7 mai 2008

Porco Rosso

"Dans le cochon tout est bon !", et Hayao Miyazaki nous le prouve avec ce film ! Du très très grand Art, plein d'humour et d'émotion. Avec Porco Rosso, Hayao Miyazaki a probablement réalisé le meilleur film d’heroic fantasy de tous les temps. Là où de nombreux réalisateurs n'arrivent même pas à donner le moindre souffle épique à leurs images, Miyazaki a réussi un véritable tour de force en faisant de Porco Rosso un véritable cyclone. C'est bien simple : j’étais scotché à mon fauteuil du début à la fin, et j’ai pas décollé mes mirettes de l’écran une seule seconde ! Une fois le film terminé, j'avais deux grandes auréoles sous les bras et je baignais dans ma sueur. Aux chiottes Peter Jackson, Guillermo del Toro et autre Bilbo le Hobbit ! J’ai un nouveau pote en la personne d’un porc aviateur nommé Porco Rosso et doublé par Jean Reno. Et c’est mon seul pote asiatique.

Hayao, si tu lis cette critique, sache que tu as un fan incorruptible qui réside en France. Hayao, si un jour t’es dans le coin, dans le besoin, que ta bagnole est en rade ou quoi que ce soit, dis-toi bien que t’as un endroit où loger à jamais. Ton 911 à toi c'est mon numéro perso. Ton 118 218 c'est mon self phone. Ton ambulance c'est ma mobylette. Ma maison est tienne. T’as un sacré pied à terre dans mon plummard. Un laissez-passer vers mon gros cul. Tu seras toujours le bienvenu chez moi. Tu peux toquer à ma porte, à n'importe quelle heure, de la nuit comme du jour, elle te sera toujours grande ouverte. Tu seras accueilli avec un sourire de dix pieds de longs, t’auras à boire et à manger, et pas que de l’eau douce, si tu vois ce que je veux dire. T’es le roi du dessin animé. T’es le dieu de l’animation. T'es un classique. T'es un mythe. T'es une légende.



Porco Rosso est encore un très grand film, avec tellement plus de qualités que tous les films d'animation américains réunis qu'ils devraient en avoir honte ! J'applaudis des deux mains et des deux pieds. Les autres peuvent prendre des notes et tout réapprendre depuis le début ! Don Bluth, t’as rien fait de bon depuis Fievel, tu devrais ramper jusqu’à Miyazaki et lui cirer ses godasses dégueulasses avec ta propre langue ! John Lasseter, depuis Toy Story t’enchaînes les ratages, compte pas sur moi pour rembourser ton dernier film en bois ; au mieux je t’envoie un chèque en contreplaqué pour compléter ta collection d’ébène ! Brad Bird, j’avais cru en toi en regardant Le Géant de Fer deux fois de suite un soir d’automne où ma mère était en réunion ; mais depuis ce film, une exception dans ta filmographie en mousse, tu t’es mis sur « pilote automatique » et t’as perdu tout ton talent ! Ta Ratatouille c’était une sacrée daube ! C’est certes un jeu de mots un peu facile mais tu vaux pas beaucoup mieux, Brad. Quant à toi Walter Disney, le nullard d’entre tous les nullards, t’étais qu’un putain de nazi ; on a tous découvert ça sur le tard mais ça nous a finalement assez peu étonné quand on a revu tes films et qu’on s’est rendu compte qu’ils véhiculaient tout un tas d’idées rétrogrades. Bref, je m’emporte et je commence à méchamment suer du front, alors j'arrête. Oublions tous ces tocards et revenons à notre cher et tendre Miyazaki !



LienPorco Rosso est tout simplement merveilleux. Porco Rosso c'est une truie, c'est une tuerie ! A travers l’histoire d’amour toute simple entre un porc aviateur et une truie alpiniste, un couple séparé par la guerre mondiale dans l’Europe dévastée, Miyazaki nous raconte un conte universel, l’histoire d’une vie, et il en profite au passage pour nous donner une grosse baffe cinématographique. Droit dans la tronche. De celles qui remettent les idées en place et qu’on aime tant recevoir malgré la douleur. De celles qui font apparaître sur la joue une marque rouge digne des coups de soleil terribles qu’on attrape en été quand on pionce à poil sur la plage en plein cagnard. T’es tranquille allongé sur le dos, tu mates discretos les meufs qui défilent seins nus devant toi ignorant qu’un malade les mate à mort, puis tu tombes de fatigue à cause de la chaleur ; et quand tu te réveilles, bam, tu te rends compte avec horreur que tu t’es transformé en Cool Spot ! Bref. Une sacrée gifle quoi. Mais je tends l’autre joue, Hayao, je tends l’autre joue ! J’en veux encore, j’en redemande !

Décidément, l'animation japonaise est tellement plus intéressante que tout ce que peuvent nous faire les Américains, qui n’en finissent pas de nous ressortir les mêmes films ridicules en images de synthèse. Shrek rhabille-toi et vire-moi tes sales pattes de là, t’es qu’un sacré escroc à côté de Porco Rosso. Je dirai même que t’es qu’un gros fils de pute. Ta mère c’est une traînée et je le sais car mon père est son client le plus fidèle. T’es un vieux bâtard Shrek, et tu ressembles à que dalle de vivant. Shrek et Les Indestructibles, même combat : je vous détruis à coup de savate si je vous recroise un jour sur ma téloche. Je zappe quoi.



