31 mai 2011

The Tree of Life

Pour conclure notre semaine thématique consacrée aux Palmes d'Or, Nônon Cocouan et moi-même avons décidé de vous parler du dernier lauréat en date, et de vous en parler sans attendre afin de nous en libérer. Car voila. On l'a fait. On a vu le nouveau film de Terrence Malick au cinéma. On affronté la bête. Et si on n'en est pas morts on peut dire qu'on a failli. Parce que deux heures quinze minutes de l'Histoire de la Vie selon le cinéaste le plus rare d'Hollywood, faut se les farcir. Pourtant on avait envie d'y croire, de croire à cette Palme offerte avec moult engouement par le jury de Cannes, De Niro en tête (dont on comprend enfin pourquoi il tirait une gueule de trois pans de long pendant tout le festival), mais...

Manifestement la grande idée du film c'est d'être plus ou moins scindé en deux types de récits : l'un abstrait sur la création du monde, les débuts de la vie, la beauté de la nature, le mystère de la grâce, et mon cul sur la commode ; l'autre racontant l'histoire d'une famille Texane des années 50 dont le père autoritaire et raté (Brad Pitt) tente de préparer ses enfants à la vie avec une éducation rigoureuse et violente, cette histoire étant présentée comme le souvenir du fils aîné de la famille devenu un architecte manifestement pas très épanoui (Sean Penn).


Est-ce que Malick a acheté le copyright à Zeus pour avoir tenté de copier son œuvre ?

Certains ont vanté le talent de Malick pour filmer la nature dans toute sa beauté et toute sa majestuosité, parlant carrément de poésie pour décrire les interminables suites de plans très brefs sur, en vrac, le cosmos, les éruptions solaires, les volcans, la lave en fusion, les chutes du Niagara, l'intérieur des atomes, la naissance des bactéries, spirochètes, poissons, la plage, le soleil, l'apparition de la lumière dans les ténèbres, les moustiques, les papillons, et ainsi de suite jusqu'aux fameux dinosaures (grossiers effets spéciaux qui donnent lieu à la scène la plus drôle du film où un dino en épargne un autre par la grâce du Saint Esprit dans un geste de compassion complètement improbable censé nous bouleverser). Ces séquences qui constituent quand même la moitié du film sont dignes des annonces vantant les mérites de tel nouvel écran HD à grand renfort d'explosions de couleurs vives. Alors oui c'est parfois "joli" mais ça ne vaut pas beaucoup mieux que les meilleurs documentaires d'Arte. Quand Malick filme pendant deux minutes des vols groupés d'oiseaux, on se croirait dans Le Peuple migrateur. Quand il filme des bancs de poissons, on est dans Océans. Et quand il filme des lacs ou des falaises on est littéralement dans Ta Mère vue du ciel de YAB, Yann Arthus-Bertrand. De sorte que ce film c'est un mélange de Home et de Koyaanisqatsi, avec une touche de Dinosaures 3D. Ce qui est non seulement ennuyeux mais surtout affligeant c'est le pseudo discours religieux ultra prétentieux qui ambitionne de tout englober et de tout relier. Personne ne regarde les documentaires d'Arte, pourtant bien plus intéressants, pédagogiques et même bien plus beaux que le pensum esthétisant de Terrence Maniac-Cop, si ce n'est une paire d'insomniaques aux yeux rougis par la lassitude, alors qu'un public nombreux semble ravi et bouleversé par l'imagerie publicitaire que déploie Malick pendant des heures. Ceci dit quand le DVD sortira, les vendeurs de télévisions seront ravis de pouvoir éprouver la qualité de leurs produits en diffusant en boucle le film du cinéaste invisible.


