1 mars 2011

Tout va bien ! The Kids Are All Right

Ce film insipide a eu droit à sa petite nomination à l'Oscar du meilleur film. Chaque année ou presque, c'est la même chose, un ou deux petits films typiquement "indés" sont nommés pour la récompense suprême de ce cinéma américain en perdition mais qu'il est visiblement de bon ton d'aduler et de regarder avec envie dans les médias français. Les exemples de ces films indés dont on se souvient le mieux sont Juno et Little Miss Sunshine. Mêmes ingrédients, même recette, même succès. Ces films doivent également avoir pour modèle ultime le sinistre American Beauty de Sam Mendes, un véritable Academy Award Winner de bien triste mémoire qui nous a tous, un jour ou l'autre, pourri deux heures de notre vie, et que nous avions déjà bien épinglé dans nos pages. Mais revenons donc à ce film de Lisa Cholodenko, une cinéaste qui ne ressemble aucunement au mannequin slave que son patronyme nous laisse espérer et qu'on imagine aisément homosexuelle. Cholodenko s'intéresse effectivement dans son dernier rejeton à une petite famille recomposée de lezbdos des suburbs californiens.


Lisa Cholodenko nous montre fièrement le nombre d'idées qu'elle a déjà eues

Au début du film, alors que notre patience et notre espoir sont encore gonflés à bloc, on se dit que cette histoire de père biologique (Ruffalo) dont l'arrivée bouleverse la vie d'une petite famille homoparentale (Julianne Moore, Annette Bening et leurs deux ados) va peut-être donner quelque chose de drôle, de surprenant, d'original, d'amusant. Que nenni que diable ! Tout est cousu de fil blanc, et il ne se passe jamais rien ! Rien ! Nenni ! Alors certes, le couple de lesbiennes est assez crédible, ce qui est déjà pas mal dans un film ricain merdeux et ce qui a également valu une nomination à l'Oscar pour Annette Bening cette année. Certes (en trivia de tous les diables), la propre fille de Steven Spielberg a un petit rôle dans ce film. Mais à part ça... A part ça ! On retrouve évidemment beaucoup des tics habituels des films "indés", dont bien entendu de la musique omniprésente avec, en tête, David Bowie, décidément très en vogue dans ce genre de films, mais aussi des choses plus récentes comme Deerhoof, Fever Ray ou Tame Impala. Quiconque peut donc, comme d'habitude, s'amuser à prendre ce film pour un blind-test long d'une heure et demie. Là où cela devient moins amusant, c'est lorsque ces références se font plus directes, avec notamment une scène de repas tétanisante où Annette Bening et Mark Ruffalo reprennent en chœur Joni Mitchell. "Ow no how pinkeuzoïde, if you some gafftasste some grododendron, yé". Si vous vous êtes envoyé cette scène, vous pouvez tranquillement considérer que vous avez survécu à ce qui doit être l'un pires moments de cinéma de l'an passé. At ease !


Petit aperçu d'une de ces interminables "scènes de bouffe" dans lesquelles rien ne nous est épargné, ni même le "moment cure-dent"

D'ailleurs, à propos de scène "de repas", il faut aussi savoir que ce film en est tout particulièrement farci. Ça doit être un record. Du jamais vu ! On voit sans arrêt les protagonistes bouffer leurs plats dégueulasses tout en échangeant des banalités confondantes. Doit bien y avoir six scènes "de repas" et Dieu sait que c'est insupportable d'admirer tous ces acteurs qui font semblant de mastiquer et de retourner leurs langues dans leurs bouches de la même façon. C'est vraiment à se demander s'ils ont déjà bouffé un jour pour se rendre compte que ça ne se passe pas comme ça et qu'on ne ressemble certainement pas à ça quand on mange... Et merde, on ne mange pas la bouche ouverte ! Mes cousins me le font encore, et c'est une tragédie de bouffer face à eux depuis tout ce temps. Voir ça dans ce film me rappelle ces moments terribles. Il y a aussi dans ce terrible film deux ou trois scènes dites de "brossage de dents" et, comme d'habitude, sans dentifrice, mais les personnages font tout de même semblant de cracher leurs glaires dans le lavabo à la fin. Je ne sais pas vous, mais moi, face à ce triste spectacle, je vois en infra-rouge ! Évidemment, on ne ferait pas attention à ces détails s'il se passait par ailleurs des choses intéressantes à l'écran. Mais comme il ne se passe quasiment rien, on se surprend à se mettre en boule pour des atrocités qu'on a déjà vues et subies mille fois ailleurs. Ce film, qui se veut très profond, ne vaut pas mieux qu'un épisode quelconque de Desperate Housewives qu'on aurait rallongé d'une heure.


