Le film s'annonçait plus ou moins comme un hommage à Sergio Leone... Quentin Tarantino croit emprunter à Leone l'art de faire monter la tension avant un duel ou avant une quelconque décharge brève et brutale de violence en les faisant précéder d'une longue attente calme en surface et tendue en profondeur. La tension est peut-être là dans d'interminables scènes, comme celle du dialogue dans le bar, mais elle est futile et éphémère, vaine en un mot, Tarantino n'en fait rien. Ce qui l'intéresse c'est l'aboutissement, les gerbes de sang, le gore gratuit et, partant, tout ce qui précède est un prétexte pour arriver à cette épiphanie sanglante, telle une laborieuse masturbation pour atteindre in fine le graal de l'éjaculation. Chez Leone le coup de feu a terriblement moins d'importance que l'attente qui le précède, la violence n'est qu'un prétexte pour les minutes qui nous y conduisent. Dans ces instants cruciaux qui précèdent les coups de feu, aux silences de Leone s'oppose un verbiage permanent et insipide, une hémorragie de mots sans but ni saveur, et à la mise en scène virtuose de Leone, à ses cadrages savants sur des regards échangés avec une fascinante science du montage comme autant de coups de feu, s'oppose une morne série de mauvais plans - insignifiants au mieux, laids sinon - en champ-contrechamp. Si l'omniprésent dialogue a pour but de prendre le contrepied du silence de Leone, autant dire que le contrepied est total puisque Tarantino perd tout de l'éloquence du cinéaste italien et de sa puissance d'expression en réduisant au minimum l'importance des corps (tout juste reste-t-il des regards, celui de Fassbender par exemple, mais la caméra n'en fait rien) et en substituant au pur langage cinématographique des conversations scénaristiques épuisantes qui nous rappellent à chaque seconde qu'il est loin le temps de Reservoir Dogs et de Pulp Fiction. Tarantino ne pouvait rien avoir en commun avec Sergio Leone, il est volontairement pornographique ("jouissif" est le mot qui revient inlassablement pour parler de lui depuis le départ, et plus que jamais avec ce nouveau film), là où Leone était peut-être le plus grand des cinéastes érotiques. Rien de vraiment léonien à l'horizon donc, à part peut-être la fameuse vengeance finale, annoncée en titre de chapitre comme "la vengeance en gros plan", où il n'y a qu'un gros plan, celui de Mélanie Laurent projeté sur l'écran de cinéma, qui est peut-être (et l'actrice, ignoble à chaque apparition, participe au massacre) le gros plan le plus laid de l'Histoire du cinéma.
L'ouverture du film en dit long sur Quentin Tarantino, qui est devenu une sorte de DJ. Il fait tourner les citations au point de tourner lui-même en rond et pioche sans cesse dans tout ce qu'il aime, y compris dans ses propres films, et les auto-références sont légion, qu'il s'agisse du zoom avant sur le regard d'un basterd avec une musique répétitive et galopante annonçant un flashback où il revoit les tortures infligées par son vis-à-vis, à la manière de la mariée dans Kill Bill, ou du petit soldat allemand, dernier survivant de la fusillade dans le bar, qui accepte de dialoguer avec Brad Pitt et de déposer son arme comme le faisait la compagne de Tim Roth avec Samuel L. Jackson à la fin de Pulp Fiction. On savait que Tarantino s'adorait comme un fou mais quand il en vient à refaire systématiquement la même chose en moins bien, ça commence à faire de la peine. Tel un vieux DJ fatigué, il fait des mixages, des pots pourris, mais alors bien pourris. Certes il a toujours plus ou moins fait ça et même ses meilleurs films valent peut-être moins en DVD qu'en bande originale MP3. C'est avant tout un type qui fait des collages, des assemblages, qui réunit ce qu'il aime le plus, du très bon au très mauvais, et si possible un maximum de trucs nazes et oubliés pour susciter l'engouement de ceux qui ont les mêmes références que lui et pour charmer les autres avec un univers cinématographique de collectionneur publicitaire geek ultra cool. On dit souvent qu'un cinéaste est tout entier contenu dans son premier film. Alors disons que Tarantino était tout entier contenu dans l'ouverture de son second film. La première chose dite dans Pulp Fiction, c'était précisément la définition du titre : une mauvaise histoire imprimée sur du papier de mauvaise qualité, littéralement "littérature de gare". Ça passait plutôt bien au début, c'était même pas mal dans le genre, parce que Tarantino parvenait à inventer une forme singulière avec son héritage bigarré, mêlé d'autant de chefs-d’œuvre du cinéma que de purs navets bis admirés précisément pour leur médiocrité et leur mauvais goût, mais très vite ça s'essouffle ces choses-là, et depuis disons Kill Bill (qui n'était que son 4ème film, rappelons-le) le cinéaste est en bout de course. En fait Tarantino ressemble au personnage de Samuel Jackson dans Pulp Fiction, il a appris quelque chose par cœur, non pas un verset de la bible mais une quantité incomputable de films ingurgités en bon cinéphage, et il ressasse sans arrêt, sans forcément tout piger ni sans que ça n'ait d'intérêt particulier, mais parce que c'est la classe. Le film cite à tout rompre, il porte le titre d'un autre gros navet des 70s et il se rapproche vaguement des 12 Salopards de Robert Aldrich, entre (beaucoup d') autres choses, de Jacques Tourneur aux pires westerns spaghettis. Certains fans parlent aussi d'une influence "wooienne" dans le ralenti sur Mélanie Laurent quand elle se maquille, et on pourrait même penser à Matrix dans la pathétique séquence où les bâtards vont délivrer un nazi reconverti en tueur de nazis... Bref, on va pas faire la liste, d'abord parce qu'elle serait forcément incomplète, car nous ne possédons certainement pas l'immense culture de Tarantino, surtout en termes de navets de série B, ensuite parce que c'est sans intérêt. C'est de la citation qui tourne à vide. C'est comme quand Tarantino cite Leone (qui quant à lui était maître dans l'art de transformer le western classique) : ça n'a aucun sens. Tarantino a vu les films, il les a bien aimés, alors il les cite sans savoir pourquoi et sans en tirer quoi que ce soit. Je ne nie pas un certain potentiel au départ, mais il faut bien se rendre à l'évidence, plus aucun espoir n'est permis. Tarantino, depuis le départ ça puait l'esbroufe, mais maintenant c'est une horreur.
