 Avant de voir ce film je pensais que Gregg Araki et Xavier  Dolan étaient des sortes de doubles. Faut dire que dans mon esprit Gregg  Araki c'était l'acteur  principal de Kaboom (interprété par Thomas Dekker en réalité), donc ça  faisait de lui un jeune cinéaste homosexuel  jouant un adolescent homosexuel dans son propre film. Ajoutons à cela  une vague ressemblance physique et y'avait de quoi s'y méprendre. Xavier Dolan et Thomas Dekker partagent les traits apparemment  communs aux adolescents homosexuels cinégéniques : chevelure noire  sophistiquée et entretenue, maquillage discret autour des yeux et visage  poupin, pour faire vite. Mais en fait Gregg Araki est un vieil eurasien maigrelet  qui pourrait être le père, voire le grand-père, de Xavier Dolan.  Pourtant ils semblent avoir le même âge mental. Leurs deux derniers  films se ressemblent assez : formellement d'abord, notamment avec ces  images ultra colorées, jusqu'au monochrome, ou avec l'usage prépondérant de la musique (on peut légitimement se pendre devant la fin du film en entendant l'un des morceaux phares de Placebo), fondamentalement ensuite  avec cette présumée crudité lorsqu'il est question de déblatérer des  sexualités diverses et variées (jusqu'à l'auto-suçage) abordées  librement sur le mode de l'adolescence débile et débridée. Tant qu'il en  reste là, le film de Gregg Araki dépasse facilement et largement Les  Amours imaginaires, le pauvre clip de Xavier Dolan, sans pour autant  nous emmener bien loin, mais disons que notre attention est ménagée et  que nos sens ne sont pas trop malmenés, malgré quelques répliques de  bande-annonce dignes des sempiternelles vannes d'American Pie. Un seul  exemple : "Ce que tu bouffes c'est ma teucha, pas un plat de lasagnes",  belle...
Avant de voir ce film je pensais que Gregg Araki et Xavier  Dolan étaient des sortes de doubles. Faut dire que dans mon esprit Gregg  Araki c'était l'acteur  principal de Kaboom (interprété par Thomas Dekker en réalité), donc ça  faisait de lui un jeune cinéaste homosexuel  jouant un adolescent homosexuel dans son propre film. Ajoutons à cela  une vague ressemblance physique et y'avait de quoi s'y méprendre. Xavier Dolan et Thomas Dekker partagent les traits apparemment  communs aux adolescents homosexuels cinégéniques : chevelure noire  sophistiquée et entretenue, maquillage discret autour des yeux et visage  poupin, pour faire vite. Mais en fait Gregg Araki est un vieil eurasien maigrelet  qui pourrait être le père, voire le grand-père, de Xavier Dolan.  Pourtant ils semblent avoir le même âge mental. Leurs deux derniers  films se ressemblent assez : formellement d'abord, notamment avec ces  images ultra colorées, jusqu'au monochrome, ou avec l'usage prépondérant de la musique (on peut légitimement se pendre devant la fin du film en entendant l'un des morceaux phares de Placebo), fondamentalement ensuite  avec cette présumée crudité lorsqu'il est question de déblatérer des  sexualités diverses et variées (jusqu'à l'auto-suçage) abordées  librement sur le mode de l'adolescence débile et débridée. Tant qu'il en  reste là, le film de Gregg Araki dépasse facilement et largement Les  Amours imaginaires, le pauvre clip de Xavier Dolan, sans pour autant  nous emmener bien loin, mais disons que notre attention est ménagée et  que nos sens ne sont pas trop malmenés, malgré quelques répliques de  bande-annonce dignes des sempiternelles vannes d'American Pie. Un seul  exemple : "Ce que tu bouffes c'est ma teucha, pas un plat de lasagnes",  belle...Puis, assez subrepticement, le film prend un virage inattendu en conjuguant une dimension fantastique à son scénario initial de pure chronique adolescente dans la veine de Larry Clark mais sur un ton festif et psychédélique. Aux prémisses de ce tournant, que le film assume d'abord dignement et qu'il emprunte mystérieusement, il y a de quoi se réjouir de voir le scénario dériver et s'élargir. Mais finalement l'énigmatique cède le pas au grand n'importe nawak. Les personnages qui se tronchaient les uns les autres sans y penser jusque là se révèlent être demi-frères, abandonnés dans leur enfance par un même père qui est le gourou de la plus grande secte du monde, chef d'orchestre d'un complot mondial ayant mis la main sur toutes les ogives nucléaires de la planète pour déclencher une troisième guerre mondiale et y survivre dans un bunker souterrain pour finalement faire régner le "Nouvel Ordre" sur Terre, dont notre héros sans saveur serait "le fils élu", el hijo de pu en espagnol... Toute cette saloperie nous est expliquée dans la dernière scène du film, pendant un quart d'heure, d'une façon encore plus chiante que celle que je viens d'employer pour vous en faire part. Et voilà comment on se retrouve devant un épisode inédit de Charmed, sans le fessier endiablé d'Alyssa Milano pour nous scotcher sur place (et c'est pas la fadasse Roxane Mesquida qui s'en chargera). Il est évident que Gregg Araki a conscience de la nullité de son dénouement et qu'il en joue avec ironie. Sauf que c'est pas drôle et qu'on se demande pourquoi on perd son temps à regarder ce navet.
Kaboom de Gregg Araki avec Thomas Dekker et Roxane Mesquida (2010)
 

 
C'est tout à fait ça.
RépondreSupprimerOk aussi sur l'incompréhensible hyper autour de Roxane Mesquida. Par contre je suis assez fana de l'autre gousse du film, Haley Bennett.
J'éjecte ça illico de mon dd, tout fan de teucha que je suis.
RépondreSupprimerD'ailleurs, en tout bon connaisseur que je suis, il me semble qu'Alyssa Milano est davantage réputée pour ses nichons (anormalement gros et bien portant, pour une jeune femme mesurant tout juste 1m50) que pour son fessier endiablé.
RépondreSupprimerQuant aux "Trois enterrements" de Roxanne Mesquiades Estrada : cette meuf joue dans des films "cools". Rubber, Sheïtan, et celui-ci. Ca suffit à en faire la salope indé la plus prisée du star-system actuel.
Qui de notre génération n'a pas au moins une seigue sur Charmed et plus précisément sur Aliocha Molina ? :(
RépondreSupprimerTrivia : Thomas Dekker a pris un "prénom de scène". Son vrai prénom est Blacké
RépondreSupprimerC'est bizarre mais j'ai pas trouvé ce film si pourri. Pourtant le début me laissait assez indifférente (en tant qu'énième film sur le cul décomplexé des ados), puis petit à petit ça devient sympa (voire marrant) et intrigant. Enfin ça reste du n'importe quoi, on n'en tire pas grand chose (d'ailleurs je comprends pas les critiques élogieuses), mais c'est sympatoche.
RépondreSupprimerC'est La Vache qui Rit qui a une grosse côte on sait pas pourquoi.
RépondreSupprimerpas vu celui-ci, mais la filmo d'araki est sous-estimée. Un seul film sérieux -et d'ailleurs réussi (mysterious skin) et le reste, c'est du Greenaway sous ecsta, perte de neurones compris.
RépondreSupprimerSi on considère que Greenaway aurait bien fait d'en prendre, araki, ça ne déçoit pas.