 Un Jean Becker mineur, et étant donné la filmographie du bonhomme, je  comprendrais que ça vous fasse froid dans le dos. Mais pour une fois,  Becker ne choisit pas de faire de la deuxième moitié de son film une  chiante et interminable veillée funèbre venant dynamiter la bonne humeur  qui régnait jusque là. On a pourtant ici une vieillarde de 126 balais  au bout du rouleau qui partage l'affiche avec un Depardieu aux futals  jamais boutonnés jusqu'en haut, voire pas boutonnés du tout, préférant  la salopette, et trimballant toujours un énorme sandard jambonneux avec  lui. Becker pouvait donc soit faire crever la première de mort naturelle  (ce dont il ne raffole pas du tout, il est vrai), soit faire  clamser un Depardieu au taux de cholestérol vertigineux, par l'une de  ces petites maladies incurables que notre cinéaste affectionne tant. Que  nenni. Un personnage passe bel et bien l'arme à gauche (et le film  fonctionne effectivement comme tous les autres Becker) mais ça n'est  pas celui que l'on croit : car notre cinéaste franchouillard choisit d'éliminer le personnage le  plus détestable jamais vu à l'écran (la mère de Depardieu, un  déchet humain, ultra conne et vulgaire) et sa mort révèle toutefois qu'il  n'était pas si mauvais, évidemment. Bref, à l'Ouest que dalle de neuf ! On nage en plein Becker, on  peut pas s'y tromper une seconde. Avec ses dialogues d'outre-tombes et  ses acteurs en roues libres, le film se mate à l'aise, comme tous les  derniers Becker, en détestant et en kiffant en même temps. En plus, il  dure tout juste 1h15, et on sent qu'il aurait pas pu durer une minute de  plus. Grosso modo, l'histoire du film est donc celle de la rencontre de  Depardieu, ignare et en manque d'amour maternelle, avec une vieillarde,  érudite et solitaire, qui lui apprend à aimer lire et l'éveille ainsi à la vie en général.
Un Jean Becker mineur, et étant donné la filmographie du bonhomme, je  comprendrais que ça vous fasse froid dans le dos. Mais pour une fois,  Becker ne choisit pas de faire de la deuxième moitié de son film une  chiante et interminable veillée funèbre venant dynamiter la bonne humeur  qui régnait jusque là. On a pourtant ici une vieillarde de 126 balais  au bout du rouleau qui partage l'affiche avec un Depardieu aux futals  jamais boutonnés jusqu'en haut, voire pas boutonnés du tout, préférant  la salopette, et trimballant toujours un énorme sandard jambonneux avec  lui. Becker pouvait donc soit faire crever la première de mort naturelle  (ce dont il ne raffole pas du tout, il est vrai), soit faire  clamser un Depardieu au taux de cholestérol vertigineux, par l'une de  ces petites maladies incurables que notre cinéaste affectionne tant. Que  nenni. Un personnage passe bel et bien l'arme à gauche (et le film  fonctionne effectivement comme tous les autres Becker) mais ça n'est  pas celui que l'on croit : car notre cinéaste franchouillard choisit d'éliminer le personnage le  plus détestable jamais vu à l'écran (la mère de Depardieu, un  déchet humain, ultra conne et vulgaire) et sa mort révèle toutefois qu'il  n'était pas si mauvais, évidemment. Bref, à l'Ouest que dalle de neuf ! On nage en plein Becker, on  peut pas s'y tromper une seconde. Avec ses dialogues d'outre-tombes et  ses acteurs en roues libres, le film se mate à l'aise, comme tous les  derniers Becker, en détestant et en kiffant en même temps. En plus, il  dure tout juste 1h15, et on sent qu'il aurait pas pu durer une minute de  plus. Grosso modo, l'histoire du film est donc celle de la rencontre de  Depardieu, ignare et en manque d'amour maternelle, avec une vieillarde,  érudite et solitaire, qui lui apprend à aimer lire et l'éveille ainsi à la vie en général.