Et en prime, quand on essaie de faire l'honneur au réalisateur de ne pas juste regarder la forme de son film, ce qu'il appelle pourtant à faire en bon maniériste, et ce que tant de fans font en croyant lui rendre service, on a comme une envie de chialer. A la fin d'Inglourious Basterds Quentin fait une métaphore désastreuse pour résumer ce que fait son film : détruire l'Histoire par le cinéma (l'établissement de Mélanie Laurent, un cinéma de Paris, explose et le nazisme avec puisque Hitler himself et ses sbires sont enfermés à l'intérieur). Il y a de quoi rester pantois. De là à dire que Tarantino détruit le cinéma par le cinéma il n'y a qu'un pas. D'ailleurs la mise en scène dans ce film qu'est-ce que c'est, concrètement, sinon un doublon de J.P. Jeunet quand QT tente vainement d'installer ses lamentables personnages (interprétés par des acteurs pour la plupart d'une nullité sans point de comparaison, Mélanie Laurent en tête donc) avec foule de flashbacks d'une seconde résumant les personnages à trois caractéristiques ridicules et qui touchent au simple "toc". On croise d'ailleurs un autre moyen bien pratique et déjà utilisé mille fois, y compris par Tarantino lui-même, pour introduire les protagonistes : l'arrêt sur image avec colorisation du plan à
la palette graphique et inscription sur la gueule du type de son blaze
façon comic-book... A part ça ? Sur quoi s'extasier ? Une caméra tournant longuement autour de la table et inscrivant ses personnages dans un lieu clos ? Bravo. Certains fanatiques ont relevé avec passion des contre-plongées sur Brad Pitt et des plans s'attardant sur des pieds féminins... Toutes choses prodigieusement inédites et bouleversantes. Niveau mise en scène on a pratiquement fait le tour et autant dire que c'est indigent. Côté scénario, certaines critiques élogieuses (on ne s'attardera pas sur celles qui pointent des "dialogues
délicieux", ce sont les mêmes, qui ont la mémoire bien courte et une exigence inexistante, qui
s'extasiaient sur les répliques misérables de Death Proof) ont parlé du mérite qu'avait Tarantino de refaire l'Histoire grâce au cinéma. Quand il s'agit de refaire l'Histoire du nazisme, on évite normalement de suivre ses pulsions les plus connes et de faire absolument n'importe quoi pour déballer un "pur délire jouissif" abruti en public. Réécrire l'histoire n'est pas un problème, on est tous d'accord là-dessus. C'est juste une question de comment et de pourquoi. Puisqu'on parle partout de l'amour de Tarantino pour le cinéma et de son penchant pour la citation, il est évident qu'il cite entre autres To be or not to be de Lubitsch. Or Lubitsch détruisait le nazisme dans son film en faisant jouer la fameuse scène du Marchand de Venise : "Si vous nous tuez, ne mourrons-nous pas ?", à deux juifs, devant Hitler. C'était autrement plus beau, plus fort, plus intelligent, plus percutant, plus précis, plus raffiné, plus puissant, plus tout ce que vous voudrez que ce que fait Tarantino quand il réécrit à son tour l'Histoire pour tuer Hitler en le faisant recevoir 125 balles dans le visage et en le faisant brûler dans un cinéma avec une juive sur l'écran qui, dans un affreux gros plan, hurle : "C'est la vengeance juive !" en oubliant de préciser "C'est la vengeance juive un peu nazie sur les bords". Quand Tarantino filme tous ces nazis morts de rire devant un film de propagande dans lequel un soldat Allemand abat 300 soldats américains à la chaîne en grand héros du IIIème Reich, comme en réponse à L'Enfer des hommes avec Audie Murphy, ça rappelle Tarantino lui-même quand il s'esclaffe en bavant devant des navetons absolus ou devant ses propres films et notamment, bien sûr, devant les scènes les plus violentes. Se complaire dans le gore et la violence gratuite, ricaner avec entrain à la cruauté manipulatrice et machiavélique du méchant nazi (on pourra m'objecter que l'Allemand "chasseur de juif" du film est particulièrement classieux et plaisant, et on aura raison...), s'extasier devant la pornographie du meurtre, se réjouir de s'abaisser, même à travers la fiction et en bon démiurge, à l'inhumanité des bourreaux dont on se venge, tout cela est tellement crétin et surtout tellement laid...
Filmer une jeune juive qui incendie (gaze) sa propre salle de cinéma et à l'intérieur tout le gratin du grand parti Nazi avec Hitler en tête, en criant sur l'écran : "C'est la vengeance JUIVE !", avec un ricanement diabolique, tandis que ce même écran tombe en cendres, c'est assez abject. Filmer avec jouissance le massacre sans procès des nazis en tirant un trait sur Nuremberg pour se faire un petit plaisir perso, c'est profondément idiot. Ce que filme Tarantino (via ses "bâtards") et ce qu'il fait lui-même (dans la scène finale), revient à réclamer le droit de jouir à l'idée de massacrer atrocement et sans autre forme de procès des êtres marqués et assassinés pour ce qu'ils sont, pour ce qu'ils représentent, en se réduisant pour cela à leur animalité reprochée. Se laisser aller à des délires réducteurs, systématiques, arbitraires, meurtriers et jouissifs, c'est un peu écrire Mein Kampf à l'envers, en tout cas c'est pas loin d'être la même démarche. Je ne dis pas que Tarantino est un nazi et que son film est un manifeste politique, économique et xénophobe. Car contrairement à celui qu'on appelle joliment "QT", il me reste une once de discernement. Je dis que j'ai rarement vu un film plus moche et plus abruti que celui-ci. Jouir - car quand on voit Eli Roth (ami de Tarantino au visage respirant l'intelligence, et auteur des deux Hostel...) frapper sur un crane avec un sourire jusqu'aux oreilles attendant que ledit crane explose tout à fait, quand on le voit les yeux révulsés et la bave aux lèvres vidant trois chargeurs de mitraillette dans un visage, quand on voit la jeune juive rire à gorge déployée de son meutre "de masse", quand on voit Brad Pitt enfoncer son doigt dans le "trou de balle" de Kruger pendant qu'Eli Roth, au second plan, lui fourre le canon de son fusil dans le cul, il convient de parler de la jouissance d'un porno pourri plutôt que d'une anodine jubilation humoristique ou spirituelle - jouir donc de faire bêtement aux nazis ce qu'ils ont fait aux juifs, jouir de s'abaisser à leur cruauté et à leur ignominie, jouir médiocrement sur ce qui touche de près ou de loin au nazisme et à la shoah, c'est en général l'apanage des tristes sires...
Passée l'hypothèse interprétative de cette première et si mince idée qu'on peut déceler dans la scène finale et que Tarantino filme sans la moindre subtilité à grand renfort d'un symbolisme lourdaud qui confine à connerie, cette idée que le cinéma seul (les films utilisés comme une arme incendiaire) peut lutter contre le nazisme, on peut aussi penser que Tarantino a voulu faire brûler les nazis par les flammes des pellicules nitrate sur lesquelles sont imprimés des films de propagande comme celui qu'ils regardaient avant l'incendie : ainsi les nazis seraient vaincus par leurs propres armes. Et c'est là que le bât blesse, car cette interprétation-là ne se limite pas à cette séquence. Elle est aussi là quand un juif explose dans de grandes gerbes de sang le crane d'un nazi avec jouissance, à coups de batte de base-ball. Tarantino présuppose que les nazis ont joui en commettant leurs crimes (le personnage de Christoph Waltz est un jouisseur, ses babines écument quand il parle, quand il mange, etc., produisant souvent des bruits de succion bien gras) et il veut jouir à son tour en leur rendant la pareille. La jouissance est là en somme tout au long du film. Y compris au-delà de l'écran dans la séquence finale, quand Eli Roth tire pendant cinq minutes à bout portant sur le visage d'Hitler, Eli Roth qui, rappelons-le, déclarait après la sortie du film et dans un de ses éclats d'intelligence et de finesse avoir joui en massacrant ces nazis avec bestialité, nous rappelant par-delà la brillance de son propos la part cathartique qu'il y a dans l'art et qui, n'en déplaise à certains, lui suppose un impact et donc peut-être une forme sinon de responsabilité en tout cas de part morale. Jusque dans la mise en scène de Tarantino, on ne peut nier cette jouissance qu'il a à rendre la monnaie de leur pièce aux nazis par leurs propres armes : extrême violence, arbitraire, assassinat, humiliation, exultation du massacre, flammes et fumée. La vengeance en soi est ce qu'elle est, pas glorieuse, mais dans les films dont Tarantino revendique ou non l'influence comme Il était une fois dans l'ouest (la vengeance de l'Harmonica) ou La mariée était en noir de Truffaut (dont on croit entendre quelque vague écho dans Kill Bill bien que Tarantino affirme qu'il n'a pas vu le film et Dieu sait que c'est con pour lui...), elle est un plat qui se mange froid et que l'on exécute proprement, avec la noblesse qu'il manquait aux bourreaux dont on se venge, et en leur accordant le dernier soupçon de dignité qu'ils avaient retiré à leur victime. La mise en scène elle-même de ces revanches était empreinte de cette noblesse et de cette sobriété qui les caractérisait et par lesquelles les vengeurs s’élevaient au-dessus de la condition de leurs bourreaux. Dans un contexte nécessairement moins fictif puisque éminemment Historique, quoi qu'on en dise (l'étendard dressé en ouverture, "Il était une fois...", ne suffisant pas à faire de ce contexte marqué, et très pesant de surcroît, une pure fable dégagée de toute réalité connotée), faire présider la jouissance meurtrière et cruelle dans un nivellement par le bas qui consiste à rejoindre le niveau animal de son bourreau est décidément pathétique. C'est une idée si basse que celle de vouloir faire périr l'autre par son propre mal... On tuerait la propagande par la propagande ? On tue les nazis en les enfermant à la place des juifs dans les chambres à gaz (ce que fait littéralement la séquence finale). Avouez que c'est confondant. Et Tarantino filme ce fantasme de la vengeance soi-disant juive, cette jouissance de la loi du Talion, avec une bêtise sans bornes. Il filme cette jouissance avec jouissance. C'est profondément minable. Mais le plus détestable c'est de prendre en otage le spectateur pour le forcer à partager cette jouissance du pauvre d'esprit.
