Restaurateur d’œuvres d’art parisien sans histoire, Rémy Bassano n’a décidément pas de chance : le jour où il découvre son atelier de travail complètement inondé et que son assureur lui fait comprendre que les dégâts ne seront pas couverts, sa femme lui annonce brutalement qu’elle le quitte pour un autre homme. Jusqu’alors effacé, ignoré de tous et souffrant d’un cruel manque de confiance en lui, Rémy Bassano va voir sa personnalité enfin s’épanouir lorsqu’il se retrouvera régulièrement projeté dans un monde parallèle exotique, où il sera considéré par ses habitants comme le Sauveur tant espéré ! Voici le pitch, simple et efficace, du film Les Deux Mondes de Daniel Cohen. Malgré cette idée de départ somme toute très sympathique et attirante, je ne pouvais m’empêcher de craindre une énième comédie française rarement drôle et débordante d’effets spéciaux, auquel on a trop souvent droit depuis maintenant quelques années. Contre toute attente, ce film injustement passé inaperçu à sa sortie a été une sacrée bonne surprise !
Bien heureusement, les effets spéciaux ne sont ici pas du tout envahissants, ils sont d’ailleurs très réussis, car ils ne sont jamais tape à l’œil. En outre, ils sont entièrement mis au service d’un film intelligent, qui ravira tout particulièrement les enfants, puisqu’il parvient à joliment mettre en image l’un des plus grands fantasmes humains, celui d’être doté de pouvoirs divins. Car le héros du film, sous les traits et l’allure attachante d’un Benoît Poelvoorde impeccable, aura dans ce Deuxième Monde, en retard sur le nôtre, quasiment le rôle d’un Dieu : il y apportera ses innovations, il mènera son peuple au doigt et à l’œil, lui ordonnant de mettre en application tous ses désirs de construction et il deviendra aussi un véritable maître de guerre. Un fantasme dont les jeux vidéos étaient déjà brillamment parvenus à tirer partie et auxquels Daniel Cohen adresse un bel hommage à travers ce film. Doté de ses pouvoirs tout puissants, Benoît Poelvoorde nous fait en effet souvent penser à quelqu’un prenant du plaisir à jouer à l’un de ces jeux du type Populous ou Age of Empire, notamment lors d’une scène fameuse où, face à son paysage, il montre du doigt les choses qu’il compte construire ici ou là, et que ces choses apparaissent instantanément sous nos yeux.
Bien heureusement, les effets spéciaux ne sont ici pas du tout envahissants, ils sont d’ailleurs très réussis, car ils ne sont jamais tape à l’œil. En outre, ils sont entièrement mis au service d’un film intelligent, qui ravira tout particulièrement les enfants, puisqu’il parvient à joliment mettre en image l’un des plus grands fantasmes humains, celui d’être doté de pouvoirs divins. Car le héros du film, sous les traits et l’allure attachante d’un Benoît Poelvoorde impeccable, aura dans ce Deuxième Monde, en retard sur le nôtre, quasiment le rôle d’un Dieu : il y apportera ses innovations, il mènera son peuple au doigt et à l’œil, lui ordonnant de mettre en application tous ses désirs de construction et il deviendra aussi un véritable maître de guerre. Un fantasme dont les jeux vidéos étaient déjà brillamment parvenus à tirer partie et auxquels Daniel Cohen adresse un bel hommage à travers ce film. Doté de ses pouvoirs tout puissants, Benoît Poelvoorde nous fait en effet souvent penser à quelqu’un prenant du plaisir à jouer à l’un de ces jeux du type Populous ou Age of Empire, notamment lors d’une scène fameuse où, face à son paysage, il montre du doigt les choses qu’il compte construire ici ou là, et que ces choses apparaissent instantanément sous nos yeux.
Tour à tour drôle, émouvant, burlesque et touchant, Benoît Poelvoorde trouve dans ce film un très joli rôle. Il parvient avec un grand talent à rendre l’évolution de son personnage subtile et crédible, celle-ci s’effectue très progressivement, au cours des allers-retours successifs entre les « deux mondes ». Le film met un certain temps à démarrer, mais une fois lancé, il se regarde avec un réel plaisir et il est ponctué par quelques scènes très drôles, qui doivent évidemment beaucoup à l’acteur principal. Les Deux Mondes apparaît donc comme une vraie réussite et, à l’instar de School of Rock, comme un de ces rares films récents de qualité qui devraient énormément plaire aux plus jeunes.
Les Deux Mondes de Daniel Cohen avec Benoît Poelvoorde, Augustin Legrand et Florence Loiret-Caille (2007)
Le sondage est fini ! Il faut publier maintenant !
RépondreSupprimer(oui je sais je suis hors propos et hors saison comme cabrel)