L'acteur de gauche a l'air de mater son assiette en se disant "Ras-le-bol de ces plats bio végétalo-lezbdos, quid de ma virilité ?"

Non content d'être un bon gros tas de fumier, The Kids are All Right se termine aussi de façon assez hideuse en prônant une morale tristement douteuse. En gros : une famille se doit nécessairement de rester recroquevillée sur elle-même pour survivre. Mark Ruffalo est donc bien gentiment prié d'aller voir ailleurs, alors que tout le monde s'est pourtant véritablement attaché à lui, au point que chacun a pu goûter à son mastodonte d'irrésistible latino du middle-west. Enfin, comment parler de ce film sans évoquer ce terrible plan sur les gambas flétries de Julianne Moore ? La plus célèbre des actrices rouquines hollywoodienne perd ici le peu de sex-appeal qui lui restait à l'orée de ses 70 balais, et elle va sans doute traîner comme un boulet cette image effroyable tout le reste de sa carrière. Une image qui n'est pas près de me quitter. Si vous m'avez bien suivi jusque-là, vous avez pu deviner que Julianne Moore incarne une lesbienne. Or, c'est bien connu : les lesbiennes ne font pas gaffe à leurs corps, se négligent totalement, s'habillent comme des loques et ne s'épilent pas. CQFD Josée Dayan ! Cela semble être un fait mais c'est tout de même étonnant qu'une lesbienne (Cholodenko) dresse un tel portrait de son propre camp. Elle se tire une balle dans le pied, soit. Pour Lisa "2 de QI" Chodolenko, lorsqu'on ne s'épile pas, nos jambes se putréfient littéralement et deviennent immanquablement d'une couleur violacée, tout en se recouvrant d'abjects poils noirs, chose d'autant plus étonnante chez une pure redhead comme Roger Moore. Très franchement, c'est un des trucs les plus laids que j'ai vus de ma vie.


Argh !!!

Film indé oblige, on a aussi droit à quelques scènes de baise assez explicites entre Marco Ruffalo et Michael Moore, où les deux acteurs semblent littéralement "prendre leurs pieds", violacés pour Julianne, couvert de poils crépus pour Marco. Au tout début du film, on devine aussi Moore administrer ce que l'on appelle communément un "cuni lingus" à une Annette Bening qui n'en demandait pas tant et qui semblait encore ignorer être une "femme fontaine" de premier ordre. Après plus de 20 ans de vie commune, ça laisse pantois quant à l'amour que se portent ces deux personnages incapables de savoir que l'une a des mollets violets et que l'autre fait du "glorious rain" dès qu'on la titille un peu. Face à tout ça, on se réjouit forcément d'être dans un film "indé" ricain. C'est dingue ce qu'ils osent faire, montrer, suggérer. Moi qui suis abonné à BangBros, ForcedBabySitters et SpankWire, je n'en croyais pas mes mirettes. Tu parles... Crève Lisa Cholololenko, retourne jouer au tennis ! Toi et tes deux idées, vous pourrez même pas faire un double !


Vraisemblablement surpris par son propre cobra et l'intensité du plaisir ressenti, Mark Ruffalo "descend du train en marche" afin de ne pas indisposer l'actrice pas tout à fait ménopausée par un jet malencontreux

Je terminerai ma critique par une petite trivia de derrière les fagots, en constatant qu'il est plutôt paradoxal qu'Annette Bening joue une lezbdo, elle qui est en réalité mariée au plus gros "serial queutard" du tout Hollywood en la personne de Warren Beatty. Warren Beatty, cet acteur redoutable qui affirme à longueur d'interviews qu'il a dégommé plus de 3000 femmes et enfants tout au long de sa vie, and counting. Glaçant...


