2 février 2011

L'Étrange histoire de Benjamin Button

David Fincher. Fincher David. Retirez toutes les voyelles de ce blaze et vous obtenez Dvd, soit le nom de ce qu'il nous vend, ce qui prouve bien que cet homme est un produit manufacturé, un pantin à la solde d'Uncle Sam. Ce type-là il a une gueule de dentiste. Et les dentistes, je ne les fréquente pas. Moins j'en vois mieux je me porte. J'ai une dentition de merde, je suis laid comme un cageot, je collectionne les chicots, j'ai un danger de râtelier, mais tant que je peux bouffer de l'aligot, de la purée, du hachis parmentier, rira bien qui rira le dernier. On m'a dit qu'un intestin humain, étalé par terre, recouvrirait la surface d'un terrain de foot. La surface d'un terrain de foot ! Il y a en chacun de nous un carré vert de boyaux, 90x90 de tripailles avec les cages (nos deux poumons) et le rond central (nombril, ou trou duc, c'est selon si vous êtes un homme ou une femme, mettons que je n'ai rien dit), un gazon maudit de viscères et autres abats. Ce petit rigolo de David Fincher, passionné par ces effets spéciaux miteux qui consistent à nous faire croire que sa caméra passe à travers les murs, les serrures, les anses de carafes d'eau, et autres tissus serrés de slims celio*, ce grand comique au sommet de sa gloire, j'attends avec impatience de le voir entrer dans le trou du cul de son prochain héros pour faire des voltiges numériques dans un intestin grêle. J'aurais aimé que ce fut Brid Patt dans Benji Button, car j'ai toujours bandé pour ce blondinet, pour ce Bob Redford du miséricordieux, même si miséricordieux ne veut rien dire dans ce contexte. Mais faut avouer que d'un bout à l'autre du trou de balle jusqu'au gosier, y'a de quoi gâcher 1h30 de pelloche dans un véritable tunnel cafardeux de merde, l'équivalent de la surface d'un terrain de foot.


Dave Fincher, pour avoir une tronche pareille il sort d'un carwash, pas d'une douche normale.

Un mot sur l'affiche du film que j'ai choisi de vous faire partager, et à propos de laquelle je voulais simplement signaler qu'on y trouve le fœtus d'une idée, chose absente durant les trois heures que dure ce film. L'afficheur a écrit le titre à l'envers pour correspondre à un film à rebours, backward, dont le personnage principal rajeunit à vue d'œil. Robert Redford devenant successivement la comète Haley Joel Osment, Max Von Sydow et Eddie Murphy dans un morphing de tous les diables. Une femme accouche un jour sans lune d'un quadra grabataire sosie de Bernard Pivot à la grande époque de Bouillon de culture pour le lendemain découvrir dans le même berceau un playboy toujours puceau. Ce film s'impose donc comme le jumeau maléfique du Jack de Coppola, biopic un peu guimauve du célèbre éventreur londonien.


De Bernard Pivot à la comète Haley en passant par un Bob Redford aveugle.

Un dernier paraphet pour finir d'épingler le film-somme de Dvd Fincher. Un film qui a coûté la bagatelle de 150 millions de dollars pour autant de jours de tournage. Un million de dollar par jour, rien que ça. Du coup c'est pas si étrange que ça d'arriver à faire vieillir un quidam. Donnez-moi 10,50$ et je prends un coup de vieux terrible, la tronche à même l'une de mes plaques chauffantes poussée à fond pour me cerner un bon coup. La nouvelle de Francis Scott Fitzgerald qui est à la base du film était réputée inadaptable. Beaucoup de réalisateurs se sont cassés les dents dessus. Mais il fallait dire à Fincher que c'était pas faute d'effets spéciaux, c'était juste parce que cette histoire pue la mort.


 Robert Redford prête ses traits à Benjamin Button jeune. Enfin, vieux.