Filmer une jeune juive qui incendie (gaze) sa propre salle de cinéma et à l'intérieur tout le gratin du grand parti Nazi avec Hitler en tête, en criant sur l'écran : "C'est la vengeance JUIVE !", avec un ricanement diabolique, tandis que ce même écran tombe en cendres, c'est assez abject. Filmer avec jouissance le massacre sans procès des nazis en tirant un trait sur Nuremberg pour se faire un petit plaisir perso, c'est profondément idiot. Ce que filme Tarantino (via ses "bâtards") et ce qu'il fait lui-même (dans la scène finale), revient à réclamer le droit de jouir à l'idée de massacrer atrocement et sans autre forme de procès des êtres marqués et assassinés pour ce qu'ils sont, pour ce qu'ils représentent, en se réduisant pour cela à leur animalité reprochée. Se laisser aller à des délires réducteurs, systématiques, arbitraires, meurtriers et jouissifs, c'est un peu écrire Mein Kampf à l'envers, en tout cas c'est pas loin d'être la même démarche. Je ne dis pas que Tarantino est un nazi et que son film est un manifeste politique, économique et xénophobe. Car contrairement à celui qu'on appelle joliment "QT", il me reste une once de discernement. Je dis que j'ai rarement vu un film plus moche et plus abruti que celui-ci. Jouir - car quand on voit Eli Roth (ami de Tarantino au visage respirant l'intelligence, et auteur des deux Hostel...) frapper sur un crane avec un sourire jusqu'aux oreilles attendant que ledit crane explose tout à fait, quand on le voit les yeux révulsés et la bave aux lèvres vidant trois chargeurs de mitraillette dans un visage, quand on voit la jeune juive rire à gorge déployée de son meutre "de masse", quand on voit Brad Pitt enfoncer son doigt dans le "trou de balle" de Kruger pendant qu'Eli Roth, au second plan, lui fourre le canon de son fusil dans le cul, il convient de parler de la jouissance d'un porno pourri plutôt que d'une anodine jubilation humoristique ou spirituelle - jouir donc de faire bêtement aux nazis ce qu'ils ont fait aux juifs, jouir de s'abaisser à leur cruauté et à leur ignominie, jouir médiocrement sur ce qui touche de près ou de loin au nazisme et à la shoah, c'est en général l'apanage des tristes sires...
Passée l'hypothèse interprétative de cette première et si mince idée qu'on peut déceler dans la scène finale et que Tarantino filme sans la moindre subtilité à grand renfort d'un symbolisme lourdaud qui confine à connerie, cette idée que le cinéma seul (les films utilisés comme une arme incendiaire) peut lutter contre le nazisme, on peut aussi penser que Tarantino a voulu faire brûler les nazis par les flammes des pellicules nitrate sur lesquelles sont imprimés des films de propagande comme celui qu'ils regardaient avant l'incendie : ainsi les nazis seraient vaincus par leurs propres armes. Et c'est là que le bât blesse, car cette interprétation-là ne se limite pas à cette séquence. Elle est aussi là quand un juif explose dans de grandes gerbes de sang le crane d'un nazi avec jouissance, à coups de batte de base-ball. Tarantino présuppose que les nazis ont joui en commettant leurs crimes (le personnage de Christoph Waltz est un jouisseur, ses babines écument quand il parle, quand il mange, etc., produisant souvent des bruits de succion bien gras) et il veut jouir à son tour en leur rendant la pareille. La jouissance est là en somme tout au long du film. Y compris au-delà de l'écran dans la séquence finale, quand Eli Roth tire pendant cinq minutes à bout portant sur le visage d'Hitler, Eli Roth qui, rappelons-le, déclarait après la sortie du film et dans un de ses éclats d'intelligence et de finesse avoir joui en massacrant ces nazis avec bestialité, nous rappelant par-delà la brillance de son propos la part cathartique qu'il y a dans l'art et qui, n'en déplaise à certains, lui suppose un impact et donc peut-être une forme sinon de responsabilité en tout cas de part morale. Jusque dans la mise en scène de Tarantino, on ne peut nier cette jouissance qu'il a à rendre la monnaie de leur pièce aux nazis par leurs propres armes : extrême violence, arbitraire, assassinat, humiliation, exultation du massacre, flammes et fumée. La vengeance en soi est ce qu'elle est, pas glorieuse, mais dans les films dont Tarantino revendique ou non l'influence comme Il était une fois dans l'ouest (la vengeance de l'Harmonica) ou La mariée était en noir de Truffaut (dont on croit entendre quelque vague écho dans Kill Bill bien que Tarantino affirme qu'il n'a pas vu le film et Dieu sait que c'est con pour lui...), elle est un plat qui se mange froid et que l'on exécute proprement, avec la noblesse qu'il manquait aux bourreaux dont on se venge, et en leur accordant le dernier soupçon de dignité qu'ils avaient retiré à leur victime. La mise en scène elle-même de ces revanches était empreinte de cette noblesse et de cette sobriété qui les caractérisait et par lesquelles les vengeurs s’élevaient au-dessus de la condition de leurs bourreaux. Dans un contexte nécessairement moins fictif puisque éminemment Historique, quoi qu'on en dise (l'étendard dressé en ouverture, "Il était une fois...", ne suffisant pas à faire de ce contexte marqué, et très pesant de surcroît, une pure fable dégagée de toute réalité connotée), faire présider la jouissance meurtrière et cruelle dans un nivellement par le bas qui consiste à rejoindre le niveau animal de son bourreau est décidément pathétique. C'est une idée si basse que celle de vouloir faire périr l'autre par son propre mal... On tuerait la propagande par la propagande ? On tue les nazis en les enfermant à la place des juifs dans les chambres à gaz (ce que fait littéralement la séquence finale). Avouez que c'est confondant. Et Tarantino filme ce fantasme de la vengeance soi-disant juive, cette jouissance de la loi du Talion, avec une bêtise sans bornes. Il filme cette jouissance avec jouissance. C'est profondément minable. Mais le plus détestable c'est de prendre en otage le spectateur pour le forcer à partager cette jouissance du pauvre d'esprit.
Tarantino a fait un film minable - cet homme, qui présentait des capacités au départ, un certain sens du cinéma, est manifestement et de plus en plus mégalomane et débile - dans lequel il tend à se rendre aussi détestable que ceux contre qui il pousse son cri trépané de jouisseur pornographique primaire. Évidemment c'est difficile de parler d'autre chose que du rejet qu'inspire le film. Pour ne pas faire long disons qu'avant d'être méprisable il est surtout très nul, car ce n'est pas la mise en scène de QT qui saurait le sauver de ses abîmes de débilité. Et pour lâcher un peu de trivia, sachez que Brad Pitt s'appelait en réalité Pat Bridd, Patrick Bridd. Il a inter-changé les voyelles de son nom et sa carrière était lancée dans Thelma et Louise, souvent rediffusé par les Thelma d'Arte. A la fin du film, Brad Pitt regarde la caméra et dit avec ironie : "Je crois bien que c'est mon chef-d'œuvre", en gravant une croix gammée sur le front du méchant nazi. Espérons que Tarantino, dans sa grande mégalo, croie vraiment avoir réalisé le sien, aussi simpliste et hideux en effet qu'une croix gammée, et qu'il pense ainsi être allé au bout de lui-même, puis qu'il décide en conséquence d'arrêter sa carrière au sommet de sa forme...
