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4 novembre 2014

Chef

Jon Favreau. Jon Favreau. Je l'écris en même temps que je le répète à voix haute... JON FAVREAU. "T'es allé voir le dernier Jon Favreau ?". "Alors, c'est un bon Favreau celui-ci ou un Favreau mineur ?". "On attend le prochain film de Jon Favreau !". "Il déboîte, ce Favreau-là, je te le recommande !". "Costaud le nouveau Favreau !". Je pourrais en trouver d'autres, des dizaines d'autres, et dans toutes ces phrases, quelque chose clocherait ou sonnerait faux. Ce blaze... Jon Favreau ! Et je parle du blaze, mais pas vraiment à cause du fait qu'il soit disgracieux en tant que tel. Aucun nom n'irait mieux à cet homme-là. J'associe ce blaze à tout ce que représente cet homme. Cet acteur raté, ce réalisateur raté, cet acteur-réalisateur raté. Même son physique est parfait. Sa tronche si banale, si vide. Son allure déplorable. Ce type-là pourrait être votre voisin, vous le croisez sans doute tous les jours sans jamais le remarquer.




Jon Favreau, c'est typiquement ce triste énergumène qu'on a tous connu : il était dans notre classe de 3ème, c'était un vrai cancre, pris en pitié par les professeurs, devant toujours lutter pour accrocher la moyenne malgré les cours particuliers intensifs que lui payaient ses parents plein aux as. Le genre de type qui harcelait les délégués après chaque conseil de classe pour connaître sa misérable moyenne en pleurant : "Je suis dedans, hein ? Dîtes-moi si je suis dedans !". C'est ce gros zonard adipeux qu'on finit par recroiser au détour d'une rue dix ans plus tard. Un attaché-case à la main, le costard taillé sur mesures, la grosse montre qui dépasse, le sourire qui veut tout dire... On se rend alors compte qu'il a réussi, on ne sait pas comment ni pourquoi, mais il a réussi, et sa réussite totalement incompréhensible énerve au plus haut point. Une réussite relative, cependant, sur le plan de la finance peut-être, mais sur le plan affectif, le triste individu reste un clochard. D'ailleurs Jon Favreau, en guest star nauséabonde, jouait son propre rôle dans la série Friends, celui d'un vieux mec qui essayait de cacher qu'il était gros sous une immense veste en cuir et qui s'achetait l'amour de Monica en allongeant les billets, un personnage qui faisait, avouons-le, particulièrement pitié.




Pour moi, ce Jon Favreau représente beaucoup de choses à lui seul, à commencer par la déchéance du cinéma à fric américain, mais pas seulement. Quand je vois écrit, en gros, tout en bas d'une affiche, "Par le réalisateur d'Iron Man", sachant l'abomination qu'est Iron Man, je me dis qu'un truc ne tourne pas rond. Que l'on confie à Jon Favreau, et pas à un autre, des budgets de plusieurs centaines de millions de dollars, c'est plus qu'un signe, c'est un symptôme sans remède possible. Jon Favreau est une impasse. Il symbolise le mur terrible vers lequel fonce tout droit le cinéma à grand spectacle hollywoodien depuis des années. Son avant-dernier film, l'abominable Cowboys & Envahisseurs, a marqué son apogée personnelle. Il a voulu faire "son" western et "son" film de SF. Malheur ! Le résultat est une horreur absolue, tout simplement insoutenable. Une ride de plus sur le visage de tonton Harrison ! Avec Chef, son nouveau film, Jon Favreau souhaitait retourner vers plus de simplicité et enfin combiner ses deux grandes passions : la cuisine mexicaine et le cinéma...




Que dis-je, ses trois passions : la cuisine chicanos, le cinéma et Twitter. Car si Chef s'intitule très exactement #Chef en version française, c'est parce que notre homme interprète un cuistot qui cherche à se faire une belle e-réputation pour relancer son commerce en se créant un compte Twitter associé à son resto en ruine (et vous n'êtes bien sûr pas sans savoir que le dièse permet d'associer un mot à un fil de discussion...). Chaque film a désormais son "hashtag" (car ça s'appelle comme ça), souvent précisé sur l'affiche et parfois mal choisi. Pour celui-ci, ils ne se sont pas embêtés, sauf que je ne rentrerai pas dans ce jeu-là. Jon Favreau n'y est sans doute pour rien, mais ça ne doit pas lui déplaire, lui qui tente piteusement de mener une double-carrière en produisant aléatoirement blockbusters et films "indé" (notez les guillemets). #Chef est supposé appartenir à la deuxième catégorie et vient prouver que Favreau est médiocre quoiqu'il fasse. On présume cependant qu'il doit être un excellent cuistot, ça expliquerait ce casting 4 étoiles (Sofia Vergara et Scarlett Johansson sont bien connues pour ne pas savoir dire "non" à un bon burrito) et cela lui accorderait, au moins, une qualité. C'est déjà ça.


