Il existerait donc des types, tout de costards gris vêtus et couverts d’un indispensable stetson, qui, obéissant avec diligence à une force omnisciente et bienveillante (Dieu ?), veilleraient sur l’Humanité pour éviter que celle-ci ne fasse de trop grosses conneries. Ces « agents » interviendraient par de petits gestes tout bêtes (les « ajustements » du titre original) pour qu’aucun malheur irréversible ne survienne et pour remettre les gens dans le droit chemin qu'ils leur ont concocté. Une clé oubliée ? Un portable égaré ? Un lacet défait ? Un chat passé par la fenêtre ? Un jean taché ? Une chaussette trouée ? Une tasse à café renversée ? Les agents farceurs du bureau d’ajustement sont derrière tout ça ! Et c’est par ces petits gestes apparemment anodins, mais qui font le piquant de nos existences, que ces agents interviennent en toute discrétion pour nous rendre la vie meilleure. Dormez tranquille. On est très loin du thriller parano que l’affiche laissait présager. On nage ici en plein bonheur. Matt Damon a beau courir dans tous les sens et suer comme un bœuf, il devrait rester tranquille, tout finit par s’arranger. Qui sait, ce sont peut-être ces agents ajusteurs qui ont mis dans les pattes de DSK une femme de chambre irrésistible et adepte des libations oro-péniennes ? L'Agence pose plus de questions qu’il ne donne de réponse. C’est à cela que l’on reconnaît les grands films (je plaisante). Une chose est sûre : l’Holocauste, les deux guerres mondiales, le sale état de la couche d'ozone, le Moyen-Âge, et j'en passe : tous ces évènements pas spécialement glorieux qui ont marqué l’Histoire correspondent tout simplement à des périodes où ces personnes si bien intentionnées avaient laissé l’humanité agir à sa guise. Par contre, la Renaissance, les Lumières, Rome (sic), tous ces trucs plutôt positifs, c'est eux, c'est signé ! C’est dit dans le film, mot pour mot. Croyez-moi. Matez la scène. C’est l’un des meilleurs passages, avec celui où l'on explique à Matt Damon comment s'y prendre pour ouvrir une porte et pour que celle-ci offre un raccourci magique vers l'endroit que l'on souhaite (d’où le stetson, car c'est lui qui permet d'avoir ce super-pouvoir !).
Ces gens nous veulent du bien. Le film se joue ainsi des codes habituels du thriller parano. Tu parles !
Bon, allez, faisons preuve de bonne volonté. Fermons les yeux un instant et admettons à coeur ouvert cette histoire de SF de derrière les fagots. Soyons fous ! Hélas, ce film est un tel tas d'inepties que même avec la meilleure volonté du monde, il est impossible de ne pas être terrassé. Parce qu'il faudrait être drôlement doué pour tirer un bon film d’une histoire pareille, ce que George Nolfi n’est évidemment pas. Pas même une seconde. Selon moi, il faudrait surtout se limiter à l’essentiel pour que tout ça ait une petite chance de fonctionner. Il vaudrait mieux en dévoiler le moins possible sur un scénar qui apparaîtra de toute façon bidon quand on en dévoile trop. Il faudrait peut-être simplement garder cette idée plutôt rigolote de ces personnages condamnés à « ajuster » la vie des gens par ces petit gestes anodins mais qui changent tout, et faire un film quasi conceptuel, avec une vraie économie de moyens, mais une ambition au beau fixe. Malheureusement ici, on a bien entendu droit à tout l’inverse. Le film débute de telle façon et sur un rythme si soutenu que je pensais avoir téléchargé la bande-annonce ou un spot de campagne électorale. J’aurais dû sentir l’anguille en matant le nom du réalisateur derrière tout ça : George Nolfi. Si ça c’est pas un pseudo… Le type aurait dû aller au bout de son idée et signer sous le nom "Nolife". Le couple d'acteurs vedette se démène, mais c'est plus pathétique qu'autre chose. Emily Blunt, un genre d’Emmanuelle Devos mainstream, fait tout pour mettre le spectateur dans sa poche en arborant des jupes ras-la-teuch et des décolbards indécents. Mais ça ne prend pas, rien n'y fait. Notre attention reste fixée sur le menton en galoche et le regard infiniment stupide et revêche de l'actrice. Seul Matt Damon voit rouge et l'embrasse fougueusement 30 secondes chrono après l'avoir rencontrée pour la première fois. Les mystères de l'amour. Un Matt Damon qui est plutôt crédible dans son rôle de jeune politicard survolté, constamment collé aux basques par un conseiller joué par Eric Woerth en personne, qui vient d'ajouter une bien sombre ligne à son CV...