Porco Rosso est un chef d’œuvre incontournable, du même niveau que Princesse Mononoké, Le Voyage de Chihiro, Le Château dans le Ciel et Le Château Ambulant. D’ailleurs, l'histoire de Porco Rosso me semble être un mélange des deux derniers films cités, qui étaient eux-mêmes un pot-pourri de tous les autres films signés Miyazaki. Décidément ce type-là est un sacré génie. Hayao est bien le seul gaillard du 7ième Art capable de nous sortir 6 films différents, soit un peu plus de 14 heures de métrage, à partir d’une seule et même histoire de 5 lignes. Et y’a pas à dire, y’a bien que Miyazaki pour si joliment manipuler la souris sous Paint, et nous sortir sur grand écran de tels bijoux. Vivement le prochain !


Porco Rosso de Hayao Miyazaki avec Porco Rosso (1992)

15 commentaires:

  1. "Porco Rosso de Hayao Miyazaki avec Porco Rosso (1992)" -> ça m'a achevé :)

    RépondreSupprimer
  2. Maintenant j'imagine Hayao en panne dans une petite voiture style Oui-Oui, c'est malin.

    RépondreSupprimer
  3. Je n'étais pas parvenu à écrire de commentaire sur Porco que je ressens comme un film plutôt à part parmi les réalisations de Miyasaki. Alors oui, commencer par détruire les autres représentants de l'animation mondiale c'est une idée !

    RépondreSupprimer
  4. génial ce film ^^

    RépondreSupprimer
  5. Quand j'ai vu qu'il y avait une critique de porco rosso sur ce blog j'ai frémit, affuté mon clavier prêt à défendre un de mes films d'animation culte bec et ongles.

    Puis j'ai commencé la lecture de la critique, peu à peu réfréné mon envie de retourner chacun des mots assassin de l'auteur de la critique contre sa petite personne (de manière incisive et en dessous de la ceinture), constaté qu'elle était presque aussi dithyrambique que j'aurais pu la rédiger et ai finalement ressenti une immense gratitude envers son auteur qui venait de m'épargner la rédaction d'une longue et assassine réponse.

    En gage de ma reconnaissance, je ne saurais que lui recommander chaudement de jeter un coup d'oeil à tokyo godfathers que je ne compare en rien à l'incomparable mais qui n'est pas dépourvu de nombreuses qualités :)

    RépondreSupprimer
  6. Merci, j'essaierai de voir ce film ! :D

    RépondreSupprimer
  7. Il est trop bien ce film ! C'est le meilleur rôle de Jean Réno, Léon inclus !

    RépondreSupprimer
  8. Quand on lit ce blog trop longtemps et trop tard, on finit par plus savoir ce qui est sérieux et ce qui ne l'est pas. Quand c'est négatif et clairement pas sérieux, on sait que c'est sérieusement nul, mais quand c'est positif et pas serieux, on sait pas si c'est sérieux ou pas. J'ai bien aimé Porco Rosso. Un peu moins les autres oeuvres du maître. L'unanimité critique sur Miyasaki me gonfle, alors je choisis de lire cette critique sous l'angle "foutage de gueule au 2e degré".

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cette critique c'est du balnave mais Porco Rosso c'est un bon sauciflard !

      Supprimer
    2. (et si l'unanimité autour de Miyazaki te gonfle, commence déjà par ne pas l'appeler "maître")

      Supprimer
    3. Heuu, j'aurais dû mettre des guillemets alors, ou bien ajouter un riant "ironie inside" après le terme en question

      Supprimer
  9. J'ai pas compris la critique. J'ai cru que c'était un panégyrique, mais d'après les commentaires il s'agirait d'une descente en flammes. Peu importe, je m'en fous, je préfère largement Miyazaki à tous ces cons qui m'emmerdent avec leurs bouses en 3D, véritables courses à celui qui pissera le plus loin et à qui fera plus d'animation que dans le film précédent et plantera plus de poils dans les nounours numériques. Ridicule. C'est comme les jeux vidéo actuellement et ça me dégoûte progressivement de cette industrie : à chaque nouveau film on met en avant la fiche technique au détriment du reste, chaque jeu/film est un apport de plus au concours de grosses bites qui a cours dans ces industries depuis une bonne dizaine/quinzaine d'années. Alors ouais, je préfère la 2D colorée et passéiste de Miyazaki à toutes les conneries en « 2x3D » (3D normale + lunettes à la con) et aux couleurs ternes qu'on essaye de me faire bouffer.

    @ Tepapa : si « l'unanimité critique » autour du « maître » te "gonfle", je te signale de mon côté que je suis bien content de ne plus vivre à l'époque d'il y a quinze-vingt ans où tout un tas de cons crachaient sur tout ce qui venait du Japon parce que ça transformait les gamins en pervers psychopathes (génération du Club Do).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je te conseille le jeu vidéo "Zombie Tsunami", sur Iphone, Android et Ipad. Ça pèse peut-être 4Mo, mais c'est un sacré jeu, le genre de jeu qui me fait penser que le jeu vidéo peut parfois être considéré comme de l'Art. Et ça a été conçu par des français, je leur tire mon chapeau.

      Supprimer
    2. Le problème maintenant c'est de ne pas faire partie du tas de cons qui bavent d'admiration dès qu'un truc un peu délirant avec des paysages à l'aquarelle nous arrive du Japon.

      Supprimer
    3. Si tu veux baver devant une petite princesse blondinette juste bonne à véhiculer des valeurs digne de l'ancien régime, et produite par un "amerloque" à l'air aussi pédant et rétrograde que le Lt Crurtis, c'est ton droit... Mais dans ce cas fais attention au "tas de con" qui admire la qualité d'une animation faite main (et non pas exploitée par un freluquet) qui pousse au respect de valeurs humaines et à la beauté du genre ... Oui fais attention à toi Disney, l'amerloque car la rouste visuelle que t'inflige Miyazaki est digne de celle infligée par Porco ! ;) A bonne entendeur salut

      Supprimer