Tout va bien, The Kids Are All Right de Lisa Cholodenko avec Annette Bening, Julianne Moore et Mark Ruffalo (2010)

17 commentaires:

  1. Ça faisait un bail qu'on voulait placer cette trivia sur Warren Beatty, c'était le moment, bien ouéj !

    La photo des gambas de Juliane Mooro et la légende de la dernière tof m'ont indisposé.

    En tout cas ce film a l'air affreux. Je suis heureux de ne le voir qu'à travers tes yeux injectés de sang.

    Excellent article donc, même si je regrette le lien pour l'autre gros connard de rouquin. Ces vidéos de merde ne sont pas drôles et elles font le buzz, c'est le genre de truc sur lequel Tania Bruna Rosso adore tomber pour ensuite le montrer au Grand journal et trouver ça "juste génial". Donc je hais ce truc.

    Goof alert : Bravo au décorateur qui a oublié de mettre une ampoule sur la "liseuse" accrochée au lit coïtal, à moins que ce ne soit la rudesse des assauts de Marky Mark Ruffalo qui aie fait sauter les plombs de la maison des gouines...

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  2. Ah j'avais pas cliqué sur ce lien (le rouquin), c'est Poulpe qui l'a ajouté. Mais ça a l'air d'être un truc qui fusille le cerveau du Poulpe au quotidien, donc c'est bien qu'il nous fasse partager sa peine.

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  3. Tout à fait, c'est de moi ! J'ai trouvé un Cartman vivant, je veux en faire profiter tout le monde.

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  4. LOL
    super article ça m'a fait marrer!

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  5. J'ai changé le lien, j'ai mis quelque chose qui a rien à voir avec le film mais mieux.

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  6. La fille de Spielberg, c'est la copie conforme du père sans l'indéboulonnable casquette.

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  7. Poulpe a également ajouté un terrible lien vers un site qui recense les conquêtes de Warren Beatty...
    (cliquez sur "and counting")

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  8. Nouvelle mise à jour, nouveau lien juste au-dessus de la photo de ces cons qui mangent :)

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  9. je pensais que Julianne Moore. dans Children of Men?

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  10. Perso j'ai bien aimé ce film, bonne surprise.

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  11. Au fait, c'est vraiment le titre français tout ce merdier : "Tout va bien the kids are all right" ? Ils n'ont pas su choisir entre une traduction mensongère et le titre en VO alors ils ont collé les deux ? Explique...

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  12. Je tiens à remercier Kevin', pour son commentaire avisé et très instructif.

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  13. Kevin -> Non, Julianne Moore n'est donc pas réellement morte dans Children of Men, si c'est à cela que tu fais allusion. Elle semble avoir survécu miraculeusement. Il est vrai que la scène où elle est flinguée est bluffante de réalisme. On y croirait. Moi aussi je pensais que ce film lui avait coûté la vie. :)

    Rémi -> C'est bien le titre dans sa version française oui. Et ce choix est difficilement explicable.

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  14. Non Julianne Moore était belle/bel et bien vivante, la preuve elle est magnifique dans A Single Man.

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  15. Not so little miss sunshine anymore !
    http://www.dailymail.co.uk/tvshowbiz/article-2525052/Abigail-Breslin-17-dresses-way-years-sheer-panelled-gown.html

    Fière de sa tenue :
    http://img12.imagevenue.com/img.php?image=304202565_AbigailBreslin12162013AugustOsageCountyPremiereinLA24_122_112lo.jpg
    Mais affichant tout de même parfois un regard coupable dû à son jeune âge :
    http://img28.imagevenue.com/img.php?image=730414555_AbigailBreslin12162013AugustOsageCountyPremiereinLA14_122_459lo.jpg

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