Inglourious Basterds de Quentin Tarantino avec Brad Pitt, Christoph Waltz, Diane Kruger, Eli Roth, Michael Fassbender et Mélanie Laurent (2009)
Inglourious Basterds de Quentin Tarantino avec Brad Pitt, Christoph Waltz, Diane Kruger, Eli Roth, Michael Fassbender et Mélanie Laurent (2009)
Plutot d'accord avec cet article, malheureusement :(
RépondreSupprimersauf:
- en ce qui concerne les premières scènes dont tu parles, celle où Tarantino fait monter la tension. C'est vrai que là où il se rate (surtout comparé à Leone), c'est quand il les fait s'achever sur des avalanches de gore. La tension qu'il installe au préalable devrait l'en épargner, puisqu'elle contient déjà en germe l'horreur qui devrait alors rester implicite (à la limite la première scène dans la grange est, de ce point de vue, plutot réussie). On est dans le "toujours plus loin, toujours plus en gros plan", gratuitement, comme trop souvent aujourdhui (cf Hostel dont il est fan - producteur ?). Par contre je suis pas d'accord quand tu dis que cette tension est factice, qu'elle n'est qu'un prétexte et qu'elle est créée par "d'insipes dialogues". Elle n'est pas factice, et c'est là au contraire qu'on peut reconnaitre à tarantino son talent pour citer tout en se différenciant. Leone faisait venir la tension par le silence, tarantino la génère par le dialogue (même s'il garde le même type de mise en scène). L'un utilisait les bruits "naturels", l'autre utilise la voix, le rythme des dialogues, et il le fait très très bien.
c'est d'ailleurs un des atouts (bien connu) de tarantino, et ça fonctionne pas mal dans IG (ça ne sauve pas le film, mais bon)
- Tarantino n'est pas qu'un DJ, et la bo de pulp ne vaudra jamais le film. Ses premiers films (jusqu'à Kill Bill inclus) dépassent largement le stade la citation bête et stérile. Pulp Fiction est malin, Tarantino joue au contraire de la citation et de la référence pour déjouer les attentes, reformule les codes génériques à son propre compte et crée quelque chose de nouveau cinématographiquement. il fait de la merde avec death proof et IG, mais ses premiers restent très bons malgré tout ..
paix à son âme :(
Je vois que tu es allé plus loin que moi mais on se retrouve in fine sur les résultats...film médiocre.
RépondreSupprimerOui. Ton texte était pas mal du tout, mais après avoir vu le film j'avais quelques trucs à dire comme tu as pu voir. Ceci dit si tu écris d'autres textes à l'avenir, libre à toi de me les envoyer par mail, je me ferai un plaisir de les lire et qui sait, peut-être atterriront-ils sur ce blog :)
RépondreSupprimerMoué, mon texte était largement inférieur, je viens de le relire et je devrais arrêter d'écrire avec des gueules de bois. Tu as été plus direct et plus efficace. Je dois mener déjà Substance M. mais à l'occasion quand l'envie me démange j'enverrai peut-être un texte.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerJ'ai fait un comms de mauvaise lecture, alors je l'ai viré !
RépondreSupprimerJe ne crois pas qu'il jouit de tuer les nazis. Je ne crois pas qu'il jouit lui-même. Tarantino se lance dans un exercice de style depuis le début de son cinéma. Raconter la même histoire - vengeance- en changeant ses outils. Ici il a utilisé un décor de l'Histoire, pas dans un but de la réécrire ou quoi que ce soit. Les critiques qui parlent du talent de Tarantino de réécrire l'histoire sont bien bien cons s'ils ont aimé ce film pour ça. Y'a pas de morale à aller chercher chez Tarantino, alors je sais que ça ne te plait pas, mais il a fait rien d'autre qu'un porno, qu'un GTA3 (comme ses autres films), avec pas mal de talent (si on excepte ses quelques délires "tic visuels" comme dirait alabama)
Même si ce que tu dis est vrai (et je ne le pense pas, Tarantino fait quand même des métaphores dans son porno trash, comme le cinéma (pellicule) qui brûle etc.), ça implique que Tarantino fasse un porno avec le nazisme pour décor. Ça a déjà été fait note bien. Et ça reste proprement dégueulasse et honteux.
RépondreSupprimerUn truc qui me tue c'est qu'à chaque fois vous causez de "bon porno", mais un "bon porno" ça n'existe même pas!!! :D
RépondreSupprimerAh si!
RépondreSupprimerJ'attends des exemples... :D
RépondreSupprimerEt sinon tu as aimé Inglorious Basterds, Buzz ?
RépondreSupprimerNon, c'est pas moral. Faire un film comme ça c'est du nazisme en pire. Quentin Tarantino, en 40, il aurait éventré des bébés juifs à coups de sabre ( insérer citation débile de Godard pour donner de la crédibilité ). C'est un DJ, qui n'a aucun univers personnel à part reprendre cinq secondes des douze salopards et copier ça pendant deux heures et demie. Et pire que tout, il ne RESPECTE PAS LA VERITE HISTORIQUE et ça c'est vraiment impardonnable, parce que merde, Tarantino, il est connu pour chercher le réalisme quoi !
RépondreSupprimerBuzz Meeks.
T'aurais pas un truc à dire ? Tu connais plein d'insultes qui consistent à parler de sucer des bites et de kyo, ce qui dénote l'étendue de ta culture, tu reprends les petites fautes ça et là pour te donner de l'importance, c'est facile et sympathique (tu m'as appris l'existence d'un morceau de Morricone, bien vu), c'est encore plus facile en racontant faisant dire aux autres ce qu'ils n'ont pas dit (par exemple quand tu avance que j'aurais "fait dire" quoi que ce soit à Leone) mais t'as un truc à dire ? T'as quoi que ce soit à dire en fait ? T'es très anonyme quand même... Fais nous lire ton blog, on a le droit de se marrer nous aussi :)
RépondreSupprimerCa peut paraitre dingue à tes yeux, je le conçois, mais il y a des gens qui n'estiment pas leur avis suffisament génial pour en faire un blog. Je conçois qu'à force de tartiner ses leçons de morale entre deux jeux de mots façon Jean Roucas on perde de vue cette idée, d'autant plus quand tes camarades de blog sont un peu des spécialistes du suçage de bite. En attendant, je repose ma question : puisque ce film est " copié ", comme tu le dit si bien dans ta pertinente chronique, j'aimerais savoir sur quoi.
RépondreSupprimerBuzz Meeks.
C'est vrai, je me demande comment j'ai pu penser que tu aurais quoi que ce soit à dire sur les films, et que tu puisses avoir quelque avis que ce soit à part "en réaction" sur un blog pour te faire mousser sans danger.
RépondreSupprimerPar ailleurs si tu ne sais pas avoir d'avis, apprends à lire ceux des autres sans les modifier à ta guise pour mieux essayer de les rabaisser. Je n'ai jamais dit que le film était plagiaire, ni qu'il "copiait" qui que ce soit. J'ai dit que Tarantino fait du mixage, qu'il prend des films ou des musiques qu'il a aimés, le plus possible, et qu'il les mélange pour en faire une sauce plus ou moins comestible et sensée.
Et si tu crois que tu m'inspires assez de sympathie pour m'abaisser à assouvir tes désirs de petit malin bien cultivé, tu te fourres le doigt dans le fion jusqu'au bout, pour employer une métaphore digne de toi. Bien sûr tu te serviras de cette réponse pour affirmer que je ne (re)connais donc pas les films cités par Tarantino, que je n'ai aucune culture, que tu connais Leone et le reste du cinéma mieux que personne etc. etc. Malheureusement si connaître tout ça si bien ne t'amène pas à avoir des avis suffisamment intéressants de ton propre point de vue, c'est que tu ne dois vraiment pas valoir cher. Ta culture incroyable ne te sert finalement qu'à trouver un pseudo que tu dois trouver cool et à fièrement moucher quelqu'un sur un des milliers de morceaux composés par Morricone. Bien vu l'aveugle.
OK, si tu refuses de t'expliquer sur tes propres paroles, je gagne par KO, et je ne vois pas pourquoi je me casserais le cul à donner un avis critique à un mec qui n'a même pas le courage d'assumer un peu ses propos. Bonne fuite !
RépondreSupprimerBuzz Meeks.
Quelle ironie du sort. Alors le roseau merdeux Buzz peut rompre... Je suis déçu. Seulement 19 commentaires. Déçu...
RépondreSupprimerJ'ai bien compris ta psychologie Buzz. T'es pas compliqué à cerner comme garçon. Ton coup du "Cite moi les références de Tarantino", c'est typique. J'allais t'en sortir quelques unes, t'en rajoutais une et t'avais remporté la mise. En fait ton truc c'est ça, c'est de connaître le morceau de Morricone de plus que les autres, c'est d'avoir vu un western spaghetto mineur de plus que les autres, et c'est de reconnaître une citation de plus que les autres. Ton truc c'est de citer, et quand c'est des citations c'est encore mieux. Au-delà de ça y'a rien, c'est à celui qui a la plus grosse en fait. T'es un gros gros tocard :D
RépondreSupprimerTrois quarts d'heure pour trouver ça ? Risible.