L'esprit visionnaire et hallucinant du grand Malick a trouvé son inspiration dans la filmographie de YAB, et tout en s'échinant à créer des petits dinosaures il demandait honteusement à Besson, producteur des deux cinéastes, de lui prêter une paire de plans en dépannage pour son grand œuvre "poétique"

Au milieu de ce capharnaüm métaphysico-écolo, nous avons donc droit à une leçon de vie bien-pensante et démonstrative au possible sur l'éducation, la mort, le deuil, la famille, la fraternité, "l'amour comme unique source de bonheur possible". Malick nous sort tout l'attirail démagogique et mielleux usé jusqu'à la corde par les pires téléfilms dont on nous abreuve depuis des lustres. Et vas-y que maman tournoie dans les jets d'eau, et vas-y que sa robe en voile vole au vent et qu'elle se rafraîchit les pieds dans l'herbe humide. Et vas-y que les petits garçons se baignent dans la rivière et qu'ils s'amusent à faire exploser des grenouilles. Rajoute-m'en une couche sur Papa qui arrache les mauvaises herbes, qui plante un arbre avec bébé, qui joue de l'orgue en levant les yeux au ciel et qui maquille ses enfants en les barbouillant avec de la suie de bouchon. Tout ça au ralenti et baigné d'une lumière opalescente pour rajouter du sucre au miel sans oublier l'incontournable musique emphatique et débordante de grands sentiments qui, si elle est magnifique à l'origine, est rendue complètement indigeste par le clip infatigable et épuisant de Malick. Quand il s'agit de montrer les conséquences de l'éducation à la dure du gamin, on a droit à mille plans sur l'enfant renfrogné jusqu'à ce qu'il se décide à hurler : "Je veux tuer papa !", histoire de clarifier les choses et de se torcher avec la psychologie enfantine. Car il faut bien se dire qu'il n'y a pas de place pour le mystère dans ce film où tout est parfaitement lisible voire surligné.


Le ciel, les oiseaux et ta mère

Certains rétorqueront que le génie de Malick réside dans son art d'exploiter les clichés et les chromos en les sublimant par des faux raccords permanents et des mouvements de caméra virevoltants. Sauf qu'il nous avait déjà servi la même soupe en substance avec Le Nouveau Monde et que la forme ne fait pas tout. A aucun moment l'aspect conventionnel et rebattu du discours n'est dépassé par un montage soi-disant audacieux. Même si les enchaînements sont parfois bien sentis et si quelques plans peuvent éventuellement revêtir une certaine élégance, tout cela ne fait finalement qu'ajouter à l'artificialité des procédés mis en œuvre et à la vacuité extrêmement pompeuse du propos. Si poésie il y a dans cette mise en scène, alors toute pub pour bagnole est poétique, et si toutes ces saynètes de la vraie vie familiale à la campagne sont passionnantes, alors Beignets de tomates vertes est un chef-d’œuvre visionnaire et sous-estimé. Bien sûr qu'on exagère, et encore que, quand on repense à ces murmures persistants et lancinants adressés à Dieu : "Brother... Mother... Save us my Lord... Follow me...". Rappelons que l'épigraphe du film est tirée de la Bible et plus précisément d'un verset de Job, Blow de son prénom. Tout le film est ainsi placé sous le sceau d'un catholicisme navrant et tellement naïf. Évoquons à ce titre la dernière scène où Sean Penn rejoint son double enfant et toute sa famille de l'époque, réunie sur une plage édénique de sable blanc où une foule d'individus déambulent les pieds dans l'eau comme dans une pub pour Kenzo... Concernant les acteurs, la Palme pour le coup revient à Brad Pitt, qui est certainement le comédien le plus surestimé de sa génération. Pour jouer l'inspiration il ferme les yeux, pour jouer l'autorité il tend la mâchoire vers l'avant. L'acteur semble s'être réellement déboîté le caisson sur le tournage d'Inglourious Basterds puisque dans ce nouveau rôle de sudiste américain il affiche toujours une ganache figée en escalier. Son menton le précède dans toutes les pièces, et après lui le déluge !


