul et pour se rendre compte que la débile rencontrée sans le faire exprès et repoussée jusque là lui correspondait en réalité davantage, vu qu'elle est tarée.
L'histoire est alors tellement grossière, cousue de fil blanc et chiante comme tout, que la relative légèreté de ton du début s'évanouit vite au profit des poncifs accablants de la petite comédie franchouillarde typique sur des blaireaux lunaires et loufoques, pathétiques surtout, qu'on a envie de baffer un grand coup. L'Art de séduire a un titre de film d'Emmanuel Mouret, les acteurs d'un Mouret (en tout cas pour Demy et à fortiori pour Julie Gayet, qui jouait dans le bon Un Baiser s'il vous plaît), un même goût pour les malaises sentimentaux et autres situations improbables, et l'ambition de développer un récit aussi touchant qu'amusant et décalé, sauf qu'au final ce n'est même pas du sous-Mouret. A vrai dire, alors que tout nous y conduit sur le papier, on ne pense même jamais au cinéma de l'auteur de Fais-moi plaisir ! et de L'Art d'aimer devant ce téléfilm mollasson qui, il faut bien le dire, est un strict navet. La seule chose positive à retirer de L'art de séduire c'est que beaucoup de scènes, et notamment les premières rencontres de Demy avec Gayet et Donzelli, se passent en terrasses de petits bars ensoleillés, et avec ces ciels gris de janvier qui nous accablent, on se dit que ce sera cool quand il fera plus beau.
L'Art de séduire de Guy Marzaguil avec Mathieu Demy, Julie Gayet, Valérie Donzelli et Lionel Abelanski (2011)
Ça me donne presque envie de mater ce "film à la con!" :D
RépondreSupprimerJe l'ai ken ! J'étais dans le même train qu'elle, donc selon Closer, je l'ai ken!
RépondreSupprimerDommage que je m'en souvienne pas ;(
Julie Gayet est au top oui. Elle a embelli avec l'âge. La côte de Hollande aurait remonté de 22pts dans les sondages grâce à cela.
RépondreSupprimerRien à foutre du film mais l'article est super ! Et c'est vrai que Matt Demy, il devrait tourner avec Mouret (c'est pas déjà fait, si ?) et faire plus de bons films ! Et puis il vaut mieux qu'il arrête son groupe, là, Muse, parce que c'est quand même de la merde leur musique.
RépondreSupprimerPour rester dans la zique, celle que vous connaissez sur ce blog sous le nom de "Nonôn" me disait de Mathieu Demy que c'était le jumeau de Matthieu Chedid, aka -M- et c'est pas faux. En tout cas il n'a jamais tourné avec Mouret non.
SupprimerBande d'enfoirés ! Au lieu de parler de films insignifiants , d'actrices insignifiantes , de présidents contemporains ayant le charisme d'un chameau , parlez plutôt du prochain ( détestable) Scorsese.
RépondreSupprimerA part ça je vous aime bien. C'était Mamadou Gibson en direct de Paris.
Et en plus t'aimes pas les chameaux.
SupprimerJulie Gayet, future première dame !
RépondreSupprimerhttp://www.leparisien.fr/politique/affaire-gayet-hollande-eprouvee-valerie-trierweiler-ne-renonce-pas-13-01-2014-3488767.php
je veux devenir président pour me taper des filles comme julie gayet
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