Hey Matt Damon, quand tu reçois un tel scénar, t’as pas mille questions à poser à celui qui l’a écrit ? Parce que moi, devant ton film, j’ai à nouveau 5 piges, je retourne à cet âge où on est un insupportable moulin à questions, je demande sans arrêt : « Et pourquoi ci et pourquoi ça ». Mais ça tombe bien, car mieux vaut que je retombe à cet âge-là, sinon je ne tiendrais pas une minute devant un si triste spectacle. Bon, Matt, quand tu lis une saloperie pareille, ça te chatouille pas un peu sur le sommet de ton crâne couvert de brins de paille filasse ? Tu te dis quoi exactement ? Comme j’aimerais être à tes côtés pendant ces moments-là ! En plus je t’aime bien, avec ta grosse tronche, ton front gigantesque et ton air gentil, tu me fais penser à mon frère aîné. Je t’adore Matt. T’es un peu de ma famille. Mais même si t’étais vraiment mon bro’, je ne me ferais certainement pas prier pour te dire que tu tournes dans de la merde. Réveille-toi mec, tu files un mauvais coton. Tu voulais sûrement jouer dans un divertissement sympa. Je te vois venir à 20 kilomètres. Entre deux films d’auteur ou deux films indés, tu te dis qu’il est bon pour ton image d’être en tête d’affiche d’un gros blockbuster hollywoodien de divertissement facile et méga bête. C’est le genre de choix qui peaufine et cultive ton image de star assez à l’aise pour jouer sur tous les tableaux. Tu espères ainsi que les amoureux de Gus Van Sant comme ceux de Doug Liman te porteront toujours dans leurs cœurs malgré ta filmographie à cors et à cris. Une carrière finalement très classique. Ils font à peu près tous ça, et c'est souvent des bons potes à toi. C’est pas original pour un sou, mais faut croire que ça marche. Mais t’es demeuré Matt, tu paumes ton temps. Tu n'es pas à ta place dans cette histoire sans queue ni tête tirée de Philip K. Dick, à l'origine de quelques bons films de SF mais aussi de belles saloperies. Une réussite pour mille saloperies, j’ai calculé. Souvenez-vous de Paycheck. D'ailleurs, en tournant dans L’Agence, Matt Damon a peut-être cherché à adresser une belle et grande preuve d’amitié à son pote Ben Affleck. En s’obligeant à traverser la même épreuve que son ami Affleck a jadis affrontée bien malgré lui : être le héros d’une adaptation terriblement bête de l’écrivain le plus connu d'Hollywood après Stephen King. C'est beau Matt, mais tu aurais pu t'en passer, et plutôt proposer à ton collègue de faire un truc ensemble, comme au bon vieux temps.
