Le Gamin au vélo est un film admirable. Qui méritait largement un prix à Cannes et qui en a naturellement reçu un. Reste à savoir si le Grand Prix suffisait en compétition face au film de Malick... m'est avis que les Dardenne auraient mérité la Palme d'Or, quitte à décorer leur cheminée d'un troisième trophée, et que Malick aurait pu se contenter du Grand Prix, car à octroyer une récompense à Tree of Life, film bien moins abouti et loin d'être aussi parfait que celui des Dardenne, le jury aurait fait meilleure figure en louant sa prétendue témérité narrative, son audace visuelle ou son originalité par le Grand Prix. Mais peu importe, laissons les prix où ils sont et contentons-nous de voir et de revoir ce film des Dardenne, d'y repenser volontairement ou malgré soi avec bonheur et d'en parler. Voir les Dardenne réaliser un nouveau film aussi brillant me pousse définitivement à les considérer parmi la poignée de cinéastes les plus talentueux et les plus importants de notre époque. Ils sont au sommet du Mont Blanc avec ce film qui nous raconte l'histoire de Cyril, bientôt 12 ans, qui n'a qu'une idée en tête : retrouver son père. Ce dernier l'a placé provisoirement dans un foyer pour enfants et Cyril fait tout pour s'en échapper afin de retourner auprès de lui. Il rencontre par hasard Samantha, une jeune femme qui tient un salon de coiffure et qui accepte de l'accueillir chez elle pour les week-ends.
La première chose éblouissante dans ce film c'est son art de la narration. On est littéralement happé par le film dès les premières secondes et on le reste pendant une heure et demi. Comme d'habitude avec les Dardenne - mais c'est ici porté à un niveau encore plus exceptionnel - leur art de l'ellipse (dans la macrostructure) et du montage (dans la microstructure) est unique et absolument remarquable. Ils coupent toujours au moment idéal, évitant tout ce qui pourrait être superflu, et ils jouent de ces coupures et des enchaînements pour permettre au film de s'articuler, au récit de puiser sa vigueur et son énergie dans les manques dont il s’enrichit et au spectateur de combler les vides sans effort pour mieux rester captivé, sidéré par un récit fulgurant et par son mouvement. D'un bout à l'autre de l’œuvre on est complètement plongé dedans, corps et âme, on respire au rythme du film et c'est une sensation pour le moins rare. Peu importe ce que les Dardenne décideraient de nous raconter, on serait invariablement embarqué dans leur histoire. Ils ont un don de conteurs (qui est dans leur cas un pur don de cinéastes car l'histoire du Gamin au vélo n'est pas extrêmement originale ou surprenante en soi, mais l'histoire pour les Dardenne c'est le point de vue, le montage et les acteurs), un don qui n'est guère partagé. A ce titre ils me font penser à Abdellatif Kechiche, l'autre grand storyteller français contemporain. Non seulement on ne s'ennuie jamais devant ce nouveau prodige des frères Dardenne, mais on est impliqué comme jamais dans le film.