Brid Patt essaie de se déboîter un peu plus la mâchoire pendant tout le film, mais rien à faire, il ne sera jamais Marlon Brando

En parlant d'artiste surestimé, on peut dire que Malick n'est pas en rade. Sa soi-disant timidité maladive est quand même bien pratique pour éviter d'avoir à s'expliquer sur son ramassis de film, et sa discrétion n'a d'égale que sa mégalomanie puisque il nous inflige pendant deux heures et demi un triste poème prétendant faire le lien entre les mystères de la création du monde, Dieu, et la dérisoire mais néanmoins émouvante existence humaine. Le réalisateur insaisissable d'Hollywood nous refait un Microcosmos gonflé aux dollars et saturé de grandiloquence mystique et il ose glisser là-dedans un clin d’œil au délire métaphysique de 2001 L'Odyssée de l'espace comme s'il voulait se revendiquer du génie de Kubrick ou du moins accomplir son propre chef-d’œuvre visionnaire. Certains opposeront l'intellectualisme froid de Kubrick à la sensualité naturaliste de Malick, sauf que là où le premier réussit à toucher du doigt les grandes questions existentielles dans un film monumental, l'autre nous tétanise pendant plus de deux heures par un sentimentalisme écœurant dans un film largement surfait. D'autres protègent le nouveau bébé autobiographique de Malick en prétextant qu'il ne peut être jugé car il constitue un poème que le spectateur doit recevoir ou non sans se moquer. Mais précisément, si le film tend vers le risible quand il nous présente un dinosaure hagard, et s'il se confond dans le ridicule quand la mère flotte au-dessus de l'herbe ou quand il réunit ses personnages à la fin du film dans un délire new-age en faisant passer Biscarosse-Plage pour un au-delà paradisiaque, comme l'accordent les plus ardents défenseurs de l'œuvre, c'est bien que la poésie ou la beauté ne l'emportent pas suffisamment pour interdire le rire et pour parvenir à créer l'émotion. Un seul contre-exemple, même si nous ne comparerons pas vraiment les films et leurs ambitions radicalement différentes, le Bright Star de Jane Campion. La réalisatrice ne se prive pas pour filmer des rideaux soulevés par le vent ou des amants qui joignent leurs mains séparées par des vitres ou des cloisons, mais le film n'effleure jamais pour autant la moindre niaiserie sirupeuse et, au contraire, emporte complètement l'adhésion et les sentiments des spectateurs que nous sommes. Il est forcément bien difficile d'argumenter pour ou contre la beauté ou la laideur d'une scène et de justifier sa teneur poétique. On est bien en peine d'expliquer pourquoi l'alchimie de ces images prend dans le film de Campion et pourquoi on reste pantois devant le même type d'images dans cet autre contexte mystique et affecté qu'est le film de Malick.


Tel Jean-Pierre Bacri dans Didier, on imagine tout à fait Brad Pitt gueulant sur son plus jeune fils : "On ne sent pas le cul !"
 
Peut-être que si The Tree of Life n'affichait pas cette suffisance et s'il ne durait pas une éternité, la pilule serait plus facile à avaler. Ce qui est à la fois idiot et enrageant, c'est de se dire que le même film, plan pour plan, réalisé par un Chinois inconnu avec deux Chinois inconnus dans le rôle des fantômes principaux, aurait tout juste été bon pour les séances de minuit dans un Thema d'Arte intitulé : "Quand les cinéastes Chinois pètent plus haut que leur cul nos spectateurs prennent tout dans le nez". En tout cas, et le procès d'intention n'est pas bien glorieux, il est tentant de penser que, probablement, beaucoup parmi ceux qui applaudissent Malick cracheraient sur le même film réalisé par un quidam et hurleraient à l'imposture artistique et à la fameuse branlette intellectuelle. Quant à nous, nous nous contenterons de dire que ce film est un sommet de superficialité, et qu'il est non seulement éprouvant mais horriblement agaçant. L'avoir subi au cinéma condense les 7 plaies d'Égypte en 135 minutes et pour le coup, chapeau Malick.


The Tree of Life de Terrence Malick avec Brad Pitt et Sean Penn (2011)

59 commentaires:

  1. Et dire que chuis obligé de le voir.

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  2. Maniac Cop :D
    C'était marrant la new-wave !

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  3. Et dire que j'ai été le voir.

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  4. En plus il a pas choisi une bonne image du film de Yabon, puisqu'on y voit des mecs, or on est censé être avant les dinos... pas de mecs à cette époque !

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  5. Trivia : pour la plage, il a en fait repris les décors de Bray-Dunes dans Passe ton bac d'abord.

    Peut-être que Brad Pitt ne joue pas, peut-être qu'il est vraiment devenu prognathe à force de serrer les dents face à sa famille de freaks.