Bon, reparlons plus précisément du film. J'aimerais revenir sur deux choses qui me tiennent à cœur, deux détails qui ne provoqueront sans doute pas la même réaction chez le spectateur lambda, mais qui personnellement me révoltent ! L’Agence véhicule une très affreuse idée, que l’on croise hélas dans un trop grand nombre de films. Je vous situe le contexte : pendant pratiquement tout le film, Matt Damon se démène comme un diable pour retrouver Emily Blunt, celle qui lui a tapé dans l’œil dès la première scène du film et qu'il ne parvient plus à oublier. Quand Matt Damon réussit enfin à mettre le grappin sur l'élue de son cœur, c'est pour rester avec elle une petite paire d’heures à peine, tout juste le temps de niquer rapidos, d’échanger quelques politesses et de fumer une clope la tête basse, avant d’être à nouveau séparés par le bureau d'ajustement. Avant la très laborieuse dernière partie du film, Matt Damon retrouve Blunt pour de bon, après une séparation longue de 3 ans durant laquelle celle-ci s’est rabibochée avec son ex et s’apprête même à se marier ! Mais quand Damon et son gros menton débarquent, ni une ni deux, Blunt oublie le contrat de mariage qu’elle s’apprêtait littéralement à signer. De cette façon, L'Agence entre dans cette vaste catégorie de films miteux où seule l'histoire d'amour vécue par le héros a de la valeur, les autres comptant forcément pour du beurre. Et c'est lamentable, car ça n'aide certainement pas à rendre la romance de nos héros plus poignante, bien au contraire. Le film le plus connu dans cette catégorie est l'inévitable Titanic. Petit rappel des faits : dans Titanic, Kate Winslet passe à peine une paire de jours en compagnie de Leo DiCaprio, le véritable amour de sa vie. Ok il est beau gosse, il dessine bien, c'est un artiste. Mais ils passent seulement deux jours ensemble. Et moi on me répond que je suis ridicule quand je raconte ma relation passionnelle de trois ans avec ma chatte siamoise nommée Marguerite, qui a tragiquement trouvé la mort suite à une opération de stérilisation administrée par un boucher. Bref. Si l’on suit bien le film Titanic, on comprend facilement que le personnage incarné par Kate Winslet a malgré tout connu un autre homme après avoir survécu au naufrage qui fut fatal à DiCaprio. Un homme avec lequel elle a passé toute sa vie et fondé une famille, dont est issue la jeune femme blonde que l’on voit au début du film. Une belle histoire donc. De bien jolies noces j'imagine. Mais quand la vieillarde crève à la fin du film, après avoir si bêtement jeté à la flotte un caillou d’une valeur inestimable dans un geste ponctué d’un « oups » abominable, hé bien c’est Leo DiCaprio qu’on la voit rejoindre dans ce qui semble être le paradis qu’elle s’imagine. Leo DiCaprio ! Ce con d'arriviste qui a forcément été parfait puisqu'il a seulement passer 48 heures et des brouettes avec elle. Pas le temps de péter ni de roter, pas le temps de se laisser-aller dans ces petits écarts qui tuent l'amour au quotidien. Mais hé ! Et le type qui s’est fait chier à lui faire des gosses et à gaspiller sa vie avec elle, à crever d'une crise cardiaque en lui creusant une piscine, alors, il compte pour du beurre ? C'est ça ? C’est l’évènementiel, le pur accident, qui prime ici sur la durée tangible, solide et vraie. C’est l’éphémère effet du coup de foudre qui balaie 40 ans de mariage. C’est le romantisme le plus crétin qui dégomme le plus vieux des couples. En filmant ça, James Cameron est indéfendable. Il pousse toutes les femmes à l’infidélité, les confortant dans le romantisme le plus idiot, et il pousse tous les maris au plus grand désarroi possible. Une idée qui m’agace tout particulièrement, car vous l'aurez compris, moi je m'imagine plutôt dans le rôle du tocard qui se fait avoir. Bon, je dis ça, mais j’adore Titanic. A l’époque où Winslet pesait 90 kg, c’était une tuerie. Et avec Speed, c'est un de mes films favoris des nineties.
Revenons à L’Agence. Ce film véhicule une autre idée, peut-être encore plus détestable que la première. Tenez-vous bien. Je sais que mon texte est indigeste, et si vous avez tenu jusque-là, c'est un miracle ; mais j’en suis désolé, c’est ce film qui m’a mis dans un état d’ébullition incroyable. Le personnage de Matt Damon est un sénateur promis à un brillant avenir politique. Pour faire plus simple : il est le futur Président des États-Unis, carrément. Et c’est un poste qui, dans ce film, est évidemment le plus important du monde, celui qui permet d’éviter à l’humanité de sombrer, tout bonnement. Soit, ne nous attardons pas davantage sur cette considération de bas étage. Mais le destin de Matt Damon