Si je devais concéder un léger bémol, en rapport justement avec ce mode de récit typique des Dardenne, je dirais qu'il gît peut-être dans une habitude des cinéastes ici poussée un peu trop loin. A l'époque du Silence de Lorna, le seul semblant de reproche que j'avais pu adresser au film c'était sa manière de systématiser et de surexploiter la fameuse caméra "dans le dos" si anxiogène et si chère aux Dardenne depuis Rosetta. Ici ce qui semblait devenir un système redevient un style puisque la caméra, si elle suit toujours les personnages de près, ne colle plus perpétuellement à leur nuque comme c'était le cas dans le précédent film des cinéastes qui accumulait infatigablement des séquences insoutenables où le spectateur était pris à la gorge par la crainte d'un danger pouvant sourdre à tout instant. Le Gamin au vélo, délesté de cette pesanteur systématique, trouve son seul possible défaut dans une autre habitude des cinéastes utilisée avec insistance, celle qui consiste à laisser au spectateur un temps d'avance sur les personnages. On en sait toujours plus que les protagonistes, on pressent ce qui va advenir et qu'ils ignorent, que ce soit dû à des effets de scénario (par exemple quand Cyril suit le jeune garçon qui lui a piqué son vélo pour tomber dans une sorte de traquenard), ou à des effets d'annonce pas toujours très finauds (comme à la fin quand le gamin dit à Samantha qu'il va acheter du charbon de bois dans un autre magasin). Mais en fin de compte ces légers défauts sont aussi des qualités. D'abord parce que les effets d'annonce, s'ils sont confirmés par le scénario (car il arrive bien quelque chose après chaque annonce, comme on l'attendait), sont toujours légèrement trompés par l'évolution du récit (par exemple le gamin ne se fait pas rouer de coups par les camarades du voleur de bicyclette, et il ne tombe pas non plus sur la bande du soi-disant dealer quand il va chercher du charbon de bois), si bien qu'on est quand même toujours surpris. Et puis il faut dire que malgré ces effets d'annonce, qui pourraient donner l'impression que le scénario serait cousu de fil blanc, on reste imperturbablement absorbé par le film, ce qui achève de prouver l'immense talent de metteurs en scène des Dardenne. Conclusion : je n'ai aucun bémol à adresser à ce film.
En prime les frères Dardenne se départissent un peu de la politique du pire qu'ils semblaient avoir irrémédiablement embrayée avec Le Silence de Lorna. Recelant quelques touches d'humour appréciables, leur nouveau film n'est pas complètement gai pour autant mais il est bien moins éprouvant et anéantissant que le précédent. Les frères Dardenne ont expliqué ce changement de ton en conférence de presse à Cannes, où ils ont loué les mérites du jeune acteur qui incarne Cyril, Thomas Doret, dont l'énergie communicative et la bonne humeur inébranlable auraient contaminé tout le plateau lors du tournage. L'explication vaut ce qu'elle vaut, toujours est-il qu'à l'image transpire la bienveillance des cinéastes à l'égard de leurs personnages. La caméra au plus près des acteurs, les suivant dans leur sillages et ne les précédant jamais, comme tributaire des faits et gestes imprévisibles de ceux dont elle enregistre le mouvement, se veut moins oppressante que dans les films précédents où elle semblait cerner les protagonistes et les enfermer dans son cadre vers une suite de malheurs toujours plus grands. Le regard attendri des cinéastes semble protecteur et, conjugué à celui, parfois désespéré, des personnages, il provoque et permet à lui seul l'espoir. Néanmoins, quand bien même la qualité de ce regard a changé, le style reste le même et il s'améliore encore. On peut commencer à songer sérieusement que les Dardenne sont les véritables héritiers de Robert Bresson, bien davantage que Bruno Dumont qu'on inscrit habituellement dans la première lignée de cette filiation. La façon qu'ont les Dardenne de coller au plus près des acteurs, de se déplacer avec cet enfant qui remue tout le temps, qui court, qui pédale, qui donne au film sa propre vitesse ; la manière dont ils filment avec simplicité, comme voulant enregistrer les faits et gestes de leurs personnages pour nous les rendre passionnants dans leur authenticité, substituant toute psychologie à leurs regards, mots, corps, tout en créant une mise en scène parfaite, limpide, allant à l'essentiel, et qui fait sens dans sa continuité, où elle gagne toute sa beauté, par l'enchaînement des plans et par les manques qu'ils glissent entre ces plans ; leur utilisation du son, toujours savante, ou de la musique qui scande le film et qui, coupée après ses premiers accords, signifie peut-être la frustration des protagonistes et leur incapacité momentanée à se focaliser, ces premiers accords du 5ème concerto de Beethoven sont utilisés exactement comme Bresson utilisait les premiers accords de la messe en ut mineur de Mozart dans Un Condamnée à mort s'est échappé : cessant dès la fin du générique, la courte phrase d'introduction revenait à plusieurs reprises accompagner certaines fins de séquence afin de ne rien ajouter à une œuvre par ailleurs d'une musicalité rare, déployant une harmonie de sons et de silences, et pour manifester la répétition, au sens littéral et au sens théâtral du terme, comme signalant des relances dans les tentatives successives d'évasion pour aboutir à une libération ; mais on peut aussi parler de l'humanisme chrétien des Dardenne, quand ils finissent tous leurs films par une chute ou une immersion dans l'eau, tout cela n'est pas sans rappeler un film comme Mouchette par exemple, ou tout l'art de Bresson de manière plus générale.