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  6. En tout cas pour toute la partie centrale du film il a tourné dans les décors boursouflés et figés en carton-pâte des Noces Rebelles, l'autre chef-d’œuvre de Samsonit Mendes.

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  7. Je crois que le Poulpe, notre expert scientifique, aka le Michel Chevalet du blog, a en outre repéré quelques couacs dans la vision de Malick de l'apparition de la vie sur Terre.

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  8. Le Livre de Job, Blow de son prénom : c'est drôle :D

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  9. Le site officiel du film, associé à mon nom, nous en dit plus sur le sens de Tree of live...

    Je vous conseille aussi cet article à vous glacer le sang sur les méthodes de travail de la grande Malick :
    http://www.slate.fr/story/28747/terrence-malick-la-ligne-rouge

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  10. pour un autre son de cloche..
    http://www.plan-c.fr/article-critique-tree-of-life-de-terrence-malick-74006505.html

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  11. Une rumeur circule sur le net comme quoi à la fin du film, lorsqu'ils sont tous à la plage, il y aurait Terry Malick dans le fond, en train de courir à poil dans tous les sens. L'avez-vous remarqué ?

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  12. J'y ai songé devant la scène et je m'ennuyais tellement que je cherchais la tête ronde de Malick parmi celle des plagistes en costumes noirs qui marchent comme des zombis sur la plage...

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  13. Le pire dans votre critique c'est le ton condescendant que vous utilisez, c'est vraiment lamentable à lire, et celle du Nouveau monde est tout aussi hautaine, péremptoire, prétentieuse et vindicative ! Chapeau aux lecteurs qui vous supportent... Moi je ne fais que passer, soyez en sûr.

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  14. Ah ça pour la condescendance ici, il y a ce qu'il faut ! En fait, ce drôle de film un peu ridicule réserve des moments esthétiques forts; mais les deux niveaux du film sont étanches et ne se complètent pas du tout, contrairement aux différentes strates de 2001.

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  15. moué... bcp de critiques démontrent justement à quel point les deux niveaux du film, comme tu dis, se répondent et se completent... ce qui fait sa grandeur. donc bon..

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  16. S'il faut attendre à lire les critiques pour y voir les 2 niveaux du film se répondre, c'est vraiment pathétique. Puis je pense que ce film a la connerie malgré sa modernité d'être totalement cloisonné dans ses interprétations. Malick nous offre aucune liberté seulement d'y voir la sienne y jouir de la façon la plus caricaturale.

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  17. Ah oui, tiens, pourquoi ça marche dans le magnifique Bright star et pas ici (dans les deux, qui tentent de donner une forme poétique, on peut parler d'un "flux") ?
    Je dirai, entre autres :
    - la poésie n'est pas "surplombante"
    - Campion part avant tout des corps
    - elle décrit un très beau rapport amoureux, parfaitement "adulte"

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  18. 5 génial, quand même ^^

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  19. C'est un joyau ce film... vous n'avez rien compris.

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  20. Edouard -> Tu as complètement raison, les propositions que tu fais me semblent très justes!
    Pour aller dans ton sens, on peut ajouter que les personnages dans Bright Star sont si complexes et présents que quand ils se frôlent, ça implique toute une histoire, toute une gamme de sentiments qui font terriblement défaut au Malick, lequel se cantonne souvent, de fait, à de jolies images de carte postale.
    J'ai profité de ta venue ici pour découvrir ton blog, il est vraiment chouette (entre autres, tes très bons articles sur Bright Star et L'Etrange affaire Angelica!)

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  21. Vous n'êtes pas nécessairement antipathiques et votre amour du cinéma n'est pas irrémédiablement moribond mais mêler Serge Daney à vos histoires est bien malhonnête. Ses critiques ont toujours été a mille lieues de ce ton skyblog-journal-facile avec lequel vous souhaiteriez fouetter Malick.

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  22. Merci pour ces compliments francs et massifs.

    Ce qui est bien malhonnête de ta part c'est de mêler Serge Daney à notre critique de Tree of Life alors qu'on ne l'a absolument pas évoqué.