vers la présidence est tout tracé si, ET SEULEMENT SI ce con-là ne tombe pas dans les griffes d’Emily Blunt, cette jeune femme qui le fait littéralement disjoncter dans son slip et oublier son ambition politique dès qu’il la croise ! C’est dire si l’homme est une bestiole politique ! Tu parles d’un guignol. François Hollande a fait une croix sur Ségolène pour s’ouvrir les portes de l’Elysée, ou du moins espérer (moi j'y crois ! je suis hollandais !), et on peut pas dire que ça soit le roi des scrutins. Et Royal, elle envoie plus que Blunt, avis perso. Mais là encore, passons ! Tout cela, on le sait donc parce que ce sont les agents du bureau du titre qui racontent tout à Matt Damon pour le persuader de ne pas se détourner de son si brillant chemin. Bien évidemment, les agents ne se demandent pas un seul instant si le fait de tenir informé Matt Damon de son futur ne changera justement pas ses agissements ! Ce serait trop compliqué. De son côté, Emily Blunt a également un destin radieux qui s’offre à elle : elle va devenir « la danseuse et la chorégraphe la plus connue du monde », rien que ça ! C’est le pauvre Terence Stamp qui nous l’annonce, vieil acteur classieux tristement embarqué dans cette galère qui campe ici le rôle d’un agent très haut placé. Il prévient donc aussi Matt Damon que si Emily Blunt se met en couple avec lui, elle finira par "enseigner la danse à des gosses de 6 ans (sic !)". Quelle tragédie ! Je m’attendais à ce qu’on annonce à Damon qu’elle allait se casser une patte, finir en chaise roulante, ou un truc comme ça, mais non, elle va juste devenir prof, et c'est franchement dégueulasse, faut bien le reconnaître. Pour faire simple, le message de ce film est donc le suivant : l’amour détruit nos carrières professionnelles, tenons-nous en éloigné ! Amoureux, et donc heureux, on en oublie nos objectifs professionnels, forcément les plus importants, c’est bien connu. Ça me troue le cul. C’est abominable comme message, mais tristement d’actualité. Dans son happy-end ignoble, le film retourne sa veste et démontre que l’amour finit par l’emporter. Mais quel amour ? Pourquoi l’un, celui du héros, vaut-il mieux que l’autre, celui du pauv’ type qui se fait voler sa femme au moment de lui mettre la bague au doigt sur les marches de la mairie ? Et à quel prix ? A quel prix ?! Surtout, rappelons qu’avant cela, c’est-à-dire pendant tout le film, c’est God himself qui a essayé par tous les moyens de détourner Matt Damon d’Emily Blunt, attirés l’un par l’autre comme deux chiens en période de chaleur. Ça ne change donc pas grand-chose à l’affaire.
Le film ne dit pas si c'est l'Agence qui a provoqué l'élection d'Obama, mais on peut aisément le penser.
Blague à part : pour ma part, je vais bientôt déménager dans la Creuse parce que ma copine a trouvé un super poste là-bas (en gros, elle est médium spécialisée dans les vieillards aux portes de la mort). Je vais vivre là-bas avec elle, je la suis par amour, et je n’hésite pas une seconde à le faire. Une fois que j’aurai atterri dans ce coin paumé, terre promise de la Grande Faucheuse, j’essaierai de trouver un job de merde ou bien je serai carrément chômeur. Plongé dans le désarroi le plus total, je finirai même par abandonner le blog. C’est écrit. Alors qu’en restant là où je vis actuellement, l’avenir me réserve sûrement autre chose, c’est certain. Le message du film est donc vrai, me concernant. Et ça me fout d’autant plus les boules. Franco ce film voit juste. Chapeau bas. C’est balèze. J’ai les boules je vous dis. Je suis intenable.
A droite Eric Woerth, à nouveau dans de beaux draps après avoir été trainé dans la boue suite à l'enlèvement d'Ingrid Bétancourt. Notez que sans lunettes, il a déjà moins l'air con !
Pour finir, sachez que j’aurais préféré un film sur des gars réellement chargés d’ajuster des trucs, dans le sens le plus terre-à-terre du terme. Des gars qui s’invitent chez les gens pour replacer un meuble d’un centimètre vers la droite pour qu’il soit parfaitement aligné avec le rebord de la fenêtre. Des gars sympas capables de remettre le téléphone bien en place quand on l’a posé de travers et que sa batterie se vide progressivement en douce. Des gars qui nous coupent le gaz avant le départ pour les vacances histoire d’éviter de retrouver Mamie grillée à notre retour. J’aurais préféré. Franchement, j’aurais adoré. Vous pensez que je peux envoyer le scénar à Matt Damon ?
L'Agence de George Nolfi avec Matt Damon, Emily Blunt, Terence Stamp et Eric Woerth (2011)
Elle a vraiment un truc pas net sur sa tête Emily Blunt. Elle a un visage chiatique, un peu comme un flan qu'on a pas remis au frigo.
