14 septembre 2009

Lol (Laughing Out Loud)

Une bonne amie m'a raconté qu'elle a visité une ville en Chine qui a été littéralement rebâtie par-dessus une autre ville. En fait c'est une ville qui a été ensevelie sous une autre ville, construite par-dessus la première. Toute une ville Chypriote, sa mairie, sa poste, sa maison de la presse, sa boulangerie, bref toute la ville a été ni plus ni moins condamnée, mise en quarantaine, ensevelie et refermée sur elle-même, pour être refondée sur sa propre sépulture. C'est à Paris qu'on a fait ça je crois. Dans un quartier de Paris. Dans le 13ème. Dans le XIIIème arrondissement. Quand la peste était la plus forte. Celle-là même qu'on a renommée grippe Espagnole (non pas parce que c'est d'abord en Espagne qu'on en a parlé mais parce que tout ce qui vient d'Espagne colle la chiasse), qui a décimé le continent Américain via le commerce triangulaire et le Canal de Suez. C'est à cette occasion que tout un quartier de Paris, Montmartre je crois, a été rayé de la carte, enterré à tout jamais, pour se re-créer ex-nihilo sur son propre toit. On a fait ça pour emmurer vivants les lépreux de Paris, forcés de survivre là, sans doute pas longtemps, dans le cellier puant d'une ville nouvelle qui grandissait sur leur séant. Depuis, à des fins touristiques, on a réouvert ces catacombes, véritables souterrains pestilentiels renfermant un passé inavouable aujourd'hui devenu, tel le pétrole, richesse des profondeurs. Ainsi ces malades du sida font à présent sourire les passants.



Tout ça pour dire que c'est exactement cette histoire qu'il faudrait peut-être raconter à Lisa Azuelos, qui a réalisé cette horreur de film, pour que ça lui donne l'idée sinon de s'emmurer chez elle du moins de se mettre au vert quelque temps. Cette réalisatrice suscite tant de rancœur qu'il serait légitime de consacrer une vie à lui demander d'arrêter de faire ce qu'elle fait. J'ai pas aimé ce film. Je hais ce film, je le hais. Je conchie ton film Azuelos, et ça veut bien dire "enduire quelque chose de merde". Lisa Azuelos, si tu me lis, et que ton film passe dans le sud, n'y va pas, évite avants-premières et tapis rouge. Oh c'est pas des menaces. Je me contenterai de te poser quelques questions sur ton film. Les mêmes que je pourrais poser à Danièle Thompson. Thompson ? C'est avec un P ou pas Tomson ? Avec un gros pet dans sa gueule de vieillarde peroxydée à mort. Il me faudrait avoir autant de vies qu'un chat, c'est à dire pas moins de sept, pour ne pas toutes les consacrer à vous maudire. Après avoir réalisé ce péché capital de film (cette merde), Lizarazuelos avait déclaré, pour se défendre d'une critique qui pointait du doigt cette pléiade de personnages tous plus riches les uns que les autres et cloîtrés dans des appartements pleins d'or et de came de 8000 mètres carrés, dans ces fontaines à lait et autres cuisines amérindiennes, qu'elle ne faisait rien de plus que filmer ce qu'elle connaissait, sa vie, ce qui lui paraissait naturel et évident. Avec des propos pareils tu ne te feras pas que des amis Lizo Azuelas ! Si j'avais la moitié de ce que tu gagnes en une journée à me promener de plateau en plateau, je dépenserais toute cette fortune pour m'acheter un sandwich et une tarte à la crème, afin de te proposer une bouchée de l'un pour mieux te placarder l'autre sur le crane dans la foulée.

Juste pour terminer la critique : J'ai rien à perdre. Mon nom est Rémusa, rédacteur en chef de ce blog en bois, étudiant à l'Université de Metz, boursier échelon 0 au CNOUS de Toulouse. Père d'un fils assassiné, époux d'une femme assassinée et j'aurai ma vengeance dans cette vie ou dans l'autre.


Lol (Laughing Out Loud) de Lisa Azuelos avec Sophie Marceau et Christa Theret (2009)