La précision obsessionnelle de la réalisation s'efface à l'image pour laisser place à un récit qui s'écoule en toute simplicité et qui a l'aspect de l'évidence. Car l'intelligence des Dardenne est aussi une intelligence émotionnelle. Quand le gamin demande : "Pourquoi tu as accepté de m'accueillir ?", Samantha répond : "Je sais pas", et on sait que c'est vrai. Samantha n'est pas une femme sans enfant frustrée, c'est simplement une femme qui accueille un enfant et qui se met à l'aimer, et on y croit sincèrement. On croit d'autant plus à cette relation que les Dardenne ne suivent pas le canevas narratif habituel, convenu et insupportable hérité de la tragédie et mis au tapis par une écrasante majorité de mauvais films basé sur son modèle, le fameux : "Tout va bien - Élément perturbateur, tout va mal - Résolution temporaire - Nouvel élément perturbateur, tout va encore plus mal - Résolution finale, tout est bien qui finit bien" (à ceci près que dans la tragédie le personnage est plutôt censé mourir lors du dénouement). Ce faisant ils s'évitent le passage central obligé où tout est censé être idéal. En général ces séquences-là sont constituées d'une plage musicale couvrant une écœurante imagerie de clip où l'on voit les personnages s'amuser, rire, s'aimer dans le bain, dans le lit ou à la plage de préférence, et exit le son diégétique de la scène, à part pour les éclats de rire, au profit d'une musique mielleuse placée là pour emporter le sourire du spectateur et mieux le lui arracher ensuite via un second emmerdement bien vachard. Les Dardenne ne font pas dans le chromo ou dans l'idylle mensongère. Ce n'est qu'à la fin du film que Samantha et Cyril s'accordent une après-midi heureuse avec un pique-nique dans l'herbe, après avoir été réellement soudés par des événements difficiles et après une réconciliation compliquée, bref après 1h15 de film, soit après que leur relation le permet effectivement et encore ne sont-ils pas en train de dialoguer en grands amis intimes, ils se contentent d'inviter des amis à manger et de rire un peu.
Ce souffle de vérité est perpétuel dans le film. On peut admirer aussi les regards du gamin qui parfois balayent dans le vide avec ce sérieux typique de l'enfance, qu'il soit en train de rire avec Samantha ou d'entendre le pire de la bouche de son père. Ces regards-là, sa façon de passer ses doigts sous un jet d'eau sans rien dire, le moment où il se frappe dans la voiture, toutes ces scènes sont d'une sensibilité et d'une exactitude précieuses. On y croit parfaitement, d'autant plus qu'on s'y reconnaît forcément, à moins que ce ne soit l'inverse. On croit même aux moments moins crédibles du scénario comme quand le copain de Samantha lui pose un ultimatum ou quand le gamin arrive à mettre KO deux types. Les personnages ne sont jamais triturés, expliqués, grossis à la loupe, et pourtant ils sont complets et fascinants. Y compris le personnage du père, joué par un excellent Jérémie Rénier qui parvient à donner corps à l'homme qu'il incarne en très peu de scènes et avec presque rien. Tous les acteurs sont partie prenante de la puissance du récit, car ce qui rend le film si beau c'est la justesse improbable dont les Dardenne font preuve en permanence. Que ce soit dans l'élaboration du rapport entre Samantha (Cécile de France, excellente, enfin) et le gamin, par exemple quand elle va le voir dans son lit et qu'il lui parle de sa respiration chaude, qu'il sent sur son épaule. Que ce soit encore la façon dont se nouent les liens entre ces deux personnages, jamais psychologisés ou laborieusement expliqués. La naissance de leur relation est sublimée par la mise en scène. Après avoir croisé Samantha dans une salle d'attente de médecin au rez-de-chaussée de l'immeuble de son père, et après s'être agrippé à elle pour échapper aux éducateurs du centre où il ne veut pas retourner, Cyril la retrouve au foyer quand elle lui ramène son si précieux vélo, racheté à l'homme auquel son père l'avait vendu. Concluons d'ailleurs cet éloge avec l'évocation de ce plan séquence discret mais savant, qui n'est