
Débat hors-sujet car c'est bien Portman sur cette image. C'est le plan suivant qu'elle a refusé de tourner, où il fallait sauter la tête la première dans un lac gelé. Nouveau ramdam au 20h de France2. Comme si les producteurs d'un blockbuster hollywoodien allaient demander à Natalie Portman de sauter dans un lac glacé et débourser des milliards de dollars dans une compagnie d'assurance pour limiter les dégâts en cas d'hydrocution... On nous prend vraiment pour des cons. Mais c'est bel et bien ce qui se raconte. L'équipe du film a dû embaucher une étudiante en cinéma (une étudiante en socio aurait tout aussi bien fait l'affaire mais passons...) pour un quart d'heure et la payer 250 dollars pour risquer la noyade à la place de la star, en tout cas pour se geler les roustons et épargner cette peine à l'actrice. Pas question de se jeter dans une eau mouillée. Ça peut se piger.
Les producteurs ont coupé court à la controverse en retouchant l'image pour dissimuler les fesses de l'actrice sous un slip en laine de bélier dessiné sous Windows XP.
Et les médias s'enflamment. C'est ça le signe de notre humanité ? de notre évolution ? de notre civilisation ? de notre supériorité sur le triste règne animal ? C'est ça ? Putain flippant. C'est pareil pour les baskets. Dans la cour d'école, à la récré : "les tiennes c'est pas des vraies Nike, les miennes si". Pourtant ça reste des chaussures ma parole, juste du tissu qui recouvre mon panard et me permet de t'en foutre une, une semelle en-dessous pour amortir les chocs, avec un logo en forme de jet d'urine dessiné dessus, et ça fait une grole, une godasse, une chaussure, avec laquelle je cours de traviole, au moins aussi mal que toi. Ouais mais la mienne c'est une vraie et pas la tienne, toi c'est une fausse. Ok, je m'avoue vaincu et en fait je suis dégoûté d'avoir une fausse Reebok à la place d'une vraie Nike. Nike et Portman, c'est vraiment kif kif ? Dans quel monde vit-on ?
Votre Majesté de David Gordon Green avec Natalie Portman, Zooey Deschanel, Danny McBride et James Franco (2011)