RépondreSupprimerBuzz Meeks.
J'étais parti vivre ma vie en fait. Mais je pense à toi avec émotion, toi qui as appuyé sur F5 pendant trois quart d'heure pour choper fébrilement mon commentaire au vol.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerY en a qui étalent leur science sur les blogs, d'autres dans les commentaires... comme quoi.
RépondreSupprimerEt la question morale se pose. Mais ce n'est pas une question étriquée ou liée à une vision judéo-chrétienne du monde ou qu'on ne puisse pas rire de la shoah ou du nazisme, on peut rire de tout tant que c'est bien fait, seulement de savoir quel sens donne Tarentino à la réalité, au monde, quelle vision porte-t-il? Quels valeurs attribuent-ils aux choses?
Ce film y répond magistralement: aucunes. D'où l'intérêt plus que relatif du tout.
ça, ça me plaît !
RépondreSupprimerBuzz Meeks et les cadillacs n'allait pas lâcher comme ça, je m'en doutais ! T'es plein de contradictions... T'es à la fois complètement bouffé par ta fierté et tu n'as aucun amour propre. Il suffit que je te demande de répondre plus longuement et t'y perds ta journée pour m'obéir au plus vite. C'est mignon mais c'est très très con...
RépondreSupprimerPar contre je suis quand même déçu, que tu prennes tout ce temps pour encore une fois ne jamais rien construire ou donner un tout petit avis mais te contenter de relever mes erreurs (en les inventant le plus souvent qui plus est, pour pouvoir t'en foutre plein sous la dent c'est finalement plus pratique de les inventer directement, je te comprends va). On aura toujours pas vu un début d'avis ou une once de réflexion personnelle sur le film dans ces dizaines de lignes parmi les plus chiantes du monde. Beaucoup de citations bien sûr. Ah on te reconnaît bien là. Tu connais quelques trucs ! Des tas de fans geeks et tarés ont dû établir des listes de références, tu devrais y jeter un oeil pour parfaire ton encyclopédie des noms propres du cinéma. Je dis ça mais je ne doute pas que ce soit déjà fait.
Parce qu'après tout ce que tu dis c'est de la méga merde, comme quand tu parles d'une déclaration de Tarantino et que tu la bouffes pour argent content, tu dois aussi croire que Welles et Lynch n'ont réellement vu aucun film avant de faire les leurs, parce qu'ils l'ont déclaré dans des "entretiens". Quand tu dis que Chaplin "jouit" dans le Dictateur c'est peut-être le graal de ton commentaire. Et ce sommet de ton commentaire arrive à point nommé pour couronner une grosse montagne de merde. Je ne vais pas tout relever. Comme par exemple la morale qui pour toi est nécessairement liée au judéo-christiannisme et qui n'a pas lieu d'être au cinéma, le sexe et la pornographie qui semblent être équivalents dans ton cerveau confit de connerie (j'aimerais pas être ta meuf), les choix de "filmage" (fais un effort...) de Tarantino qui se limitent apparemment à John Woo, le plus gros con venu de l'Est, Mais contrairement à toi j'ai pas cent ans à perdre pour te répondre dans une lutte d'égo morbide.
Comment as-tu découvert le blog, Buzz ? :)
RépondreSupprimerOui allez Buzz, parle-nous un peu de toi. T'es intriguant comme gars.
RépondreSupprimerExplique-nous ce qui te pousse à lire très régulièrement un blog que tu exècres, ce qui te pousse à y laisser fiévreusement des commmentaires toujours plus longs, toujours plus cons. Toi qui as l'air d'être bien au-dessus de tout ça, pourquoi perds-tu ainsi ton temps ?
Explique-nous !
Alabama
Intéressante réaction face à un "article" qui critique un peu à l'aveuglette...
RépondreSupprimerJe ne vais pas m'étendre sur le lot d'inepsie et d'incompréhension.. Cependant il y a quelques points qui me choque :
- "C'est un peu la veangence juive un peu nazie sur les bords"
Tu utilise plusieurs fois cette tournure pour parler de ce qu'il se passe dans le film... A croire que tu ne sais pas ce que c'est que le nazisme... Staline a tué des millions de personnes de manières qu'on pourrait trouvé semblable à celles du nazisme, il n'était pourtant pas nazi...
- Tu parles d'un film "annoncé en hommage à Leone", j'aimerai bien savoir d'où tu tiens ça... Certes Tarantino a dit que ce serait probablement son film le plus western... Mais pas le plus Leone et le western ne se limite pas à Leone.
- Tu mentionne (comme pour les montrer du doigt) Kill Bill ou Pulp Fiction... As-tu vu Jackie Brown? Reservoir Dogs? Car sur ceux la du semble avare de commentaire (ce qui ne semble pas être dans ton caractère).
Je vais m'arrêter là car j'ai pas envie d'écrire pour rien...
Batch
Oui je vois à peu près ce que c'est que le nazisme. Et dans un film qui traite du nazisme et où on voit des gens être tués par les flammes pour être réduits en cendres, on pense peut-être plus au nazisme qu'à Staline. Après peut-être que toi t'as plus envie d'y voir une référence à Staline ! Tu peux même penser à Pol Pot ou à Pinochet si ça te fait plaiz !
RépondreSupprimerSur Leone, j'ai dû le lire quelque part, j'avoue ne pas noter toutes mes sources pour l'inquisition de la ligue des commentateurs les plus tarés. Mais bon Tarantino l'a dit, et il l'évoque dans le film, avec ces scènes de duels qui explosent au final, avec l'immense destruction finale du film, qui était un penchant de Leone (Les ponts explosés à la fin de Le bon la brute et le truand, et à la fin d'Il était une fois la révolution) etc. (Oui parce que les citations que remarque Buzz se limitent vachement à la zique de Morricone, après au niveau du "filmage" il s'arrête sur les assez vite sur tout ce qui est "Wooien" !)
Et enfin je mentionne Kill Bill et Pulp Fiction pour parler de Tarantino, parce qu'on parle d'un film de Tarantino et que ça correspondait à quelque chose que j'étais en train de dire. Comme je mentionne le nazisme parce qu'on parle d'un film qui en traite en fait. Finalement ça se tient tout ça. Et j'ai vu les autres films de Tarantino mais je ne les cite pas parce que je ne me sens pas obligé de le faire pour satisfaire une fierté très mal placée qui consiste à citer le plus de noms et de titres possible pour avoir l'air méga malin sans rien en tirer.
Déja, je ricane. Parce que 80 % des réponses que j'ai provoqué sont des répliques de gamins de CE2, " bouh t'es prétentieux ", " bien sur t'as toujours raison ", " mon blog tu l'aimes et tu le quitte " et j'en passe. Mention à Alabama, la cruche de service ( c'est pas toi qui aurait inspiré l'article sur Elephant ? ) et à Bishop, l'homme-qui-ne-disait-rien-mais-le-disait-avec-force.
RépondreSupprimerRémi, alias Gogol 1er, n'a pas pu s'empécher de faire sa petite crise, voyant sa statut déboulonnée par ma méchanceté. Au lieu d'arréter les frais, monsieur décide de s'enfoncer encore un peu.
1 ) Je n'ai pas donné d'avis. Euh, tu sais lire ? Tu ne ressens pas mon appréciation du film ans ce que j'ai dit ? T'as probablement été bercé trop près du mur après qu'on t'ai fini au White Spirit, garçon.
2 ) J'invente des trucs. On ne saura pas quoi. Rémi ne sait pas quoi. Acculé comme une larve, se défendant d'un " bouuuh c'est pas vrai j'ai pas dit çaaaa ".
3 ) La déclaration de Tarantino je la bouffe pour argent comptant ( argent content ? C'est une débilité orthographique conceptuelle ou une manière de dire que t'es un imbécile heureux pété de thune ? ), oui, simplement parce que ce type a admis TOUTES ses influences, et souvent avec grand plaisir. Il ne s'est jamais caché de ses innombrables emprunts cinématographiques, alors à moins que tu me prouves qu'il mente pour le Truffaut, va falloir m'expliquer pourquoi il aurait menti juste sur ce film-là. Comme si y avait pas d'autres films traitant de la vengeance au féminin ( mais Lady Snowblood c'est un film de geek taré qui ne respecte pas la Bible, donc c'est pas pour un mec comme toi qui préfère le grand cinéma comme Agnes Jaoui ou Lucas Belvaux :D ).
