Superbe man est de retour dans ce film sorti tout droit de l'imagination bédévore et limitée de Bryan Singer. La genèse de ce film est tout simplement hallucinante et mérite d'être racontée avec précision, plus que le film en tout cas, que je n'ai pas vu et que je ne compte certainement pas voir. Cette genèse a commencé dans le métro de New-York à une heure de pointe, la veille de Noël. Alors dans le creux de la vague, Bryan Singer n'a plus les moyens de s'offrir un chauffeur, ni même le taxi ! Alors il prend le métro comme tout le monde, et se retrouve assis à côté d'un mec manifestement atteint d'une gastro-entérite fulgurante, au teint blême et produisant durant le voyage quelques pets huileux sans équivoque. Évidemment, le lendemain Singer ressent quelques remous dans son système gastro-intestinal et décide de prendre un ticket longue durée pour le trône au grand dam de sa famille, littéralement "prise en otage" par les diarrhées incontrôlées de notre réalisateur favori. Obligé de rester sur le trône des heures et des heures en attendant que son colon se vide de toute son eau et de toutes ses Escherichia coli nocives, le seul passe temps possible pour Singer : lire ses comics préférés, car Bryan a toujours 9 ans d'âge mental.
Retour sur l'épisode précédent des Aventures de Superman (à prononcer "Chopeumèèè" en anglais). Après avoir botté les culs des cosmonautes belliqueux dans le fameux Superman 4, le superhéros décida de tirer sa révérence pour plusieurs raisons dont une chute de cheval en montrant son doigt à Lois Lane parce qu'il avait le mal du pays. Et là l'idée du siècle ! Singer, sur son trône, entre deux pets fumeux annonçant la fin d'une session caca de 20 minutes, a l'idée de faire revenir Superman. La première question qui se posait c'était celle de l'acteur à engager pour incarner le héros. Qui choisir puisque Christopher Reeves avait les deux pieds dans le plâtre ? Singer a fait le choix d'engager le propre fils de sa babysitter : Brandon Woolf. Faut dire que la plastique de l'acteur, musclé du poitrail comme il se doit pour incarner Clark Kent, avait de quoi séduire un cinéaste ayant fraîchement retourné sa veste sexuellement parlant. Deuxième question : qui pour jouer Lois Lane ? Il fallait une brune aux yeux bleus, Singer a choisi une blonde aux yeux noisette en la personne de Kate Bosworth. Troisième question : qui dans le rôle du méchant, Lex Luthor ? Singer a opté pour Kevin Spacey, son meilleur ami depuis Usual Suspects. L'acteur voyait là une bonne occasion de faire le buzz en se rasant le crane pour les besoins du personnage. Il espérait qu'on dise, comme pour Natalie Portman dans V pour Vendetta : "Putain même chauve elle est trop bonne". Spacey croyait trouver là une belle occasion de se faire sauvagement sodomiser par un bel étalon noir. Hélas, buzz il n'y eut pas, mais il y eut beaucoup de "bzzzz" autour du comédien car une armée de mouches prirent son crane pour un aérodrome.

De retour sur Terre après avoir boudé quelques années dans son HLM de glace, Superbe Man ne retrouve pas le monde tel qu'il l'a laissé : sa femme se fait tirer par un autre. Sa femme se fait tirer par un autre ! En effet elle ne l'a pas attendu pendant ses deux années d'absence. Comme quoi la fidélité reste une belle illusion, y compris dans le petit monde des comic books. Où va-t-on si même un type comme Superman se fait larguer au bout d'une semaine de voyage d'affaires, au cours de laquelle il a tiré par erreur l'homme invisible. C'est la fameuse blague avec l'homme invisible qui démonte Wonderman en missionnaire quand Superman vient la défoncer à son tour et défonce l'homme invisible en levrette à sa place. Singer a cru bon dans son Ford à conduite intérieure de mettre en scène cette vieille plaisanterie qui circulait sur le plateau. Toujours est-il que la reconquête de sa dulcinée mènera Supermec des fonds de l'océan à des milliers d'années lumière de notre galaxie en passant par la fosse des Mariannes et l'Olympus Mons, le trou de balle de la Lune.
Avant d'écrire cette critique, j'ai conspué Franco la fleur à la guitare, durant pas mal d'années, durant pas mal d'années, mais faut dire qu'entre nous deux, simple petit détail, y'avait les Pyrénées.
Avant d'écrire cette critique, j'ai conspué Franco la fleur à la guitare, durant pas mal d'années, durant pas mal d'années, mais faut dire qu'entre nous deux, simple petit détail, y'avait les Pyrénées.
Superman Returns de Bryan Singer avec Brandon Routh et Kevin Spacey (2005)