    Ce que tu dis est d'ailleurs amusant puisque Serge Daney a longtemps tenu ce qu'il appelait précisément un "ciné-journal", et il fait partie des premiers à s'être tenu à écrire chaque jour sur ce qu'il voyait dans les médias. Aussi, il y a fort à parier qu'il aurait été emballé par le principe du blog et qu'il en aurait rapidement nourri un s'il avait vécu à l'époque d'internet. Ce ne sont bien sûr que des spéculations. Mais ceci étant dit, même si un certain nombre de ses idées ont participé à forger notre idée du cinéma, on n'a pas la prétention de faire du Daney.

    Donc on ne voit pas bien ce que Serge Daney vient faire dans ton commentaire :)

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  23. La personne qui gère sa page facebook est apparemment fan du blog, hum...

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  24. "moué... bcp de critiques démontrent justement à quel point les deux niveaux du film, comme tu dis, se répondent et se completent... ce qui fait sa grandeur. donc bon.."

    Donc bon... Tu répètes ce que disent "d'autres critiques" ou tu as un avis personnel?.. Au fait, as-tu vu le film ou est-ce juste pour débloguer un peu ?..

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  25. Encore faut-il pouvoir regarder le film: si dans certaines salles, à ce que j'ai lu, une partie des spectateurs part avant la fin, ce n'est pas nécessairement par répulsion intellectuelle. Pour certains, les mouvements de caméra virevoltants provoquent un malaise physique.Pour ceux qui sont dans ce cas il est prudent de s'abstenir, c'est intenable.

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  26. CQFD.
    Ce film n'est donc apparemment pas le chef d'oeuvre de l'année, et malgré ma curiosité dès sa sortie je me félicite de ne pas avoir été le voir (d'autant que je suis encore dans l'ambiance de "Fight Club" revu hier soir).
    Je voudrais aussi préciser que tes critiques sont très bonnes, personnelles certes, mais franches et directes dans une écriture qui se laisse lire du début à la fin du post.
    J'aime beaucoup le style de son blog, principalement contenu dans l'écriture.
    Je repasserais.

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  27. Merci pour tes compliments !

    J'espère que tu ne les renieras pas si par hasard tu lis notre article sur Fight Club :D

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  28. d'après moi vous n'avez pas vu ce qui fait que ce film est beau, vous êtes complètement passés à côté.
    le lien entre les 2 récits est évident et si vous ne le voyez pas, pas la peine de le chercher :)

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  29. "Passer à côté d'un film" ça veut tout et rien dire, j'imagine que c'est une question de sensibilité (même si en l'occurrence on a essayé de dépasser le domaine du pur ressenti pour expliquer ce qui nous gêne dans le film). En outre, passer à côté d'un tel film quand on est assis face à l'écran, c'est pas vraiment possible.

    Quant au lien entre les 2 récits, on ne le voit que trop bien et c'est bien le problème :)

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  30. WOUAHHHHH, putain, la critique, j'suis blasé ! ;-) J'adore ta critique, même si j'ai beaucoup aimé ce film !

    => http://jedevoreleslivres.blogspot.com

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  31. Grâce à ce film je ne pleurerai plus la mort d'un proche car je sais qu'au final nous formons un grand tout et que l'amour vaincra...
    J'ai aussi donner toutes mes économies à l'association pour la promotion du dessein intelligent...
    A coté de cet enseignement religieux Raël n'a qu'a bien se tenir!

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  32. "Tous les mouvements naturels de l'âme sont régis par des lois analogues à celles de la pesanteur matérielle. La grâce seule fait exception". Simone Weil. Voilà de quoi part Malick. Mais bon on imagine que pour vous, Simone Weil n'est elle aussi qu'une vieille conne catholique.

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  33. "Tous les mouvements naturels de l'âme sont régis par des lois analogues à celles de la pesanteur matérielle. La grâce seule fait exception". Simone Weil

    En voilà une affirmation!

    Si Simone Weil n'est pas une vieille conne catholique, elle se serait pourtant pas la première personne qui a fait de grandes choses et parfois écrites d'autres n'ayant aucun sens (à part poétique bien sûr)...