peut-être pas le plus touchant du film mais qui en résume bien les enjeux, où le gamin récupère son vélo, moyen idéal d'accélération voire d'évasion, fait quelques démonstrations de maîtrise de l'engin à Samantha et finalement tourne autour de la voiture de la jeune femme, qui démarre pour quitter le foyer. Soudain le gamin accélère dans la roue du véhicule, ce que nous prenons aussitôt, comme les éducateurs du centre, pour une tentative de fuite. Mais un raccord nous montre l'enfant s'arrêtant simplement au niveau de la portière de Samantha pour lui demander s'il peut aller chez elle pour les week-ends. Elle répond qu'elle va y réfléchir et qu'elle rappellera. Et les Dardenne se gardent bien de nous montrer l'attende du coup de fil ou l'appel lui-même, on saute immédiatement au premier week-end partagé par Cyril et Samantha. Cette virtuosité sans afféteries de la mise en scène et cette intelligence suprême du montage sont rarissimes, et font de ce nouveau film des frères Dardenne une œuvre en tout point admirable.
Ce souffle de vérité est perpétuel dans le film. On peut admirer aussi les regards du gamin qui parfois balayent dans le vide avec ce sérieux typique de l'enfance, qu'il soit en train de rire avec Samantha ou d'entendre le pire de la bouche de son père. Ces regards-là, sa façon de passer ses doigts sous un jet d'eau sans rien dire, le moment où il se frappe dans la voiture, toutes ces scènes sont d'une sensibilité et d'une exactitude précieuses. On y croit parfaitement, d'autant plus qu'on s'y reconnaît forcément, à moins que ce ne soit l'inverse. On croit même aux moments moins crédibles du scénario comme quand le copain de Samantha lui pose un ultimatum ou quand le gamin arrive à mettre KO deux types. Les personnages ne sont jamais triturés, expliqués, grossis à la loupe, et pourtant ils sont complets et fascinants. Y compris le personnage du père, joué par un excellent Jérémie Rénier qui parvient à donner corps à l'homme qu'il incarne en très peu de scènes et avec presque rien. Tous les acteurs sont partie prenante de la puissance du récit, car ce qui rend le film si beau c'est la justesse improbable dont les Dardenne font preuve en permanence. Que ce soit dans l'élaboration du rapport entre Samantha (Cécile de France, excellente, enfin) et le gamin, par exemple quand elle va le voir dans son lit et qu'il lui parle de sa respiration chaude, qu'il sent sur son épaule. Que ce soit encore la façon dont se nouent les liens entre ces deux personnages, jamais psychologisés ou laborieusement expliqués. La naissance de leur relation est sublimée par la mise en scène. Après avoir croisé Samantha dans une salle d'attente de médecin au rez-de-chaussée de l'immeuble de son père, et après s'être agrippé à elle pour échapper aux éducateurs du centre où il ne veut pas retourner, Cyril la retrouve au foyer quand elle lui ramène son si précieux vélo, racheté à l'homme auquel son père l'avait vendu. Concluons d'ailleurs cet éloge avec l'évocation de ce plan séquence discret mais savant, qui n'est peut-être pas le plus touchant du film mais qui en résume bien les enjeux, où le gamin récupère son vélo, moyen idéal d'accélération voire d'évasion, fait quelques démonstrations de maîtrise de l'engin à Samantha et finalement tourne autour de la voiture de la jeune femme, qui démarre pour quitter le foyer. Soudain le gamin accélère dans la roue du véhicule, ce que nous prenons aussitôt, comme les éducateurs du centre, pour une tentative de fuite. Mais un raccord nous montre l'enfant s'arrêtant simplement au niveau de la portière de Samantha pour lui demander s'il peut aller chez elle pour les week-ends. Elle répond qu'elle va y réfléchir et qu'elle rappellera. Et les Dardenne se gardent bien de nous montrer l'attende du coup de fil ou l'appel lui-même, on saute immédiatement au premier week-end partagé par Cyril et Samantha. Cette virtuosité sans afféteries de la mise en scène et cette intelligence suprême du montage sont rarissimes, et font de ce nouveau film des frères Dardenne une œuvre en tout point admirable.
