Il faut tenir les gens au courant sur le cas Lemort. Du spectateur lambda, qui pourrait tomber dans ses filets sans le savoir un soir où il s'imaginerait lancer une petite comédie a priori légère et divertissante, au cinéphile averti, qui sera je l'espère suffisamment clairvoyant pour éviter ses films et ne pourrait donc jamais savoir de quoi il en retourne. Il faut que tout le monde sache de quoi est capable le dénommé Arnaud Lemort. J'avais déjà vu L'Amour c'est mieux à deux, donc je ne fais pas l'étonné, mais si mon premier billet s'attaquait surtout à Dominique Farrugia, alors crédité en tant que co-réalisateur, j'aimerais désormais me focaliser sur Arnaud Lemort, cette fois-ci seul aux commandes et dont ce film est véritablement le petit bébé.
Arnaud Lemort a un mentor en la personne de Dominique Farrugia, ici producteur, et cela en dit déjà assez long sur lui. Arnaud Lemort a également un modèle : Judd Apatow, dont il tente tant bien que mal de reproduire la recette de ses films. Arnaud Lemort est d'ailleurs un fan tellement bien intentionné envers son idole qu'il parvient même à la faire passer pour un génie du 7ème Art. Quoique... Car si l'on devait juger la qualité d'une œuvre par ses conséquences, son influence, et la grandeur d'un cinéaste par le niveau des films qu'il a inspirés, alors selon cette logique, Judd Apatow mériterait lui aussi la prison à perpétuité pour avoir généré, entre autres, Dépression et des potes. Pour faire court, dites vous qu'Arnaud Lemort a un humour tellement glauque qu'on en vient à se demander si son patronyme n'est pas un nom de scène qu'il aurait volontairement choisi !
Arnaud Lemort a un mentor en la personne de Dominique Farrugia, ici producteur, et cela en dit déjà assez long sur lui. Arnaud Lemort a également un modèle : Judd Apatow, dont il tente tant bien que mal de reproduire la recette de ses films. Arnaud Lemort est d'ailleurs un fan tellement bien intentionné envers son idole qu'il parvient même à la faire passer pour un génie du 7ème Art. Quoique... Car si l'on devait juger la qualité d'une œuvre par ses conséquences, son influence, et la grandeur d'un cinéaste par le niveau des films qu'il a inspirés, alors selon cette logique, Judd Apatow mériterait lui aussi la prison à perpétuité pour avoir généré, entre autres, Dépression et des potes. Pour faire court, dites vous qu'Arnaud Lemort a un humour tellement glauque qu'on en vient à se demander si son patronyme n'est pas un nom de scène qu'il aurait volontairement choisi !
Que nous propose son dernier film ? Rien de bien étonnant si l'on considère le paysage actuel de la comédie française et ses plus tristes rengaines. Ce film nous montre une fois de plus une bande de trentenaires méprisables et pleins aux as (il faut voir leurs apparts, c'est quelque chose !) en train de se démener avec leurs petits problèmes existentiels de merde. Ces soucis sont souvent liés à leurs queues insatisfaites ou trop vagabondes et à leurs caractères naturellement abjects dont ils se rendent compte, à l'approche de la quarantaine, qu'il vaudrait mieux en changer pour enfin vivre un peu moins connement. Ces personnages sont tellement insupportables qu'on a du mal à les encaisser dès la première seconde où nous les voyons apparaître à l'écran. On les prend en grippe immédiatement, dès qu'ils l'ouvrent pour se plaindre et partager avec nous leurs existences cafardeuses. Pour le reste, il s'agit encore d'un film à l'humour communautaire méprisable, qui tourne en vase plus clos que jamais, rivalisant de cette façon avec Radiostars, et sur lequel plane également le poltergeist de Canal +. Je parle de poltergeist car cet esprit-là est forcément belliqueux et aura décidément fait bien du mal à la comédie française, et pas seulement.