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  34. Je me suis endormi quand les premières image d'éruptions solaires sont apparues à l'écran pour me réveiller devant un dinosaure couché sur le côté et me suis demandé si je ne m'étais pas téléporté dans une autre salle jusqu'à ce que le menton de Brad Pitt apparaisse à l'écran 2 min avant le reste de son visage.
    PS: Bravo pour le Blow Job ;)

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  35. Merci.

    J'aurais presque aimé pioncer au lieu de trépigner...

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  36. Ce que vous dites n'est pas inintéressant et pourrait même se défendre, mais toute votre critique est dévaluée par un argumentaire fourre-tout (parler de catholicisme, puis de New-Age, c'est bien beau mais ça montre juste que vous ne maîtrisez pas votre propos), un style faussement travaillé qui se joue de mots à défaut de développer une démonstration rigoureuse et une méconnaissance totale des questionnements sur lesquels Malick travaille depuis ses débuts : relisez Heidegger et prenez un peu de recul, ça fait du bien de penser, je vous assure.

    Cordialement,

    Vlad

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  37. J'ai justement écrit un article sur les "questionnements sur lesquels Malick travaille depuis ses débuts", qui se résument selon moi à la question du feuillage. Cf l'article sur "Le nouveau monde".

    Par contre je m'excuse mais j'ai toujours mon Heidegger sous le bras quand je vais au cinéma, donc ton argument est fallacieux !

    Cordialement aussi :)

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  38. Vlad : C'est pas l'argumentaire qui est "fourre-tout", c'est le film...

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  39. Moi je n'avais pas mon Heidegger avec moi, je n'étais pas au courant.
    Faut dire que "les trois petits cochons" ne m'avaient pas enchantés plus que ça.
    C'est pratiquement toujours la même chose avec les cul-bénis, il n'assument
    jamais la puérilité intellectuelle de ce qu'ils avancent.
    Et vas-y que je fais appel aux philosophes ou aux scientifiques quand
    ça les arrange.

    Du coup, " une foi, même intense ne fonde pas pour autant une vérité, mais juste la vraisemblance d'une illusion "

    C'est un cousin d'Heidegger qui l'a dit , on espère juste qu'il méditera la dessus pour son prochain film .
    sinon c'est plein de belles images pour faire de beaux rêves.
    Moi j'ai commencé à rêver au bout d'une demi-heure.
    D'étrangler Malick au purgatoire.
    Pour 11 euro , c'est de la bonne son trip.

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  40. Franchement.... Je déteste rarement un film. Mais j'ai eu soudainement besoin de croire en Dieu, enfermé dans cette salle sombre , entourée de gens n'osant à peine respirer, de mon frère qui dormait . De ma mère qui essayait de souffler le plus doucement possible. J'ai eu besoin de prier pour que ça se termine ... La bande annonce résume très bien le film et à le mérite de ne pas durer 2h15 . Je n'ai jamais autant regardé ma montre et je n'ai jamais autant espérer que quelque chose se passe (pourtant je ne suis pas fan d'actions) . Bref . de jolies images, une belle musique, de bons acteurs (enfin... dans certains films) Mais le tout mit ensemble m'a sérieusement donné des envies de suicide. Les images me tournaient la tête , la musique me faisait flipper et les acteurs étaient un soulagement quand ils apparaissaient à l'écran, vite ratrappés par l'ennui.
    En bref... je suis d'accord avec vous et on me payerais que je n'y retournerais pas.! (mais j'ai beaucoup aimé beignet de tomates verte)

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  41. De mon côté je savais à quoi m'attendre, et je m'était préparé psychiquement grâce à une cigarette illicite dans la file d'attente. Fin prêt pour de la caméra qui s'envole et de la bonne grosse cascade d'eau translucide donc. C'était ça ou la Géode et je suis allé au moins cher si vous voulez.
    Et la, grosse frustration.

    Totalement d'accord avec vous sur l'utilisation abusive des chuchotements "where are you my son" de la maman. Non mais sérieux, cet effet de style pourrave est usé jusqu'à la corde, mais alors vraiment jusqu'au fond du string. Je me suis revu devant la télé un samedi après-midi désenchanté devant un épisode dépressif de "Ghost Whisperer" (avec l'autre meuf la...) et ça m'a fait décroché direct. C'est d’ailleurs devenu une blague entre amis (qu'est ce qu'on rigoule hein, "mother ! " "father !").

