Je suis allé voir ce film avec Rémi. Comme d'hab. Entre gadjos. A la sortie du cinoche on se matait en chien de faïence car on avait tous les deux envie de niquer ; comme ça nous arrive tous les soirs entre midi et 7h du mat'. Moi je regrettais d'être un mec et lui, il regrettait que je sois un mec. Puis on en est venu à causer du film, et on s'est dit que, bon sang, apprécier réellement les films d'Emmanuel Mouret, comme on le fait nous deux, ça devrait être une sacrée carte de visite auprès des filles, si seulement le monde tournait rond ! Car ces films-là sont faits pour leur plaire. Ils racontent des histoires d'amour compliquées, avec des personnages romantiques, sensibles, délicats et maladroits, joliment humains, tout simplement. Les dialogues sont toujours très soignés, écrits et dits avec une très grande application ; chose rare : ils sont agréables à l'oreille en plus de sonner justes. A travers ces dialogues, Mouret fait preuve d'un talent et d'un goût du langage qui rappellent inévitablement Eric Rohmer.
Les acteurs, et Emmanuel Mouret lui-même, sont toujours impeccables, ils semblent prendre autant de plaisir à se renvoyer la balle que le spectateur à les regarder faire. Mouret a décidément l'art de choisir ses actrices, ainsi, il nous a fait découvrir la ravissante Fanny Valette dans Changement d'Adresse, puis il a dirigé les sublimes Virginie Ledoyen et Julie Gayet dans Un Baiser s'il vous plaît, sans parler de Frédérique Bel, présente dans les deux films, et d'autres interprètes moins connues mais toutes aussi chouettes et idéales dans leurs rôles respectifs. Mouret a également le talent de savoir mettre en images des fantasmes universels auxquels nous avons tous pensé un jour. Dans Un Baiser s'il vous plaît, le personnage principal demande à sa meilleure amie de faire l'amour avec lui, par simple amitié, afin qu'il se sente mieux dans sa peau. Avant cela, et dans le même but, il était allé voir une charmante prostituée étudiante, sans succès. Alors bien sûr, ces films ne sont pas parfaits, ils ont tendance à commencer très fort puis à perdre le rythme peu à peu, voire même à décevoir sur la fin. Mais Un Baiser s'il vous plaît semble échapper à la règle et après avoir commencé sur des chapeaux de roues, il ne s'essouffle pas et se termine joliment. Ces films ont peut-être bien quelques défauts, mais trop peu pour nous faire oublier la qualité globale remarquable des œuvres d'Emmanuel Mouret. Hélas, ses films ne sont pas encore assez connus, et les filles d'aujourd'hui semblent préfèrer la filmographie intégrale de Tim Burton. Tim Burton, celui qui a écrit "Triste fin du petit enfant huitre". Dans quel monde vivons-nous ?
Un Baiser s'il vous plaît d'Emmanuel Mouret avec Julie Gayet, Virgine Ledoyen, Frédérique Bel et Emmanuel Mouret (2007)
Finalement Emmanuel Mourret c'est un peu l'autre pendant de Christophe Honoré (cf Dans Paris, Les chansons d'amour). Il est fan de la Nouvelle Vague: Rohmer pour les histoires et le langage parlé, Truffaut à qui il rendait hommage dans une séquence de "Changements d'adresse" inspirée de la scène du lit dans "Baisers volés". Mais chez lui ça se joue par petites touches discrètes, autour desquelles il invente son genre à lui, son style propre. De l'autre côté Honoré étale ses grosses pattes dégueulasses, il se baigne dans l'imitation pure et dure en veux-tu en voilà, et son style est inexistant ou pitoyable.
RépondreSupprimerQuand même, le cliché à la fin sur les filles, LIMITE.
RépondreSupprimerMoi je trouve qu'il manque une photo de salope au milieu de cet article.
RépondreSupprimerÉtant probablement votre premier (ou second, je suis en concurrence avec le frère de l'auteur dont je ne suis pas le frère mais dont j'ai l'honneur d'être l'ami) fan, je me rappelle avoir déjà lu votre critique de "Un beso por favor" quelque part. J'appelle ça un oubli ou de la paresse. Néanmoins cette critique me donne presque envie de voir un film d'Emmanuel Mouret, un exploit.
RépondreSupprimerMerci pour la tof !
RépondreSupprimerJe viens de voir ce film et l'ai adoré. Pas vraiment déçu par la fin, d'ailleurs. Merci ilaosé !
RépondreSupprimerJe l'ai revu et effectivement la fin n'est pas du tout ratée, au contraire même. C'est vraiment un superbe film.
RépondreSupprimerFaudrait que je le remate.
RépondreSupprimerMais il me semble bien qu'on s'était tous les deux dit que c'était un truc typique de ses films (je pense à Changement d'Adresse, Laissons Lucie Faire) de commencer fort et de finir par s'essouffler un brin.
Oui on avait bien dit ça. Mais revois-le et peut-être que tu changeras aussi d'avis au moins sur celui-là. Revoie-le avec ta tchotcha, je l'ai revu avec la mienne et ça lui a beaucoup plu.
RépondreSupprimerPareil : Fais moi zizir je trouve pas qu'il finisse moins fort. Ptet que c'était le défaut de Mouret à ses débuts mais ses deux derniers finissent super bien.
RépondreSupprimerC'est vrai que ce film donne envie de baiser !
RépondreSupprimerEst ce que vous connaissez la musique qui passe à 1h56min?? Ca a l'air du génie mais je ne connais malheureusement pas...
RépondreSupprimerAssez bon film. Le rebond à mi-longueur est salvateur et effectivement on ne s'ennuie pas du tout durant la seconde moitié.
Par contre j'ai toujours cette impression dans les film de Mouret que les dialogues sont parfois "récités", et c'est une impression étrange parce que de l'autre comme vous dites les dialogues sont très bien écrits et les acteurs très bons. C'est très typique de ses réalisations je trouve.
Nevermind!
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=YPKxTLvJ_7o
Virginie Ledoyen s'engage pour Anne Hidalgo et prend un coup de vieux :
RépondreSupprimerhttp://obsession.nouvelobs.com/people/20131219.OBS0183/municipales-a-paris-virgine-ledoyen-s-engage-pour-anne-hidalgo.html?xtor=RSS-18
If you want to tell about,
RépondreSupprimerIf you want to tell a swahall!
(sur l'air de Michael Jackson)
Au tour de Ledoyen...
RépondreSupprimerOn n'a pas la même conception de l'érotisme, Lui et moi. Perso quand j'ai envie de voir un meuf à poil, je dégage le greffe avant tout.
RépondreSupprimerOuais... J'ai connu Ledoyen méga plus bandante que ça... Là on la reconnaît quasi pas...
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