Chef de Jon Favreau avec Jon Favreau, Sofia Vergara, John Leguizamo et Scarlett Johansson (2014)

30 commentaires:

  1. Tu m'as filé la #dale mais j'ai rien chez moi à #graillerensolo

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  2. QUE QUOI !

    http://fr.eonline.com/eol_images/Entire_Site/2014324/rs_634x1024-140424122028-634.2sofia-vergara-modeling.ls.42414.jpg

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  3. Le film est bien meilleur que l article... Oups

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  4. Vergara/Favreau. Je sais pas vous mais moi j'y crois 110%.

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    1. Ouais, on y croit à mort !

      Dans Friends, c'était rude aussi de le voir au bras d'une Courteney Cox alors très sympathique visuellement...

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  5. Quelle #horreur potentielle que ce #"film". Favreau, ne compte pas sur moi pour te donner un kopeck pour aller voir ta merde, ni utiliser ma connexion dans 4 mois pour voir illégallement ta merde. Garde la toi sous l'oreille, #Tocard.

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    1. RdV dans 4 mois alors, car c'est le genre que tu t'envoies ! :D

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  6. Tiens, c'est étonnant que M6 ne sponsorise pas ce film...

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    1. Est-ce un remake du film avec Michael Young et Jean Reno ? Je ne sais toujours pas...

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  7. Perso, c'est "par les producteurs de...", sur les affiches ou dans les bandes annonces, qui me donne des frissons. Comment peut on mettre en avant des gens qui n'ont aucun talent à part celui de faire du blé ? C'est ça quoi doit attirer les foules ? "Eh, les mecs qui se sont fait plein de thune avec Transformers, sortent un nouveau film ! Ah, on a qu'à aller voir la nouvelle bouse pour leur filer encore plus d'argent." Et le pire, c'est que j'ai l'impression de voir de plus en plus souvent ce petit intitulé de merde.

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    1. Ou encore : comment peut-on ne pas mourir de honte en montrant pour la 100 000 ème fois sur une affiche un type qui brandit un flingue de cette façon :

      http://www.wearemoviegeeks.com/wp-content/uploads/FIN02_JWick_BusShltr_SWP.jpg

      ou

      http://photos.cityvox.fr/photos_original/156/44/994460.jpg

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    2. Les producteurs entrent parfois dans le processus artistique d'un film, surtout à Hollywood, pour le plus grand bien du film. Dans ce cas c'est souvent un réalisateur, par exemple Spielberg dans les retour vers le futur dont on ne peut pas négliger le rôle dans les films. Donc parfois ça se tient.
      À une certaine époque Claude Berri produisait de nombreux films en France, certains restés fameux, et on ne peut pas lui enlever son influence dans la fabrication de ces films, ne serait-ce que lors du choix de financer ou non un projet parce qu'il le trouvait prometteur.
      Un bon film, notamment un bon film hollywoodien, est très souvent le fruit réussi de la collaboration d'un réalisateur et de son producteur.

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    3. Sans compter que le rôle du producteur est majeur dans une industrie où les réalisateurs ont rarement le final cut. D'ailleurs, aux Oscars, c'est souvent le producteur qui vient chercher les récompenses. Et puis il faudrait distinguer les différents types de producteurs...

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    4. @ Anonyme du 6 novembre à 12h33 :

      Je suis d'accord « sur le principe » (comme on dit horriblement), sauf que quand je tape « par les producteurs de » dans mon moteur de recherche, les quatre premières propositions qui me sont faites (avant de cliquer pour valider la recherche) sont, dans l'ordre : « par les producteurs de Paranormal Activity », « de 300 », « de Very Bad Trip » et « de Saw ». En ce qui me concerne, cela fonctionne alors plutôt comme une malédiction que comme une promesse : l'assurance de perdre quelques milliers de neurones et de davantage désespérer de l'espèce humaine.

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    5. Certes. Et cette pratique se répand en même temps que le cinéma hollywoodiens à gros sabots et à gros pognon ne cesse de se rétamer, contribuant à rendre la mention "Par les producteurs de", déjà tout de même un peu laide en soi, systématiquement flippante, voire gerbante.

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    6. Ceci dit, "par les producteurs de Paranormal Activity", par exemple, c'est vachement éclairant sur le film (une pure merde dans tous les cas, un found footage de gueule affreux). Et ceux qui ont aimé Paranormal Activity risquent effectivement de s'y retrouver...

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    7. Dire qu'on aurait pu avoir "Il était une fois en Amérique : par le producteur de Deux associés : un génie, une cloche"!!
      Hmm!

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    8. « Found footage de gueule » : je le replacerai !

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    9. Je l'ai déjà lu mille fois ailleurs, mais cool que ça vous plaise !

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  8. "Found Footage de gueule" : BALEZE. BOLOSS même d'après le dico inversé des taulards (=tauliers) de ce magsite (=webzine).

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  9. La meilleure preuve que Jon Favreau n'est pas bon (au point qu'on le surnomme « Favreau pas l'coup ») c'est la deuxième image citée par Félix : en tant que metteur en scène et qu'acteur, il n'est même pas capable de faire croiser son regard et celui de l'actrice à laquelle il donne la réplique — M'ame Scarlett, en l'occurrence.

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