Une scène de ce film m'a particulièrement dérangé, celle où un flash-back vient nous illustrer lourdement toutes les coïncidences malheureuses qui ont mené à l'accident de voiture de Cate Blanchett. Je profite d'avoir un blog et de payer 10€ par jour pour ça pour rappeler ici qu'il n'y a pas forcément besoin d'un grand concours de circonstances pour subir ce genre de drame. J'ai moi-même été victime d'un grave accident de bagnole, un terrible crashtest grandeur nature, or j'avais juste oublié d'allumer mes phares, et sur une autoroute à contre-sens en général ça pardonne pas. Pas besoin de mille hasards ou d'un destin tout tracé, il suffit juste d'être complètement con. On dit souvent qu'un battement d'aile de papillon à Dubaï provoque un tsunami à Taïpeï, chez moi ça se limite à une grosse tourista.


L'Étrange histoire de Benjamin Button de David Fincher avec Brad Pitt et Cate Blanchett (2009)

27 commentaires:

  1. Ceci dit oublier ses phares de jour, c'est pas trop gênant. J'ai fait moi-même fait le périf ce lundi matin, à contre-sens, sans encombre, les gens s'écartent en klaxonnant, certainement heureux de notre victoire en championnat du monde de handball. Je m'étais en fait rendu compte que j'avais loupé ma sortie... Un con m'a raconté ensuite que le périf était circulaire, donc quoiqu'il arrive j'allais retrouver la sortie.

    RépondreSupprimer
  2. Je remate les trois portraits comparés de Brad Pitt et je me demande si ça veut dire qu'on change d'implantation de cheveux en vieillissant. Véridique ? Je ne serais donc pas condamné à ma coiffure de merde ad vitam eternam ?

    RépondreSupprimer
  3. J'applaudis votre courage. S'envoyer ce film, c'est pas rien, et d'ailleurs je ne le ferai point.

    RépondreSupprimer
  4. Je suis tout de même le seul à l'avoir véritablement vu et nous avons été capables de le critiquer seulement plus d'un an après. Et nous, on a pas rajeuni.

    RépondreSupprimer
  5. En tout cas, ce film a permis de faire comprendre à Brad Pitt qu'il allait visiblement devenir infiniment laid en vieillissant. Les maquilleurs survoltés et autres informaticiens surdoués ont été sans pitié avec lui.

    RépondreSupprimer
  6. Mon intervention est peu pertinente mais ce n'est pas un an mais deux ans après.
    Sinon Brad Pitt est limite plus moche en post adolescent qu'en vieillard nain. Quoique...

    RépondreSupprimer
  7. Drap-Housse ->> Je voulais dire "un an après l'avoir vu", pas après sa sortie.

    RépondreSupprimer
  8. Toi t'as mis une journée à piger ce que voulait dire "drap-housse", pas faux ? :)

    RépondreSupprimer
  9. Non :)
    J'ai mis une journée à hésiter à répondre en me disant "est-ce que ça vaut le coup de vraiment préciser ça ?". Puis je me suis dit "allez ouais, ça fait un commz en plus"... :D

    RépondreSupprimer
  10. Han autant pour moi, je savais bien que tu ne pouvais pas te tromper dans la date de sortie du film.
    BTW je trouve ça très drôle de mettre Redford dans les libellés.

    RépondreSupprimer
  11. En fait, on met tout simplement en libellés tous les acteurs, actrices et réalisateurs dont on parle dans nos critiques, même quand ces derniers n'ont rien à voir avec le film. :)

    RépondreSupprimer
  12. "Dave Fincher, pour avoir une tronche pareille il sort d'un carwash, pas d'une douche normale".
    Le délit de sale gueule, c'est pas un peu nazi, non ?..
    Argument de connard sidéral.

    RépondreSupprimer
  13. Au contraire on dit qu'il est trop trop beau ce salop.

    RépondreSupprimer
  14. Ce qui est sûr, c'est que Fincher vieillit, lui, et c'est plutôt une mauvaise nouvelle pour ses films. C'est drôle, en sortant de ce film, pendant lequel je me suis relativement fait chier, j'avais plutôt une bonne impression. En fait, en y repensant, c'est complètement con ce film. Con et moche. Pas de bol.