Pour pas faire la différence entre Tarantino et un mythomane comme Welles, faut quand même pousser l'argument d'autorité au niveau des Monty Python.
4 ) Filmage. Oui ça existe. Mais quand on a un vocabulaire de 47 mots c'est sur on en rate.
5 ) Sur Chaplin, tu as visiblement un peu du mal à la lecture. Je te la refais donc en mongol.
Toi dire " Rire du nazisme, de près ou de loin, abjection ".
Moi dire " Chaplin rire nazisme ".
Toi dire " Toi dire que Chaplin jouit ( ça va tes phrases inventées ? T'arrivais pas à te justifier sans ça ? ) et ça pas vrai. "
Tu comprends mieux ou je dois encore simplifier ?
6 ) John Woo = gros con.
Waaaaah, comme c'est constructif ! Tu m'as eu, je sais plus quoi répondre. Que d'arguments forts !
Mais je kiffe quand même ta dualité mentale, à sans arrêt venir répondre ici pour répondre que tu ne répondras pas en me répondant. Tu fuis, c'est tout. Je t'ai manifestement écrasé comme une pomme pourrie ( référence ! ).
Je te laisse, j'ai reçu Alabama par la poste. Il ne me reste plus qu'à la gonfler !
Buzz Meeks, " bouuuh comment je suis prétentieux " ( ou le dernier argument des gens coincés ).
T'as oublié le mieux !
RépondreSupprimerLe truc sur les duels et explosions là.
Bon déjà un duel dans le film, j'ai beau cherché, je vois pas.
Et si une immense explosion finale, c'est une référence à Leone, et bah putain, Micheal Bay est le plus gros pompeur de Leone du monde.
Non mais Gogol 1er va nous expliquer qu'il faut pas prendre pour argent content ( je vais jamais m'en remettre de cette expression ) tout ce que dit QT en entretient pour venir se défendre en citant QT en entretient trois posts après. C'est ça la cohérence mec !
RépondreSupprimerBuzz Meeks, c'est chiant, je trouve pas ou est la fermeture de mon Alabama...
Entretien, sans T.
RépondreSupprimerBuzz Meeks.
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/filmage
RépondreSupprimer"Mongol 1er".
RépondreSupprimerT'es hallucinant :)
C'est où Llucinant ?
RépondreSupprimerBelle ! Je la ressortirai.
RépondreSupprimerBuzz, si tu tiens réellement à corriger tes fautes, sache que t'en as oublié quelques unes. Mais bon on s'en fout hein, je dis ça comme ça. Ca arrive à tout le monde d'en faire des petites, à moi en premier. :D
Les fautes je m'en fous de manière générale. Un pluriel sans S de temps en temps, une erreur d'accord, tout ça ça arrive fréquemment. Mon post que j'ai corrigé c'est surtout qu'il contenait deux grosses fautes sur trois lignes et là ça faisait beaucoup. Par contre celles que je relève chez Rémi, ce ne sont pas des banales fautes d'orthographe mais des fautes ( " argent content ", son " caduque " qui prouvait qu'il ignorait le sens du mot caducité ) qui montrent bien que le bonhomme emmploie des mots trop compliqués pour lui : pas comprendre que " argent comptant " ça a peu de chance d'avoir un rapport avec le fait d'être content, c'est quand même être un poil demeuré.
RépondreSupprimerEn fait ça va avec le personnage et donc avec ses critiques. On est en face d'un mec qui fait un complexe d'infériorité, suffit de voir les multiples " t'es le plus fort/t'as raison/tu te fais mousser/tu te crois trop balèze " qu'il m'envoie, et qui cherche à se donner une contenance par quelques méthodes rudimentaires mais sans en avoir les moyens :
1 ) Le copier-coller foireux de la pensée de penseurs du cinéma, genre Serge Daney. Mais sans la culture qui va avec, du coup, à la première demande d'explication le bonhomme fout le camp.
2 ) Le dénigrement. Je ne parle pas que de moi, le simple fait de balancer en une ligne que Woo est un connard sans être foutu de donner une raison valable, c'est typique du petit merdeux gaucho affalé devant son PC qui se croit habilité à donner des leçons de morale parce qu'il a fait un blog.
3 ) Les arguments d'autorité, genre " blabla je sais TRES BIEN que c'est copié ". Quand tu lui fais remarquer qu'en fait, il ne sait rien de plus que ce qu'il a du lire dans Télépoche ou dans Paris-Match, on passe en mode " attaque ad hominem " pour fuire le débat sur le fond. C'est un peu comme quand Julien Lepers essaye de parler de hip-hop, au bout de dix secondes, le mec en face est mort de rire. En général, après ça Rémi repasse en mode 2), c'est-à-dire " hé ouais je suis trop fort je t'oblige à poster sur mon blog je suis un génie et toi une merde ".
4 ) L'invention. Essayer de donner à ses propos un autre sens que leur sens manifeste quand il est coincé ( il va sans doute nous expliquer qu'il n'a jamais parlé de citation de Leone, qu'il n'a jamais dit que Pulp Fiction était un premeir film et jamais dit que la mise en scène c'était du Jeunet ), et à l'inverse attribuer des propos à d'autres qu'ils n'ont jamais tenu, comme quand j'aurais dit que Chaplin " jouissait de Hitler " ( on remarque que la seule phrase sur laquelle il se déchaine, c'est une qu'il m'invente, comme quoi il est vraiment au 36 ème dessous de Shaolin ).
Buzz Meeks, et normalement, les suce-boules en chef, Félix et Poulpard, arrivent bientôt !
"Argent content", c'est pas une faute, c'est de la poésie ! Ignare !
RépondreSupprimerJ'adores les 1.2.3.4. Bref si on retire les insultes il ne reste plus grand chose. Puisque tu préféres parler pour toi-même ou cracher sur les gens, je laisse la "conversation" là.
RépondreSupprimerAu moins tu m'as rappelé une belle chanson, le temps ne fait rien à l'affaire...
Bonne masturbation et au revoir.
Et sinon t'as kiffé le film Buzz ? Tu lui mets quelle note sur 20, histoire que ça t'évite de trop causer.
RépondreSupprimerOù j'ai dit qu'on pouvait pas rire du nazisme ? Tu tournes fou ! T'es complètement taré !
RépondreSupprimerEt tu m'auras bandé ! :D
Pollux, les notes notes sur 20, je sais pas si ça représente grand chose, selon les personnes une même note ne représentera pas un même degré de contentement. Je vais tacher de revoir le film pour vérifier un ou deux points de scénario, mais à froid, je dirais 15. Je trouve que Jacky Ido est vraiment à la masse et que Mélanie Laurent gache une bonne partie du potentiel de son personnage, notamment dans sa relation avec le jeune nazi qui rend du coup leur double-mort moins forte émotionellement qu'elle aurait pu l'être. Je trouve aussi la discussion du chapitre 4 un poil trop longue, si le fond me convient très bien ( transposer la pop-culture tarantinesque dans le contexte des années 30 ), je trouve que les tchatches à table avec le nazi s'éternisent, d'autant que les enjeux n'évoluent plus au bout des deux tiers de la conversation. Au contraire le chapitre 1 me parait être un petit chef d'oeuvre. C'est assez insignifiant, mais le ralenti sur Omar Doom tuant l'un des deux gardes nazis m'a aussi un poil gené, tant je le trouvais pas trop approprié à ce moment là du film.
RépondreSupprimerA l'échelle de son auteur, je le trouve plus abouti que le précédent, qui reste celui que j'aime le moins, mais bien moins que ses 4 premiers films. Ca reste le haut du panier de ce que j'ai pu voir cette année en salles.
Buzz Meeks.
C'est quand je quitte le débat qu'il dit le premier truc constructif de la conversation. Moche.
RépondreSupprimerTe gêne pas si tu veux revenir dans le débat, Bishop. :D
RépondreSupprimerTiens au fait Bishop, on a mis un lien vers ton blog dans la colonne de droite. :)
RépondreSupprimerHihi merci, je vous avais devancé sur substance-M. :p
RépondreSupprimerToutou toutou j'aime les toutous avec du poil doux ! Ow j'aime touhouhouhouhouhou, je veux goûter ra vous, toum toum toum padoum.
