22 septembre 2009

The Fall

J'ai maté The Fall. Pas en entier. Seulement la moitié du premier cd (il est sorti en deux cds). Soit environ 28mn. Mais j'en ai vu assez pour vous en toucher deux mots. C'est un film de Tarsem. Le type n'a pas de prénom, pour vous donner une idée de l'individu. Auparavant, il avait déjà réalisé The Cell. Un film psyché où J-Lo trimballe son énorme boulard à l'intérieur même de la tronche d'un psychopathe. Tarsem trouvait dans un tel script l'occasion rêvée de déployer tout son talent d'inventeur d'univers glauques, puisque Jude Lo évoluait dans les pensées du tueur taré, et non pas dans le monde réel. Soixante pour cent des images du film étaient le fruit d'effets spéciaux chiadés par des informaticiens véreux, les quarante pour cent restant n'étaient autres que l'immense cul de Jennifer J-Lo Pétrée, celui-là même qui fit tourner de l'œil le plus gros des anacondas quelques années auparavant, et qui raidit facilement ma petite couleuvre. Je reviens donc à The Fall, avec lequel Tartem Singh a trouvé un nouveau prétexte pour inventer un univers visuel de derrière les fagots. Je précise aussi que j'ai mis le film en espérant voir la version allemande de The Fall, aka La Chute, avec Hitler, pour redonner une chance au bonhomme, et j'étais donc bien surpris parce que ça n'a rien à voir.



Premier panneau du générique "David Fincher & Spike Jonze present". Alors là j'ai eu les chocottes d'emblée ! David Fincher, c'est Se7en Up, c'est Kodac, c'est Pjanic Room, c'est Benjamin l'acnéeux. Plein de films qui m'ont foutu les boules. Et Spike Jonze, si je ne me trompe pas, c'est 25th Hour, He Gat Gomme, Inside Men, Malcolm XY, Did the Right thing, Sammer of Sum, etc. Pas mal de films que j'ai pas vus, donc.

The Fall, c'est le récit d'un cul-de-jatte qui raconte des histoires à une petite fille plâtrée, dans un hosto où ils s'emmerdent tous les deux : lui, suffisamment pour inventer ses histoires débiles et elle suffisamment pour les écouter sans broncher. Ce à quoi Tarsem n'a pas pensé, c'est que le spectateur n'est pas sous perfusions à l'hôpital et n'est donc pas dans le même état de léthargie profonde que les personnages du film. Cette histoire qu'il lui raconte se déroule dans un monde fantastique où cinq héros (à la lettre) ayant chacun leurs pouvoirs et leurs spécialités vont d'épreuve en épreuve avec pour objectif de tuer un gros méchant nommé Odieux. Soit dit en passant on se prend de pitié pour ce personnage condamné dès sa naissance par des parents inconscients dans le choix du prénom de leur enfant à être un gros enculé de première. Je suis pas vraiment rentré dans le truc, donc j'ai vite coupé court. Apparemment, d'après ce que j'en lis sur le net, j'ai loupé un truc, mais j'ai du mal à le croire.



C'est un Tarsem majeur disent les critiques, mais j'imagine qu'ils disent juste ça parce que c'est le premier film qu'il réalise depuis qu'il a soufflé sa 18ième bougie. Tarsem semble avoir trouvé un second filon (après celui du blaze de dessinateur de bédé) en se cloisonnant dans la minuscule sous-catégorie des titres en quatre lettres se finissant par deux L. Après The Cell et The Fall, misons tout sur un éventuel "The Ball", qui nous ramènerait aux joies puériles et simples comme bonjour du ballon rond, de la balle au prisonnier, de quoi me ravir puisque je suis un gosse de la balle.


The Fall de Tarsem Singh avec Lee Pace (2006)