14 mars 2017

10 Cloverfield Lane

De films en films, Mary Elizabeth Winstead confirme tout son talent, toute son audace et toute sa beauté. Lecteurs fidèles, vous savez que nous suivons sa carrière de très près. Poulpard (aka "Brain Damage") et moi-même répondons en effet toujours présent pour saluer chaque performance de l'actrice. Celle-ci n'hésite jamais à apporter sa renommée grandissante à des projets modestes mais ambitieux, que ce soit pour le petit ou le grand écran, avec un penchant évident pour l'horreur, le fantastique et la science-fiction, ce qui n'est pas non plus pour nous déplaire. Lorsqu'elle joue la fille apeurée, nous fondons. De désir... Lorsque, malgré elle, elle se retrouve en petite tenue, enchaînée dans une pièce exiguë, des sentiments abjects nous inondent et nous comprenons l'attitude osée de son kidnappeur. La jeune américaine multiplie les choix de carrière judicieux et se retrouve ici en tête d'affiche de l'un des rares bons films de genre sortis au cinéma cette année. Quel nez (qu'elle a mutin) !




Huis-clos post-apo, 10 Cloverfield Lane n'est qu'un prétexte pour admirer Mary Elizabeth Winstead et assister à l'éclosion d'un personnage fort que l'on espère revoir très vite. En dehors du contexte d'une prétendue invasion extraterrestre qui aurait décimé toute l'humanité et n'aurait laissé que quelques survivants, MEW réalise les petits gestes du quotidien : se doucher, aller aux toilettes, manger des pâtes, déblatérer, jouer au pictionnary avec son ravisseur et assister, impuissante, à des drames (nota bene : ne pas jouer avec une arme dans un espace réduit). Nous suivons tout cela sans déplaisir. La fin du film, très réussie, érige Mary Elizabeth Winstead en une nouvelle icône de la science-fiction, en digne héritière de Sigourney Weaver. Le réalisateur parvient alors à saisir de véritables images bâtissant la légende d'une femme en action dans une combinaison de fortune confectionnée à partir d'un rideau de douche fantaisiste et d'un masque à oxygène (de loin la meilleure idée du film !). Une tenue colorée à l'impact visuel étonnant, qui tranche avec l'ambiance sombre et tendue de cette scène finale et que ne pouvait pas mettre en valeur n'importe qui. Souple, élégante, étalant face à la caméra toute sa force de caractère et son courage, MEW réussit à éviter le piège tendu par des aliens belliqueux sans jamais perdre de son sex-appeal. Les dernières minutes du film nous laissent rêver d'une future saga, en espérant que celle-ci soit pour Mary Elizabeth Winstead ce que Alien a été pour Sigourney Weaver. On attend de pied ferme 11 Cloverfield Lane !




Par ailleurs, nous vous conseillons l'Instagram de Mary Elizabeth Winstead. Il est assez facile de trouver des photos de sa jolie frimousse et de se délecter de son regard affûté sur la vie politique de son pays. Vous pourrez également constater, si vous croisez les informations de son compte Twitter, qu'il s'agit d'une personne simple et engagée, loin des paillettes et autres boules à facettes, ayant choisi une vie de couple posée plutôt qu'une débauche orgiaque que lui permettraient son corps et sa condition de femme. Le sous-homme qui partage sa vie et a réussi à lui passer la bague au doigt est soit le plus gros veinard de la galaxie soit le nouvel Einstein mais qui aurait non pas choisi de devenir expert en physique théorique mais en physique féminin, à la recherche de la femme idéale.


10 Cloverfield Lane de Dan Trachtenberg avec Mary Elizabeth Winstead et John Goodman (2016)

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