Un personnage du film, incarné par Ary Abittan, est à l'évidence le plus haïssable malgré une sacrée concurrence : il passe son temps à reprendre ses potes en leur sortant "Oh, ça c'est soooooooo 1994" ou "Ah ça, on a arrêté de le dire en 2002 !" (mais quel connard, je vous jure !). Ce personnage a aussi la particularité d'avoir un rire ignoble, on dirait tout simplement une otarie en train d'agoniser ou un âne trop excité. Une chose est sûre : on jurerait que ce rire, ridiculement forcé, provient d'un animal mal en point et assez éloigné de l'humain, comme par exemple une baleine enceinte de quintuplés. Dominique Farrugia étant le producteur du film, ce rire si particulier est donc très clairement un énorme clin d’œil qui lui est adressé. C'est beau de faire une telle référence à son producteur, c'est gentil, ça l'a sûrement fait marrer, ça a dû lui plaire et au moins le toucher. Mais... Et nous ?!! Ce même personnage dit à sa copine, une blondasse aveugle, "Chérie, quand je pense que tu n'as jamais vu ton cul... Il est tellement beau !", une réplique censée faire mouche et bien entendu accompagnée d'un rire gras. Lemort saisit l'occasion pour cadrer en gros plan le mini-short de son actrice, la très vulgaire Laurence Arné, ce qu'il faisait déjà dans son précédent film. On peut alors s'interroger sur les gimmicks ahurissants de ce réalisateur d'outre-tombe, toujours désireux de mettre en valeur ses chouchous... Arnaud Lemort est décidément maître dans la private joke minable.
Je ne ferai même pas de jeux de mots avec le titre. C'est pourtant facile et, le film ayant été assez mal accueilli (youpi !), beaucoup s'y sont adonnés. Mais pour ma part je ne mentirai pas et j’exagérerai à peine : ce film ne m'a pas déprimé, il m'a uniquement plongé dans une colère froide. Vous tous, qui ne l'avez pour la plupart pas vu, vous n'imaginez même pas, vous n'avez même pas idée et, en réalité, je préférerais être à votre place. J'ai eu la sale idée de regarder ce film avant de me coucher. Juste avant mon dodo, il s'est sournoisement infiltré dans mes pensées et a assez étrangement influencé mes songes. J'ai ensuite rêvé d'un coup de fil de Fred Testot qui, reprenant l'un de ses personnages du SAV, me demandait tout en minaudant "Alors, on ne te voit plus aux soirées ?". Je ne peux pas vous retranscrire la réponse rêvée que je lui ai faite, Blogger fermerait ce blog dans la seconde et Fred Testot pourrait me traîner en justice. Tout ce que je peux vous dire, c'est que je me suis ensuite réveillé en sursaut, moi-même choqué et tout en sueur, j'ai bondi de mon lit, branché la console et j'ai joué à Red Dead Redemption jusqu'au petit matin, j'étais en killing spree.
Dépression et des potes d'Arnaud Lemort avec Fred Testot, Jonathan Lambert, Arié Elmaleh, Ary Abittan et Laurence Arné (2012)
Sans doute l'un des pires symptômes de la mort de la comédie française. Je n'ai vu que quelques passages, dont ceux où Ary Arbittan n'arrête pas d'interrompre les lamentations de Jonathan Lambert avec ses "Non mais plus personne ne dit ça depuis 1985, ché pas si t'es au courant !" (et il dit ça pour de simples expressions françaises qui datent de la nuit des temps et ont fort heureusement toujours cours aujourd'hui, sauf dans sa caboche de gros malade mental débile à crever). Pure infection que ce film.
RépondreSupprimerDes articles comme celui-ci sont de salubrité publique. A la limite, qu'on ferme les commissariats et qu'on file de l'argent à IlaOsé, on aurait moins de gros gros connards en liberté !
RépondreSupprimerEst ce que dans ton rêve tu faisait caca dans la bouche à fred testot ? Juste pour savoir.
RépondreSupprimerNon, tout de même pas. :)
SupprimerDépression et des potes c'est vraiment le pire du genre parce qu'il arrive même pas à tenir le strict minimum de l'écriture. Rien n'est cohérent. Le personnage de Fred Testot change de personnalité à chaque séquence, on comprend pas du tout ses réactions d'une scène à l'autre. Et le film, alors qu'il s'y passe un tas de trucs, que les personnages ont le temps de tomber en dépression, d'être dépressif, de guérir, se déroule, d'après un des personnages, sur trois jours. WTF ?
RépondreSupprimerTotalement d'accord avec toi, Gibet ! Atroce ce film !
SupprimerMais oui quelle daube ultime!!!!
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