    RépondreSupprimer
  15. Toute mes félicitations : j'ai rarement lu un commentaire de film aussi grossier et inepte, écrit par quelqu'un d'incroyablement imbu de lui-même.
    On a le droit de détester une oeuvre, certes, mais du moins faut-il se donner la peine de développer d'autres arguments qu'une haine stérile : ici, il ne se déroule rien d'autre qu'un long papier-toilette.
    Enfin, je ne comprend pas en quoi le metteur en scène de Seven, de The Game ou de Zodiac mérite un tel déversement de bile fielleuse.
    Apprenez donc à penser et à écrire autrement qu'en vomissant de façon fort stérile et parfaitement gratuite, vous y gagneriez un peu de ce respect que vous refusez aux autres.

    RépondreSupprimer
  16. Si toi pas content, toi pouvoir passer chemin tel le pygargue à crête blanche devant une proie trop insignifiante. Hugh.

    RépondreSupprimer
  17. Sérieux mais pour qui vous vous prenez!! ce film est un chef d'euvre, je l'ai vu 2 foies pour bien comprendre ca l'historie est tres suptile et tres bien racontér!! david fincher est un tres bon realisateur et j'adore tous ces films, surtout panic room qui m'a emballér. Benjamin Button est un film mémorable, beau, intelligent, qui recrée un monde, une atmosphere d'antant et ceci de façon tres credible, poetique, et belle de surcrois, les effets spéciots et la couleur sépias rend tout cela comme un tableau de mètre, et evoque un monde disparu ou le temps fait son oeuvre, un peu comme chavel de guerre qui est un excellent film au passage, et l'accident de voiture n'est pas débile, ça mon tre la fragilité de la vie quand on prend des désisions qui influent sur notre destin.
    Ne comptez pas sur moi pour faire la publicité de vos critiques, c'est de la méchanceté gratuite envers des personnes courageuses comme Fincher qui accomplisse leur reves, si vous n'ete pas content tournez le vous-meme le film! ha on rigolera moins!

    RépondreSupprimer
  18. Commentaire de civilisation.

    RépondreSupprimer
  19. Voici ce que je pense de ce film :

    70 gr de sirop de Violette MONIN
    30 gr de sirop de Coco MONIN
    5 blancs d’œufs
    50 gr de farine
    100 gr de poudre d’amandes
    120 gr de beurre pommade ou noisette
    Mélanger les sirops, la poudre d'amandes et la farine dans un bol
    puis incorporer les blancs d’œufs préalablement montés en neige.
    Verser le beurre délicatement. Mélanger. Beurrer les moules et les remplir de pâte.
    Cuire à 190°C dans un four préchauffé environ 12 min.

    Pour information 250 gr de sirop = 180 ml de sirop

    RépondreSupprimer
  20. Autant je n'ai pas vu le film de sieur David "Fight Club" Fincher ( et j'ai le dvd encore sous blister chez moi pourtant... ) autant je viens de passer 5 min à rire comme un con à lire cette critique.

    Une question me vient quand meme : ça revient quand meme pas à 10balles par jour pour heberger ce ( bon )blog ?

    RépondreSupprimer
  21. Il y aurait des choses à dire sur le commentaire de l'Anonyme du 22 mars 2012, mais je ne ferai qu'une seule remarque : "chavel de guerre". Dans ma tête, ni une, ni deux, ça a fait "chabal de guerre". Mouaha.
    Sinon : j'aime cette critique d'hommes frustrés et jaloux qui ont raté leur vie. Qu'est-ce qu'on feraut si vous étiez heureux et épanouis... ! :D

    RépondreSupprimer
  22. BenJ Button vieux (c'est-à-dire enfant) aurait donc dû ressembler à ça dans ce film à la noix :
    https://fbcdn-sphotos-g-a.akamaihd.net/hphotos-ak-prn1/148240_233176590149677_259039906_n.jpg

    RépondreSupprimer