    Restaient les passages où la madré ferme un peu sa bouche. Place à la musique donc, et la, bam ! Desplat qui nous fait du bon classique pompier, à coup de voix baroques genre "fluyouuuulouuuuuuuu". Question de goût peut être, mais de l'ambient, un bon vieux Brian Eno, si cliché que ça soit, ça aurait mieux collé nan ?

    Bon la prochaine fois j'irais prendre du LSD dans les champs, voila. Je vais t'en foutre de la Grâce moi !

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  42. Je ne l'ai pas trouvé si manichéen que ça, pour un film de Malick himself...

    Je suis un peu déçu.

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  43. Ce film m'a fait vomir au sens propre comme au figuré. Cette caméra folle qui fait que j'ai mis une heure à différencier les personnages et ces dinosaures ! CES DINOSAURES ! J'ai voulu hurler kamoulox dans le cinéma ! C'est long, ça donne la nausée, c'est moche (l'étrange affaire angelica avait au moins le mérite d'être sublime à défaut d'être captivant), c'est prétentieux et surtout, par rapport aux autres films en compétition pour la palme, c'est mauvais ! Melancholia était largement meilleur !

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  44. Je l'ai vu ! La critique dit point par point ce qui m'a débouté.
    J'ai un ami qui adore ce film. Il aime les films mystiques, bigger than life et il a eu un conflit d'éducation avec son padre. Je comprends qu'il ait aimé ce film, ou du moins qu'il s'y soit reconnu.
    Perso, mon padre est un chouette type, je ne crois pas en le catholicisme et je me fous de savoir à quoi ressemblait le big bang (ça m'intéressait quand j'avais 9 ans), donc j'ai rien eu à foutre de ce movie chiant comme la mort.

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  45. Je ne l'ai toujours pas vu. C'est incroyable la force qui me tient éloigné de ce film ... depuis la vision de la bande-annonce (bien avant Cannes 2011, bien avant sa Palme). Ça n'a pas changé depuis. Tree of Life ne m'intéresse pas du tout.

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  46. Que fout un plan de Yellowstone vu de haut dans ce film ?

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  47. Ben Affleck, à propos de son expérience devant la caméra de Terrence Malick pour son nouveau film "To the wonder" :

    "Cela était une sorte de remise à zéro parce que Terry utilise les acteurs d'une façon différente, Il braque sa caméra sur vous, l'incline et vous demande de grimper à un arbre, alors vous pensez : Qui est le plus important dans cette scène, moi ou l'arbre ? Mais vous ne lui posez pas cette question parce que vous ne voulez pas en connaître la réponse."

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  48. PUTAIN MAIS QUEL KIF !
    Moi qui pensait que tout le monde était unanime sur ce film.
    Il a osé tout dire sur ce que je pensais de cette daube que d'aucuns kiferont pour rejoindre un univers du cinéma prétentieux et réservé à l'élite.

    Pour ma part, j'ai passé un calvaire à pouffer sur chaque scène de Spirograph et je ne suis resté que dans l'espoir de trouver une fin surprenante. Comme pour Holy Motors en fait.

    Ce cinéma, c'est pas pour moi.

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    1. Donc, au final, est-ce que tu aimes ou est-ce que tu conchies Holy Motors?

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    2. Il me sort par les yeux !

      http://www.pkcine.com/holy-motors-calvaire-sur-sombre-histoire-de-transformismes-et-de-limousines-bavardes/

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    3. P.K.Cine zé ma coussine !

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  49. Ce film a marqué ma vie comme étant le défilement de fonds d'écran qui ma laissé dans un état de perplexité profonde comme je ne l'avais jamais été auparavant...
    Après 25 échanges de regards avec ma partenaire de souffrance, et une bonne dizaine de fous-rires retenus avec force...bah, je suis partie sans demander mon reste!
    Heureusement que grâce à tous les courageux qui sont restés jusqu'à la fin, j'ai eu un "résumé" de l'histoire. Coup de bol : je n'ai jamais regretté mon départ précipité.

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