Il y a quelques  scènes de lectures à voix haute de la vieille à un Depardieu fermant les  yeux le plus fort possible pour s'imaginer. Et c'est intéressant car  c'est là que la pauvreté et la nullité profonde du cinéma de Becker  explose à nos yeux. Notre cinéaste préféré choisit en effet de mettre en  image le plus gauchement possible les extraits lus par la vieille dame, notamment des extraits de  La Peste de Camus et d'un bouquin de Sepultura, et donc, à moins que  Becker ait ici volontairement cherché à nous démontrer la faiblesse et  l'impuissance infinie du cinéma à retranscrire la force et la beauté de  mots choisis par de si grands écrivains, ces scènes sont d'une  tristesse sans nom, car pendant que nous sont lues des phrases savamment  construites, fourmillant de détails et d'émotions, on a droit à l'écran  à la plus bête et laide des représentations, vide de strictement tout,  totalement nulle, dans le sens premier du terme. On se dit que soit Becker a une idée infiniment basse  de son art et veut nous la faire croquer, soit il est simplement très  bête et n'aurait jamais dû chercher à mettre en image ces extraits  littéraires.

A part ça, je relève une scène assez fameuse où  l'on assiste, tétanisé, au spectacle saugrenu d'un Depardieu découvrant le dictionnaire et  dialoguant avec son chat, partageant avec lui de terribles commentaires  sur cet objet qui lui était encore inconnu. A elle seule cette scène justifie toute la filmographie de Becker.
Le film se termine sur un plan qui n'en finit pas de la chaussée  défilant, pendant lequel un poème nous est timidement chanté par  Depardieu, un poème sûrement écrit par Laurent Voulzy (c'est à lui que l'on doit la musique du film, et y'a pas de zik excepté lors de ce générique), et peut-être bien  chipé à mon frère Glue 3, dont j'ai clairement cru reconnaître la "patte"...
La Tête en friche de Jean Becker avec Gérard Depardieu et Gisèle Cassadeus (2010)
 
 
Je ne l'ai pas vu mais je suis totalement d'accord avec toi quant à la bétise de donner une vision filmée de ce qui est lu. Quelle connerie !
RépondreSupprimerJe l'ai vu aussi, d'un bout à l'autre, et c'est vrai qu'une heure et quinze minutes c'est que dalle dans une vie, mais une heure et quinze minutes à regarder déambuler l'énorme Depardieu avec un gros sanditch jambon beurre sous le bras, c'est une éternité.
RépondreSupprimerPar contre, véridique : la scène où il lit le dictionnaire à son chat, pendant dix minutes en plan séquence, c'est une scène d'anthologie, c'est un bijou de cinéma.
Joe > C'est à dire que la vioque lit l'extrait où les rats envahissent la ville, et Becker filme une dizaine de rats qui se montent dessus dans un égoût, pendant cinq minutes, en NOIR ET BLANC.
RépondreSupprimer-_o
Matez bien la photo... Dans les doigts de Depardieu, qui sont autant de queues, une feuille A4 deviendrait un ticket de métro. Enfoiré de gros.
RépondreSupprimerhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Sepultura
RépondreSupprimerhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Luis_Sepúlveda
Cherchez l'erreur!!!
Putain mais t'as laissé ton humour au vestiaire toi aussi ? Arrêtez de ne rien piger aux vannes et de tout prendre au premier degré, vous êtes lourds.
RépondreSupprimerquel film de merde
RépondreSupprimerAnonyme du 14 décembre 2012.peut être ne liras tu jamais cette réponse et je m'en fous,j'écris aussi en anonyme car tu ne mérites même pas de savoir qui je suis.si tu appelles ça un film de merde je te plaint sincèrement.le personnage de Depardieu à beau être ignare sa sincérité et sa tendresse je t'en souhaite seulement un quart.Quand on ne connait rien au cinéma on se tait
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