RépondreSupprimerEst-elle bonne actrice ? Car je me souviens d'une déclaration de Matt Damon qui la portait au pinacle et qui affirmait que c'est la meilleure actrice et la plus chouette personne du genre féminin avec qui il ait pu tourner. (Ont-ils consommé ?). (Qu'en est-il de la sexualité de Matt Damon ? Qui partage sa couche ? Je l'ignore et soudain ça me tarabuste !)
Trop bon le coup du flan qui a trop pris l'air. :)
RépondreSupprimerSelon moi son souci réside dans son regard et dans son menton, comme je le dis ci-dessus. Elle a l'air niaise !
Quant à ses talents d'actrice, ce n'est pas après avoir vu ce film que je pourrai me prononcer là-dessus. Par contre, on sent bien que Matt Damon y va à cœur joie quand il s'agit de lui rouler des grosses pelles baveuses...
En temps qu'immense fan de Philip K. Dick, et sans avoir lu la nouvelle concernée, en sortant de la salle je pouvais te dire ce qui était Dickien (deux trois élements de l'histoire générale) et ce qui ne l'était pas (quasiment tout le reste...Surtout le rôle de la femme, il n'y a aucun, mais je dis bien aucun, personnage féminin de ce genre chez Philip K. Dick).
RépondreSupprimerBref, on est encore plus loin qu'une "inspiration". Le film est nul sinon certes, mais regardable, Matt Damon coure vraiment bizarrement tout du long, c'est cela qui m'a fait marré la moitié du film avec ma compagne (on sauve ce qu'on peut).
Article géant :D
RépondreSupprimerMon père est né là-bas, ma mère est née là-bas, moi je suis né ici dans la misère et lèèè cris !
RépondreSupprimerUn gros LOL pour Eric Woerth!
RépondreSupprimerJ'ai quand même envie de le voir. J'ai d'autant plus envie de le voir ! En fait ils devraient vous offrir des places de ciné pour que vous alliez voir leurs films et pour que vous les massacriez, car en les fusillant vous donnez trop envie !
RépondreSupprimerShakeuchoumkaka
RépondreSupprimerouyéha
Assi pata pata
Shakeuchoumkaka
ouyéha
Assi pata pata
Yamama yamama
Assi pata pata
Yamama yamama
Assi pata pata
C'est un des meilleurs articles de Félix !
RépondreSupprimerLe coup du Moyen Age m'a choppé et la conclusion en deux parties sur les femmes et la carrière, c'est l'une de vos thèses que j'adore. Un article de théseux !
Je suis tellement d'accord avec la partie Titanic etc... Mais tellement! Parce que c'est un peu mon histoire. Et j'aime ta déclaration d'amour aussi.
RépondreSupprimerhaha excellent
RépondreSupprimerCaroline :
RépondreSupprimerCa te coute un sac poubelle
Assi Patapata
Un peu de rigueur tout de même !
Sa queue souk papa
RépondreSupprimerouyéha
Asssssssi pata paaaa ta
Tchaque Oumpah-pah
le peau rouge
Assssi pata paaata !
Flax Soul Foulax
Fouyaya
Asssssi patapaaaata
Tchankle troud'balle tcha
Chikaka
Assssi patapaaata
Emanuelle Devos??!!
RépondreSupprimerPire film de merde. Un des plus cons jamais faits. A aucun moment il n'arrive à créer un univers auquel on accroche un tant soit peu, si bien que comme tu le dis on passe tout le film à se demander "Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?", alors qu'on en a strictement rien à foutre du pourquoi du comment...
RépondreSupprimerParmi ces innombrables "pourquoi" :
- Pourquoi Matt Damon, quand il apprend que tout est régit par des dizaines de types en costards gérés par le "Grand Patron" (levez les yeux aux cieux en prononçant ces mots, comme les personnages du film), répond "Ok", et rentre chez lui sans se poser de questions pendant trois ans alors que n'importe qui à sa place serait en train de fouiller google, conscient de toucher du doigt le plus grand mystère de l'humanité.
- Pourquoi les agents, qui sont capables d'orienter toute l'histoire de l'humanité grâce à des super-pouvoirs improbables, comme celui d'interférer dans les pensées des gens, ont tant de mal à dompter les pulsions sexuelles de Matt Damon ? Et pourquoi n'ont-ils rien trouvé de plus costaud pour empêcher sa rencontre avec Emily Blunt dans un bus que d'envoyer un agent bousculer la tasse de café de Damon dans un parc ?