RépondreSupprimervous avez rien compris!! super film!!!
RépondreSupprimerA l'imbécile qui joue au "critique" sur ce blog.
RépondreSupprimerLe "célèbre" monologue de Shylock que tu cites à propos de To Be Or Not To Be, n'est pas tiré d'Hamlet mais du Marchand de Venise (crétin).
Par ailleurs "parler de vengeance juive" quant il s'agit de massacrer du nazi, ça en dit long sur la pensée profonde du personnage (pauv' type).
Moshe Benzakoum
Je crois que c'est Mélanie Laurent qui hurle "C'est la vengeance juive !", et c'est même écrit dans la critique, non ?! Je comprends donc pas ton commentaire Moshe.
RépondreSupprimerCe film est un révélateur assez flagrant de la connerie des gens :D
RépondreSupprimerEt c'est aussi une énorme merde.
Quand je lis cette critique je me dis que c'est comme si un fan de Zola critiquait un Marvel... en gros tu as du mal a comprendre le concept.
RépondreSupprimerEn effet, Tarantino éprouve une certaine "jouissance" (j'ai vu que tu aimais bien utiliser cette expression, elle est a toute les phrases ou presque) à faire ressortir le côté noir enfouit en chacun de nous d'ou le plaisir a voir un nazi se faire exploser le crâne par un basterd juif et c'est de la que vient son talent.
Dire que ce film est nul c'est ne pas l'avoir compris, ce n'est pas le meilleur de Tarantino mais ça reste quand même un bon film. La première séquence est géniale par les dialogues et la mise en scène, dans le même genre celle du restaurant avec le fameux "verre de lait" nous fait retenir notre souffle.
Et plusieurs séquences sont très bien réalisées dignes de son auteur.
Bref, je crois qu'on peut faire des bons films sans avoir vu Truffaut mais ce n'est que mon avis ;)
Ce film est nul, du début (la première séquence est poseuse, démonstrative, téléphonée) à la fin (pas la peine de mettre des mots sur la catastrophe, il suffit juste de la regarder, si on en a la force et le courage). Sous certains régimes autoritaires, les mains de Tarantino seraient déjà sectionnées au niveau des poignets.
SupprimerIl faut lui couper les mains parce qu'il est provocateur ? Au moins ces films changent de l'ordinaire et ont un style bien à lui, et je pense que dans la façon qu'il a de déranger certaines personnes cela montre qu'il est en partie réussi.
SupprimerAprès je suis une grande fan de Tarantino et j'ai quelques notions en cinéma qui me permettent de dire que ce n'est pas une nullité.
(j'ai écris le commentaire au dessus)
Être provocateur et avoir un style bien à soi ne sont pas des gages de qualité, ça se saurait. En plus je ne pense même pas que Tarantino veuille vraiment faire dans la provoc, il est plus dans l'espèce de second degré amoral et je-m'en-foutiste, quant au style, là, dans ce film, étant donné qu'il nous propose une resucée de ce qu'il a fait auparavant, et en mois bien, le résultat laisse forcément à désirer.
SupprimerAprès je suis une ancienne grande fan de Tarantino et j'ai de bonnes notions en cinéma qui me permettent de dire que ce film est en partie raté :)
hahahah c'est règlement de compte à ok corral ici ;))
RépondreSupprimeralors bizarrement j'ai bien aimé ce film, pourtant je déteste Tarantino. Pour moi ce n'est pas un cinéaste, c'est juste une insulte au cinéma, il ne fait que sampler des scènes cultes et les exhibe lourdement. Il infantilise son public et le prend pour un neuneu à la moindre occasion en insistant et répétant des scènes au cas où l'on serait trop long à comprendre : oui c'est bien un Staxx, oui on a bien vu les affiches sont d'époque, oui c'est Kowalski dans point limite zéro. Kill Bill aussi est une sombre bouse. Enfin bref, suis pas fan et j'ai pourtant aimé Inglorious. Va comprendre Chareles....
Voilà à quoi ressemble une fan d'Inglourious Basterds et d'Inception :
RépondreSupprimerhttp://twitpic.com/amwl8v
-_-
SupprimerCa vous arrive d'apprécier un film juste parce qu'il est "divertissant" et de ne pas y chercher un quelconque sens ?
RépondreSupprimerJe veux bien que l'on n'aime pas ce film mais il est bon de relativiser, il me semble que vous juger un Tarantino de la même manière qu'un Truffaut.
Et puis comme d'hab' vos critiques sont toujours dans la surenchère (c'est limite si on ne lit pas "j'ai vomis" à chaque paragraphe), si bien que chaque fois que vous descendez un film on croit que c'est le navet ultime ...
Ce film est le seul Tarantino que j'ai aimé avec Jackie Brown. La force des dialogues et la tension qui en découlent sont ahurissantes. J'ai été scotché par cette capacité à créer le suspense à partir d'interminables monologues et j'ai bien aimé la fin la vengeance juive et la mort d'Hitler. Je suis en même temps d'accord avec cette critique, faire ça, c'est dégueulasse, mais sur le moment j'ai jugé que ça n'avait pas d'importance, le film n'étant clairement pas à prendre au sérieux.
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup moins aimé par contre le dicours trop voyant sur le cinéma, les comparaisons Chaplin/Linder, l'officier qui étalé sa culture sur le cinéma allemand, le cours sur l'inflammabilité des films... Trop prétentieux, trop parasitant...
Je développe un petit peu plus ici:
RépondreSupprimerhttp://tepepa.blogspot.fr/2009/09/inglourious-basterds.html
J'ai maté presque la moitié de ce film hier soir.
RépondreSupprimerC'est toujours aussi mauvais.
(envoyé depuis mon Ipad)
J'en ai revu pour ma part une quinzaine de minutes (en fait toute la scène dans le bar/cave), et je (re)fais le même constat.
Supprimer(1/2)
RépondreSupprimerJe l'ai vu en divX, celui-là. Au début, je me suis dit « ouais, c'est un Tarantino, je vais pas le voir dix ans après tout le monde, comme d'hab, ça va être génial ! » Donc, en commençant le visionnage, j'avais un a-priori favorable, d'autant plus que Tartampion est léché par la critique du soir jusqu'au matin. Et mis à part un article cinglant sur le site internet du Monde diplomatique à l'époque, je n'ai pas trouvé beaucoup de critiques négatives (un article que j'ai lu après coup, je crois). En même temps, je n'ai pas cherché...
Le début était bien, la scène d'intro qui dure trois plombes a un vrai suspense selon moi, ou alors je ne connais rien au cinoche et c'est vraiment nul (c'est possible), et le nazi de service est bien joué. Mais le problème majeur du film, c'est que Tarentule en fait trois tonnes : j'ai particulièrement détesté ces scènes de pure violence gratuite avec ces « bâtards sans gloire » qui massacrent à tout va en se marrant (je crois, ça fait un moment que j'ai pas vu le film, et d'ailleurs j'ai pas envie de le revoir).
J'ai l'habitude des jeux vidéos avec des hectolitres de sauce tomate, sauf qu'il s'agit dans ce cas de lutter pour survivre, et on peut d'ailleurs s'en passer. Le plus souvent, dans les jeux violents, la violence graphique est là pour rappeler qu'il s'agit d'un « état de nécessité », si je puis dire. Donc ça ne me choque pas. Idem dans les films de guerre justement, où les tueries sont « indispensables », pour des raisons évidentes j'espère, et en général il n'est pas montré plus que nécessaire.
Mais Inglorious Basterds n'est pas un film de guerre, contrairement à l'idée que je m'en faisais, vu que j'avais lu le pitch (« comme disent les cons », selon le mot favori de Laurent Gerra) : je me disais « ça se passe pendant la deuxième guerre, en France même, donc ça a un rapport avec la guerre, ça va me parler de la guerre, même à travers le point de vue toujours spécial de Tarantino, ça peut être intéressant ».
