Voici un film qui traite de l'adolescence à travers le parcours d'une jeune fille chamboulée par la découverte de son homosexualité. Elle est tiraillée entre sa meilleure amie mal dans sa peau et une jeune fille membre d'un club de natation synchronisée, à la réputation sulfureuse, dont elle devient l'amie après en être tombée amoureuse. Enfin bref c'est la naissance des pieuvres, à ne pas confondre avec 20000 lieues sous les mers. Néanmoins, lors d'une scène de natation synchronisée, l’héroïne passe 35 minutes and counting montre en main la tête sous l'eau, grâce à quelques raccords pernicieux qui prouvent que Céline Sciamma est la fille spirituelle d'Albert Hitchcock et qui permettent de battre un record. C'est un film sur la jeunesse, assez sombre et pessimiste, c'est un film qui parle du silence de la jeunesse, de la solitude des adolescents de 15 ans et de l'angoisse des premières amours ainsi que de la fameuse première fois.
Il y a des moments intrigants. Comme quand l'héroïne parle du désir qu'elle a de faire partie du club de natation synchronisée à sa meilleure amie et qu'elle se plaint de ne pas être bâtie pour ça, en déclarant par exemple, alors qu'elles sont assises sur un canapé au fond d'une grande pièce : "J'ai un bras plus long que l'autre, t'as jamais remarqué ? Téma j'ai la main gauche sur la poignée de la porte à plus de vingt mètre alors que mon autre main est normale, dans ma poche, c'est pas normal, t'as jamais guinché que j'avais un bras méga trop long ?". Enfin, pour nous dépeindre l'ennui estival caractéristique des jeunes filles de cet âge-là, la réalisatrice filme les deux amies qui jouent tout un après-midi à se cracher de l'eau à la gueule, puis le soir venu on voit le père rentrer chez lui et dire en découvrant son salon inondé : "Je t'achète la Wii demain, à ce rythme-là, franco je te l'achète demain à l'aise." Bref, si c'était Coppola Sofia qui avait réalisé ce film (et on y pense beaucoup), avec un peu de zique indé, quelques plans sur le soleil et les arbres en fleur, James Woods qui se balade en salopette et un beau suicide collectif pour clore le métrage, ça faisait six millions de spectateurs en région PACA dès la première heure d'exploitation.
Naissance des pieuvres de Céline Sciamma avec Pauline Acquart, Adèle Haenel et Louise Blachère (2007)
Il y a des moments intrigants. Comme quand l'héroïne parle du désir qu'elle a de faire partie du club de natation synchronisée à sa meilleure amie et qu'elle se plaint de ne pas être bâtie pour ça, en déclarant par exemple, alors qu'elles sont assises sur un canapé au fond d'une grande pièce : "J'ai un bras plus long que l'autre, t'as jamais remarqué ? Téma j'ai la main gauche sur la poignée de la porte à plus de vingt mètre alors que mon autre main est normale, dans ma poche, c'est pas normal, t'as jamais guinché que j'avais un bras méga trop long ?". Enfin, pour nous dépeindre l'ennui estival caractéristique des jeunes filles de cet âge-là, la réalisatrice filme les deux amies qui jouent tout un après-midi à se cracher de l'eau à la gueule, puis le soir venu on voit le père rentrer chez lui et dire en découvrant son salon inondé : "Je t'achète la Wii demain, à ce rythme-là, franco je te l'achète demain à l'aise." Bref, si c'était Coppola Sofia qui avait réalisé ce film (et on y pense beaucoup), avec un peu de zique indé, quelques plans sur le soleil et les arbres en fleur, James Woods qui se balade en salopette et un beau suicide collectif pour clore le métrage, ça faisait six millions de spectateurs en région PACA dès la première heure d'exploitation.
Naissance des pieuvres de Céline Sciamma avec Pauline Acquart, Adèle Haenel et Louise Blachère (2007)
"J'ai un bras plus long que l'autre, t'as jamais remarqué ? Téma j'ai la main gauche sur la poignée de la porte à plus de vingt mètre alors que mon autre main est normale, dans ma poche, c'est pas normal, t'as jamais guinché que j'avais un bras méga trop long ?"
RépondreSupprimer>> Tu m'as tué de rire sur ce coup-là !
C'est dommage d'avoir souillé ce très beau film avec une chronique poilue.
RépondreSupprimerPar contre là où cette chronique est dans le vrai, c'est que ce film a été et est "vendu" par les marketeux de la distribution comme un film "gay et lesbien". Et comment est vendu un film dit gay et lesbien ? Grosso modo, comme un film de cul. Vive la diversité... entre les hétéros normaux et les homos qui sont tous des affolés du cul. Un raccourci que ce blog combat au quotidien, et je vous en remercie.
Tu as totalement raison. J'ai toujours trouvé honteux le rayon "Gay et lesbien" dans les Fnac et Virgin pour ranger des films comme celui-ci ou Brokeback Mountain. Pourquoi ne pas y mettre Mala Noche, Tropical Malady ou les films de Morissey... Remarque ça m'étonnerait pas qu'ils y soient bel et bien. Considérer une histoire d'amour homosexuelle comme un truc "à part", rangé dans les rayons du fond pour permettre aux pervers ou aux détraqués de s'y retrouver, c'est vraiment gerbant. Discrimination positive mon cul.
RépondreSupprimerVos délires ne vous permettent pas de saisir l'angoisse de désir qui explose dans ce film et la puissance d'Adèle Haenel que le traitement porno de votre prose débile diminue en fait!
RépondreSupprimerPourtant on a plutôt kiffé !
RépondreSupprimerputain
RépondreSupprimermerde !
RépondreSupprimer:D
RépondreSupprimerL'est quand même bien chiant, ce film de Poulpe.
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