- Comment un agent au service du Grand Patron, ultra haut placé et aux responsabilités énormes, peut-il s'endormir sur un banc public comme un gland alors qu'il est censé interagir sur la Grande Histoire de l'Humanité en renversant le café de Damon sur ses chaussures ?
- Pourquoi ce même agent, qui sait tout sur tout grâce à ses liens avec le "Grand Patron" et à son livre électronique high-tec (pub subliminale pour les Ipad), est-il obligé de lire le journal pour apprendre qu'Emily Blunt va se marier ?
On n'a pas fini :
RépondreSupprimer- Terrence Stamp explique à Damon que "l'agence" a géré l'Humanité dans ses grandes périodes (Renaissance, Lumières, l'âge d'or du porno et l'invention de la WII etc.) et qu'ils ont tenté deux fois de se retirer pour laisser les manettes aux humains, ce qui a d'abord donné le Moyen-Âge, puis, de 1910 à 1960, les deux guerres mondiales, l'horrible Shoah, les deux bombes atomiques, jusqu'au plus inacceptable, ce qui risquait de toucher les states : la guerre froide. Là Dieu a dit : Stop ! Arrêtons les frais. Du coup ils sont revenus, et j'imagine qu'on leur doit : le vietnam, le Cambodge, le Rwanda, le Darfour, Sarkozy, le 11 septembre, l'Afghanistan, l'Irak, Fukushima, la Lybie, Katrina, Morandini, les concombres infestés, le sida, et ainsi de suite. Mais tout ça doit faire partie du PLAN !
- Pourquoi l'eau empêche-t-elle les agents de faire leur boulot ? En plus quand on sait que la planète est constituée à 80% de flotte et que le corps humain aussi, autant dire qu'ils ont un pouvoir ultra réduit... (Ce qui explique leur impuissance face à l'ouragan Katrina).
- Pourquoi Matt Damon court-il comme un playmobil ?
- Pourquoi des scénaristes sont payés des milliards pour pondre ça ? Ces histoires où il suffit de tourner la poignée à droite pour aller dans un autre lieu, et où il suffit de la tourner à gauche pour aller dans le temple du Grand Patron, ces histoires où il faut un chapeau pour passer des portes, ces histoires où ces portes ne mènent jamais directement où il faut afin de permettre des courses poursuites minables, ces histoires incohérentes, où rien ne fonctionne, où tout est laborieusement expliqué sans que rien ne tienne debout pour autant...
- Et enfin, le bouquet final, l'énorme incohérence sur laquelle repose le film et sa soi-disant morale : l'amour serait plus fort que le destin et chacun devrait prendre en main le scénario de sa vie pour le modifier à sa guise en écoutant son coeur. C'est ce que nous surine la dernière séquence du film en voix-off. Sauf qu'au milieu du film, pendant dix minutes, les agents expliquent à Damon que son irrépressible attirance envers Blunt est en fait le résidu d'un ancien plan qui prévoyait leur idylle. Pire, à la fin, quand Damon triomphe du PLAN en se tirant avec Blunt, c'est uniquement parce que Dieu a modifié son script pour lui tracer un nouveau destin. Si bien que quoi qu'on fasse, en fait, c'est prévu et ça fait partie du PLAN.
Bref, sacrée daube. Qui aura sans doute bientôt sa parodie. Quoique, le film se parodie lui-même, comme quand les agents courent après Damon, ouvrent une porte, et lâchent un "Ah merde, c'est pas la bonne !!", avant de redescendre les escaliers pour ouvrir la porte d'à côté...
Vous comprenez pourquoi j'aurais pu écrire encore davantage sur ce film bigger than life !
RépondreSupprimerAssommé par la connerie du film, je ne me souvenais plus que les agents précisaient avoir repris la situation en main à partir de 1960...
Avec cette critique aussi longue qu'une thèse et ce double commentaire coup-de-poing, on peut dire que ce film est définitivement enterré.
RépondreSupprimerY'a toujours un petit truc qui me turlupine quand j'entends votre thèse sur les histoires d'amour brèves vs les looongues histoires d'amour. Dans le fond vous avez raison hein, mais vous oubliez un truc. Enfin je parle pas forcément pour "L'Agence", puisqu'on ne croit pas une seconde au coup de foudre ni à la passion qui unit soudainement le jeune couple (rappelons que tout est superficiel dans ce film, en particulier les sentiments de Matt et Emily qui ne répondent qu'à un PLAN). Parlons plutôt de Titanic.