Malheureusement, la deuxième guerre mondiale ne sert que de décor à sa petite ambition personnelle, que je n'arrive pas à cerner, mais le fait est que c'est royalement de la merde, ce film. « Royalement », parce que des millions ont été gâchés pour un film sans intérêt, qui m'a indisposé presque tout du long avec ses scènes interminables et fréquentes de violence gratuite, sans but. On peut concevoir que l'un ou l'autre camp use de la gâchette pour, je sais pas, se débarrasser d'une menace, d'un ennemi déclaré ou potentiel... Ici, que nenni de toutes ces subtilités. En somme, c'est un film sans intérêt, équivalent sur pellicule de ces escaliers où, en grimpant, on peut voir les portraits de tout un tas de gens en majesté. Mais ce film n'en a aucune, de majesté, c'est juste très laid et, comme je l'ai déjà dit, vulgaire. Et je déteste la vulgarité par-dessus tout, au moins autant que de gâcher de l'argent pour faire des films sans intérêt, même pas drôles, ne charriant pas la moindre petite signification. D'habitude, en matière de cinéma, je suis plutôt bon public, je ne déteste pas grand-chose, j'adhère à peu près à tout (excepté aux films français avec leurs non-histoires), donc il est rare que je me mette à détester un film après son visionnage. Tout au plus l'oublie-je, et puis c'est tout.
Attention : violence et vulgarité sont deux choses distinctes. On peut mettre en scène de la violence sans être vulgaire, c'est-à-dire sans en faire l'étalage. Vous comprendrez donc que je déteste les films d'horreur, dont je n'ai jamais compris le succès mais dont j'aimerais savoir de quels échantillons est composé le public.
RépondreSupprimerEn allumant VLC, je suis parti du postulat que « c'est du Tarte aux Pommes, donc c'est du n'importe quoi », donc le fait qu'Hitler se fasse trouer de balles dans un théâtre en France au lieu de se flinguer dans son bunker comme l'atteste la réalité historique la plus authentifiée, ne m'a pas gêné plus que ça. On reproche à Tarantino de faire de ses films des collages de références, mais comme ma culture cinématographique est réduite à la portion congrue, ça glisse sur moi comme l'eau sur les plumes d'un canard. Mais qu'un mec qui a tous les moyens qu'ils veut et tous les acteurs le plus connus fasse n'importe quoi sans que qui que ce soit le rappelle à l'ordre, ça me sidère. Encore que... Non, ça ne m'étonne plus qu'à moitié.
Concernant le cas Mélanie Laurent, que vous démolissez dans un autre article, je trouve que ces « frenchies » comme certains disent connement, devraient arrêter de se la péter parce qu'elles ont été à Hollywood quoi, c'est la reconnaissance internationale ! Et tant pis si son personnage est transparent et que le film pourrait tenir debout sans les scènes avec elle. Donc sans elle. Il y aurait eu matière à une intervention de la production, pour le coup. C'est comme Marion Cotillard : j'en ai franchement marre de me fader leurs tronches de cake à ces actrices surpayées et sur-exposées, dont on voit les gueules non seulement dans trois films français par semaine, mais aussi maintenant dans des grosses productions américaines, ce qui décuple leur surface de promotion. Le cauchemar !
Voilà voilà, ça faisait un bout de temps que ça me trottait dans la tête mais je ne savais pas où l'exprimer, et grâce à votre blog, c'est fait !
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=A_SiuIYTblc
RépondreSupprimerC'est ptêtre un triso en fait, non ? Du coup ça serait pas si mal que ça pour un triso, un peu comme Mr Nobody...
Juliette Boniche Wins
RépondreSupprimerC'est très bas comme attaque. Très très bas...
RépondreSupprimerUn peu de lecture avec une critique d'époque :
RépondreSupprimerhttp://blog.mondediplo.net/2009-09-27-L-armee-du-crime-face-aux-batards-sans-gloire
Je ne comprends pas du tout votre critique, condamner moralement un film qui n'est qu'un (bel) exercice de style (comme l'a justement fait remarquer Vincent), c'est ça qui est réellement honteux. La violence est ici un exutoire, elle n'est jamais réaliste et sordide mais accentuée au point d'en devenir drôle. De plus comment peut-on reprocher à ce film sa violence quand on a aimé Kill Bill? Kill Bill est plus violent et plus creux niveau scénario (mais c'est peut être ce qui vous le rend supportable). La première influence, assumée, de Tarantino, ce sont les séries B. La violence dans ses films relève de la Série B Premium, elle est affranchie de toute morale, c'est aussi ce qui nous permet d'en rire et de l'apprécier.
RépondreSupprimerCe film est sadique? Et alors. Vous auriez tort, sous prétexte d'une métaphore finale joliment naïve et utopique, de voir autre chose dans ce film qu'une autre histoire de vengeance brillamment menée. Vous dites que Tarantino est minable de s'abaisser à la cruauté nazi, vous oubliez qu'il s'agit d'un film et non d'un procès. Vous déplorez l'absence d'une forme de procès quand la culpabilité des nazis est pour le moins acquise. Il ne cherche pas à refaire le monde, mais juste à diriger son désir de mettre en scène la détestation et la vengeance contre un ennemi unanimement identifié comme tel. Ce qu'il réussit parfaitement bien, on déteste Cristophe Waltz (génial), la croix gammée sur son front est une délivrance pour un spectateur qui peut se laisser aller à des pulsions assez primaires.
Je trouve tout aussi dangereux les films trop moraux que la bienpensance qui vous conduit à haïr IG. Juger un film moralement répréhensible parce qu'il chatouille vos principes et idéaux quand celui ci n'est qu'un objet cinématographique qui cherche à s'affranchir de tout principe (d'où le choix des nazis, qui soulève assez peu de contestation).
Inscrire sa traditionnelle histoire de vengeance dans un cadre historique aurait pu être ô combien casse-gueule, mais Tarantino a en réalité su éviter les écueils contre lesquels vous lui reprochez de s'être briser. Bref, il ne s'agit pas d'un film historique.
Vous conchiez également sa mise en scène, je la trouve très efficace et virtuose. Les dialogues sont drôles et puissants, le jeu des langues est habillement mené, il fait un bon usage de la BO... Certaines scènes sont géniales, comme celle du strudel que vous semblez détester. Le type parvient à nous faire haïr un type juste par le fait de nous le montrer manger un gâteau à la pomme. On le déteste plus pour ça que pour avoir massacré la famille de Mélanie Laurent... Le cinéma de Tarantino est, vous l'avez dit, cathartique. C'est son but et Inglorious Bastards le remplit à merveille. Ceux qui aiment ce film ne sont pas des demeurés sans foi ni loi, mais juste des gens qui assument de prendre du plaisir à voir des gens manifestement ignobles se faire massacrées (pour de faux) de diverses manières fort amusantes :) On se régale des dialogues, du jeu des acteurs et de la mise en scène en générale. Il faut avoir bien peur de ses principes pour les sentir menacés par un film qui ne porte aucune valeur et n'a aucune prétention. Non Tarantino est tout sauf mégalo, c'est un gamin qui s'éclate.
Je n'ai pas particulièrement aimé Kill Bill. Je lui donnerais un 6/20. Et encore chuis large.
Supprimer"Série B affranchie de toute morale et de tout principe", "film sadique", "métaphore naïve", "délivrance pour un spectateur qui peut se laisser aller à des pulsions assez primaires", "on déteste plus le nazi parce qu'il mange mal que parce qu'il a massacré une famille juive", "film pour des gens qui assument de prendre du plaisir à voir des gens manifestement ignobles se faire massacrer", "film qui ne porte aucune valeur et aucune prétention", "Tarantino est un gamin qui s'éclate".
C'est un assez bon résumé de la chose. Vous adorez ce film pour les raisons qui font que je le trouve médiocre.
J'ai failli être tenté par ce film car il passe demain soir. Mais je crois que je vais m'abstenir. "c'est un pauvre garçon, mais tant mieux s'il est heureux" disait Godard à son propos. Tarantino idole des médiocres?
RépondreSupprimerIl répond à une certaine demande. Le cinéma devient un exutoire de la vie. Un peu comme l'imposture Fight Club.
Et bien moi je m'emmerde moins devant les longues scènes de Tarantino qu'à lire vos inteeeerminables commentaires :-)
RépondreSupprimerEt bien moi j'ai vu ce film une fois au ciné à sa sortie, et je préfère encore m'occuper de mes 7 neveux et nièces déchainés pendant toute une après-midi que de devoir regarder une seule minute de ce film en bois. J'ai eu l'occasion de tapoter sur l'édition bluray collector de ce film dans une fnac quelconque, et bien la boite sonnait creux :(
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