
Pour en revenir au film, il paraît bien long, mais il se laisse tout de même regarder. Ce qu'il y a de plus captivant, ce sont les histoires que l'on devine à peine lorsque nos deux personnages vont annoncer les sales nouvelles chez les familles qui viennent de perdre l'un des leurs. Toutes ces scènes où l'on rentre à peine chez elles, dans leur intimité, pour en ressortir aussitôt. Hélas, ces moments sont quasi systématiquement filmés caméra au poing, avec petits mouvements parfois assez disgracieux pour capter la tristesse de ces familles endeuillées, et c'est assez dommage... A part ça, ce que vit le jeune soldat campé par Ben Foster, tiraillé entre une première meuf dont il était amoureux qui va se marier avec un autre et une seconde meuf moche dont il a annoncé la mort de son gars et qui voit en lui une source de réconfort, on s'en cogne pas mal. Du coup je l'ai maté d'un oeil en vitesse lente parce que je matais Les Petits mouchoirs de l'autre œil en vitesse rapide sur mon netbook premier cri ! Et pourtant, j'en viens à dire que c'est pas trop mal. Je l'ai pas vu en vitesse réelle, et je dis que c'est pas mal ! C'est dire où en est mon indulgence envers les gros mélos hollywoodiens...
The Messenger d'Oren Moverman avec Ben Foster, Woody Harrelson et Jena Malone (2009)