RépondreSupprimerFélix, tu oublies que, si le souvenir de Jack reste aussi fort dans le cœur de Rose, c'est justement parce que leur histoire fut aussi brève qu'intense et qu'elle est morte avant d'avoir pu pleinement s'épanouir. Un peu comme Roméo et Juliette (là je vais piquer ce que je viens d'entendre sur arte, ouais je mate arte un dimanche matin, d'ailleurs je viens d'y voir de sacrées jolies chouettes). Ce qui fait que leur histoire est si forte, c'est qu'elle condense les 3 temps qui constituent une histoire d'amour : la rencontre, l'amour, la mort, cad l'essence même, en faisant l'impasse sur les pets et autres cuvettes de chiottes non baissées, faute de temps.
C'est pareil (toutes proportions gardées, n'exagérons rien), voire encore pire dans Titanic puisque Rose survit : elle a donc toute sa vie (et c'est pas peu dire) pour fantasmer, idéaliser, sublimer le souvenir de son idylle avec Jack (qui est en prime son premier amour). Puis, rien ne dit qu'elle oublie son mari et ses mioches dès qu'on lui reparle du Titanic. On peut même largement supposer que ce n'est qu'en revoyant des images du Titanic englouti que le souvenir de Jack refait surface, petet bien qu'elle n'y pensait plus des masses et ce n'est pas parce que tout ça lui revient en tête que sa famille ne signifie plus rien pour elle. Voyez ?
Bon, le film confine malgré tout, comme tu le dis, à un romantisme un peu niais. Cameron n'est pas Shakespeare après tout, on ne va pas lui en tenir rigueur.
Un dernier point : tu ne t'es jamais dit que toi, qui te vois davantage dans le rôle ingrat du mari, tu es peut-être le Jack de quelqu'un, sans le savoir ? Tu me diras, ça te ferait une belle jambe.
Ça rend chiant de mater arte un dimanche matin, non?
J'ose même pas imaginer ce que ça doit être de mater arte un dimanche matin dans la Creuse avec une femme médium pour mort-vivants qui ne se rappellera même plus que vous lui avez fait trois enfants. Si il y a pas un plan derrière tout ça, flinguez vous.
RépondreSupprimerCet article ne donne pas envie de voir ce film ... ça va m'économiser du temps sur ma vie à moi ça ;) merci
RépondreSupprimerCette article est donc d'utilité publique, parce qu'alors quel film de merde !
RépondreSupprimerMarrant, sur la deuxième tof j'ai cru voir Marion Cottilard (on la voit tellement partout...). Et sur la quatrième, je vous jure que j'ai cru reconnaître Mitterrand!
RépondreSupprimerMe reste plus qu'à lire l'article ^^
Pas faux, y'a un truc ! Avec Mitterrand et avec Cotillard !
SupprimerCe qui est vrai pour Titanic est encore plus brillamment exposé dans sur la route de Madison: Le mec se crève à aller vendre des vaches pour faire vivre sa famille, et pendant ce temps là madame vit trois jours de bonheur avec un photographe à la veine temporale notoirement proéminente qu'elle n'oubliera plus jamais. Putain !
RépondreSupprimerExcellent article sinon, mais il faut arrêter les idées préconçues sur le Moyen Âge, comme quoi ce serait une période sombre de notre Histoire. Un seul exemple: du temps des romains, il y avait l'esclavage, du temps des "Lumières" il y avait l'esclavage, au Moyen Âge, il n'y avait pas d'esclavage. Il y avait des serfs qui avaient un statut beaucoup plus enviable que celui d'esclave contrairement à ce que l'on pourrait croire. Je me la pète, je viens de lire Pour en finir avec le Moyen Âge de Régine Pernoud, écrit en 1977, où l'historienne s'en prend à tous les clichés sur le Moyen Âge, les Seigneurs qui chassent à courre dans les blés des paysans, le droit des femmes et de la famille bien moins paternaliste que notre propre société, l'art que l'on qualifie de rustre par ignorance et par formatage aux normes classiques. Morbleu !
Qui est le grand patron ?
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