Jon Favreau. Jon Favreau. Je l'écris en même temps que je le répète à voix haute... JON FAVREAU. "T'es allé voir le dernier Jon Favreau ?". "Alors, c'est un bon Favreau celui-ci ou un Favreau mineur ?". "On attend le prochain film de Jon Favreau !". "Il déboîte, ce Favreau-là, je te le recommande !". "Costaud le nouveau Favreau !". Je pourrais en trouver d'autres, des dizaines d'autres, et dans toutes ces phrases, quelque chose clocherait ou sonnerait faux. Ce blaze... Jon Favreau ! Et je parle du blaze, mais pas vraiment à cause du fait qu'il soit disgracieux en tant que tel. Aucun nom n'irait mieux à cet homme-là. J'associe ce blaze à tout ce que représente cet homme. Cet acteur raté, ce réalisateur raté, cet acteur-réalisateur raté. Même son physique est parfait. Sa tronche si banale, si vide. Son allure déplorable. Ce type-là pourrait être votre voisin, vous le croisez sans doute tous les jours sans jamais le remarquer.
Jon Favreau, c'est typiquement ce triste énergumène qu'on a tous connu : il était dans notre classe de 3ème, c'était un vrai cancre, pris en pitié par les professeurs, devant toujours lutter pour accrocher la moyenne malgré les cours particuliers intensifs que lui payaient ses parents plein aux as. Le genre de type qui harcelait les délégués après chaque conseil de classe pour connaître sa misérable moyenne en pleurant : "Je suis dedans, hein ? Dîtes-moi si je suis dedans !". C'est ce gros zonard adipeux qu'on finit par recroiser au détour d'une rue dix ans plus tard. Un attaché-case à la main, le costard taillé sur mesures, la grosse montre qui dépasse, le sourire qui veut tout dire... On se rend alors compte qu'il a réussi, on ne sait pas comment ni pourquoi, mais il a réussi, et sa réussite totalement incompréhensible énerve au plus haut point. Une réussite relative, cependant, sur le plan de la finance peut-être, mais sur le plan affectif, le triste individu reste un clochard. D'ailleurs Jon Favreau, en guest star nauséabonde, jouait son propre rôle dans la série Friends, celui d'un vieux mec qui essayait de cacher qu'il était gros sous une immense veste en cuir et qui s'achetait l'amour de Monica en allongeant les billets, un personnage qui faisait, avouons-le, particulièrement pitié.
Pour moi, ce Jon Favreau représente beaucoup de choses à lui seul, à commencer par la déchéance du cinéma à fric américain, mais pas seulement. Quand je vois écrit, en gros, tout en bas d'une affiche, "Par le réalisateur d'Iron Man", sachant l'abomination qu'est Iron Man, je me dis qu'un truc ne tourne pas rond. Que l'on confie à Jon Favreau, et pas à un autre, des budgets de plusieurs centaines de millions de dollars, c'est plus qu'un signe, c'est un symptôme sans remède possible. Jon Favreau est une impasse. Il symbolise le mur terrible vers lequel fonce tout droit le cinéma à grand spectacle hollywoodien depuis des années. Son avant-dernier film, l'abominable Cowboys & Envahisseurs, a marqué son apogée personnelle. Il a voulu faire "son" western et "son" film de SF. Malheur ! Le résultat est une horreur absolue, tout simplement insoutenable. Une ride de plus sur le visage de tonton Harrison ! Avec Chef, son nouveau film, Jon Favreau souhaitait retourner vers plus de simplicité et enfin combiner ses deux grandes passions : la cuisine mexicaine et le cinéma...
Jon Favreau, c'est typiquement ce triste énergumène qu'on a tous connu : il était dans notre classe de 3ème, c'était un vrai cancre, pris en pitié par les professeurs, devant toujours lutter pour accrocher la moyenne malgré les cours particuliers intensifs que lui payaient ses parents plein aux as. Le genre de type qui harcelait les délégués après chaque conseil de classe pour connaître sa misérable moyenne en pleurant : "Je suis dedans, hein ? Dîtes-moi si je suis dedans !". C'est ce gros zonard adipeux qu'on finit par recroiser au détour d'une rue dix ans plus tard. Un attaché-case à la main, le costard taillé sur mesures, la grosse montre qui dépasse, le sourire qui veut tout dire... On se rend alors compte qu'il a réussi, on ne sait pas comment ni pourquoi, mais il a réussi, et sa réussite totalement incompréhensible énerve au plus haut point. Une réussite relative, cependant, sur le plan de la finance peut-être, mais sur le plan affectif, le triste individu reste un clochard. D'ailleurs Jon Favreau, en guest star nauséabonde, jouait son propre rôle dans la série Friends, celui d'un vieux mec qui essayait de cacher qu'il était gros sous une immense veste en cuir et qui s'achetait l'amour de Monica en allongeant les billets, un personnage qui faisait, avouons-le, particulièrement pitié.
Pour moi, ce Jon Favreau représente beaucoup de choses à lui seul, à commencer par la déchéance du cinéma à fric américain, mais pas seulement. Quand je vois écrit, en gros, tout en bas d'une affiche, "Par le réalisateur d'Iron Man", sachant l'abomination qu'est Iron Man, je me dis qu'un truc ne tourne pas rond. Que l'on confie à Jon Favreau, et pas à un autre, des budgets de plusieurs centaines de millions de dollars, c'est plus qu'un signe, c'est un symptôme sans remède possible. Jon Favreau est une impasse. Il symbolise le mur terrible vers lequel fonce tout droit le cinéma à grand spectacle hollywoodien depuis des années. Son avant-dernier film, l'abominable Cowboys & Envahisseurs, a marqué son apogée personnelle. Il a voulu faire "son" western et "son" film de SF. Malheur ! Le résultat est une horreur absolue, tout simplement insoutenable. Une ride de plus sur le visage de tonton Harrison ! Avec Chef, son nouveau film, Jon Favreau souhaitait retourner vers plus de simplicité et enfin combiner ses deux grandes passions : la cuisine mexicaine et le cinéma...
Que dis-je, ses trois passions : la cuisine chicanos, le cinéma et Twitter. Car si Chef s'intitule très exactement #Chef en version française, c'est parce que notre homme interprète un cuistot qui cherche à se faire une belle e-réputation pour relancer son commerce en se créant un compte Twitter associé à son resto en ruine (et vous n'êtes bien sûr pas sans savoir que le dièse permet d'associer un mot à un fil de discussion...). Chaque film a désormais son "hashtag" (car ça s'appelle comme ça), souvent précisé sur l'affiche et parfois mal choisi. Pour celui-ci, ils ne se sont pas embêtés, sauf que je ne rentrerai pas dans ce jeu-là. Jon Favreau n'y est sans doute pour rien, mais ça ne doit pas lui déplaire, lui qui tente piteusement de mener une double-carrière en produisant aléatoirement blockbusters et films "indé" (notez les guillemets). #Chef est supposé appartenir à la deuxième catégorie et vient prouver que Favreau est médiocre quoiqu'il fasse. On présume cependant qu'il doit être un excellent cuistot, ça expliquerait ce casting 4 étoiles (Sofia Vergara et Scarlett Johansson sont bien connues pour ne pas savoir dire "non" à un bon burrito) et cela lui accorderait, au moins, une qualité. C'est déjà ça.
Chef de Jon Favreau avec Jon Favreau, Sofia Vergara, John Leguizamo et Scarlett Johansson (2014)