6 février 2008

1408

Vu le duo d'acteurs en tête d'affiche, Samuel Leroy Jackson et John Cusack, et l'accueil plutôt positif réservé à ce film lors de sa sortie, j'espérais quelque chose de sympathique. J'avais tout faux ! 1408 est une énième adaptation d'une nouvelle de Stephen King. John Cusack interprète un écrivain/routard qui parcourt le pays à la recherche de toutes les chambres d'hôtels et autres maisons qui ont la réputation d'être hantées. Il passe un moment à l'intérieur et s'inspire de ce qu'il a vu (ou s'appuie seulement sur la réputation du lieu étant donné qu'il ne lui arrive jamais rien) afin d'écrire des daubasses qui se vendent peu mais tout de même assez bien pour mener une vie confortable et sortir un nouveau tome chaque mois. Un peu las, Cusack songe toutefois à faire paraître un nouvel opus consacré aux meilleurs restos (un guide Michelin quoi, c'est plus sympa à rédiger, même si ça s'adresse à un autre public). Bref. Le gars ne croit pas du tout aux fantômes et à tout ce qui est poltergeist, c'est même un sujet qui le fait désormais méga chier, mais comme c'est son fond de commerce il fait avec...




A chaque fois que notre écrivain de seconde zone se rend dans un endroit hanté, il se rend compte que c'est du pipeau, mais il rédige quand même un bouquin intitulé "Dix maisons hantées". Dix sur tout le territoire américain, cela relève du grand jemenfoutisme, mais faut pas le faire chier Joey Cusack, il a opté pour ce petit nombre et il ne bougera pas. En guise de bonus track à son bouquin, il décide d'aller jeter un coup d'œil à la chambre 1408 de l'Hôtel des Dauphins, l'équipe de football américain de Miami, mais à New-York. Il a entendu parler de cette chambre mystérieuse grâce à une carte postale anonyme tâchée de sang, ce qui ne l'inquiète pas vraiment. Le type a l'habitude de recevoir ce genre de courrier. Vêtu de son habituelle chemise hawaïenne, celle que l'acteur en chute libre arbore dans tous ses films, et d'une veste de costard, Joey Cusack se pointe à la réception dudit hôtel où l'on fait rappliquer le grand gérant, Samuel L. Jackson (convoqué par l'agent d'accueil dès qu'il est question de dissuader définitivement un visiteur un peu lourd désireux d'obtenir la clé de la célèbre chambre 1408...).




Le début du film laisse espérer un truc sympa. La confrontation entre Cusack et Jackson quand ce dernier essaye de convaincre l'autre de ne pas foutre les pieds dans la chambre 1408 est tellement grossière que c'en est presque plaisant ; et Jackson a l'air de prendre du plaisir dans son rôle pourri, réduit à un cameo grotesque. Il est au courant que c'est Cusack qui a hérité du véritable rôle en bois et qui va devoir se taper des scènes interminables, seul entre quatre murs, à devoir faire semblant d'avoir les chocottes. Oui, car à partir du moment où Jackson quitte définitivement l'écran en lâchant un dernier avertissement à Cusack le sourire aux lèvres, et dès lors que celui-ci se retrouve coincé dans la chambre tandis que des évènements de plus en plus paranormaux s'enchaînent, le film devient ULTRA chiant. Rappelons qu'il dure deux plombes et c'est une et demi de trop. On a bien dû mettre en avance rapide au bout de 45 minutes. L'histoire s'avère des plus débiles puisque Joey Cusack ne sera au final qu'une victime supplémentaire de la chambre 1408 et on en aura strictement rien à branler de son histoire personnelle. Bref, un film d'horreur raté de plus, dont on ne peut même pas rire car il se veut sérieux de bout en bout.


1408 de Mikael Hafström avec John Cusack et Samuel L. Jackson (2007)