Actualité oblige, nous nous devions de mater Home, le film de YAB, et de vous en toucher un mot. YAB c'est Yahn Arthus-Bertrand, aussi appelé YABI-YABON ou encore L'IlYAB et l'Odysée. Le petit trublion de la scène écologique française, et donc de la scène politique de notre pays. Il avait déjà foutu son grain de sable dans l'élection de 2007 en dévoilant, pendant l'entre-deux tours, les kilos de papier cul épuisés par Ségolène Royal chaque jour et le nombre de phoques abattus pour décorer ses lèvres. Il avait prononcé la fameuse phrase "Pas très écolo tout ça Ségo", au micro d'un Pujadas depuis longtemps de droite. De quoi filer un coup de pouce à celui qui est désormais marié à celle qui s'est fait refaire la tronche dès son 25ème anniversaire parce qu'elle s'était découvert une fossette, ride dite "d'expression", quand elle riait*.
YAB est le Français préféré des Français, ce qui tend à faire de lui un gros connard. Petit retour en arrière sur YAB, qu'on confond trop souvent avec beaucoup d'autres. YAB c'est l'Île au trésor, c'est Faut pas rêver, c'est Talachia, c'est Téléfoot et c'est Ushuaïa. A la télé y'en a que pour lui, et c'est sur ce "média" qu'il a d'abord voulu rendre les gens sensibles à son souci majeur : l'écologie. Même si pour téléfoot, il s'est permis un petit écart, en signant les "Z'insolites" chaque semaine, où il cherchait avant tout à concilier ses deux passions : l'humour british et le ballon rond. Ce fan incorrigible des Monty Python s'est ensuite fait remarquer de tous en signant le best-seller des années 2000, le bouquin le plus vendu en librairie du 21ème siècle : Ma mère vue du ciel. Un classique des fêtes des pères. Le cadeau qu'on a tous offert à notre paternel. Il est aussi célèbre pour avoir animé Le Vrai journal pendant des années sur la chaîne cryptée ; pour avoir présenté des objets métalleux en plastoque et autres inventions foireuses à Philippe Gildas (prononcez comme Poelvoorde: "Guildaze") dans Nulle Part Ailleurs ; pour avoir littéralement servi la soupe à Dechavanne (aka "K2R") dans toutes ses émissions ; et pour avoir gagné ses galons de trouble-fête auprès du grand public en promenant sa gueule rousse à la Kidman sur toutes les tribunes de la demi-révolution de Mai 68. Yahn Arthus-Bertrand, YAB, après avoir signé l'idée originale de la série télé JAG, a enfin lâché son sac-à-dos, ses doc marteens et sa caméra portative qui ont fait les belles heures d'Ushuaïa Nature, pour se lancer dans le cinéma militant, sérieux, de propagande, à échelle mondiale. C'est là qu'on en vient à Home, dont le sous-titre n'est autre que "Home Alone, Maman j'ai pas loupé l'avion vu que je suis calé dedans et que je prends des photos de ton gros cul vu d'ici, les sourcils collés à l'hublot".
A la copie, préférez l'original, allez voir du côté de Koyaanisqatsi. A Jean-Michel Jarre, préférez Philip Glass. A YAB préférez les sous de Coppola. Dommage tout de même pour les Verts. Si Koyaanisqatsi était sorti en même temps que Home ils auraient fait 40% aux dernières élections eurockéennes au lieu de 20% (20% X 2).
*Si je vais en taule pour ça, j'irai ganté de noir et avec un sourire fendu sur le visage.
Home de Yahn Arthus-Bertrand avec Jacques Gamblin (2009)
Oh putain... tu vas avoir de gros problèmes toi! Oulalala, j'aimerai pas être à ta place!
RépondreSupprimerCe film vous aura donné une occasion de conseiller à vos lecteurs de regarder Lionel Abelanski (de Franck Oppola), ce qui n'est pas quelque chose qu'on reverra se produire souvent.
RépondreSupprimerPas faux du tout Joe. Et Lionel Abelanski vient de me joindre pour me dire qu'il te remerciait d'avoir doublé ses occurrences sur Google. Il te salue. Et son chien est mort, ça y'est.
RépondreSupprimerJ'aurais encore plus ri et apprécié si l'auteur avait fait une tirade sur les commentaires chiantissimes de YAB.
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