

Après c'est vrai que les acteurs portent le film, avec une mention quand même à Poelvoorde qui m'a fait marrer un certain nombre de fois avec ses petits cris ou certaines répliques franchement bien trouvées. Le décor n'est pas si kitsch que ça, il évoque les confiseries à l'ancienne mais à la limite c'est pas gênant, ni envahissant, on est quand même loin d'Amélie Poulain. Condamner le film et traiter son réalisateur de vieux rétrograde, de néo-conservateur et de réac' minable uniquement parce que l'ancienne confiserie du film a un décor désuet et parce que les personnages sont un vieux garçon et une vieille fille, laquelle n'est pas habillée comme une pute, le tout en prenant comme cheval de bataille tel ou tel accessoire sans importance certes un peu daté, comme on le voit faire dans les revues les plus sérieuses, c'est vraiment adresser un faux procès à ce film en le chargeant d'un discours politique dont il est volontairement dépourvu. Ces accusations se basent sur des détails que le réalisateur filme comme tels et qui n'ont aucune importance pour quiconque se laisse prendre au jeu de cette histoire d'amour simple et plaisante. Le déroulement de l'intrigue n'est pas si attendu que ça d'ailleurs, au contraire, à plusieurs moments on est surpris en bien. Isabelle Carré est trop trop belle, faut le dire aussi, plus belle que jamais d'ailleurs. Bref c'est très simple, souvent drôle, chouette petit film. A recommander à ceux qui sont un peu timides, qui aiment le chocolat, les facéties de Poelvoorde et le visage angélique d'Isabelle Carré. Je crois causer à pas mal de monde.
Les Émotifs anonymes de Jean-Pierre Améris avec Benoît Poelvoorde et Isabelle Carré (2010)
Les Émotifs anonymes de Jean-Pierre Améris avec Benoît Poelvoorde et Isabelle Carré (2010)