Le Gamin au vélo de Jean-Pierre et Luc Dardenne avec Thomas Doret, Cécile de France et Jérémie Rénier (2011)
C'est en format 4/3 ?
RépondreSupprimerNon, je pense que c'est en 1:33 (c'est à mon avis le ratio utilisé lors de ce film)
RépondreSupprimerEn fait, il est possible que le film ait été tourné en 70 mm, un format apprécié par les frères Dardenne (cf. Les Cahiers n°131), d'où le format 4/3 car il n'y a pas d'anamorphique en 70 mm (cf. Playtime de Jack Tati).
RépondreSupprimerEn tout cas, si c'est en 4/3 je ne le regarderai pas, je ne me suis pas acheté un nouvel écran LED pour ne pas bénéficier de la totalité de la dalle.
Super texte, grand grand film !
RépondreSupprimerCa donne envie de le voir. Très beau papier !
RépondreSupprimerJe viens de revoir Billy Elliott, et du coup c'est rigolo de lire un article sur un film dont le héros est un jeune gamin un peu rouquin, sauf que dans Billy Elliott, le schéma classique relou et sa résolution temporaire de milieu de film est absolument respecté. Fatigue.
Sérieux ils tournent pas en 70 mm... on tourne pas caméra à l'épaule avec une 70 mm au contraire je crois qu'ils ont tourné beaucoup en super 16 avec la aaton minima. En tout cas j'ai pas vu ce film en salle en 1.33 (4/3) mais plus proche du 1.77 (16/9) ou 1.85.
RépondreSupprimerSinon excellent article.
Super flime ouaip, bien dit. J'ai vu le Dardenne et pensais ne pas voir mieux ce mois-ci, puis j'ai vu Une Séparation...
RépondreSupprimerLes cotations, faudrait quand même un truc entre "génial" et "pas mal"... :)
RépondreSupprimerSinon après avoir lu cette consistante critique : mêmes sensations bressonniennes par rapport aux inserts musicaux, d'accord sur l'extraordinaire montage et admiration partagée pour la façon de déjouer les attentes (malgré, dans la deuxième partie, un scénario plus "serré").
Sublime film
RépondreSupprimerEdouard > quand mon appréciation est entre deux options, quand c'est le cas, je coche les deux.
RépondreSupprimerPas bête, zinou !
RépondreSupprimerQue je l'aime ce film
RépondreSupprimerJe l'ai découvert récemment en dvd. :D
RépondreSupprimerJe pense que je l'aurais préféré au cinéma, car je me serais senti plus impliqué, plus "dedans", et le film aurait certainement eu un impact plus fort sur moi. Mais je l'ai quand même beaucoup apprécié et je le reverrais avec plaisir, car c'est un excellent film ! Les frères Dardenne semblent avoir atteint une maîtrise souveraine de leur art !
On s'emmerde quand même devant.
RépondreSupprimerTrivia : à la fin du film, ce sont bel et bien les frères Dardenne qui lui lancent des pierres et provoquent sa chute.
RépondreSupprimerJe ne saurais que trop vous recommander de vous procurer le DVD du film édité chez Diaphana. Les bonus sont extra, et notamment l'entretien avec les frères Dardenne sur les lieux de tournage du film, qui nous révèle à quel point ils sont investis et passionnés, comment ils travaillent et combien ils sont doués. Les voir parler du film comme ça me le fait aimer encore mille fois plus et me donne envie de le revoir très vite.
RépondreSupprimerAu moins, j'ai pu dormir pendant une heure et demie...
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